Ahmed El Khannouss, le CDH n’a plus son « négationniste ». MàJ2.
Mise à jour du 22 mai à 20h : après avoir effacé la page de l’événement le 21 et s’être un peu pris les pieds dans les génocides dans la DH, Ahmed El Khannouss a déclaré à RTL-TVI : « J’ai toujours reconnu le génocide arménien ». Dont acte. La clarté est au rendez-vous, je n’ai plus rien à reprocher à Ahmed El-Khannouss, au contraire, la reconnaissance ferme est toujours appréciable. Le titre de l’article a donc été modifié. Le corps, également, même s’il reste dans les grandes lignes identiques. Effacer une « gaffe » ne change pas le passé. Le texte ci-dessous pose la question de la façon de s’adresser à « la communauté turque », et celle de sa stigmatisation. Il est donc à lire en gardant à l’esprit qu’Ahmed El-Khannouss a fait toute la clarté qui lui était demandée, ce qui n’est pas le cas de plusieurs députés.
Après le tollé contre Emir Kir (PS) pour son refus de qualifier le génocide des Arméniens de génocide, je vous prédis un tollé similaire, avec des unes revanchardes, contre cette fois un échevin CDH, Ahmed El Khannouss, député bruxellois et échevin de l’Emploi, du Développement économique, de l’Économie sociale et des Sports de Molenbeek. Benoît Lutgen sera sommé de le recevoir dans son bureau et de lui administrer une sévère correction. On le poursuivra au prochain événement un tant soit peu important pour lui demander s’il y a bien eu un génocide dans l’Empire ottoman au début du siècle passé, on en parlera dans chaque émission, on fustigera son parti pour son double langage, bref, ce sera un carnage verbal.
Sur sa page Facebook, Ahmed El Khannouss a en effet partagé un événement Facebook qu’il a créé, dans lequel il ne se contentait pas de nier le génocide, il le justifiait presque ! Dans le texte d’introduction, qu’il présentait comme « un coup de gueule », il exprimait son « exaspération face à l’acharnement dont est victime la Turquie et auquel se livrent certains gouvernements et dirigeants politiques en Europe et particulièrement en Belgique. » Pour lui, on accuserait les « massacres […] de millions d’Arméniens » d’être des génocides, en oblitérant le contexte historique « douloureux » et « ces peuples livrés dans la tourmente d’une guerre découpant en lambeaux ce qui fut jadis un empire puissant, héritier du califat ». Et d’affirmer que tout cela aurait un but électoral voire cacherait une « certaine forme d’islamophobie ». Reconnaître le génocide des Arméniens aurait donc, selon El Khannouss, été non seulement une insulte aux autres victimes de la guerre, mais aussi une sorte de haine envers… les musulmans !
Il expliquait son coup de gueule par le « lynchage indigne » de plusieurs élus d‘origine turque dont le but était d’humilier et de blesser les jeunes que l’on empresse selon lui « de qualifier ‘d’origine turque’ ». Là, ça devenait compliqué parce que juste avant, il évoquait « la communauté turque de Belgique ». Donc, la communauté est turque, mais on ne peut pas qualifier ceux qui la composent comme étant « d’origine turque ». Ça va pas nous simplifier la tâche. On peut essayer « qui portent des noms de famille en langue turque » ou peut-être « dont certains ancêtres pourraient avoir habité dans un pays dont la capitale s’appela Constantinople, ce qui est tout de même Byzance ». Ou mieux : « jeunes Belges qui ont tendance à considérer le génocide des Arméniens comme une série de massacres et mangent des dürüm plus souvent que des sandwichs » (pour les dürüms, je suis tranquille, ce n’est pas stigmatisant, j’en mange aussi plus souvent que des sandwiches). Ouf ! Là, on n’est plus ethnique !
Bien sûr, je pouvais suivre El-Khannouss sur le fait qu’on stigmatisait inutilement les Belges d’origine turque, qui ont évidemment le droit de conserver un lien culturel et émotionnel avec la Turquie (surtout ceux qui ont des snacks qui font de délicieux dürüms — gardez votre culture, les gars, par pitié !) Le mot négationniste ne peut pas avoir la même résonnance que dans le cas des négationnistes de la Shoah, parce que l’histoire n’est pas la même, parce que si les Allemands ont bien dû, après la défaite et l’humiliation, traiter courageusement l’immonde tache laissée par le nazisme, la Turquie, elle, s’est fondée sur les ruines de l’Empire ottoman notamment génocidaire, avec des responsables politiques qui avaient du sang de ce génocide sur les mains. Depuis des décennies, toute la culture politique turque s’est arc-boutée sur le déni du génocide, et Recep Tayyip Erdogan en a même fait une cause centrale de son discours.
Les jeunes Belges d’origine turque (oups) n’y peuvent rien. Ils sont beaucoup plus, en effet, que cette adhésion à une culture politique négationniste. Aucun pays n’aime reconnaître ses crimes, ceux qui le font sont rarissimes. Sur ce point, l’échevin CDH avait évidemment raison.
Mais là où il tombait dans l’inacceptable, c’est quand il encourageait la communauté turque à continuer à encenser, à aduler même, un président étranger qu’ils peuvent considérer, tout au plus, comme le président du pays où ils ont des racines, mais dont ils ne sont pas citoyens. Un président qui enferme des journalistes, un président qui vient jusqu’en Belgique vendre en douce l’AKP et raffermir son pouvoir là-bas, aux frais du contribuable turc.
Par sa diatribe contre le mouvement qui demande la reconnaissance, par la Turquie, un jour, du génocide des Arméniens (qui ne concerne aucun Turc, ni de Turquie, ni de la diaspora, il est temps de le dire bien haut), El-Khannouss prétend lutter contre une position (effectivement) hypocrite et (effectivement) en partie xénophobe, par une position radicalement communautariste qui encourage au contraire les jeunes à ne pas se poser de question, à refuser de prendre le problème à bras le corps plutôt qu’à accepter avec courage qu’on peut se sentir turc (même en étant belge) tout en reconnaissant l’ignominieux projet d’extermination de populations non-Turques et sa mise en œuvre programmée. Ce serait d’autant plus « turc » comme attitude, que c’est celle que l’Empire lui-même a adoptée dès après la guerre, condamnant les coupables à mort. Je me demande même si les jeunes Belges d’origine turque le savent !
El-Khannouss nous servait ensuite une ode à Erdogan, s’attaquant à « la diabolisation dont est victime cet homme qui a métamorphosé positivement son pays comme nul autre dirigeant politique de sa génération en Europe », soulignant le progrès économique du pays, son désendettement, et le processus de paix avec les Kurdes. Même sur le plan international, « Erdogan bouscule les consciences » puisqu’il aurait été le premier à parler des enfants tués sur les plages de… Gaza.
Mouais.
Et de s’en prendre à la N-VA dont un député a fustigé la venue d’Erdogan en Belgique qui inciterait les jeunes à rester cloîtrés dans leurs « communautés ». Pour le coup, on peut difficilement donner tort à la N-VA même si celle-ci a probablement un autre agenda en tête, moins reluisant. On l’a vu avec les déclarations de Bart De Wever contre les Berbères.
Ahmed El-Khannouss terminait en racontant son voyage en Turquie, qui accueille près de 2 millions de réfugiés de toute origine. C’est vrai que l’Europe est minable à côté, et que Turcs, Libanais, Jordaniens peuvent être fiers d’offrir un havre de paix à ceux que nous avons plutôt tendance à laisser à la mer, mais rien ne dit qu’un autre président qu’Erdogan aurait eu une attitude différente. Dois-je rappeler que la Turquie de Tayyip a empêché les Kurdes de porter assistance aux habitants de Kobane ? Qu’elle est suspecte de plus d’empathie envers les djihadistes qu’elle n’en a pour les Kurdes ?
Bref, l’exercice de l’échevin molenbeekois était une apologie très subjective. Elle ne grandissait pas son auteur.
Celui-ci clôturait son texte en écrivant « Quant à la communauté turque de Belgique… qu’on laisse ces gens tranquilles ! » Eh bien non. On ne peut pas. Parce qu’on ne peut laisser personne tranquille. Parce qu’on a une histoire européenne qui se fonde sur le traitement moral d’un génocide et qu’il n’est pas possible, à terme, de le faire sans traiter tous les crimes contre l’humanité de toutes les communautés. Mais ne pas laisser tranquille ne signifie pas non plus harceler, mais bien débattre. Expliquer. Mettre en contexte. Il y a eu génocide et il y a eu guerre. Reconnaître les souffrances des Turcs permet de plus facilement aborder la question du génocide. Rappeler que le mouvement Jeune-Turc, coupable de ces crimes, n’a de turc que le nom, peut aider aussi.
On ne peut pas conditionner « l’intégration » à la reconnaissance du génocide des Arméniens par les Belges qui ont un nom turc ou une origine turque. Ils sont citoyens belges de plein droit. Leur opinion personnelle n’a aucun rapport avec leur statut national. Ils ont le droit d’aimer la Turquie, Erdogan (ou pas), et comme moi, d’adorer les dürüms. Ou le çay. Ou le Kahve plutôt que le Rombouts à la chicorée du percolateur. Et tant que le gouvernement belge n’aura pas eu le courage de reconnaître clairement le génocide arménien (et utilisera la même dialectique qu’Emir Kir sans que les médias ne s’offusquent, n’enragent, ne poursuivent Didier Reynders pour qu’il s’explique), personne n’a le droit de se demander pourquoi des Turcophones de Belgique font de même. Je vais même dire, ils sont plus intégrés que les Belges d’origine catholique, tant leur raisonnement est proche de celle de notre diplomatie !
[Note sur le paragraphe précédent, M. Brotchi, MR, m’a indiqué aujourd’hui que Charles Michel avait bien reconnu le génocide arménien au nom du gouvernement.]
Oui, c’est une boutade, mais ça montre que la question n’est pas tant communautaire que liée aux intérêts des uns et des autres. Celui, pour Ahmed El-Khannouss, de se faire bien voir de la « communauté turque » en défendant des positions erdoganiennes plutôt qu’en encourageant la mise à plat du débat. Celui, pour Didier Reynders, de ne pas fâcher la Belgique avec la Turquie, plutôt que de chercher à fédérer les pays européens pour qu’ensemble, ils reconnaissent le génocide des Arméniens. Cent ans après. Putain ! Cent ans !
Sinon, voilà, le CDH a eu aussi son « négationniste » (entre guillemets), le temps d’un instant. La presse en a parlé, il a clarifié ses propos, tout est pardonné, dirait Charlie. Reste à attendre qu’Emir Kir soit à son tour aussi clair. Et aux médias de chercher à expliquer, à nuancer, à comprendre les Belges attachés à une culture importée qui, certes, nie un génocide, mais que nous devons tenter d’ouvrir au débat. C’est-à-dire reformer à l’esprit démocratique citoyen : refuser strictement que des députés prennent nos institutions en otage pour propager cette négation, mais aussi rejeter toute stigmatisation d’une population sur cette base (ce serait un comble), rappeler qu’une opinion n’est jamais un délit, même si elle nous répugne, accepter que la négation du caractère génocidaire de l’élimination des Arméniens n’est pas comparable, pour des tas de raisons, au négationnisme dans le sens sulführeux du terme. Et intégrer le génocide dans l’éducation tout en respectant la Turquie et ceux qui y reconnaissent une origine, une influence, une seconde patrie.
C’est très complexe, c’est même un véritable défi, et j’espère qu’on pourra compter sur Ahmed El-Khannouss pour faciliter les choses.
Être belge ne comporte pas l’obligation de reconnaître le génocide des Arméniens. Mais être politicien belge, quelle que soit son origine, implique bien, si l’on veut être honorable, qu’on n’alimente pas les errements culturels de chacun (qu’on soit N-VA, CDH ou autre) pour se rendre facilement populaire, mais bien qu’on privilégie la pédagogie au populisme. Le courage n’est pas de nier l’évidence, mais de la reconnaître puis de l’expliquer.
Allez, iyi aksamlar à tous.
Réponse de Ahmed el-Khannouss, envoyée en commentaire et mes commentaires :
Je suis désagréablement surpris du détournement de mon texte concernant la stigmatisation dont est victime la communauté turque. Même si, en vérité, cela démontre bien la profondeur du malaise que j’ai pointé du doigt. Non, je ne nie pas un quelconque génocide. Il suffit de relire, avec un minimum d’honnêteté intellectuelle, mon texte publié pour s’en rendre compte. Les massacres d’Arméniens survenus il y a 100 ans sont considérés comme un génocide par des historiens et par des Etats à travers le monde. Mais nous vivons, ici, en Belgique. Dès lors, est-il choquant de rappeler aussi la position officielle de l’État belge sur la question sans être, stupidement, taxé de négationniste ?
C’est précisément cela que je dénonce dans mon texte et que certains se complaisent à détourner : je suis contre le négationnisme des génocides tout autant que la stigmatisation des individus surtout s’ils font partie d’une minorité, contre l’islamophobie, contre la haine raciale, contre cette mentalité qui consiste à dresser les gens contre les autres !
On parle souvent du Vivre Ensemble, des politiques qui devraient être mis en œuvre pour y parvenir. Avant d’en arriver là, il faut choisir : veut-on vivre les uns avec les autres ou ériger des murs entre les gens ? Vivre Ensemble ne veut pas dire accepter n’importe quoi comme prix à payer pour la paix sociale. Vivre Ensemble, c’est avoir le courage de s’ouvrir aux autres même sur les sujets sur lesquels on n’est pas d’accord. C’est surtout le respect.
Ahmed El khannouss
Mes commentaires.
Le mot négationniste a été mis entre guillemets. J’explique bien dans mon texte que le « négationnisme » turc vis-à-vis du Génocide des Arméniens n’est pas comparable au négationnisme vis-à-vis de la Shoah. Quant à la négation du génocide des Arméniens, voici le paragraphe qui m’amène à cette conclusion. Il est renforcé encore par le fait que, dans votre réponse, vous écrivez habilement « je ne nie pas un quelconque génocide […] Les massacres d’Arméniens survenus il y a 100 ans sont considérés comme un génocide par des historiens et par des États à travers le monde. Mais nous vivons, ici, en Belgique. » Mais non seulement, vous évitez de lier génocide à arménien (« un quelconque génocide »), mais en plus, vous commencez la phrase suivante en évoquant les massacres d’Arméniens (soit la rhétorique d’Erdogan et celle de ceux qui nient le génocide des Arméniens) pour évoquer des historiens et des États qui le reconnaissent, suivi par « mais en Belgique… » Si l’attitude de l’État belge n’est toujours pas claire sur le sujet, celle des historiens, au contraire, est massivement que les « massacres » étaient un génocide.
« Il y a tout d’abord eu cette polémique sur les massacres (1) commis, sous l’empire Ottoman, de millions d’Arméniens. Faut-il les qualifier de génocide ou pas ? (2) Une question qui divise jusque dans les coulisses de la diplomatie belge qui rappelle la nécessité d’une décision juridique internationale. Malgré cela, on accuse, sans une nécessaire remise en contexte historique douloureux (3), de ces peuples livrés dans la tourmente d’une guerre découpant en lambeaux ce qui fut jadis un empire puissant, héritier du califat. Cette surenchère (souvent à des fins électorales voire, plus grave, qui cachent une certaine forme d’islamophobie) par rapport à la souffrance, celle de tous les peuples qui l’ont vécue (4), est tout simplement inacceptable. »
(1) : vous partez du principe qu’il s’agit de massacres.
(2) : vous n’affirmez pas qu’il s’agit d’un génocide et remettez la qualification entre les mains d’une cour internationale, la même attitude que la diplomatie turque et de la diplomtie belge, que je qualifie évidemment aussi de « négationniste » (comme ça vous ne serez pas seul).
(3) : comme Bart De Wever avec la collaboration, vous prétendez qu’il faut considérer le contexte historique douloureux, minimisant ainsi la portée du génocide, tout comme on ne rappelle pas Dresde ou les dommages de guerre qui ont miné l’Allemagne pour remettre la Shoah en contexte. Un génocide n’a pas de contexte parce qu’il ne s’agit pas d’un crime de guerre (comme Dresde) mais d’un crime contre l’Humanité. Ce faisant, vous n’êtes pas loin de justifier le génocide.
(4) : vous mettez sur le même plan les souffrances des Turcs pendant la première guerre mondiale et celle des victimes de génocide. C’est une minimisation de génocide. Je le comprends aisément de la part de citoyens belges d’origine turque ou non parce qu’il y a, depuis 1919, un contexte culturel qui s’est développé et qui bloque le débat, à partir d’Ankara. Mais je ne l’admets pas de la part d’un député humaniste.
Vous me trouverez à vos côtés pour défendre le droit des Belgo-turcophones à ne pas reconnaître personnellement le génocide arménien, vous me trouverez à vos côtés pour critiquer la « chasse aux élus turcs » qui contraste dangereusement avec la paix laissée à la diplomatie belge et à l’absence de réaction face au négationnisme de notre État, mais jamais si vous incitez une communauté à se replier sur elle-même plutôt que de les inciter à réfléchir, au nom du vivre-ensemble.
Cordialement,
Marcel Sel.
124 Comments
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mai 25, 09:58Marcel Sel
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mai 26, 13:42Ergo
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mai 22, 11:23El khannouss
mai 20, 23:38Andre Hovaguem Guevorkian
mai 21, 10:55Marcel Sel
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mai 21, 22:03Marcel Sel
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mai 24, 23:26Marcel Sel
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