Walen Buiten (préface de Jean Quatremer).

image002Pour ceux qui ne savent rien de BHV, pour ceux qui se demandent où est Linkebeek, pour ceux qui pensent que le CD&V est un parti démocrate jusqu’au bout des ongles, pour ceux qui ne s’expliquent pas comment on laisse des bourgmestres «trier» leurs habitants dans la plus parfaite illégalité, mon livre Walen Buiten permet de comprendre sans se prendre la tête. D’après l’auteur de la préface, Jean Quatremer, «même un Français peut comprendre, c’est dire… »

Walen Buiten est un essai romancé : d’une part, c’est une enquête scrupuleuse, aux traductions précises, richement documentée, menée, d’autre part, par deux personnages fictifs qui plongent le lecteur, belge ou non, dans une Belgique vécue. C’est un récit en partie autobiographique. Ce n’est pas un roman, mais ça se lit comme un polar, et c’est à la portée de tous ! Le livre explique très clairement pourquoi le pays hoquette, se délite, quelles idéologies sont au pouvoir dans cette guerre des nerfs, et comment les partis traditionnels flamands se sont laissés happer par un nationalisme qui puise ses sources et ses forces les plus vives dans un passé inquiétant. Il rappelle que les partis flamands ont pris le risque de plonger la Nation dans une crise politique aux conséquences imprévisibles, pour obtenir une réforme de l’État, qui revenait à accorder à la Flandre son indépendance, tout en retirant son autonomie à Bruxelles, et en sonnant le glas de la solidarité sociale nationale.

Mais Walen Buiten est aussi une promenade dans Bruxelles, en Flandre, en Wallonie, chez les gens, dans les relations humaines, dans un calme peut-être précaire, mais réel, comme s’il y avait deux pays  celui qui se bat, et celui qui s’en fout ! Les lecteurs belges sont invités à réfléchir à notre avenir commun. Les lecteurs français, les expats, les Suisses et les Canadiens, découvriront un pays bien plus profond et bien plus déchiré qu’on ne le croit généralement, où le français est interdit dans l’administration et jusqu’aux prêches de certaines églises. Où le Flamand fut proscrit sur les tombes des soldats de 14-18. Il ne s’agit pas d’un pamphlet, mais d’une base pour une prise de conscience de la situation tragique dans laquelle ce pays de cocagne est en train de s’enfoncer.

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1 Comment

  1. guypimi
    avril 06, 15:35 Reply
    Walen buiten reste une épuration ethnique imprescriptible inconnue des flamands. Aucun mot dans les écoles, mutisme total, au moins ils ne s'en vantent pas en public !

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