Le Noël du soldat en solde.

Le message envoyé par le soldat présumé à David Antoine (Radio Contact)

Le message envoyé par le soldat présumé à David Antoine (Radio Contact, RTL-TVI)

La solde est la rémunération du soldat. Le solde (et non la solde, comme on dit en Belgique) est ce qu’on vend à bon prix lors de périodes dites de soldes. On écrit donc des soldes pharamineux même si, avenue Louise, elles furent longtemps pharamineuses avant de devenir carrément Sales.

C’est à ce niveau-là — pharamineux — que l’on solde aujourd’hui certains principes pourtant fondamentaux, réseaux sociaux aidants.

L’histoire est banale : un soldat a acheté un cadeau à sa belle pendant ses heures de service. Il a ensuite patrouillé avec le sac de marque dans une main, rendant son fusil mitrailleur inaccessible en cas d’urgence. Lizz Printz, connue comme militante ou sympathisante du PTB, l’a pris en photo, de dos, et a posté ce cliché cocasse — un soldat avec un sac Rituals, c’est en effet marrant — sur Facebook (pour la retirer ensuite vu l’ampleur que prenait l’affaire). La hiérarchie du soldat l’aurait reconnu et suspendu. Apprenant ça, des tas de gens se sont mis à sa place et ont protesté sur les réseaux sociaux.

Sur Facebook, ils sont désormais plus de 21.000 à le défendre, ce pauvre goumier. Lizz Printz, en revanche, se prend un déluge de messages haineux.

Les journaux ont répercuté l’émoi de ces défenseurs du soudard lécheur de vitrines, qui pensent apparemment soutenir ainsi les militaires qui nous protègent. Tout ça à cause d’une photo, disent-ils. Ou pire : salope de photographe ! Mais non, la photo n’est pas la cause de la sanction du soldat : il a bel et bien failli et, pire, s’est fait prendre. En fait, la seule info ici est qu’on est entrés illico dans l’irrationnel que les réseaux sociaux adorent produire et faire gonfler : il n’y a aucune logique à soutenir l’armée sans en soutenir l’un des principes fondamentaux, la discipline. Et elle a été rompue.

L’engouement des défenseurs de notre troufion de roman courtois profite de l’angoisse ressentie quand nous sommes passés au niveau 4. Tout à coup, le béret patrouillant dans les rues est devenu rassurant pour beaucoup de monde, y compris des gens qui, quelques mois plus tôt, criaient que des militaires dans la ville, c’était une sorte de coup d’État. Après le Bataclan, ces dangereux mercenaires prêts à bondir dans l’esprit de certains se sont transformés en protecteurs bienveillants, à remercier chaleureusement dès que possible !

Il faut dire que nos braves fantassins ont tout fait pour. La population s’est rendu compte que beaucoup de ces militaires souriaient volontiers, répondaient quand on leur disait bonjour. On a rapidement vu les hommes au-delà de l’uniforme, à juste titre et quoi de plus rassurant qu’un mercenaire portant un sac de boutiques ? Ils n’étaient pas seulement rassurants par la force défensive qu’ils représentaient, mais aussi par leur caractère bonhomme, sympathique mais néanmoins prêts à agir. Tout le contraire de ce qui s’est passé dans les années 80, où l’entrée des militaires dans Bruxelles avait une odeur de soufre — j’en ai ainsi vu deux extraire un monsieur d’une BMW en pointant un fusil-mitrailleur sur sa tempe.

Aujourd’hui, rien de tout ça. Leur mission a été visiblement bien préparée (profitez-en, je fais là un compliment à Jan Jambon, ce n’est pas tous les jours !) Et l’armée est littéralement revenue dans nos vies. Une armée populaire. C’est littéralement le retour auprès de la population de soldats qu’on ne voyait plus jamais, tant leurs missions les appelaient souvent à l’étranger, au point qu’un de leurs syndicats a cru bon d’affirmer qu’ils étaient plus formés à patrouiller à Kaboul qu’à Bruxelles ! (Oui, les voyages forment la jeunesse, mais la défense du territoire commence évidemment sur son propre territoire…)

Et les revoici chez nous, autour de nous, devant certaines écoles, on les croise, on les salue, on les remercie, on vit avec. Quitte à désespérer mes amis antimilitaristes, je trouve ça très bien qu’on renoue avec notre armée, une armée citoyenne au service de la population. Je trouve très bien qu’on les félicite — ce que je fais aussi —, qu’on leur montre un respect qu’on avait perdu pour ceux qui pourraient tout de même, un jour, devoir sacrifier leur vie ou leur santé pour nous.

Oh mais non, je ne suis pas militariste, qu’allez vous imaginer ? Je suis pacifiste. Mais qui veut la paix assure sa défense. Et l’armée en est le maillon fondamental. La question n’est pas de savoir s’il nous faut des militaires, mais quels militaires, pour quelles missions, avec quelle formation. La mission qu’ils effectuent en ce moment dans nos villes, et particulièrement à Bruxelles, entre absolument dans le cadre du maintien de la paix, de la protection des citoyens, de leur défense, et donc de celle de la « patrie ». Qu’on ait de la sympathie pour eux, c’est très bien : une armée appréciée est toujours plus fiable. Être congratulé quand on passe sa journée debout à s’embêter (ben oui, quand même), c’est mieux pour le moral.

Mais le bon fonctionnement de l’armée est basé, aujourd’hui encore, sur la discipline. Lorsqu’on défend, on ne sait pas quand ni ou une attaque peut survenir. La moindre erreur coûte des vies humaines. Dans 99,99 % des cas, le militaire ne risque rien et son entourage non plus. Mais voilà, il doit être prêt, systématiquement, à tout moment, pour cet improbable 0,01 %. Appelé, j’ai moi-même été sanctionné pour avoir fumé dans un mirador, en Allemagne, pendant la guerre froide. Le risque de me faire abattre à cause du bout incandescent de ma clope, repérable à des kilomètres, était franchement nul. Mais la sanction était juste. J’avais eu un réflexe qui, en d’autres circonstances, aurait pu me tuer.

Donc, lorsqu’un soldat censé assurer la sécurité des citoyens se permet, en service, d’acheter vite fait du savon pour sa belle, puis se promène en ville une main enchaînée à son petit sac de marque, il n’est pas cocasse : il compromet sa mission. S’il est pris « la main dans le sac », il doit en subir les conséquences. Surtout si c’est de manière aussi publique.

C’est Noël, me direz-vous ? Mais dans quel état ce « Noël » serait-il si ce soldat s’était tout à coup retrouvé face à des terroristes ? Oh, ce n’est pas arrivé ! me rétorquerez-vous. Mais si la présence des militaires est si peu utile, renvoyons-les dans leurs casernes, non ? Ah, mais ce n’est pas si grave ! insisterez-vous. Mais si ce n’est pas si grave, pourquoi tous les autres militaires ne font-ils pas de même ? Il achetait un cadeau en service, voilà tout, arguerez-vous. Oui mais voilà, il exerce un métier où se priver d’une main peut être fatal. Un métier où le respect de certaines règles est fondamental, même lorsque les règles semblent absurdes. Un métier où le simple fait d’acheter un cadeau à ce moment-là est inacceptable, sauf accord éventuel de son supérieur, bien entendu — un accord apparemment absent.

Le dilettantisme en matière de sécurité nous a déjà valu l’affaire Dutroux et, ensuite, son évasion. Le même dilettantisme a permis à une bande de terroristes d’organiser, depuis Bruxelles, l’assassinat sauvage de 130 innocents à Paris. Et peut-être aussi la fuite de Salah Abdeslam. Bien sûr, le terroriste a toujours une longueur d’avance, mais le nombre de choses qu’on n’a pas vues venir nous interdit tout droit à l’erreur. Il faut arrêter les passe-droits, l’amateurisme, le bofisme sympatoche, les haussements d’épaules. Publier la photo d’un militaire en service promenant un sac est un signe envoyé aux terroristes. Si cette photo existe, c’est parce que l’infraction a été commise. Elle ne fait que confirmer une impression de langueur dans notre sécurité, que les candidats-kamikazes ont pu, eux-mêmes, remarquer.

L’engouement pour ce militaire sur Facebook et dans certains médias est donc un mauvais service militaire à lui rendre. Autant à lui qu’à ses collègues. Qu’on implore sa hiérarchie de ne pas le sanctionner trop durement, mais oui, bien sûr, c’est vrai que c’est Noël, c’est vrai qu’un cadeau n’est pas non plus une trahison. Ce monsieur ne doit pas servir d’exemple, il doit juste être sanctionné pour son erreur de jugement, sa bêtise, sa désinvolture. Mais qu’on plaide pour qu’on passe l’éponge plutôt que le savon, non ! Il était en fonction, et même en fonction publique, il devait être irréprochable.

Surtout qu’aujourd’hui, des policiers (et des pompiers) se sont mis à le soutenir en se faisant prendre en photo, à leur tour, avec des sacs de magasins. Et les réseaux, la presse répercutent à bout de bras ces facéties en s’amusant de ces soutiens. C’est à croire qu’interrompre son service selon son gré pour faire des courses est désormais la norme ! Cela montre bien entendu que nous avons besoin de nous détendre, de penser qu’au final, toute cette force policière en ville n’est pas franchement utile, que tout va à peu près bien. Eh bien non. Si on a besoin des forces de sécurité (du moins, si nos dirigeants jugent qu’on en a besoin), c’est que les choses peuvent arriver. C’est arrivé dans le Thalys. C’est arrivé à Paris, au départ de Bruxelles, c’est arrivé à Verviers.

Que l’armée soit là pour simplement rassurer la population ou non, que l’alerte soit réelle ou non, dès lors qu’on donne aux militaires la mission de patrouiller pour empêcher tout acte terroriste, on ne peut les inciter à prendre ce travail par-dessus la jambe. La reconnaissance de leur action, c’est d’abord celle de l’efficacité, du courage de s’emmerder en faisant le guet des heures durant, du renoncement à toute une série de plaisirs, de la soumission parfois pénible à la hiérarchie, et de maintenir malgré tout ça leur cordialité.

Et c’est bien parce qu’on veut que le soldat au sac Rituals fête Noël l’an prochain, que nous ne voulons pas de soldats de Noël. Ni de soldats en solde.


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68 Comments

  1. Rivière
    décembre 30, 14:30 Reply
    Très bon article ! rien à y redire
  2. Marcel, vous fumez ? :-DDD Blague à part, c'est encore une fois rassurant de voir un avis comme le vôtre qui va à contre-courant du flot ambiant, basé sur l'irrationnel et les peurs. Vos arguments sont tout à fait pertinents, si on met l'irrationnel de côté et qu'on décide d'analyser froidement et objectivement la situation.
  3. Pierre@s
    décembre 30, 15:17 Reply
    Je n' osais, vu la vague de soutien à ce militaire, écrire ou dire que moi aussi je trouvais ce "fait divers" choquant à savoir qu'un militaire n'a pas à se ballader avec un sac de course à la main. Merci de clamer une vérité et remettre le soldat au milieu de son rôle fondamental: la défense nationale à 100%. En revanche , la partouze entre les collègues du bidasse et deux fliquettes ne me dérange vraiment pas car ils étaient à ce moment "au repos".
    • Marcel Sel
      janvier 03, 13:36 Reply
      Absolument, les fliquettes font ce qu'elles veulent hors du service. Je ne comprends même pas pourquoi on a diffusé cette info.
      • Georges-Pierre Tonnelier
        janvier 03, 14:28 Reply
        Pour faire vendre la DH, qui est le genre de journal à se délecter (avec ses lecteurs) de ce genre d' "information"...
    • u'tz
      janvier 03, 20:35 Reply
      comme je lis pas la dh, je me pose la question: est-ce que pour la photo, ils étaient en uniformes tous ses serviteurs de la violence légitime ?
  4. MUC
    décembre 30, 15:55 Reply
    "un soldat a acheté un cadeau à sa belle pendant ses heures de service." ... vous êtes sûr ?
    • u'tz
      janvier 03, 20:24 Reply
      @mémoire ultra-courte, l'uniforme militaire (s'il ne s'agit pas du battle-dress) ne peut être porté que pendant le service... MUC où étais-tu pendant la guerre?
      • MUC
        janvier 05, 22:20 Reply
        U'tz, Il pourrait avaoir acheté son cadeau après son service. Pendant mon service militair, à Cologne, les "boeffers" faisaient leurs course à 16 heures, après leur "service", en uniforme (nous aussi d'ailleurs). Dites, t'es sur qu'il a acheté lui-même le cadeau,
        • u'tz
          janvier 08, 21:10 Reply
          s'il l'a pas volé (lui-même), MUC, c'est parce que c'est le sac de cadeaux offert en solde par la voka ;^)
        • u'tz
          janvier 08, 21:16 Reply
          "Pendant mon service militair, à Cologne,..." autant pour moi MUC je vois que vous étiez dans les forces d'occupation, le règlement y est particulier,et la solde était substantiellepour le shopping
  5. Debière Pascal
    décembre 30, 16:52 Reply
    Eh bien voilà un article à nouveau bien dosé dans ses propos. Il serait idiot de ne pas le mentionner, je suis militaire depuis 33 ans. J'ai moi aussi comme toi connu l'Allemagne et la discipline plus stricte qui nous était imposée à l'époque. Oui, ta cigarette aurait pu te tuer. Ayant quelques brevets au sein des forces armées dont celui d'instructeur en camouflage et d'instructeur en moyens de vision nocturne, je peux te confirmer que ce petit bout incandescend se voit à des kilomètres. Mais revenons aux faits mentionné dans ton article. Avouons que comme par hasard, c'est une brave fille du PTB qui lance la polémique. Aussi étrange que cela puisse paraître, j'ai beaucoup de sympathie pour le PTB.Etant issu d'une famille ouvrière et n'ayant jamais vécu que dans des cités sociales, je pense très sincèrement que les droits sociaux sont les piliers d'une société juste et honnête. J'estime les politiques appliquées actuellement comme totalement innacceptables. Chaque citoyen doit avoir les moyens de vivre décemment et le riche n'a d'autre fonction appréciable à mes yeux que de faire fructifier sa richesse en permettant aux autres de trouver un emploi et d'également vivre de cette richesse. N'empeche que dans ce cas précis, cette charmante jeune fille, avec l'air de ne pas y toucher, a laissé parler son antimilitarisme primaire, difficile pour eux de vivre cet engouement de la population envers nos militaires. Dur d'entendre que finalement, malgré des années de campagne antimilitariste de la part de tous les politiques et de tous les médias, le belge aime toujours son armée et est heureux de la retrouver lorsqu'il a besoin d'elle. Car il est vrais que le belge considère le policiers comme un agent de répression juste bon à lui coller une contravention dans le simple but de remplir les caisses de l'état et est dans d'autre cas incapable de faire son boulot vis à vis des vrais malfrats et des délinquants de tout poil. Affirmation vraie et fausse à la fois, puisque le policier n'est pas le seul acteur de la justice et est bien souvent victime d'un systéme laxiste et lent qui donne la part belle aux crapules. En vient une certaine démotivation blasée qui malheureusement retombe sur le citoyen venu déclarer un vol, une agression ou une insulte et qui se retrouve face à une personne qui n'a nullement envie de passer des heures à l'établissement d'un PV dont il sait pertinement qu'ils sera après des mois classé sans suite. Pour le citoyen, le militaire, c'est, malgré les 30 ans de dénigrement systématique, la protection pure et simple, du moins pour celui qui n'attrappe pas de l'urticaire à la simple vue d'un bout de kaki ou de bariolage. Oui, le militaire est sympa tout en étant professionel. Oui, le militaire dit bonjour, sourit aux enfants et en même temps veille au grain. Mais plutôt que d'en prendre ombrage, ne faudrait il pas se remettre en question sur la façon dont les policiers sont formés. Finalement, si les policiers et les militaires faisaient partie d'un même ministère, cela permettrait peut être d'améliorer bien des choses. Tous recevraient une formation de base commune. Les policiers y gagneraient en matière de manipulation de l'armement et des attitudes face aux dangers et les militaires recevraient la formation de police qui leur est tant reprochée. Sans compter l'économie que réaliserait le pays en ayant un ministère de la sécurité et défense. Cela signifierait armement commun (adapté bien sur, pas de Minimi pour un simple contrôle d'identité), plutôt que de fermer toutes les casernes, on pourrait y intégrer les postes de police et les anciens militaires pourraient d'office renforcer le cadre administratif de la police, plutôt qu'à la moindre défaillance physique même causée par le service, se retrouver en CMAR (Commité militaire d'aptitude et de réforme) et se faire virer avec une pension minable. Cela dégagerait des policiers surchargés de toute la paperasse que nos gouvernants leur imposent. Voyons même plus loin, un recrutement commun et une orientation en fin de formation de base. Il est fort à parier que bien des candidats militaires opteraient finalement pour la police et que bien des candidats policiers à la base se découvriraient une vocation militaire. Quand on sait que l'attrition au niveau militaire durant la première année dépasse les 50%, ce type de solution devrait sauter aux yeux des "grands décideurs penseurs". Il me faut maintenant revenir au sujet de base. Ce soldat doit il être puni pour avoir fait ses courses alors qu'il était en patrouille? Militairement, oui, sans aucun doute. Mais cette punition ne devait certainement pas aller jusqu'à une suspension. Cette punition était du ressort de son chef de peloton et n'aurait jamais du être gèrée autrement. Ce chef de peloton, connait son gars, son dossier et aurait pu lui donner la sanction estimée juste et surtout règlementairement acceptable. Petit souci, l'armée belge étant devenue une armée mexicaine comprenant un nombre invraisemblable d'officiers proportionnellement aux autres groupes, volontaires et sous-officiers, un certain carrièrisme s'y est installé. Que veux tu? Lorsqu'il y a plus de cowboys que d'indiens les places sont chers et la politique s'en mêle. De là à l'escalade ridicule, il n'y a qu'un pas. Surtout que finalement, contrairement à ce que tu affirmais, un soldat bien formé en TTC (Technique de tir au combat) est tout à fait apte à tirer d'une main en réaction immédiate de façon sécurisée. Le sac aurait été laché en une fraction de seconde. En gros, toute cette affaire n'est qu'une baudruche médiatique qui prouve une fois de plus que respectant Huxley sur la façon de diriger une nation en la rendant inapte à toute révolte, les médias souvent devenus simples organes de propagande subsidiés par le pouvoir, s'éfforcent en permanence de rester dans l'instinctif et l'émotionnel. On en veut pour preuve la nouvelle polémique sur la partouze entre militaires et policières. En mettant le sexe une fois de plus au premier plan, ils attisent encore toutes les dérives émotionnelles et finissent d'ailleurs avec le même résultat. Les citoyens défendent leurs soldats et leurs policières aussi cette fois. Faut il voir là un antimilitarisme de la part de nos journaleux, une tentative désespèrée de vendre ou une manoeuvre beaucoup plus habile du pouvoir pour justifier de plus en plus de choses en détournant l'attention sur des futilités? Je te laisse juge. Car tout à fait entre nous ;-) si la Belgique avait du s'inquièter à chaque fois que ses politiques connaissaient certaines aventures sexuelles, les journaux auraient ressemblés à certaines époques à des bottins téléphoniques. Sur ce mon bon Marcel, je finirai sur une note plus positive, tout comme toi, j'ai beau être militaire, je suis sincèrement attaché à la paix. SI VIS PACEM, PARA BELLUM est une locution qu'il faut garder en mémoire. Bien souvent traduite par:"Qui veut la paix, prépare la guerre" mais qui devrait l'être par: "Qui veut la paix, se prémuni de la guerre". Se prémunir de la guerre, cela demandait aussi dans ce cas précis d'arrêter cet angelisme clienteliste et de prendre des mesures dés les années 80 contre la montée en puissance d'idéologies religieuses nauséabondes. Je me souviens des épisodes où des notes du bourgmestre interdisaient aux policiers de patrouiller lors du Ramadan ou même de manger dans leurs voitures de patrouille pour ne pas provoquer certaines parties d'une population. Le résultat est à la mesure de ces décisions electoralistes crétines. Aujourd'hui, les citoyens se rendent compte de l'importance d'assurer la sécurité d'une démocratie. Cela a un prix, la démocratie n'est pas le fruit d'un heureux hasard, mais d'une volonté, d'une attention et d'un respect de valeurs permanent. Je terminerai par la phrase d'un maître en arts martiaux à qui un élève posa cette question:"Maître vous nous enseignez l'art de combattre en nous parlant sans cesse de paix. Comment conciliez vous les deux?" et au maître de lui répondre:"Mieux vaut être un guerrier dans un jardin, qu'un jardinnier dans une guerre". A méditer je crois ;-) Amitiés Pascal
    • Marcel Sel
      janvier 03, 13:39 Reply
      Merci Pascal pour cette réponse qui vaut bien un article :-)
      • Georges-Pierre Tonnelier
        janvier 03, 14:31 Reply
        Tout à fait. Cette réaction est fort intéressante et comporte des suggestions pertinentes dont le pouvoir politique ferait bien de s'inspirer !
      • Pascal Debière
        janvier 03, 18:24 Reply
        Merci Marcel, je n'aurais pas cette prétention, surtout que j'ai constaté des fautes d'orthographes ;-( Comme quoi, il faut toujours se relire :-) Amitiés
    • u't z
      janvier 27, 16:38 Reply
      envie de laisser "parler [m]on antimilitarisme primaire" de "charmante jeune fille" un peu comme vous évoquiez votre sympathie pour ce parti mao, brave fille des cités ouvrières où vous vécûtes... si sans penser aux parfum du laogaï, je médite votre "mieux vaut être un guerrier dans un jardin, qu’un jardinier dans une guerre", sachant qu'il ne s'agit sans doute pas de martyrs dans leur jardin d'eden... en tête me revient le clément "la guerre est une chose trop sérieuse pour être confiée à des militaires"... le service militaire (supprimé par la démagogie d'un ministre flamingant corrompu) assurait mieux la démocratie que les flics et les militaires de carrières, au moins nos mâles soumis pouvaient notamment caresser le produit de nos usines d'armement wallonnes sans faire le voyage vers leur maison/pote/amie... quant à associer dans "un même ministère" les forces de l'intérieur et les forces de défense (sans penser partouze, mariage homo ou d'aumonier) ça me paraît bien là une hérésie démagogique de militariste... et pourquoi pas un ministère spécifique de l'ennemi intérieur tant qu'on y est. ...on pleure encore dix paras professionnels qui se sont jadis laissés désarmer et donc massacrer alors qu'il étaient censés protéger un processus démocratique balbutiant... perso je ne vois pas ce qu'il y a de rassurant à voir les cibles qui comptent à l'oeil du gouvernement de charlie & l'zen-véa, alors qu'on voit bien qu"aux yeux des candidats à la daéchéance de nationalité c'est les proies groupées et festoyantes les cibles qui comptent.
  6. Georges-Pierre Tonnelier
    décembre 30, 16:53 Reply
    Moi, ce qui m'inquiète, c'est que l'on puisse tirer des conclusions à partir d'une simple photo publiée par un quidam sur un réseau social. D'abord, quelle preuve a-t-on que ce cliché n'a pas été truqué ? Il est vrai que le soldat a reconnu les faits par la suite, mais j'ai tendance à me méfier lorsque l'on veut accuser quelqu'un à partir d'un cliché pris de dos, sans que l'on puisse vérifier l'intégrité du document numérique. Il est par contre tout à fait exact que dès lors qu'il est porteur de son uniforme, un militaire, comme un policier, est susceptible d'être confronté à des agresseurs et donc doit être en mesure de se défendre, qu'il soit officiellement en service ou non. Le port de l'uniforme - et des armes qui l'accompagnent - est dès lors incompatible avec une activité d'une autre nature, telle que faire des courses, qui le rendrait le soldat - ou le policier - incapable de correctement réagir en cas de danger. Cela dit, on ne peut quand même pas non plus interdire aux policiers - et aux militaires - de manger en uniforme ou de rentrer dans un magasin... Il faut savoir que même les mains libres, il faut plusieurs secondes pour dégainer une arme et tirer: si l'agresseur, par exemple armé d'un couteau, est à moins de 7 mètres de sa cible (policier ou militaire), cette dernière n'aura pas matériellement le temps de se servir utilement de son arme sans être touchée par son agresseur.
  7. Evgeni
    décembre 30, 16:55 Reply
    Entierement d'accord mais la presse et les réseaux sociaux sont impitoyables, il y a cette histoire d'achat de cadeau et maintenant on parle de partouze entre soldats et flikettes dans un commissariat, décidément rien n'échappe au flair de nos braves journalistes et impossible de s'empêcher de publier même si ce ne sont que des rumeurs et que le contexte n'est pas connu. Mais il faut informer à tout prix.
    • Georges-Pierre Tonnelier
      janvier 03, 14:34 Reply
      Le développement des "réseaux sociaux" et même la simple existence de Google portent profondément atteinte à la vie des individus, le numérique permettant des entrées très profondes dans l'intimité des gens, laissant des cicatrices difficilement guérissables. Je ne suis pas persuadé que l'avènement du tout à l'informatique, avec ses corollaires d'exigence d'immédiateté et donc également bien souvent de superficialité, soit un mieux pour l'humanité...
  8. Thomas Lahaine
    décembre 30, 17:14 Reply
    Le lien vers les réactions de haine à l'égard de la photographe n'est pas correct, le bon lien est https://lahainesurinternet.wordpress.com/2015/12/26/exprimer-son-soutien-aux-militaires-par-de-la-haine-sur-internet/
  9. Tournaisien
    décembre 30, 17:17 Reply
    Il était un temps où l'on était tenu de faire son service militaire. Vous fûtes du lot, moi aussi, vous en Allemagne, moi aussi. Vous avez ramassé des jours de bal pour une cigarette allumée, moi aussi, mais pour avoir accumulé les conneries. À cette époque, on ne virait pas de l'armée : on finissait au mitard, ou à la corvée patates de 6 heures du matin (lever à 5h15') jusqu'à 24 heures non stop. Et puis, il y a eu une phase intermédiaire où les militaires de carrière, qui avaient vécu des années avec sous leurs ordres ces souffre-douleur qu'on appelait les "appelés du contingent", ont dû se rendre à l'évidence que le matelas humain de leurs frustrations avait disparu. Et un temps, ce furent eux qui devinrent à leur tour les souffre-douleur des plus hauts gradés. Vint ensuite le temps de l'armée de métier, celle où l'on commençait à perdre le souvenir des simples miliciens. Les heures restaient encore fastes néanmoins ; on engageait, il y avait moyen de faire carrière. Et si les teignes d'adjudants canailles erraient encore dans les couloirs de certaines casernes, du moins la logique devenait-elle plus professionnelle. Or qui dit professionnelle exclue la canaille. Aujourd'hui, le maître-mot est celui de la réduction des coûts : on n'engage plus. Non content de cela, on réduit même les effectifs, ce qui se traduit par des non renouvellements de départs à la pension mais aussi, eh oui!, par des incitations à rejoindre la vie civile. La grande famille que l'on appelait la grande muette n'est à l'évidence plus ce qu'elle était. Alors, beh quelque part, il ne faut peut-être pas s'étonner aujourd'hui de rencontrer au coin d'une rue un militaire avec, accroché au bout de son fusil FAl, un petit sac de chez Versace avec des savons parfumés à la violette. C'est cela aussi, cher Marcel, ce que l'on appelle l'air du temps.
    • u'tz
      janvier 03, 20:53 Reply
      en réalité les fn ne sont plus vraiment des fal à l'abl Tourn', faut parler aux militaires sinon vous capterez pas pourquoi les crosses sont pliantes...
  10. Eridan
    décembre 30, 18:43 Reply
    Je me demande si le problème ne serait pas que les réseaux sociaux servent surtout à donner à des quidams l'illusion qu'ils existent. Ils ont besoin de dire quelque chose, de préférence dans le sens le plus conventionnel possible, comme ce que l'on observe chez les adolescents immatures, pour montrer qu'ils sont là et qu'ils participent au consensus, donc qu'ils sont acceptés. Peu importe, dans cette démarche, de savoir si on adhère à une cause juste ou non. Quant à réfléchir avant de s'exprimer, c'est sans doute un concept qui n'existe pas dans leur vocabulaire... Que les réseaux sociaux soient une pâture pour « décérébrés », selon votre vocabulaire, n'est donc pas en soi un problème : tant qu'à les parquer quelque part, autant savoir où les trouver... Ce qui est très inquiétant, c'est la démarche corporatiste qu'a suscité cet événement parmi le syndicat de l'armée, les policiers, pompiers et le tapage de certain présentateur de radio irresponsable probablement en quête d'audience et n'ayant rien de plus intéressant à traiter. Quant au soldat incriminé qui « remercie » David Antoine et qui réclame davantage de marques de soutien, je trouve cela totalement déplacé : un militaire subalterne n'a pas à s'exprimer publiquement sur des sujets relevant de son activité professionnelle et encore moins à réclamer un soutien public. S'il confirme être bien l'auteur de ce message, sa hiérarchie doit le sanctionner doublement.
  11. u'tz
    décembre 30, 18:45 Reply
    Vous avez raison marcel un soudard qui a repéré un cadeau de noël pour sa boîte-à-quette n'a forcément pas été assez attentif à la menace terroriste, sa mission... qu'aucune sentinelle militaire n'ait été la cible de candidat au martyr hallal, montre aussi qu'il y a pas apocalypse de molenbeek-st jean...
  12. LilAngel
    décembre 30, 18:53 Reply
    les personnes, dont je suis, qui soutiennent ce militaire ne le font pas pour défendre un militaire (y'a pas plus anti-militariste que moi) mais bien l'homme sous l'uniforme. Qui n'a pas fait ses courses, ne serait-ce que commander quelque chose sur ebay ou groupon pendant ses heures de travail? Qui n'est pas aller acheter une douceur ou un café? La présence des militaires est là pour rassurer: je ne m'attends pas à ce qu'ils, en cas d'attaque, se la joue bodyguard, mais bien qu'ils se mettent à l'abri et aide les personnes qui se baladent à se planquer. Les militaires sont des travailleurs et des êtres humains comme les autres.
  13. moinsqueparfait'
    décembre 30, 23:55 Reply
    Il a fauté, c'est assez évident. Par contre, une suspension pour ça, ça fait très "sanction gonflée et terrifiante pour l'exemple". C'est évident aussi. Par contre dans les "pro-discipline", j'ai même vu un forumeur-commentateur réclamer 30 jours d'arrêt de rigueur... Veut voir le mec au cachot, lui... Eh, oh, mon pote, tu te calmes, oui? :)
  14. Wallon
    décembre 31, 10:41 Reply
    Très juste. Ce soldat devait attendre la fin de son service pour effectuer son emplette. Toutefois, cet exemple donne l'image de l'état de déliquescence de l'autorité dans ce pays, ou dans cette partie de pays. A quand le retour de balancier et une bonne et saine atmosphère à la prussienne ? Cela dit, aujourd'hui, cela ne se serait pas passé chez les Américains, ni chez les Anglais, ni chez les Français ! Tout ça à cause d’une photo (...) salope de photographe ! ( lire plus haut)
  15. hansen
    décembre 31, 10:52 Reply
    Vous avez entièrement raison, mais un rappel comme avertissement à ce brave homme et à tous ses dévoués collègues de l'armée me paraîtrait suffisant de la part de l'armée car c'est dérisoire quand on voit le laisser aller de la société civile depuis trop longtemps. Notre santé est menacée par la pollution, les économies de nos salaires sont menacées par les pirates informatiques et le terrorisme menace nos vies. Qu'avons nous fait pour prévenir tout cela?Le mouvement écologique est né en Amérique il y a plus de cinquante ans, la Chine et le Mexique ont tenté freiner l'expansion démographique après la guerre mondiale, mais nous n'avons pas voulu les entendre, le sort réservé aux palestiniens les a mené au désespoir et aux kamikazes, (terme japonais). Prévenir vaut mieux que guérir, dit-on, maintenant nous payerons de ne pas avoir respecté cet adage. Hercule Poirot prévenait déjà à cette époque que le monde devenait très inhospitalier, sauf pour ceux qui sont du côté du manche! Indignez-vous disait Stéphane Hessel, relayant le discours de Soljenitsine.
  16. Salade
    décembre 31, 13:18 Reply
    Le Soir propulse Charles Michel belge de l'année. Moi j'aurais dit Abdeslam ou Jambon.
  17. Tournaisien
    décembre 31, 20:55 Reply
    LES CHIFFRES PARLENT D'EUX-MÊMES ... IL FAUT AUJOURD'HUI ACCEPTER DE LES VOIR EN FACE, DE LES IDENTIFIER, D'EN TIRER LES CONSÉQUENCES En 2014, il y avait en Belgique environ 11.240.000 habitants. Sur cette population belge, on comptait alors environ 420.000 habitants d'origine maghrébine (3,75 %) et 452.000 habitants d'origine turque (4 %). Un peu plus de 8 % de la population belge était de confession musulmane. En 2014 toujours, on comptait dans les prisons de Belgique environ 11.800 détenus, dont 5.310 détenus d'origine musulmane (45 %). Ce qui revient à dire, à population égales, que pour 1 détenu non musulman en Belgique on comptait alors 9 détenus de confession musulmane. Ces chiffres sont connus et ont d'ailleurs été partiellement publiés en 2013, par le groupe Sud Presse notamment. Pour certains analystes de gauche, la disproportion trouverait pour origine essentielle des conditions socio-économiques défavorables qui toucheraient en priorité la communauté musulmane (mauvaise intégration, chômage, statuts professionnels précaires, discriminations à l'emploi ...). Si un tel modèle explicatif permet certes d'apporter un éclairage, au moins partiel, sur cette réalité sociale, il est clair qu'il ne permet pas à lui seul de faire la lumière sur une disproportion aussi importante de 1 pour 9 (90% de musulmans incarcérés pour 10% de non musulmans, si l'on se fonde sur des échantillons numériquement comparables). La réponse est donc bien à chercher ailleurs : elle n'est à l'évidence pas que socio-économique, elle est aussi et surtout culturelle. Si l'on considère maintenant le phénomène du terrorisme islamiste qui touche un nombre non anecdotique de jeunes issus de l'immigration musulmane dans nos pays, et surtout la rupture sociale, morale et culturelle que représentent les actes d'une insigne gravité perpétrés par les auteurs des récents attentats (meurtres de masse contre des populations innocentes), on mesure le gouffre abyssal qui existe aujourd'hui entre ces jeunes et le restant de la population belge (ou française, allemande, etc.), population dont ils se sentent totalement étrangers, dont ils ne partagent pas les valeurs, aux règles de laquelle ils se refusent à adhérer (et ceci après trois, voire quatre générations d'installation sur sol belge). Ces actes parlent d'eux-mêmes ; ils sont des actes de rupture totale, des actes de non retour. Les conclusions des enquêtes qui se multiplient et s'affinent depuis quelques mois, selon lesquelles les auteurs de ces actes barbares sont pour la plupart des délinquants connus et fichés, rejoignent la réalité des chiffres énoncés ci-dessus. Le lien qui unit délinquance et terrorisme est plus qu'interpelant. La boucle est bouclée. L'Islam soulève un problème d'intégration énorme dans nos sociétés occidentales : délinquance, décrochages scolaires, désœuvrement ... et à la clef, pour ceux qui sont le plus en rupture, un terrorisme qui se découvre dans le message coranique la justification à tous ses relents de haine, de violence et d'intolérance. Que dire de plus ? On pouvait encore croire, voici quelques années, que telle stigmatisation relevait de fantasmes nauséabonds, des fantasmes qui faisaient la part belle à une forme de "complotisme" islamique (nous conquerrons vos pays avec le ventre de nos femmes). Jusqu'il y a peu encore, ce type de dénonciation restait l'apanage de mouvements politiques d'extrême-droite. Oui mais voilà, le malaise s'est creusé, et le problème, c'est qu'aujourd'hui, la gravité des actes commis, leur multiplication, ce qu'ils signifient en termes de rupture morale profonde, ce qu'ils disent de la dérive d'une partie de la jeunesse musulmane de nos pays, voire le silence d'une communauté musulmane, au mieux tétanisée, au pire complaisante face à certains de ces actes (cfr la réaction de nombreux musulmans au lendemain du massacre de Charlie Hebdo), ne peuvent plus se satisfaire des sacro-saintes imprécations d'une bien-pensance qui ne convainc plus qu'une minorité, une minorité de plus en plus minoritaire et d'ailleurs de plus en plus mal à l'aise. C'est ici qu'interviennent les chiffres, des chiffres qui, quand ils présentent de telles disproportions, disent quelque chose, sont comme un coup de poing dans la figure. Les ignorer serait criminel, on le sait aujourd'hui, on le pressent. La gabegie de Molenbeek ne découle-t-elle pas d'un tel aveuglement, pire, d'un parti pris frappé au coin de postures idéologiques quand il ne l'était de calculs électoraux d'un écœurant opportunisme. Aujourd'hui, la soupe à la grimace est amère, d'autant plus amère qu'humainement, la gestion d'une telle crise va s'apparenter de plus en plus à une quadrature du cercle. Comment faire pour enrayer ce cercle infernal, pour l'enrayer en essayant de stigmatiser le moins possible l'ensemble d'une communauté, en l'invitant surtout à se rallier à notre projet de société ? Comment faire surtout, d'attentats en massacres, de meurtres en images sanglantes, pour éviter que ne monte la haine d'en face ? Ceux qui ont aujourd'hui, et qui auront demain encore à affronter cette terrible réalité ne sont pas ceux qui ont laissé filer la pelote ... ceux-là, à cette heure, ont chaussé leurs pantoufles et se contentent de charger la mule de leurs successeurs ... avec un zeste de cynisme qui ajoute à leur ignominie.
    • Marcel Sel
      janvier 03, 13:49 Reply
      Ah oui mais ce qui manque à votre analyse, ce sont les raisons d'incarcération des « musulmans » (on n'est pas forcément musulman parce qu'on est d'origine maghrébine ou turque), souvent des petits délits, beaucoup en attente d'un procès et d'une libération, beaucoup liés à de petits trafics. Assimiler ça aux terroristes, qui sont une infime minorité d'entre eux est franchement grossier. Sans une étude sociologique poussée, on ne peut pas tirer de conclusions sérieuses de cette disproportion effective des personnes issues de l'immigration récente dans les stats des prisons. A-t-on eu un phénomène similaire à l'époque des vagues d'immigration européennes ? Ce serait intéressant à étudier. Aux USA, l'essentiel de la maffia de l'entre deux guerres était italienne. Cela signifie-t-il que les Italiens étaient mal intégrés ?
      • Tournaisien
        janvier 03, 15:01 Reply
        Je crois que les phénomènes ne sont pas comparables. La mafia américaine était comme une sorte de produit d'importation, directement liée qu'elle était à la Sicile (les communautés siciliennes de la côte est des Etats-Unis) ; elle fut même volontairement semble-t-il téléguidée à partir de Palerme, de Catane ou des communes reculées du centre de la Sicile. ll y avait là aussi, certes, un fait culturel, mais qui était revendiqué par des stratégies d'expansion avant tout d'abord financière (les Etats-Unis, dans l'entre-deux-guerres, sont vite apparus comme un marché prometteur pour écouler les produits de contrebande de la mafia sicilienne, accessoirement de la Camora de Naples). Le phénomène auquel nous assistons est tout différent. Il y a ici un fait de culture qui est lié à la religion (et ce quand bien même la mafia était radicalement identifiée au catholicisme romain). Et il y a en outre un rejet conscientisé, radical et même (eh oui, disons le) haineux de notre société, de ce qu'elle représente, ce qui n'était pas le cas des Italiens, même mafieux. Le problème de la mafia était un problème de pègre, de banditisme ; il ne s'agit pas de cela aujourd'hui. Il s'agit d'une rupture plus profonde, qui explique les comportements de haine qui conduisent à tuer des innocents (rien à voir avec les crimes perpétrés par la mafia italienne aux States dans les années '20 et '30).
      • Pfff
        janvier 04, 18:58 Reply
        Et Bugsy Siegel ? http://youtu.be/Bs296PVx01E "Aux USA, l’essentiel de la mafia de l’entre deux guerres était italienne." Cliché ! Amalgame ! La mafia juive n'avait pas grand-chose à lui envier: https://fr.wikipedia.org/wiki/Syndicat_national_du_crime "Cela signifie-t-il que les Italiens étaient mal intégrés ?" Plutôt, oui. http://youtu.be/nY8uEYsFoJs
      • Eridan
        janvier 05, 12:50 Reply
        Le problème, c'est celui de toutes les personnes qui arrivent sur le territoire belge à titre définitif ou temporaire, musulmans ou non, mais qui n'ont a priori aucun lien avec la société belge. Or, comme l'Europe mercantile dans laquelle est plongée la Belgique n'a plus aucun rêve à proposer à la jeunesse autre que celui de l'égoïsme néo-libéral et du démantèlement libéral des infrastructures et structures sociales, cette jeunesse d'extraction étrangère, même en deuxième ou troisième génération, ne se trouve aucun motif de respect ni pour la société, ni pour les membres de cette société ; d'où la délinquance, qui prend parfois des aspects d'une violence inouïe. Il ne faut pas s'étonner que, dans une société qui prône la brutalité sociale, le chacun pour soi, la régression sociale, les jeunes réagissent dans le sens qu'on leur indique. Et le terrorisme n'est que l'aboutissement extrême, la frange ultime, de cette délinquance au sein de laquelle il sert souvent de source d'émulation. Dire qu'il n'y a aucun rapport est donc passablement réducteur. J'ai même l'impression que ce serait plutôt le contraire. Cela ne nie évidemment pas le problème musulman qui sert d'ailleurs de révélateur au précédent. Voici, à ce sujet, une opinion intéressante parmi d'autres : http://www.levif.be/actualite/belgique/on-ne-peut-minimiser-l-impact-de-la-boucherie-islamique-et-du-quick-halal/article-opinion-445577.html
        • Tournaisien
          janvier 06, 21:10 Reply
          Il y a bien sûr du vrai dans ce que vous écrivez, mais je crois que vous radicalisez le propos. Sans chercher à jeter l'opprobre sur tel ou tel, reconnaissez que les réactions sont très différentes selon les communautés formant l'immigration. Je suis enseignant et j'ai de nombreux étudiants d'origine polonaise, italienne, portugaise. Il est symptomatique par exemple que les Polonais de la deuxième, a fortiori de la troisième génération, sont touchés par un phénomène d'a-culturation complète, jusqu'à être incapable d'identifier la région de Pologne d'où elle est originaire. S'agissant des Italiens, c'est déjà très différent. D'une façon générale, les Italiens de l'immigration sont fiers de leurs origines et peuvent tous vous dire de où ils viennent, qui de Sicile, qui de Vénétie ou du Frioul, qui encore des Abruzzes ou de Calabre. Il en va un peu de même, mais pas au même degré, s'agissant des Portugais, qui quand ils viennent de Porto, d'Evora ou de l'Algarve, sont tout à fait capables de vous le dire. Les nord-africains eux-mêmes connaissent leurs origines, et dans ce cas, d'autant mieux, qu'ils sont pour la plupart restés en contact avec la famille qu'ils ont, qui au Maroc, qui en Algérie. Il n'y a pas "une" immigration ; il a "des" immigrations. Ne sous-estimez pas la composante culturelle, elle est essentielle.
  18. Tournaisien
    janvier 01, 17:48 Reply
    http://www.lalibre.be/actu/international/turquie-pour-vanter-une-presidence-forte-erdogan-cite-l-allemagne-d-hitler-56869c013570b38a57eaba2e No comment (y compris de la part [Insulte inutile effacée. Note du Censeur Sel] d'Hilarion le Funeste)
    • Marcel Sel
      janvier 03, 13:51 Reply
      Non, j'étais en vacances. Désolé pour le retard de modération :)
      • u'tz
        janvier 03, 19:32 Reply
        vous aviez bien plus le droit d'être en vacances avec votre belle qu'un soldat qui liquide sa solde aux soldes en uniforme ;^) j'espère pour vous que l'absence de neige ne vous aura pas trop fait glisser du ski à twitteur, comme le laisse craindre votre dernier opus sur l'addiction... meilleurs voeux pour cette nouvelle année de guerre et vos prochains succès
        • Marcel Sel
          janvier 04, 14:54 Reply
          Je skie très mal, Utz, et j'étais à la campagne, pas loin du Loir et Cher, à marcher dans la boue :-)
  19. Shanan Khairi
    janvier 02, 19:36 Reply
    By the way, l'armée n'est nullement le "maillon fondamental" de la sécurité intérieure d'un pays. Ce maillon c'est la police et les services de renseignement. Utiliser l'armée pour des taches de police est l'apanage des régimes autoritaires.
    • Eridan
      janvier 05, 12:25 Reply
      @Shanan Kairi : « Utiliser l’armée pour des taches de police est l’apanage des régimes autoritaires ». Argumentation du PTB. Dans un état démocratique, la première fonction de l'armée (en-dehors des collaborations avec des organisations internationales) est « le maintien de l'intégrité du territoire national, le libre exercice de la souveraineté et la protection de sa population et de ses ressortissants ». L'Armée belge intervient actuellement en fonction d'un objectif correspondant à ce dernier aspect de sa mission, sous le contrôle des autorités démocratiques. Dire que l'armée effectue ici des « tâches de police » est de parfaite mauvaise foi. Les militaires arrêtent des gens ? Les incarcèrent ? Effectuent des perquisitions ? Auditionnent des prévenus ? Dressent des PV ? Règlent la circulation ? Et qu'entendez-vous, d'ailleurs, par « tâches de police ». Cette accusation est sans fondement. Il est comique de voir le PTB argumenter sur son site contre sa propre thèse, puisqu'il y écrit : « Les paras ne sont pas ici pour combattre la petite délinquance. Pour ça, il y a la police », utilisant aussi un autre argument qui fonctionne à double-sens : « Il est inquiétant de voir apparaître un discours dans lequel tout s’emmêle ». http://ptb.be/articles/legale-l-intervention-de-l-armee-pour-des-taches-de-police La Constitution suisse n'a apparemment aucun problème non plus avec cela : « L’armée apporte son aide aux autorités civiles lorsque leurs propres moyens ne suffisent plus : elle s’active en particulier dans la maîtrise des situations d’urgence de même que dans la protection de la sécurité intérieure. (...) » http://www.vtg.admin.ch/internet/vtg/fr/home/themen/auftraege.html La mission particulière actuelle s'apparente aussi assez bien aux interventions de sécurisation sous mandat de l'ONU sur des territoires étrangers (qui ne semblent pas souffrir des mêmes critiques du PTB !). La seule question qui se pose actuellement est de savoir si tous les militaires participants sont formés, entraînés et équipés dans ce sens.
      • Shanan Khairi
        janvier 08, 20:32 Reply
        Ben je n'ai jamais été ni membre ni sympathisant du PTB. La suite de votre texte n'a donc aucun sens. Bonne soirée.
        • Eridan
          janvier 13, 11:09 Reply
          Qui s'intéresse au fait que vous soyez ou non membre du PTB ? Contrairement à votre affirmation péremptoire, le PTB, lui, prend la peine d'expliquer son point de vue ; mais, dans le cas d'espèce, rien ne justifie jusqu'ici l'accusation de dérive. Bonne soirée.
  20. Tournaisien
    janvier 03, 12:56 Reply
    [AVERTISSEMENT DU CENSEUR SEL : si la question du lien entre islam et extrémisme doit pouvoir être posée, elle ne peut en aucun cas mener à une réflexion qui condamnerait l'islam (ou toute autre religion) et les musulmans à une critique définitive qui en ferait une religion problématique dans son essence. Ce n'est le cas d'aucune religion. Il ne peut pas être question non plus d'une incrimination des musulmans parce qu'ils sont musulmans. Dans cette mesure, je laisse ce commentaire tel quel en tant qu'élément du débat, tout en étant quelque peu dérangé par la façon dont il peut être interprété (à savoir l'idée que l'islam est un problème en soi et que les musulmans ne peuvent s'en extraire). J'attire aussi l'attention sur le fait qu'aucun de nous ne peut prétendre « dire la réalité » comme il est dit en fin de commentaire. Ceci est et reste une opinion.] http://www.lesoir.be/1079367/article/actualite/france/2015-12-28/l-epouse-d-un-des-terroristes-du-bataclan-est-tellement-fiere-lui?utm_source=outbrain&utm_medium=widget&utm_campaign=obclick&obref=obinsource Elle se réjouit de la mort "en héros" de son mari, qui s'est fait sauter au Bataclan. Que dire de plus, si ce n'est que ces gens sont complètement malades dans leur tête, que cette culture est une culture de mort, une culture de la haine ? Question : Sont-ils psychologiquement malades ? Réponse : Hélas non. Pour qu'ils le soient, il faudrait que leurs actes soient liés à des troubles personnels profonds, indépendamment de leur appartenance à tel ou tel groupe, de leur attachement à tel ou tel système de pensée. Conclusion : Force est d'en déduire que la cause de ces comportements totalement monstrueux est liée au moyen terme qui les unit, à savoir la religion. À moins de considérer que cette religion qu'est l'Islam soit propice à créer comme une sorte de fêlure dans la personnalité en construction du jeune, soit donc la cause de troubles psychologiques profonds ... Quoi qu'il en soit, je le dis et je le répète : le problème n° 1 est bien l'Islam, tout au moins un Islam tel qu'il est vécu par une proportion significative de musulmans, l'Islam et ses références scripturaires qui incitent à la violence, à l'intolérance et à une forme d'obscurantisme en rupture complète avec la réalité contemporaine. La cause "syrienne" est devenue à la fois le révélateur et le catalyseur des incohérences portées par cette religion, singulièrement dans les milieux de l'immigration qui sont confrontés à la "modernité" de nos pays européens. Il est très symptomatique de ce point de vue que le terrorisme qui se développe depuis deux à trois ans soit précisément le fait d'éléments issus de cette immigration, partis ensuite en Syrie ou en Irak, et revenus chez nous pour commettre ces actes de barbarie, de même qu'il est hautement significatif que la plupart des auteurs de ces attentats soient fichés depuis des années pour faits de délinquance multiples. Le problème n'est pas uniquement social, il est donc beaucoup plus profond. Il est plus profond en ceci qu'il touche également à tout le système éducationnel de la famille musulmane traditionnelle, dans un contexte de rupture, confrontés que sont ces jeunes à une sorte de déchirement entre les valeurs qu'on leur a inculquées, qu'ils ont dans un premier temps refusées mais vers lesquelles ils reviennent sous couvert de radicalisme, et les enjeux d'une modernité face à laquelle notre propre jeunesse trouve elle-même parfois de la difficulté à se situer. L'effet "bombe à retardement" s'explique en grande partie par un décalage entre les valeurs de l'Islam et le "way of life" de nos sociétés occidentales, décalage qui, logiquement, trouve à s'exprimer non pas dans les premières générations de l'immigration mais dans celles implantées ici depuis des décennies. Cet effet s'explique par ailleurs par la masse critique d'une immigration qui, à certains endroits, est devenue majoritaire. Le cas de Molenbeek est de ce point de vue tout à fait symptomatique. Ne pas voir cette réalité, refuser de se rendre à cette évidence, revient à "gauchir" complètement la réalité à laquelle nous nous trouvons confrontés. Le problème qui se pose, qui explique le refus d'un certain nombre à accepter cette réalité, tient bien sûr à l'absence de réponses de fond. Que faire ? Sauf à imaginer l'innommable (cfr la réponse apportée par les Nazis au soi-disant "problème juif"), il n'y a pas de solution évidente. C'est qu'en définitive, ces réponses doivent bel et bien d'abord venir de la communauté musulmane elle-même, une communauté religieuse qui doit impérativement s'interroger sur sa propre tradition, sur l'interprétation qu'il convient aujourd'hui de donner à ses textes sacrés et sur le nouveau contrat social qu'elle doit établir avec les sociétés des pays où elle se trouve implantée. Il est vrai que s'agissant de ce contrat social, nous sommes nous-mêmes directement partie prenante, que nous avons nous aussi un sacré bout de chemin à parcourir pour apporter des réponses plus crédibles en termes de non-discrimination. Un travail de conscience, de notre côté, convenons-en, qui ne sera certainement pas facile à enclencher au vu des événements récents. La tendance logique serait plutôt celle d'un cercle vicieux, celui qui voudrait que les actes barbares perpétrés au nom d'Allah alimentent le rejet toujours plus radical de l'Islam dans nos propres pays. C'est là évidemment le discours qu'entretient l'extrême droite, mais qui mène tout droit à l'impasse. Il n'y a de porte de sortie que le cercle vertueux, celui qui permette de réinstaurer de la communication et de la confiance. Mais pour cela, il y a deux conditions : (a) faire le constat réaliste de la situation, en ne cherchant pas à biaiser, en appelant les choses par leur nom ; (b) enclencher au sein de la communauté musulmane un véritable travail de fond, une véritable démarche critique, bref amorcer une véritable révolution culturelle. Et cette double démarche doit se faire en communion étroite entre les musulmans de chez nous et nos propres forces civiles. L'Islam a des réponses fortes à apporter aux enjeux de notre humanité, mais ces réponses doivent être aux antipodes de ce à quoi on assiste depuis hélas déjà trop d'années. PS: Et qu'on ne vienne pas me dire que ce commentaire est marqué au coin de l'islamophobie ou du racisme ! Dire la réalité pour appeler à un authentique dialogue de fond, sans faux-fuyants, n'a rien à voir avec une forme de radicalisme de l'exclusion. (Ce commentaire s'adresse à certains [Qualificatif supprimé. Note du censeur Sel] du genre Hilarion le Funeste ou autres [ibidem] du même tonneau).
    • Tournaisien
      janvier 03, 19:27 Reply
      Il ne s'agit pas de condamner l'Islam de façon définitive, mais de l'amener à s'interroger sur sa tradition et sur ses textes. La religion hébraïque le fait depuis des siècles ; c'est là même une singularité de la tradition juive, fondée sur les commentaires de la Tora, et qui a probablement contribué dans une large mesure à une telle capacité discursive des membres de cette communauté. Le Christianisme le fait également, soit sur un plan théologique soit via l'exégèse, travail encadré certes par l'institution de la congrégation de la doctrine de la foi. Il n'empêche que ce travail sur sa propre tradition, soit de façon officielle, dans le cadre même de l'Eglise apostolique et romaine, soit de façon plus libre, via des théologiens plus indépendants (certains d'obédience protestante), tels Drewermann ou d'autres, est et fut à l'œuvre durant toute l'histoire de l'Eglise. L'Islam est aujourd'hui à un tournant. Abdennour Bidar, dans sa lettre ouverte au monde musulman, ne dit rien d'autre. Il est impératif, à commencer pour lui et sa survie, que l'Islam accepte enfin de faire sa mue, une mue profonde et radicale, qui l'amène à renoncer sans détour à plusieurs des fondements problématiques qui en font et en ont fait jusqu'ici la particularité: (a) la violence religieuse admise au motif de certaines sourates, hélas très explicites ; (b) l'intolérance, celle qui punit de mort par exemple toute forme d'apostasie ; (c) le principe d'une religion politique, et ce qui en constitue le cœur, à savoir le Djihâd ; (d) le rôle de la femme dans la société ; etc. Il n'y aura de véritable évolution, en profondeur, qu'au prix d'un Islam réconcilié avec le monde, quand par exemple un non musulman pourra enfin épouser une musulmane tout en conservant ses convictions, quand la femme musulmane pourra décider de son propre avenir, quand l'Islam acceptera le principe d'une distinction nette, sans compromis, entre la sphère civile et la sphère religieuse, qui doit rester une approche personnelle, une question de conscience individuelle. Tant que le mariage des musulmanes avec des non-musulmans continuera par exemple à être proscrit, il ne pourra y avoir de vraie réconciliation entre cette religion et le restant du monde non musulman. Le jour où, Marcel, votre fils par exemple, tombé amoureux d'une égyptienne ou d'une jordanienne musulmane pourra l'épouser tout en continuant à fréquenter la maison de la laïcité, l'église catholique ou la synagogue, ce jour-là on pourra dire que l'Islam aura franchi un cap et que l'horizon commence réellement à se dessiner d'une véritable rencontre, d'un véritable dialogue. Tant que ces victoires contre lui-même n'auront pas été remportées, il sera vain de parler d'ouverture. Il faut voir les choses en face : le problème est aussi, voire surtout, dans cette exigence, nulle part ailleurs. Ce que j'expose ici, vous l'aurez noté, n'est pas une condamnation ou un rejet. Je reste convaincu, et je l'ai écrit, que l'Islam a énormément à apporter à l'humanité, mais pour cela, elle doit renoncer à ce qui la rend totalement hermétique à cette humanité précisément. Une dernière chose : j'ai une autre conviction qui tient dans le dicton suivant : "À toute chose malheur est bon !". Je suis persuadé que la crise que nous vivons aujourd'hui, qui touche de plein fouet la communauté musulmane, était sans doute la condition nécessaire pour amener cette religion à s'interroger sur elle-même et à se redéfinir par rapport aux enjeux de l'évolution du monde. Cette évidence tient en un mot : "dialectique". L'évolution des sociétés humaines, pour échapper à la stagnation et à l'enlisement, doit inévitablement en passer par des phases de contradiction qui sont souvent violentes, douloureuses. Relisez Hegel et sa "Phénoménologie de l'Esprit". La synthèse, pour qu'on y parvienne, nécessite que l'on en passe par une antithèse qui est toujours souffrance et douleur, mais cette antithèse est chose nécessaire pour aller de l'avant, pour aller vers un mieux. Sans doute, en l'espèce, l'antithèse est-elle aujourd'hui précisément le sursaut d'une incroyable violence de l'intégrisme musulman, sous toutes ses formes. La crise à répétition du terrorisme islamique met aujourd'hui l'ensemble de la communauté musulmane devant ses responsabilités. L'Islam est à la croisée des chemins ; ou bien elle en prend la mesure et affronte courageusement son destin, et il sortira gagnant du plus grand défi de son histoire qui lui ait jamais été posé, ou bien il s'y refuse, et la confrontation avec le réel et le monde sera alors de plus en plus violente, douloureuse, une confrontation dont il ne pourra jamais sortir vainqueur, quoi qu'en pensent un certain nombre d'illuminés au sein de cette communauté.
      • Marcel Sel
        janvier 04, 14:53 Reply
        Je n'ai pas le temps de répondre à tout, Tournaisien, mais vous gardez une vision très figée de l'islam dans laquelle énormément de musulmans ne se reconnaîtront pas. Je vous rappelle tout de même que dans des familles catholiques, aujourd'hui, il n'est pas question de mariages mixtes. En Israël, où le judaïsme a imposé une forme de charia juive, il en va de même entre juifs et musulmans. J'ai vécu de près un cas où la seule présence d'un musulman dans une maison chrétienne était impossible. Lorsqu'une catholique épouse un musulman, pour l'épouser à l'église, il doit se faire baptiser. Et hors église, le mariage n'est pas fondé pour l'Église elle-même. De même, je connais des musulman-e-s qui ont épousé des gens d'autres religions qui ont gardé ces religions mais, dans tous les cas, le mariage a été exclusivement civil et la religion est resté dans le seing privé de chacun qui s'en est souvent détourné (de pratiquant à non pratiquant par exemple). Je connais aussi pas mal de couples mixtes qui sont restés cohabitants pour ne pas se poser la question d'un mariage religieux. Mais ça n'est pas une exclusivité islamique. Par ailleurs, il y a une volonté de réforme dans l'islam, hélas encore trop limitée. Mais même dans le monde musulman proprement dit, la peine de mort pour apostasie — pour reprendre votre exemple — est appliquée de manière rarissime et souvent pour des raisons politiques. C'est plus souvent le prosélytisme qui est poursuivi et puni de prison ou d'amendes, y compris dans des pays modérés comme le Maroc, bien que des milliers de conversion vers le christianisme y soient enregistrées. Donc, entre la déclaration et les pratiques, il y a un gouffre. On peut aussi se demander si les lois les plus rigoureuses ne sont pas autant liées aux conditions démocratiques médiocres, quand on voit qu'en Erythrée (moitié chrétien, moitié musulman), les protestants de cultes non reconnus sont régulièrement emprisonnés par des musulmans mais aussi des chrétiens (orthodoxes et catholiques principalement). Bref, c'est justement la confrontation avec le réel qui vous manque dans votre analyse. Vous vous basez uniquement sur les écrits et beaucoup moins sur la pratique. Si dans le fond (l'importance de la refondation de la pratique musulmane) vous avez raison, ce parti pris pose problème et n'en résout aucun. En tout cas, alors que l'islam condamne bien entendu l'athéisme, je me déclare systématiquement athée quand je rencontre des musulmans et je n'ai jamais ressenti même l'ombre d'un reproche. Par ailleurs, il y a déjà un islam d'Europe, en Albanie, au Kosovo et en Bosnie et à ma connaissance, on n'y a jamais poursuivi le moindre apostat. En Albanie, 99% des musulmans sont contre la peine de mort pour apostasie. Le rapport PEW sur le sujet montre qu'il y a énormément de boulot en islam, mais aussi qu'il y a des contrastes tout aussi énormes d'un pays à l'autre. Comme quoi l'islam n'est pas un monolithe, très loin de là. Et c'est peut-être même une partie du problème : entre le livre et la pratique, il y a des centaines de variantes qui s'immiscent. http://www.albinfo.ch/fr/les-albanais-et-les-bosniaques-les-plus-moderes-des-musulmans/ Enfin, les musulmans sont des humains comme les autres. Entre dire qu'ils sont pour ceci ou pour cela et appliquer ce qu'ils recommandent, il y a encore une sacrée marge.
        • Pfff
          janvier 04, 17:48 Reply
          " quand on voit qu’en Erythrée (moitié chrétien, moitié musulman), les protestants de cultes non reconnus sont régulièrement emprisonnés par des musulmans mais aussi des chrétiens (orthodoxes et catholiques principalement" Il n'est pas douteux que les 155.480 membres de l'Église catholique d'Erythrée persécutent les 6.233.682 autres Érythréens. D'ailleurs, Torquemada est le nom le plus porté d'Asmara. La petite calomnie anti-catholique du jour de Marcel. Il aimerait tellement que ses fantasmes anti-catholiques aient le moindre rapport avec la réalité, même un minuscule rapport. Restons calmes. Quant aux "églises" protestantes qui pratiquent l'escroquerie et/ou l'ethnicisme le plus dangereux et/ou la guérison médicinale version Far West 1830, Marcel n'en parlera pas. S'il était jésuite, on pourrait parler de mensonge pieux ou de pieux mensonge. Mais dans son cas, pour respecter la neutralité de laïcité et pour employer un vocable non suspect d'interprétation tendancieuse, nous parlerons de taqiyya. http://youtu.be/7y1xJAVZxXg
        • Tournaisien
          janvier 04, 17:56 Reply
          J'entends et je reçois ce que vous écrivez ... Ce qui est bien avec vous, c'est qu'il y a un vrai débat. Tel était d'ailleurs l'objet de mes posts, que je sais heurtants pour certains (il m'arrive d'être à dessein provocateur). Mais comme je l'écrivais, je crois que si on veut vraiment ouvrir le débat, il faut parfois accepter de dire des choses que proscrit la sacro-sainte pensée politiquement correcte. Ce qui est sûr en tout cas, c'est qu'il est impératif d'ouvrir la parole et d'élargir la culture, de ré-éduquer aussi. En réconciliant par exemple la jeunesse musulmane de nos pays avec ce qui a fait toute la richesse culturelle du monde islamique (architecture, poésie, miniature, arts mineurs, calligraphie ...). Pourquoi ne pas inscrire de tels cours d'initiation à la culture islamique dans nos écoles, y compris d'ailleurs pour nos chères têtes blondes. Il y a là peut-être une manière d'appeler à plus d'ouverture. Car je suis bien conscient qu'on ne peut pas demander à la communauté musulmane de s'interroger sur sa tradition si, de notre côté, nous ne faisons aucune démarche.
      • Pfff
        janvier 04, 18:25 Reply
        "Relisez Hegel et sa « Phénoménologie de l’Esprit »." Le prochain roman de Sollers a pour héros ... Hegel. http://www.philippesollers.net/infini.html Pour mon obscur esprit rencogné, Hegel est celui qui a fourni au socialisme et au nationalisme une métaphysique clé-sur-porte. J'avoue qu'immanquablement je décroche au niveau de l'essence de la quintessence du schmilblick. Mgr Léonard et HVR sont des grands fans. La question n'est plus <i>"Pourquoi y a-t-il quelque chose plutôt que rien ?"</i>, mais <i>"Qu'est-ce que c'est que ce bordel ?"</i>. Philippe Muray (un autre grand fan) Nous savons aujourd'hui qu'à la fin de l'histoire, ce n'est pas la Raison qui triomphe, mais le n'importe quoi.
    • u'tz
      janvier 03, 19:46 Reply
      @Tourn' il est temps de reTournais travailler, les vacances vous apportent trop de craintes envers vos compatriotes croyants...
      • Tournaisien
        janvier 04, 18:12 Reply
        Le travail, une fuite ... Moi qui suis profondément fainéant (mais un fainéant contrarié) ... voilà qui ne va pas être simple.
      • u't z
        janvier 06, 12:50 Reply
        "Le problème qui se pose, qui explique le refus d’un certain nombre à accepter cette <b>réalité</b>, tient bien sûr à l’absence de réponses de fond. <b>Que faire ?</b> <b>Sauf à imaginer l’innommable</b> (cfr la réponse apportée par les Nazis au soi-disant « problème juif »), il n’y a <b>pas de solution évidente.</b>" bon ok votre phrase est retirée d'un certain contexte à ne pas <b>"gauchir"</b>... et c'est moi qui souligne parce que ya débat-là ?
  21. Alperen
    janvier 04, 16:21 Reply
    Pris de haut par un discours expéditif qui semble donner une même valeur entre fanstasme et raisonnement, il m'est impossible pour l'humain de culture musulmane que je suis de repondre a ce Tounaisien tellement ces affirmations insensées et grotesque font etat d'abattoir de la pensée.
    • Marcel Sel
      janvier 04, 17:04 Reply
      Dommage, Alperen, ça alimenterait le débat.
      • hilarion lefuneste
        janvier 04, 17:36 Reply
        Parce qu'il y a moyen de "débattre" avec Tournaisien ? J'aimerais savoir comment ce monsieur explique les taux d'incarcération des Blancs et des gens de couleur, aux Etats-Unis. Par exemple. Mais plus fondamentalement, j'aimerais comprendre jusqu'à quand VOUS, Marcel Sel, allez laisser des gens comme ce monsieur vous abreuver de leur délire raciste sur votre Blog qui franchement ne mérite pas ça.
        • Marcel Sel
          janvier 06, 20:02 Reply
          À supposer qu'il s'agit bien de délires racistes (ce que je ne pense pas), la meilleure manière d'y répondre est de débattre, de répondre pied à pied avec des arguments, que c'est d'autant plus nécessaire que ce que Tournaisien écrit correspond à ce qui s'écrit par ailleurs et influence petit à petit notre société. Insulter n'a jamais rien fait avancer. Réfléchir aux questions que posent ces analyses, et aux réponses justes me paraît plus efficace. Et c'est exactement ce que mon blog « mérite ».
        • Tournaisien
          janvier 06, 21:16 Reply
          Marcel, À vous lire, je serais donc un porteur d'eau de la pensée unique que véhicule les médias et une certaine pensée rampante ? Allons, allons ... Je pose des questions, je mets le doigt sur des constats, mais je laisse la porte ouverte au débat. Et par principe, je le répète, mes questions seront toujours impertinentes.
        • Tournaisien
          janvier 06, 21:20 Reply
          Hilarion, Je constate au moins une chose avec vous, c'est que vous êtes bétonné dans vos certitudes, que vous refusez tout débat, et j'entends par débat, la confrontation d'idées et d'informations qui vont à l'encontre de ce que pensent les uns et les autres. Vous vous claquemurez dans vos anathèmes. Il est plus facile de se draper dans de grands gestes pathétiques que d'accepter de retourner toutes les cartes sur la table, et d'affronter toutes les réalités, quand bien même celles-ci devraient être nuancées, interprétées. Et le comble, c'est qu'en plus, vous en appelez au modérateur de ce blog pour clouer le bec de ceux dont vous n'acceptez pas les questions posées. Qu'Est-ce d'autre si ce n'est une superbe forme d'intolérance ? Qui est en définitive le plus intolérant de nous deux ? Méditez sur cette question.
        • u'tz
          janvier 10, 21:41 Reply
          @hilarion lefun' wiya moyen de débattre avec Tourn' mais parlez "des Blancs et des gens de couleur" ne fait pas sujet de débats éclairés en province où l'on ne vit ni avec des gens du monde entier ni vraiment confronté aux prisons, ya pas de délire raciste là-dedans, juste un zeste d'islamophobie ambiante, mais perso Tourn' m'a mis sur la voie du docétisme par rapport à l'islam ce qui l'innocente pour ma part de tout blocage trop raciste bien que je lui trouve ce zeste d'islamophobie ambiante...
        • Tournaisien
          janvier 11, 21:33 Reply
          @ Utz' Rien qu'un zeste alors ... un tout petit zeste, et sans les pépins encore.
    • Tournaisien
      janvier 04, 18:08 Reply
      J'embraie sur Marcel. Je suis prêt à débattre bien au contraire, pas pour avoir le dernier mot, mais bien au contraire pour aller vers plus de compréhension, pour alimenter le vrai débat. Si certaines choses peuvent vous heurter, ce que j'entends et ce que je peux comprendre, reconnaissez tout de même qu'il y a de véritables questions dans ce que j'écris qui sont posées, et qui méritent des réponses, des questions de fond. Je pense que rien n'arrive par hasard. La crise du terrorisme islamiste, qui est une crise grave pour tous, autant pour les musulmans que pour les non-musulmans, est le révélateur, j'en suis convaincu, d'un choc entre un certain état de la pensée religieuse en terre d'Islam (qui ne concerne certes pas tous les Musulmans, loin s'en faut) et le monde contemporain. Cette crise impose un regard critique, et pas seulement sur l'Islam (je vous rassure). Notre modèle occidental de développement fondé sur le matérialisme est lui-même sujet à bien des critiques, des critiques à la limite aussi sévères, si ce n'est bien plus encore. Et je vais même aller plus loin : je crois que la pensée de l'Islam peut apporter des réponses appropriées aux enjeux et aux contradictions de ce monde occidental qui n'est mû que par une sorte de fuite en avant permanente. Il y a dans l'Islam, en particulier dans certains de ses courants de pensée (le soufisme en particulier), des réponses fortes aux impasses de notre civilisation contemporaine. Mais pour cela, il importe également (et j'espère que vous me suivrez sur ce point) que l'Islam apporte lui-même des réponses ou projette un regard critique sur ses propres contradictions. Rien dans l'humain n'est jamais figé. Tout est toujours susceptible d'être remis en question, de se transformer, ce qui ne veut pas dire qu'il nous faille trahir ce que l'on croit. Relisez moi attentivement, sans y chercher des attaques blessantes. Essayez de voir ce que j'ai tenté (sans doute maladroitement) de dire, d'exprimer. Si vous vous prêtez au jeu, je suis convaincu qu'il nous serait possible de discuter, voire même d'alimenter un débat plus riche que tous les discours convenus, corrects, mais qui ne font en définitive pas avancer le chmilblick. À vous de voir. Moi, en tout cas, j'y suis prêt.
    • Tournaisien
      janvier 04, 22:47 Reply
      http://www.lesoir.be/1084784/article/actualite/belgique/2016-01-04/une-lettre-d-un-kamikaze-rider-confirme-des-attentats-planifies-pour-nouvel-an Alperen, Si l'on veut être crédible, il faut accepter de voir la réalité en face. Tant que vous vous y refuserez, le délire continuera. Les tentatives d'attentats de Bruxelles du réveillon 2015/2016 sont liés manifestement à des membres, ou des sympathisants, de Sharia4Belgium. On peut dire ce qu'on veut, mais ce qui est au moins certain, c'est que les membres de ce groupe se revendiquent de l'Islam, certes d'un Islam dans lequel ne se reconnaissent pas de nombreux musulmans, mais de l'Islam néanmoins, pas du catholicisme, pas du judaïsme, pas de l'hindouïsme, ... non, de l'Islam. Il faut donc se poser la question de ce qui, dans l'Islam, fonde ce type de combat, ce qui, dans l'Islam, pousse un certain nombre à des actes cruels, violents, barbares. Car si les acteurs de ces attentats se revendiquent de l'Islam pour les commettre, c'est qu'il y a bel et bien dans l'ADN de cette religion les fondements de la violence à laquelle ils veulent se livrer. Et qu'importe que la majorité des musulmans n'y adhèrent pas, le fait est qu'il y a bel et bien un chromosome défectueux dans cette religion, qui pousse un certain nombre de ses membres, de façon consciente, structurée et revendiquée, à commettre cet irréparable. Si l'on veut donc extirper ce mal, il est impératif que les membres de cette religion se pose la question de ce qui, en son sein, conduit précisément à ce type de dérive. S'y refuser, c'est faire comme l'autruche, c'est se mettre la tête dans le sable, et quelque part, c'est, à son corps défendant peut-être, se faire le complice de ces déviances terribles. L'Islam n'a pas d'autre issue que de poser cette question, que de s'interroger sur sa tradition et de revisiter ses textes de façon critique. Il lui faut pour cela tirer un trait sur la "fermeture des portes de l'Ijtihâd" et accepter de soumettre le texte coranique à une étude philologique, historique, critique rigoureuses, au risque de démystifier un certain nombre de vérités considérées comme intangibles. Non le Coran n'est pas l'Incréé : le Coran est un texte qui a été écrit par des hommes, comme la Bible, comme le Nouveau Testament, et en tant que tel, il doit être confronté à la réalité humaine de ceux qui l'ont composé. Le jour où les musulmans, où les oummas, accepteront cette évidence, alors la porte sera ouverte à une véritable refonte en profondeur de la tradition islamique, alors l'Islam s'ouvrira au XXIe siècle. C'est aussi de cela que j'aimerais parler avec vous ... si vous y consentez, si vous acceptez de vous confronter à ce regard critique.
  22. Capucine
    janvier 05, 14:13 Reply
    Il est essentiel de renforcer et d améliorer tous les services de sécurité ! Certaines communes n ont même pas de police de nuit,on jette des cailloux sur les ambulances et les pompiers sont mal payés et mal équipes. La justice est d une lenteur folle tellement celle ci est écrasée par des dossiers et par des lois qui se contrarient . Il serait temps de faire le ménage et d utiliser notre argent a l essentiel . Ce qui me semble également un peu scandaleux,c est l augmentation du salaire des fonctionnaires européens!! L argent est le nerf de la guerre et nous sommes en guerre face à des ennemis haineux . D ou vient cette haine,qui que quoi comment en sommes nous arrives la! L éducation est la base ,l enseignement à besoin d être également remis en question,c est par la qu on apprend la discipline et la chance de développer nos connaissances Dans certaines écoles,il n y a plus moyen d enseigner convenablement tellement les classes sont surchargées,la discipline a difficile à passer quand les conditions de travail sont obsolètes. Beaucoup de parents se découragent car le boulot quand on en a ,Toto quand il n'y a pas d embouteillages ,dodo quand on arrive a dormir tellement le stress étouffe les parents,les grèves,les médias,les attentats,les frais,les taxes ,les emmerdes etc... Notre société est malade . Savez vous qu a Dubai,il est interdit de vendre des anti dépresseurs sans raisons médicales valables Nous ,on nous en fait avaler de toutes les couleurs car on nous en fait voir de toutes les couleurs Notre société est malade,on construit des maisons de repos comme des usines a vieux sans âmes. Notre société est malade et cela réjouit certains qui ne pensent qu a s enrichir plus en divisant pour mieux régner. Je suis triste pour la jeunesse et pour mes petits enfants ,j espère de tout mon cœur que nous allons nous réveiller pour donner à nos jeunes la joie de vivre avec des droits mais aussi Des DEVOIRS.
  23. Alperen
    janvier 07, 11:25 Reply
    D'abord Tournaisien, je te retourne ton compliment, il faut savoir regarder la realité en face, toute la realité et rien que la realité. Je ne sait pas a qui sont liés ces tentatives d'attentats et je ne sais pas non plus qui sont ces sbires de Sharia4Belgium qui deja rien que par leur denomination suinte une etrange provocation, genre un marketting malsain. Apres une reflexion d'ordre Politique Belgo-Belge a laquelle je m'immixerait pas par respect souverain, j'arrive pas a comprendre ta logique qui a partir d'un exemple virtuel donc tu dis savoir non representatif des musulmans, une question de theologie islamique. C'est comme si par l'exemple d'une crapulerie d'un obscure groupuscule bolivien posant sur la toile avec La Vierge Marie accroché au mur et kalach a la main, je me mettrait a exiger de toute la Chretiennetée d'aller fouiller dans ces cromosones ce qui deraille ! Ahurissant pey, je sait pas quelle planete t' habite, mais toi qui semble specialiste en genetique, theologie, et étiquetage et d'un ton imperatif tu me rappel quelqu'un, mais qui donc !
    • u'tz
      janvier 11, 02:24 Reply
      @Alperen content perso d'avoir pris la peine de lire ton post...
    • Tournaisien
      janvier 11, 21:46 Reply
      La comparaison avec un obscur illuminé christique du fin fond de la Bolivie vaut ce qu'elle vaut. Soyons de bon compte : je ne crois pas qu'on en soit là. Je veux bien qu'on relativise beaucoup de choses, mais ce qui se passe aujourd'hui, dans son phénomène de répétition, dans le téléguidage manifeste venant de commanditaires du Yemen ou d'ailleurs, dans la montée objective du radicalisme (qu'il ne faut pas nier), est d'un autre ordre. Le problème n'est pas dans le fantasme supposé d'islamophobes dont je ferais partie, non, pas là. Le problème est dans la répétition et la fracture réelle qui est occupée à s'élargir et qu'il sera d'autant plus difficile d'effacer ou de colmater. Les attentats de Paris, les exécutions arbitraires en Syrie-Irak, etc. sont occupés à faire basculer l'opinion. Imaginez un traitre instant que demain, un attentat dans le métro de Bruxelles provoque la mort de 150 personnes, que quinze jours plus tard on assiste à un massacre à Munich ou à Berlin, qu'il en soit de même à Londres ou à Glasgow, etc., autant d'objectifs potentiels, je précise, qui sont bel et bien poursuivis par les enragés de l'EIL, ... imaginez cela : une, deux, trois etc. Croyez-vous sincèrement que ce sera alors l'opinion critique du pseudo Tournaisien qui importera ? Le croyez-vous ? Non, et je vais vous dire ce qui va se passer : il va très exactement se passer ce qui est occupé à enfler outre Rhin, à Cologne et ailleurs, à savoir une déferlante de xénophobie et d'islamophobie qui, arrivée à un certain stade, deviendra incontrôlable. Vous savez d'ailleurs aussi bien que moi que c'est le but que recherchent certains de ces extrémistes, qui veulent la rupture complète entre un monde musulman réconcilié avec sa tradition intégriste, et un monde occidental perçu comme une menace et comme le grand Satan. C'est cela qu'ils veulent. Alors, comment devons-nous réagir ? Je vous le demande. Faut-il donc que l'on encaisse sans réagir ? On peut à la limite faire ce pari empreint d'une certaine grandeur humanitaire (ne pas rendre les coups), mais le problème, c'est que dans le monde qui est le nôtre, avec l'hyper-médiatisation que l'on connaît, les choses ne marcheront pas comme cela. Elles déraperont, quand bien même les pouvoirs politiques resteraient impeccablement attachés à une ligne morale et nuancée. Je l'ai écrit plus haut, et contre cela, normalement, vous ne devriez pas me dénier : il n'y a qu'une réponse pour moi, c'est la loi. Car contrairement à ce que vous semblez penser, je suis quelqu'un de profondément attaché à l'état de droit. Mais ce que je disais aussi, et qui vous a manifestement déplu, c'est qu'il est important, arrivés à un certain stade de crise, de mettre des noms et des mots sur les choses. On ne peut éternellement se mettre la tête dans le sable.

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