Merci Patron. Ou l’envers d’une société vouée aux empereurs du luxe.

MerciPatron_70100 - copiepetitD’accord, François Ruffin, c’est de la gauche. Certains diront de l’extrême gauche. Beaucoup de « libéraux » (plutôt néoconservateurs en réalité) utiliseront ce qualificatif pour vous décourager d’aller voir Merci Patron !, le film de Ruffin, un Michaël Moore français pétillant et délicieusement satirique. C’est d’ailleurs le cas du héros involontaire du film : Bernard Arnault. Il n’a pas hésité à user de son pouvoir pour empêcher toute promotion du film « d’extrême gauche », selon lui, dans les médias qu’il possède (Le Parisien, en l’occurrence).

Pourtant, Merci Patron ! n’est pas un film « de gauche ». S’il est sautillant, enthousiasmant, parfois hilarant malgré la misère qu’il nous montre sans cache-sexe (mais sans misérabilisme), c’est parce qu’il est juste. Ou alors, serait-ce d’extrême gauche, de nous plonger dans la réalité ravagée de villes écrasées par des fermetures d’usines décidées uniquement pour optimiser des profits ? Serait-ce d’extrême gauche de révéler la misère humaine masquée à grands jets de com, d’image building, ou de damage control, avec force paillettes et strass ?

Serait-ce d’extrême gauche de réaliser un film sur le quotidien des gens qui perdent tout du jour au lendemain, dans des régions fermées pour cause de délocalisation massive ? Vivraient-ils hors de notre société ? Seraient-ils sans-droits en plus d’être, pour un certain président, sans-dents ?

Serait-ce d’extrême gauche d’exposer les manipulations de grands patrons pour éviter l’exposition des dommages qu’ils causent à la société ? Serait-ce d’extrême gauche, et non un simple devoir citoyen, de révéler les politiques fascinés par leur show, et dont ils usent pour installer leur pouvoir absolu et faire fructifier un trésor qui n’existerait pas sans la sueur d’autrui ? Serait-ce même extrémiste de montrer que des députés PS ont pris fait et cause pour ces gens ?

Une société qui célèbre des fortunes ahurissantes acquises au mépris de millions de destins.

Si c’était le cas, il faudrait conclure que la droite et la gauche traditionnelles ne servent plus les citoyens qui les élisent, mais les profits de quelques-uns. Et le constat serait effroyable pour nos démocraties. Ça signifierait non seulement que nous avons quitté l’état de droit, mais aussi que la société ne viserait plus une répartition équitable du droit à une vie décente (je ne parle même pas d’argent), mais bien par la célébration de fortunes ahurissantes acquises au mépris de millions de destins, ici et ailleurs. Une société dont la valeur centrale ne serait plus le travail, mais l’accumulation de billets verts à un rythme encore jamais atteint auparavant.

Merci Patron ! déconstruit le plus gros mensonge de notre société, bâti à force de publicité et de gestion d’image : non, les accaparements n’apportent rien à l’économie, ils la détruisent au contraire. Ruffin nous montre de façon vivifiante ce qu’on ne voit jamais : l’envers de ce décor que les médias — et je ne fais pas exception — ont pris l’habitude de traduire en chiffres : taux de chômage, taux d’emploi, PIB, revenu moyen.

On s’est plaint autrefois de la société de consommation qui nous avait transformés en consommateurs, transformant les valeurs morales en valeurs banquables. Mais voilà, cette société avait au moins le mérite de maximiser le nombre des consommateurs pour tourner à plein régime, rentabiliser l’investissement et gâter l’actionnaire. Son idéal de profitabilité était l’absence de chômage et des masses laborieuses qui trouvaient leur bonheur à l’achat d’un simple frigo-congélateur ou une nouvelle petite voiture avec toit ouvrant. C’était le bon temps, au final.

Les accapareurs ont pris le pouvoir.

Car dans la nouvelle société organisée par et pour ces mégalomanes, la consommation est réservée à une caste sélectionnée, celle des accapareurs. Les petits accapareurs se battent pour accaparer une part de revenu supérieure à ce qu’ils produisent réellement. Ils se retrouvent au sommet des entreprises où ils fabriquent leur propre indispensabilité de toutes pièces et la vendent invraisemblablement cher, faisant valoir leurs talents dans des cercles de pouvoir qui ne comprennent rien à la valeur-travail et les inondent d’argent frais. Ils grignotent la classe moyenne qui disparaît. Ils alimentent la classe ouvrière du Bangladesh et hurlent que l’européenne préfère chômer.

Au-dessus d’eux, il y a les grands accapareurs. Ils avalent une part hystérique de la masse monétaire et vendent aux petits accapareurs, clients et laquais idéaux, seuls capables de consommer luxueusement et constamment. Pour la masse en dessous, un bête contrat à durée indéterminée est devenu un Graal. Et au moindre décrochage, on tombe dans le néant. On n’existe plus. Et on vous vend que c’est « à cause » d’une mondialisation qui n’a pourtant été organisée que pour cette caste supérieure. Mais au fait, il se passe quoi, quand on n’est plus utile aux accapareurs ? 

François Ruffin, rédacteur en chef du petit journal Fakir, nous fait franchir la porte de deux de ces travailleurs qui ont tout perdu. Pas parce qu’ils ont pris trop de risques. Pas parce qu’ils se sont endettés de façon déraisonnable. Pas parce qu’ils ont envie de chômer. Et encore moins parce qu’ils auraient omis de tout donner à l’entreprise qui les employait.

Non. Uniquement parce qu’un immense patron, Bernard Arnault, les a vus comme la société d’aujourd’hui nous invite à les voir : des chiffres, des dépenses, des profits à maximaliser. Ruffin nous frotte à l’ahurissante arrogance de ces gens qui gagnent des millions par an, brassent des milliards, et osent prétendre face caméra que l’emploi est décidément trop cher dans nos pays et que la gauche cherche à les appauvrir !

Jocelyne et Serge Klur ne demandent qu’à produire des vestes qu’ils ne pourront jamais se premettre d’acheter.

Mais bon sang, qu’il aille comprendre ce mot appauvrir ! Qu’il aille prendre la place des héros du film, Jocelyne et Serge Klur, pendant juste une semaine ! Ils étaient ouvriers, ils ont été licenciés comme la plupart de leurs collègues parce qu’ils étaient devenus trop chers. Imaginez : ouvriers chez Ecce (Ecce Uomo, Arrows…) ils auraient pu, après le rachat par LVMH, fabriquer des vestes qu’ils n’auraient jamais pu se permettre d’acheter — des Kenzo —, et ils n’en auraient pas fait une maladie, ils auraient probablement été fiers, au contraire. Mais pour ça, ils étaient… trop chers.

Mais oui, on vous vend que des ouvriers payés au salaire minimum sont trop coûteux pour rendre les costumes de luxe qu’ils fabriquent rentables. Une jolie façon de cacher que le vrai problème, c’est qu’il y a moyen de gagner plus en les fabriquant en Pologne et que pour devenir un Bernard Arnault, il faut sacrifier toute éthique au profit absolu. C’est ce que LVMH a fait. Maximiser le profit. On a produit en Pologne. Et quand les Polonais sont devenus trop chers (!), on a pensé à relocaliser en Bulgarie. Et déjà, les Bulgares commencent à gagner leur vie moins mal. Alors, on relocalisera ailleurs encore. Imaginez ! Dépenser trente euros de main-d’œuvre pour une veste à mille patates, il y a de quoi appauvrir cruellement Arnault, non ?

Outre l’ignominie de cette morale à deux vitesses, qui pèse de tout son poids sur le travailleur et dont la jet-set s’est scrupuleusement libérée, cet écart délirant entre « coût » et « profit » est en train de désagréger toute l’économie occidentale. Une équation que l’industriel et ses courtisans politiques refusent de voir : à force de supprimer des emplois, on supprime aussi des pouvoirs d’achat, de la consommation intérieure, du revenu national, des fonctionnaires, l’éducation, la sécurité, l’armée, bref, l’État.

Alors, l’accapareur accapare encore et encore, à un rythme insoutenable, comme pour avoir une chance de surnager au moment de la grande finale hollywoodienne, le grand crash, le big one, le tremblement de terre qui emportera notre civilisation occidentale.

Jocelyne n’a jamais vu la mer. Il faut dire qu’elle est à 200 km.

Certains des exclus du système ont retrouvé du travail dans ces régions du Nord ratiboisées par les fermetures d’usines. Beaucoup d’autres sont restés sur le carreau. Jocelyne et Serge, eux, n’ont plus que 400 euros par mois pour vivre. Deux fois moins que le prix d’une de ces vestes qu’ils auraient pu fabriquer par centaines chaque mois. Comment ils font pour manger ? « On ne mange plus » dit Serge. Sinon les légumes qu’ils cultivent eux-mêmes. Jocelyne, elle, n’a jamais vu la mer. Elle est à deux-cents kilomètres… Les moyens qu’ils ont eus, ils les ont mis dans la maison. Une petite maison avec un petit jardin. Et tout à coup, ils apprennent qu’on leur saisit la seule chose qu’il leur reste, ce pour quoi ils ont travaillé trente ans. Leur maison.

Alors, François Ruffin se transforme en bon samaritain. Et il fait des deux infortunés des actionnaires de LVMH, leur ancien patron. Pour tenter d’avoir un droit d’entrée à l’assemblée des actionnaires. Le journaliste organise une riposte et plonge avec eux dans la logique de la société de luxe : l’image. Parce que voyez-vous, sans elle, c’est toute la justification du système qui périclite. Elle seule permet de cacher la montagne de faux-semblants qu’on sert au public pour conférer une forme d’éthique aux milliards de l’un contre la misère de dizaines de milliers d’autres.

Et ce constat que l’image est le miroir aux alouettes, le cache-misère qu’il faut préserver à tout prix n’est même pas de François Ruffin ! Il est fait par l’un des collaborateurs de Bernard Arnault, celui qui est chargé de régler ses basses œuvres, de cacher toute salissure, fût-ce en versant un an de salaire gratos pour faire taire les gueux, fût-ce en donnant du travail à ceux qui menacent de faire trop de bruit. « Ne dites pas aux autres… ». « N’en parlez à personne ». « Motus, hein ! »

L’image se désagrège alors en une cascade de mensonges gros comme des barres de HLM : on vous vend du made in France qui vient des pays de l’Est. On ment effrontément en assurant qu’on crée de l’emploi alors qu’on en supprime par dizaines de milliers. On présente une image sublime de mode, de beauté factice et bientôt usée (les mannequins sont de plus en plus jeunes), de réussite personnelle basée sur la confiscation de revenus minimaux et du droit au travail. On parle de luxe français, on le proclame, le président lui-même est enchanté, mais ce luxe est produit dans la plus profonde misère, de Varsovie à Zanzibar. Mais qu’importe ? On achève bien les chevaux !

Finalement, c’est Bernard Arnault lui-même qui prend peur des révélations que pourrait faire le petit journal Fakir, dont Ruffin est le rédacteur en chef et l’animateur, montrant que le journaliste a bien mis le doigt là où ça fait mal. Et qu’il a compris, mieux que les idéologues de bazar qui pensent toujours en termes de lutte des classes, comment remuer le couteau dans la plaie. Il ne s’en prive pas. On s’esclaffe. Après, on est obligé de réfléchir. C’est bien, c’est rare.

Derrière l’accumulation de billets verts, un miroir magique qui cache un décor hideux.

Une fois le décor effondré, on constate avec Ruffin que LVMH n’est pas une entreprise avec un brillant patron qui a su faire fructifier ses investissements. C’est un État dans l’État, bâti en démolissant des projets courageux et même rentables, une forme d’anticapitalisme extrême, et en concentrant toute son activité sur le luxe, et rien que le luxe. Avec un pouvoir qui s’étend jusque chez des députés socialistes. Le Michaël Moore français nous présente un empereur et sa cour innombrable d’accapareurs avides d’une micropromotion. Un Tsar qui distribue le droit de s’enrichir, de paraître, ou même de subsister.

Le grand mérite de Merci Patron ! est de révéler, avec des moyens microscopiques obtenus par crowdfunding, que le politique est désormais au service, non pas de l’économie, mais d’une nomenklatura qui décide aussi du montant de l’impôt qu’elle accepte de payer, ou non — Bernard Arnault délocalise partout mais défiscalise en Belgique. Aux autres, cette nomenklatura laisse le soin de survivre dans l’incertitude, mois par mois, jusqu’à la chute.

Vous irez voir Merci Patron ! Et vous aimerez Jocelyne et Serge, parce que c’est vous et moi. Ils nous rappellent que chacun de nous peut prendre leur place demain matin. Et n’avoir plus que l’étouffement pour quotidien. N’avoir plus d’argent pour s’habiller décemment avant de rencontrer un employeur. Plus d’argent pour payer l’essence et se rendre à une entrevue dans une entreprise. Plus d’argent pour payer les timbres, ni même l’encre pour imprimer des CV. Mais toujours assez de raison pour supporter le regard méprisant de ceux qui leur crient, inconscients, « bossez, salauds de chômeurs » alors qu’ils ne demandent que ça, même au minimum syndical, même en dessous, pourvu qu’ils puissent manger le matin et, peut-être, un jour, aller voir la mer.

À voir dès ce mercredi 11 mai au cinéma Vendôme et Aventure (Bruxelles) et ailleurs.


Si cet article vous a intéressé, vous pouvez m’aider à accaparer un minimum en  contribuant pour 2€ ou plus.

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25 Comments

  1. Degenève
    mai 10, 13:02 Reply
    Tout cela n'est pas arrivé en un jour. Les prémisses de ce désastre remontent aux "règnes" de Reagan et Tatcher. Une époque où on expliquait à qui voulait l'entendre qu'enrichir les patrons et les actionnaires sans restriction aucune allait provoquer un enrichissement général car lesdits actionnaires et patrons allaient dépenser l'argent qu'ils gagnaient et que ces dépenses allaient profiter à tous. Compte tenu de ce paradigme, la fortune devait couler du "haut vers le bas" et arroser généreusement ceux qui se trouvaient en bas de l'échelle. En parallèle s'est installée une financiarisation excessive de l'économie favorisée par la "dérégulation" qui n'a rien arrangé. Joseph Stiglitz avait déjà mis en doute ce modèle et ce qui se produit aujourd'hui démontre qu'il avait vu juste. Le modèle ultra-libéral de années 1980 postule que les acteurs économiques seraient des personnages vertueux et que la "main invisible" corrigerait les inégalités. Ces idioties ne sont jamais que des actes de foi aveugle que personne n'a jamais pu démontrer. Ils ne tiennent pas compte de la nature humaine et du fait que la plupart des gens sont capables de faire preuve d'une cupidité sans limite dès lors qu'ils en ont l'occasion. Ce qui va les amener à maximiser leurs profits à tout prix, sans tenir compte de la dimension sociale de leurs entreprises (les salaires ne sont plus rien d'autre qu'un coût) et en oubliant leurs obligations civiques si ils estiment qu'elles leur coûtent trop cher (ce qui les conduit à éluder l'impôt tout en profitant plus que d'autres des infrastructures publiques payées par les impôts de la masse). Il existe évidemment des mesures politiques qu'on pourrait prendre pour limiter l'ampleur de ce désastre, mais comme vous le dites très justement, ça fait longtemps que les hommes et femmes politiques (même de gauche) se sont faits complices du système ou, du moins, ne cherchent plus à s'opposer à ceux qui privilégient leurs intérêts privés au détriment de l'intérêt général. Lorsqu'on mesurera enfin le tort qu'ont causé au monde les idées de Friedrich Hayek et de ceux qui s'en sont inspirés, il risque fort d'être trop tard. Il ne restera plus à ceux qui restent à éteindre la lumière comme l'explique Paul Jorion.
  2. Yann Bonnin
    mai 10, 13:42 Reply
    Salut Marcel. Content que tu relais ce film, et avec des mots justes. Je l'ai vu 2 fois déjà, mais j'y retournerai bien encore. Pour aider cette production et ce pari osé, et avant tout pour le plaisir d'être dans la salle et ressentir les réactions du public. Quel, bonheur ! Je me suis senti entouré, donc plus seul avec mon sens critique, mon savoir, mon envie d'apprendre pour comprendre, pour ne pas juger, lutter contre mon ignorance… C'est un tout ce film, qui fait du bien ! Beaucoup de bien même ! On chante même… Quelles soirées ! Alors encore bravo Monsieur SEL ! Y a juste une coquille dans une accroche à corriger : "Jocelyne et Serge Klur ne demandent qu’à produire des vestes qu’ils ne pourront jamais se premettre d’acheter." à corriger pour : "se permettre". Ne donnons pas de grain à moudre aux détracteurs petits et mesquins. Merci M. SEL
  3. L'Archange Gabriel.
    mai 10, 16:47 Reply
    Tout à fait d'accord, il y a trop d'abus des multinationales, des Panama Papers et autres, mais les Députés Socialistes dont vous parlez ferment les yeux, donc participent à la Comédie Zolalienne, la gauche caviard (Hollande et consorts) en France comme en Belgique se satisfait du pouvoir de régner avec ces patrons escrocs, désolé de devoir mettre un bémol. Bien sûr, ils ne mouraient pas tous mais presque tous étaient atteints par le syndrome dominant les dominés, pardon seigneur!
  4. Salade
    mai 10, 17:36 Reply
    je me demande quel pourcentage de marchandises sont fabriquées pour disons les 10% les plus riches peut-être est-ce 30% ou plus, quelqu'un à des infos? n'oublions pas que le bio évolue vers le luxe aussi, hélas.
    • Rivière
      mai 12, 14:15 Reply
      De nouveaux projets voient le jour : des gens qui produisent des légumes locaux sans utiliser de pesticides ou d'engrais de synthèse et les vendent à un prix décent qui n'est pas aussi surévalué que le soi-disant "bio". Pour plus d'infos, chercher "l'biau potager" à Ghlin ou sur facebook
      • Salade
        mai 12, 15:50 Reply
        ha mais, je suis bien d'accord avec vous je serais assez coopérative le problème c'est quand la grande distribution récupère le bio
        • Rivière
          mai 17, 17:07 Reply
          C'est pour cela qu'il faut courtcircuiter ce ramassis d'intermédiaires malfaisants et faire son marché chez les producteur !
    • Salade
      mai 12, 18:52 Reply
      n'oublions pas que dans ces 30% de marchandises de luxe, il y a aussi les jeunes intérimaires (la société des jeunes) qui travaillent pour les riches pensionnés.(la société des vieux, mise en place par le contrat généreux des générations,probablement la dernière d'ailleurs en europe) Un exemple? Les paquebots de superluxe.
    • Lachmoneky
      mai 13, 20:16 Reply
      En réponse à Rivière et à Salade: une initiative intéressante, pas nécessairement "bio": Belgomarkt: http://www.brusselslife.be/fr/article/un-supermarche-100-belge
  5. Wallimero
    mai 10, 19:10 Reply
    @ Marcel, Est-ce que cette connivence entre le capital et la politique est tellement différent de ce qui ce passait dans le 19ième, les années 20 ou les années '60? La contradiction du capitalisme est qu'on prône la concurrence mais aspire au monopole. On a produit en Chine et vendu à des prix Européens, mais maintenant les Chinois ne veulent plus produire à ces prix-là et les Européens n'ont plus l'argent pour les acheter à prix d'or... En combinaison avec l'ère de l'informatique, on n'a plus besoin de main d'œuvre comme avant, le transport est optimisé en real time, toute info est transmise à la vitesse proche de la lumière et on est assis sur une montagne d'argent virtuel de pétrole, de pensions et dette qui ne rapporte plus rien et il n'y a pas assez de projets rentables... Le crowdfunding dans tout cela me paraît plutôt un symptôme qu'une solution. VV
  6. Lachmoneky
    mai 11, 09:15 Reply
    Bien vu. Merci Marcel. Un "exemple" qui tombe à pic: http://www.rtbf.be/info/regions/hainaut/detail_nechin-le-domicile-du-pdg-patrick-mulliez-aurait-ete-perquisitionne?id=9294514 Une fortune d'à peine 23 milliards d'€. ~~~~~ Distribué à chaque Français, enfant, vieillard et invalides compris, cela ne ferait qu'environ 35.000€ par personne: te faut encore faire fructifier ce fromage pour mieux le distribuer ensuite généreusement. C'est certainement pour ce motif que quelques souris creusent et creusent encore quelque trou, du côté de Panama ou autres Îles Vierges (qui portent bien leur nom!). "Miserere nobis!" ne chantera pas le vo(x)K de BDW. ~~~~~~ mais plutôt "Dimitte nobis debita nostra" et accessoirement "et ne nos inducas in tentationem" ~~~ voilà qui règle le problème.
  7. Gilles-Bxl
    mai 11, 18:23 Reply
    ...Enfin ! Ce film arrive en Belgique ! Que du bonheur !!! Voici comment nos journaux nationaux en parlent : ...La tite bafouille du soir à propos du film ( et il faut bien chercher et aller dans culture, cinéma, l'actualité ...) pour la trouver ... http://www.lesoir.be/33/culture/cin%C3%A9ma La Libre en fait ( un peu ) plus en proposant un extrait du film http://www.lalibre.be/culture/cinema/merci-patron-la-revanche-des-pauvres-57308faf35702a22d731a36a La DH n'en parle même pas ...Normal ... Mais ils sont tous "branchés" sur la cérémonie d'ouverture du 69ème festival de Cannes LE 69 et...le FRIC, ..... Y'a plus que ça qui compte mon bon Marcel ...
  8. Salade
    mai 11, 18:48 Reply
    je sais que je suis complètement hors sujet, Marcel. Mais que pensez-vous de ceci? http://www.lalibre.be/debats/opinions/les-choix-desesperants-de-la-rtbf-573216e135702a22d73ae64a
  9. Capucine
    mai 12, 09:27 Reply
    je suis sûre de me retrouver dans ce film ! Ces gens là vous donné l'envie de devenir un hors la loi!!!!
  10. Capucine
    mai 12, 10:34 Reply
    On abat bien les chevaux est un film qui m'avait bouleversé,la misère humaine rassure ceux qui n'y sont pas encore. Cela ne leur suffit pas de mettre les gens au chomage avec les conséquences qui en déduisent mais ils utilisent cette misère pour en faire un marathon de danse inhumain pour lequel les gens paient pour voir un spectacle dépourvu de toute dignité. Le plus terrible cest cela,c'est quand on vous brise une vie et qu on touche à votre dignité . belle journee Marcel !
  11. Salade
    mai 12, 12:08 Reply
    il y a aussi ce sujet-ci qui serait intéressant de développer: http://www.lalibre.be/culture/medias-tele/la-flandre-prend-elle-le-pouvoir-57344a3635702a22d749bac1 et ça vient de la libre!!!! pq seuls les français font des constats sur l'état alarmant de l'état belge???? lire aussi les commentaires édifiants! allez, j'ose le dire: parce que quasi tous les politiques francophones (et cela dépasse TRES largement le MR) ne s'intéressent qu'à leur petit commerce et n'ont pas de vision ni belge ni francophone ni wallonne/bruxelloise (biffer la mention inutile). Les seuls qui ont une vision sont de la principauté de Liège (et je ne suis pas du tout liégeois): mais attention, ils ont une vision pour Liège uniquement. une vision d'outre-meuse dirons-nous!
  12. Salade
    mai 12, 12:15 Reply
    FLASH: Rééquilibrage des postes régaliens du gouvernement: Sous l'influence du premier ministre, Wilmots a rééquilibré sa sélection en y plaçant quelques joueurs francophones. La démocratie a enfin triomphé dans ce pays!
  13. Wallon
    mai 12, 13:47 Reply
    Analyse très juste. En plus, L'Archange Gabriel pointe, selon moi, la pire des trahisons: l'abandon par TOUTE la gauche (dans tous les pays du globe où elle existe) de la protection des faibles. Bien au contraire, la Gauche collabore avec le monde des affaires et de la finance afin d'en tirer profit et d'asseoir son emprise, comme l'Eglise sous l'Ancien Régime, sur les faibles. Or, le rôle de la Gauche n'est-il pas, lorsqu'elle détient le pouvoir ou une part de celui-ci, de corriger le tir dans la mesure où elle ne détruit pas l'emploi comme en Wallonie. On peut même se poser la question, la Gauche est-elle utile puisqu'elle ne peut corriger le patronat et qu'elle le fait fuir par ses propres exagérations doctrinales.
    • Salade
      mai 12, 16:04 Reply
      Disons que l'archange Michel, d'ailleurs saint patron de la Belgique (je n'invente rien), nous mène au paradis.
  14. beau1thiere
    mai 16, 15:06 Reply
    Rien à redire....../J'aurais voulu partager sur Facebook......
  15. Hansen
    mai 17, 05:36 Reply
    Vous décrivez très bien le mal dont souffre la démocratie: le pouvoir politique est submergé par le pouvoir économique. Cette société a-t-elle encore un avenir? Pour qui? Dans un de ses derniers romans, Agatha Christie écrivait déjà "le monde devient de plus en plus inhospitalier, sauf pour ceux qui sont du côté du manche" (traduction d'un texte anglais!).

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