Paniekvoetbal : le jour où la N-VA a fermé Bruxelles.

BruxellesDans Les Experts de ce samedi, Christos Doulkeridis (Ecolo) imaginait qu’un des facteurs de la fermeture de Bruxelles, du 21 au 25 novembre, était l’opportunisme de la N-VA. S’il est évident qu’une telle chape de plomb sur la ville arrangeait bien le parti de Bart De Wever, toujours vindicatif envers la Capitale et sa majorité francophone, la seule volonté de salir la ville ne peut expliquer la séance de paniekvoetbal (football panique) dont les Bruxellois ont été les témoins désolés. Voici mon hypothèse.

Selon la DH, le lockdown a été provoqué par une menace d’attaque contre le métro et aggravé, le dimanche soir, par un SMS annonçant « On est cramés. On doit le faire avant demain ».

Si l’on en croit cette version, la cible était claire, le moment aussi. Il n’était apparemment pas nécessaire de tout fermer pendant cinq jours et la démonstration de force (avec des blindés dans les rues et sur la Grand Place) était disproportionnée.

Bruxelles a perdu vingt ans d’efforts touristiques. En deux jours.

Elle dépassait même les mesures prises généralement dans les villes touchées précédemment par un attentat. Bruxelles a littéralement subi un état de siège policier et militaire. Il a coûté une fortune à la ville et à ses commerces, avec jusqu’à 90 % d’annulations dans certains hôtels et des pertes de revenus ahurissantes dans les commerces. L’image touristique de Bruxelles est ratatinée et, selon Didier Gosuin et Christos Doulkeridis, tous deux ex-ministres du tourisme bruxellois, on a perdu une ou deux décennies d’efforts constants pour faire de Bruxelles une destination de minitrips.

Évidemment, la N-VA n’est pas seule responsable de ces choix militaristes. Mais c’est le poids lourd du gouvernement, et elle tient deux ministères-clés, la Défense et l’Intérieur. Je pense que son jusqu’au-boutisme vient du fait que celle-ci ne pouvait absolument pas se permettre un attentat sur le sol belge. Voici pourquoi.

La N-VA, société nationale de sécurité.
Tout a commencé lors de la formation du gouvernement Michel. Les nationalistes flamands se sont arrogé les portefeuilles ministériels liés à la sécurité. Le ministère de l’Intérieur, celui de la Défense, le secrétariat d’État aux migrations (qui est aussi un facteur de sentiment d’insécurité) devaient leur permettre de prouver leur capacité à réaliser le modèle de société « dur » et sécuritaire qu’ils prônaient. Et séduire l’électeur potentiel de 2019.

Ça a très bien commencé : un an après l’entrée en scène du gouvernement Michel, la presse continuait à boire les paroles de Jan Jambon ou de Theo Francken. Ce dernier annonçait qu’il était le premier secrétaire d’État aux migrations grâce à qui aucun demandeur d’asile ne dormait dans la rue ? Les journaux publiaient, oubliant souvent de lui faire remarquer que c’était grâce à l’engagement citoyen (ces « gauchistes bien-pensants » qui s’étaient mobilisés pour créer un village au parc Maximilien). Même après la fermeture du parc, quand 150 demandeurs d’asile ont effectivement dû dormir à la rue, on a rarement confronté Francken à ses prétentions fantaisistes. Mardi dernier, De Morgen écrivait néanmoins que Theo Francken avait pratiquement été « sauvé » par l’alerte : il y aurait eu plus d’un millier de demandeurs d’asile dans la rue ces dernières semaines !

Quand Jan Jambon affirme que plus aucun jihadiste n’a quitté Anvers depuis des mois, personne ne le contredit !

Pareil pour Jambon. Ainsi, lorsqu’on a découvert que les attentats avaient été au moins partiellement organisés à Molenbeek, le ministre de l’Intérieur ne s’est pas privé de rejeter toutes les fautes sur la commune, égratignant au passage sa bourgmestre… libérale. Il a pu lancer une idée débile après l’autre sans beaucoup de résistance au nord. Ainsi, il allait « nettoyer » la commune. Voilà, voilà. Jambon annonça aussi qu’il allait sonner à toutes les portes de Molenbeek pour voir qui habite où — comme si la police molenbeekoise ne faisait pas déjà ça toute l’année ; comme si on pouvait vérifier l’intérieur des logements sans mandat. Trente-huit mille sonnettes à vérifier, mesdames, messieurs. Il s’enfonça encore en annonçant qu’il allait envoyer des dizaines de fonctionnaires pour le faire, alors que Molenbeek supplie qu’on lui envoie des policiers !

Au fil des jours, la presse est devenue moins tolérante, mais le mal était fait : l’électorat N-VA battait des mains à tout rompre à chaque coup de Jambon matamoresque, aussi bête fût-il !

Bart De Wever sortit lui aussi quelques stupidités qui passèrent comme une lettre à la poste, expliquant que la frontière linguistique « protégeait la Flandre du terrorisme » (grossière naïveté), qu’aucun returnee n’était en liberté à Anvers (grossier mensonge), ou encore, que plus un Flamand n’était parti récemment en Syrie (encore un mensonge). À nouveau, on lui a opposé très peu de contradictions alors que le returnee Michaël « Younnes » Deleforterie n’est pas seulement en liberté, il tient une boulangerie et se pavane à la télévision, où il explique qu’il comprend très bien qu’on décapite des journalistes dans l’État islamique !

Quant aux affirmations de Jambon et De Wever que plus aucun Anversois n’était parti en Syrie depuis des mois, elle est contredite par plusieurs spécialistes. Un exemple a même fait grand bruit : un imam anversois a tout récemment pris le chemin de Raqqa, après avoir prêché dans trois mosquées anversoises reconnues !

Bref, la N-VA avait réussi à diriger tous les regards vers Molenbeek. Même ceux de l’étranger.

L’attentat qu’il fallait à tout prix éviter.
Dès le lendemain du 13 novembre, le discours musclé des mandataires N-VA produisit ainsi un rideau de fumée et l’on ne demanda pas au ministre de l’Intérieur des comptes pour les erreurs éventuelles de la police fédérale. Comment quatre résidents belges avaient-ils pu avoir les coudées suffisamment franches pour organiser les attentats les plus sanglants depuis Madrid ? Comment avaient-ils pu faire autant d’aller-retour entre notre pays et la Grèce, l’Italie, la Syrie, la Hongrie, l’Autriche, l’Allemagne, la France ? À chaque question, la même réponse : c’était la faute à « Molenbeek ».

Le 16 novembre, la montée au niveau d’alerte 3 fut l’occasion pour Jan Jambon de montrer le caractère martial de son ministère : présence militaire renforcée, et du bleu partout. Puis, le vendredi 20 novembre, juste avant minuit, l’OCAM (l’office qui estime le niveau de menace) a annoncé le passage au niveau 4 à Bruxelles, et tout s’est emballé.

Un attentat aurait ratiboisé la réputation de formidabilité de la N-VA en Flandre.

Pour la N-VA, le spectre de ce qui ne devait en aucun cas arriver venait de se profiler : des attentats sanglants à Bruxelles. Un tel événement aurait sonné le glas de la réputation de formidabilité de la gestion nationaliste. On se serait mis à poser des questions en rafales (si j’ose dire), et Molenbeek n’aurait plus été une réponse suffisante.

D’atout, l’accaparement des postes sécuritaires par la N-VA est alors devenu un danger. On peut utiliser la communication pour se blanchir en cas d’urgence, d’alerte, de menace vague ou précise. Mais après un attentat, c’est nettement plus hasardeux.

Alors, il ne restait qu’une solution : prendre des mesures si extrêmes que, même si un attentat sanglant avait lieu, on ne pourrait décemment rien reprocher au gouvernement, et en particulier à Jan Jambon et à ses amis. Ils auraient, comme le dit si bien Maggie De Block, « fait leur possible ».

Et du coup, zou, on a tout fermé ! On a envoyé des blindés dans la rue. Des militaires en pagaille. Les policiers ont été rappelés. On a verrouillé le métro. On a fermé des centres commerciaux aussi éloignés du Pentagone (le centre historique de Bruxelles) que le Basilix. L’ambiance générale a dès lors vu germer l’angoisse plus sûrement encore qu’un attentat. Par contraste, Jambon devenait l’homme providentiel, le Grand Protecteur. Superflamand.

Des dominos dans le paniekvoetbal.
Une fois cette séance de paniekvoetbal engagée, plus personne n’a voulu être en reste. Aucun élu ne tient à être celui qui pourrait avoir négligé quelque chose si, par la suite, un attentat devait réellement survenir. La ministre francophone de l’éducation, Joëlle Milquet, a voulu qu’on ferme aussi les écoles. Son homologue néerlandophone, de même. Dame, on a bien arrêté des matches de foot, on a fermé le métro, la moitié des chauffeurs de bus ont refusé de travailler, on allait bientôt payer 50 € de prime de risque (!) aux chauffeurs de bus flamands pour qu’ils acceptent d’entrer avec leur véhicule dans Bruxelles… mais il faudrait laisser les écoles ouvertes ?

On a donc aussi fermé les écoles. Au moment de l’annoncer, Joëlle Milquet a clairement dit qu’on ne fermerait pas les crèches. Mais le ministre-président bruxellois n’a pas voulu, à son tour, prendre le moindre risque alors que tout le monde avait fermé boutique. Paf, on a aussi fermé les crèches. Là-dessus, on aurait bien laissé les cafés bruxellois ouverts. Mais, inquiet, le bourgmestre de Bruxelles, lui aussi, a fini par faire fermer ceux du quartier Saint-Géry, très crowded. Quand le paniekvoetbal commence, il devient vite général.

Bruxelles, à l’étranger, ressemblait tout à coup au Liban dans les années 80.

Et le manque de prévision du gouvernement fédéral s’est dessiné dès le lundi : dès lors que la N-VA (qui détient le ministère ad hoc et préside aux destinées du gouvernement fédéral) a verrouillé la ville en expliquant ce verrouillage par le niveau d’alerte 4, il fallait attendre que celui-ci baisse à 3 pour revenir à une situation économiquement, socialement, humainement supportable. Eh oui, on ne bloque pas une ville d’un million d’habitants sans se demander comment la débloquer si, par malheur, le niveau 4 allait perdurer ! Pourtant, c’est ce qu’on a fait !

Il n’y a donc pas eu de place pour un scénario de décompression au début du lockdown. Pourtant, depuis le Musée juif, depuis Charlie, on savait que ce niveau d’alerte pouvait survenir à Bruxelles ! On aurait dû être mieux préparés.

Après deux jours de fermeture à Bruxelles, confronté à l’extrémisme de ses propres mesures, et à leur effet sur la population qui se recroquevillait et suivait le mouvement amorcé par ses édiles en fermant volontairement leurs commerces ou en restant chez eux, sans compter l’image de la Belgique à l’étranger qui commençait à ressembler à celle du Liban dans les années 80, le gouvernement s’est rendu compte qu’il ne lui restait plus qu’à tout faire pour que ce niveau d’alerte baisse. Ce qui revenait, par exemple, à arrêter Salah Abdelslam ou à taper du pied dans la fourmilière.

Abracadabra, y’a plus de Salah.
Après la toute première perqui-chou-blanc de Molenbeek où l’on avait assiégé un pâté de maisons avec des tireurs d’élite, des démineurs et tout le tralala pour… rien — donnant l’impression qu’on cherchait surtout à impressionner et à répondre aux critiques contre le fantasmatique Jihadland belge —, la fourmilière a donc été prise d’assaut dès le dimanche soir, au second jour de l’alerte 4, et ce fut l’occasion d’une démonstration de force encore plus impressionnante. Aujourd’hui, une fuite a permis d’apprendre que c’était lié à un SMS.

La chape de plomb déjà imposée à la société « réelle » s’est alors étendue aux médias et aux réseaux sociaux, à la demande de la police fédérale. Et les mesures furent à ce point exceptionnelles dans un pays où la liberté d’expression ne souffrait plus la moindre exception depuis des lustres, qu’on a tous cru qu’on allait faire main basse sur une énorme quantité d’armes et d’explosifs, et arrêter des terroristes en pagaille. Dame, avec Jan Jambon à l’Intérieur, ça ne pouvait rater ! Quelques heures plus tard, le parquet a d’ailleurs tonitrué qu’il avait interpelé 15 suspects.

Mais le lendemain, on a relâché presque tout le monde, et on a annoncé qu’on n’avait absolument rien trouvé. Comme on ne nous communiquait toujours rien de plus précis, les médias se sont occupés en parlant des jolis chats de la veille. Les télés et les radios ont aussi dû digérer la « censure volontaire » de la nuit. Jean-Pierre Jacqmain (RTBF) a dû répondre, avec un peu de gêne, aux questions du Petit Journal de Canal Plus, promettant un débriefing. En Belgique même, ce débriefing n’a pourtant pas vraiment eu lieu, le chaos qui a suivi l’état de siège à Bruxelles ayant monopolisé les médias pendant près d’une semaine.

Quand Bernard Cazeneuve a accusé la Belgique d’être « coresponsable » des attentats, Jan Jambon, à côté de lui, n’a pas moufté.

Puis, il y eut cet incroyable retournement : alors que le niveau d’alerte devait rester inchangé jusqu’au lundi (étrange faculté de prédiction du gouvernement que voilà), l’OCAM a brusquement retourné sa veste en milieu de semaine et d’un coup de baguette magique, tout redevint presque normal.

David Copperfield n’aurait pas fait mieux. Et Jan Jambon pouvait tranquillement affirmer que lui et ses collègues avaient évité — abracadabra — des attentats. Il ne restait plus qu’à le croire sur parole. Les électeurs N-VA, eux, étaient extatiques : le merveilleux sauveur que voilà !

Soyons clairs : on a peut-être évité un attentat, en effet. Mais la question de la proportionnalité des mesures prises est évidemment cruciale : aurait-on pu l’éviter sans créer ce dommage énorme autant que durable à l’économie bruxelloise ?

Le temps de l’analyse, lui, était déjà passé. D’abord parce qu’entre-temps, des journalistes étrangers, du Monde, du New York Times ou de Politico, avaient taclé la Belgique sans pincettes et que ça n’a pas plu. Et plutôt que de se concentrer sur les erreurs belges, bien présentes, nombreuses, structurelles, et sur les questions laissées en suspens après ces innombrables démonstrations de force, certains journaux francophones — et non des moindres — se sont plutôt dressés comme un seul Belge pour répondre grossièrement à l’accusation « d’État failli », la plume dans le poing et la tête dans le cul.

Puis, le lundi, il y eut la COP21, et l’affaire était bouclée. Charles Michel a pris le temps de couvrir son gouvernement, de féliciter son ministre de l’Intérieur N-VA qui avait si bien travaillé, et de s’en prendre violemment à la France, tant à la RTBF que sur les ondes de BelRTL, brandissant le banditisme à Marseille ou les demandeurs d’asile de Calais comme preuve qu’en Belgique, tout fonctionnait pour le mieux. Et quelques Belges pleurèrent de voir leur premier ministre salir le voisin encore meurtri par des kalachnikovs venues de chez nous.

Pendant ce temps, la N-VA sortait la tête des tranchées. Elle avait montré ses poings, caché l’impéritie éventuelle du ministère de l’Intérieur, vendu Molenbeek et les zones de police bruxelloises comme seules causes de la « faillite belge ». On a sauvé le soldat Jambon.

Détail piquant : en s’en prenant à l’insécurité en France, Charles Michel oubliait pieusement que Jan Jambon se trouvait à côté du ministre de l’Intérieur français, Bernard Cazeneuve, quand celui-ci a martelé, au lendemain des attentats, que ceux-ci avaient été organisés « en Belgique ». Curieusement, Jan Jambon, lui, n’avait pas moufté ! Le lendemain, il sortait sa carte Molenbeek.

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33 Comments

  1. Georges-Pierre Tonnelier
    décembre 06, 16:02 Reply
    Tiens, est-ce que quelqu'un se rappelle ce que déclarait feu l’ex-ministre de l’Intérieur français Charles Pasqua, le 8 décembre 1996, invité par Anne Sinclair sur TF1 : « La coopération internationale dans le domaine de la lutte contre le terrorisme islamiste est tout à fait médiocre (…). Il est clair qu’il y a entre un certain nombre de pays et les organisations terroristes islamistes une sorte d’accord qui consiste à dire vous ne faites rien chez nous, on vous laisse passer. Tout le monde sait que c’est le cas en Belgique… »...
    • Pfff
      décembre 06, 22:22 Reply
      Si on se lance dans l'archéologie, on peut aussi réfléchir au rôle de la France dans l'émergence de l'Islamisme politique. Qui a hébergé Yayatollah pendant une décennie ? Pas bien !
    • u'tz
      décembre 06, 23:10 Reply
      en '96, je me rappelle aussi de ce qu'on appelait "organisations terroristes islamistes" et je me souviens d'un type des renseignements FRd'RF qui disait à la tv FR d'RF : "- ne trouvez-vous pas étrange que le pays des talibans [ celui religieusement anticommunistes voulu par les u.s.a.] financent des dizaines d'élèves-pilotes de boeing alors qu'ils n'y a que deux boeings obsolètes dans leur compagnie aérienne nationale..." comparons nine eleven à nyc, et vendredi 13/11 à st-denis/parisx&xi...? pasqua était aussi charlie que michel tout le monde sait ça
  2. Nyssen, Vivianne
    décembre 06, 17:44 Reply
    "Puis, il y eut cet incroyable retournement : alors que le niveau d'alerte devait rester inchangé jusqu'au lundi..." : c'est pas plutôt jeudi ?
    • Marcel Sel
      décembre 08, 10:46 Reply
      Non, le mercredi, le gouvernement a annoncé que les mesures et le niveau seraient maintenus jusqu'au lundi suivant.
  3. Jean Dupont
    décembre 06, 18:19 Reply
    Et alors qu'on se propose d'augmenter la surveillance de masse des voyageurs et 36 mesures discutables il est utile de rappeler que le principal recherché était déjà connu d'Interpol et de la sûreté belge.. Il me semble donc évident que mieux exploiter les données est préférable.
  4. Martine - Bxl
    décembre 06, 18:20 Reply
    La vengeance de Raymonde...Ou comment le gouvernement a tiré dans les pattes de ses électeurs indépendants, patrons et investisseurs... Raymonde et le PTB en rêvaient, le gouvernement MR-NVA-OPEN-VLD l'a fait !!! ... Même les organisations patronales si promptes habituellement à nous faire les comptes de leurs pertes lors d'une grève d'une journée aujourd'hui se taisent dans toutes les langues et se refusent à faire le bilan de leurs pertes ( voir le débat ce midi sur la RTBF) ...C'est dire ! .... Une bande de bras cassés à TOUS les niveaux !
    • u'tz
      décembre 09, 01:43 Reply
      https://www.youtube.com/watch?v=bMhn8woIgHI p t b... p t b... tu ne vas pas crever en chemise et en caleçon... qui l'a enlevé
  5. alain sapanhine
    décembre 06, 18:32 Reply
    Tu ne crois pas si bien dire, Marcel... Voici une saga de trois semaines découlant du football lui-même, c'est plutôt comique, très Bossemans et Copenolle. Comme tout bruxellois le sait, le foot chez nous, ce n'est pas qu'Anderlecht. Les attentats parisiens ayant eu lieu le vendredi 13 novembre, l'Union Saint Gilloise jouait deux jours plus tard à 15 heures un match ( hélas perdu ) contre le FC Roeselaere. Alors que d'ordinaire il y a 4 flics de faction, deux motards et deux séries de barrières Nadar, ce jour-là IL N'Y AVAIT QU'UN SEUL FLIC EN TOUT ET POUR TOUT alors qu'on attendait aux environs de 4.000 personnes au Parc Duden !!! Qui plus est, rien n'était prévu à partir du parc même pour contrer une éventuelle attaque arrière qui aurait été un vrai tir à pipes sans même viser, la grande majorité des spectateurs étant réunie pour des raisons de sécurité - de l'Union belge de foot celles-là - dans la tribune debout pleine à craquer. Quinze jours plus tard, soit après la levée du fameux niveau 4, le bourgmestre de Forest interdisait le match suivant " pour des raisons de sécurité " Comprenne qui pourra... Mais toi Marcel qui es aussi zinneke que moi, nous les Unionistes, nous avons pris notre revanche ou les devants, c'est selon, le dimanche 22 à Antwerpen, le fief de Bart. Pas une revanche sportive car nous avons à nouveau été mis K.O. Une vraie revanche qui, quoi qu'il arrive, ne se produira plus jamais. A la 84ème minute de jeu, alors que notre club de coeur était déjà battu 2 - 0, le kop unioniste, limité à 416 personnes obligées de venir en autocar et volontairement regroupées dans le coin le plus borgne du stade ( beh voyons ! ) s'est mis à chanter LA MARSEILLAISE !!! Et que s'est-il passé après ce crime de lèse-bartestée ? Les supporters N.VA, pardon anversois nous ont applaudi à tout rompre. Comme quoi, le paniek voetbal connait ses exceptions. Sur le terrain. Pas en politique, cela va de soi.
  6. MUC
    décembre 06, 22:01 Reply
    New York, 11 million d'habitants : un zône policier. Un bourgmestre. Londres, 8 million d'habitants , un zône policier, un bourgmestre. Bruxelles, 1,1 million d'habitants, six zones policiers, 19 bourgmestres, dont un disait, il y a quelques années, qu'un attaque avec un Kalashnikov n'était qu'un fait divers. En bon Flamand : "goed bezig"
    • Marcel Sel
      décembre 08, 10:47 Reply
      Oui mais la kalashnikov étant utilisée aussi par le grand banditisme, il s'agissait bien d'un fait divers.
      • Pfff
        décembre 08, 13:39 Reply
        Et puis, cette volonté de centralisation, tant désirée par la Flandre, ne serait-ce point pour tomber à bras raccourcis (notre chef) sur nos libertés civiles de francophones ? Après tout, c'est dans nos villes que nos libertés civiles se sont développées, qu'elles ont leurs racines. Nous ne sommes pas nés de la dernière pluie. Les francophones sont pris dans le double étau du totalitarisme flamingant et le totalitarisme islamiste. Brrr, je frémis. Les bouffeurs de chipito du TAK sont quand même fort "cruels and unusuals", ne trouvez-vous pas ? Il n'y a pas qu'eux, vous allez me dire. Certes, mais pourquoi vouloir nous forcer, pourquoi mettre ces réformes à l'ordre du jour à la faveur de la crise ? Comprenez, cher MUC, que se mettre à l'abri des barrés de l'IS pour se planquer sous le parapluie des barrés de l'IJzerwake, ce n'est pas tentant !
        • MUC
          décembre 08, 21:17 Reply
          Le monde entier demande une Bruxelle plus efficace.... Bruxelles, ses 19 communes, ses baronies, ses bourgmestres type Beulemans, .... le risée du monde.
      • MUC
        décembre 08, 21:12 Reply
        Ni à New York, ni à Londres, ni à Anvers, ni à Chicago ou Miami, le grand banditisme (avec ou sans kalashnikov) est considéré comme un fait divers. Sauf à Bruxelles, Molenbek, Saint-Gilles, ...
  7. moinsqueparfait'
    décembre 07, 01:06 Reply
    "Quand Bernard Cazeneuve a accusé la Belgique d’être « coresponsable » des attentats, Jan Jambon, à côté de lui, n’a pas moufté." Bin, c't à dire que bon... euh... en fait, disons que... il se pourrait éventuellement que notre bon Flamingant recyclé à l'échelon belge et futur frankofiel de façade n'ait pas pu contredire: 1. c'était sans doute parfaitement vrai; 2. tout compte fait, aller parader à Paris dans le rôle de "l'ami belge", finalement, même quand c'est tragique, c'est un meilleur destin que les kermesses stoemp-sossis, gamins tamboureurs en culotte courte, etc. en dessous du clocher dans la région centre du monde où l'on fait tout mieux soi-même... Va faire carrière, ce Jambon, moi je vous le dis... Un bon belch... histoire de faire le faux Q, pas possible de mieux faire. Quoiqu'avec R€ynd€r$ et sa légion d'honneur, il a fameux concurrent....
    • Renal de Waterloo
      décembre 08, 18:05 Reply
      Ils y prennent tous gout: la capacité de caméléon du politicien flamingant m'épatera toujours...
      • denis
        décembre 10, 11:20 Reply
        A revoir, la vidéo de Pirette et du gros intestion wallon
  8. u'tz
    décembre 07, 04:59 Reply
    tout à fait d'accord,perso nos vieilles centrales nucléaires réactivées m'inquiètent plus que le djihad de mes quelques concitoyens arabes dévoyés, et m'inquiète autant dans un autre registre temporel que la montée du fn en RF et l'aveuglement mr sur leur soumission à l'n-va, version vl à peine édulcorée de cet fn-là
  9. Wallon
    décembre 07, 11:06 Reply
    On rigole de Jambon mais aux Pays-Bas et dans leurs grandes villes (Rotterdam notamment) la police hollandaise agit en tenant compte de l'expérience des années quarante: on ne sonne pas aux portes, on boucle les extrémités des rues et on filtre; la population doit bien sortir un moment ou un autre...
    • u'tz
      décembre 09, 01:34 Reply
      ya qu'en wallonie con rigole de ianiamebonne... quel manque de respect chez Wal'!
  10. Lachmoneky
    décembre 07, 12:46 Reply
    Les attentats (et menaces d'attentat) n'ont évidemment pas été "organisés" en Belgique: l'"organisateur" se pavanait en Syrie, ou plutôt en EI. Certains étaient Belges, d'autres Français, d'autres Français vivant en Belgique. Mais SURTOUT ils circulaient dans toute l'Europe, et au Proche-Orient, visiblement sans grande difficulté. Affirmer que les attentats ont été "organisés" en Belgique est donc non seulement une simplification ridicule, mais aussi un geste politique qui vise à rassurer en désignant un coupable... qui n'est pas le bon: car en réalité c'est l'espace Schengen qui devrait être remis en cause, et surtout la coopération déficiente entre les différents Etats. Les frères Abdeslam avaient été signalés par la Belgique auprès d'Interpol dès le 29 octobre. Et 15 jours plus tard, le lendemain des attentats, la police française contrôle Salah... sans intervenir. Hallucinant. Dans ces conditions, il devient possible d'organiser n'importe quoi n'importe où. Et visiblement, les Danois, suite aux dernières élections, n'ont rien compris au problème. Les Français, avec Le Pen, pas plus. Ce n'est pas se replier sur soi-même, et fermer UNE frontière par-ci par-là qui bouchera les trous du... parmesan... ou du gruyère français... et européen. L'Europe est décidément bien malade.
  11. Pfff
    décembre 07, 13:22 Reply
    L'élection des Le Pen n'a aucun intérêt. Disons-le franchement : ce qui NE distingue PAS le FN des autres partis, est leur complète absence de solutions aux véritables problèmes qui se posent. Le FN est un parti qui se bat pour le droit de l'homme d'exprimer sa xénophobie à un certain niveau sonore. Sur le fond, il ne changerait rien de chez rien à la politique menée en France (si ce n'est qu'il pourrait saborder l'UE assez rapidement - mais l'européanisme s'en charge assez bien tout seul : entrée de la Turquie, plus de visa pour les turcs - mépris total de la volonté générale et - horresco referens - populaire). Il faut reconnaitre au FN un bon côté : le déchainement comique de la minute de la haine gauchiste, au nom de l'Amour. Jamais le racisme social ne se porte si bien que quand la gôche se renifle sous les aisselles en déclarant que tout le reste est irrespirable !
  12. Eridan
    décembre 07, 16:34 Reply
    Les constats tels que vous les mettez en lumière, vos interrogations et votre hypothèse concernant la NV-A sont intéressants. Il faut souligner aussi que le clown-pantin Michel a apporté de bonne grâce son concours à cette mise en scène dans laquelle Reynders n'avait pas trop l'air de se retrouver. On peut peut-être ajouter (même si ce n'est pas la cause unique) que le sous-financement chronique dans lequel la Flandre maintient Bruxelles depuis de nombreuses années n'est pas étranger à la dégradation continue du cadre de vie urbain dont découle logiquement la dégradation du climat social. Mais on n'a pas besoin d'être un grand politicien pour comprendre que, par ce fait, mais aussi par celui des médias, principalement -mais pas seulement- français, qui ont détruit l'image de Bruxelles, celle-ci va subir un préjudice économique important et durable qui ne va pas arranger les choses de ce point de vue, en poussant encore plus de ses citoyens vers la pauvreté et la marginalisation. Et la question que l'on pourrit se poser là est : à qui profite le crime ? Dans un autre registre, en outre, avec ces événements et la montée en puissance du FN en France, qui va logiquement favoriser une xénophobie « bonhomme » qui ne demande qu'à s'épanouir, nous allons peut-être vivre un retour aux années Coluche où il était difficile pour un automobiliste belge de parcourir quelques centaines de kilomètres des autoroutes et routes de l'hexagone sans subir diverses petites (et plus grosses) incivilités. Sans doute l'époque d'une bonne dizaine d'années où un Belge y était redevenu un visiteur comme un autre, voire même un peu privilégié, est-elle révolue...
  13. Pfff
    décembre 07, 17:14 Reply
    Le FN, c'est la fôtaNadineMorano ? Ben tiens. Si les républicains n'avaient pas lourdé Nadine Morano, ils auraient peut-être encore une assise populaire. Mais non, on a bien fait comprendre au peuple "qu'il pue". Ne cherchez plus, chers gauchistes, de responsables à la montée du FN. Vous êtes encore en train de vous contempler le nombril ? Élargissez le point de vue : vous tenez le coupable.
  14. xavier
    décembre 07, 18:36 Reply
    Que faisait BDW le 13 au soir?
  15. Martine- Bxl
    décembre 07, 20:49 Reply
    Petit pays, petites gens...Ceci explique cela............No comment ! http://www.levif.be/actualite/belgique/la-belgique-dans-le-top-10-des-pays-les-plus-ignorants-au-monde/article-normal-438873.html
  16. wallimero
    décembre 07, 23:21 Reply
    @ Marcel, Après 3 diatribes contre le MR et la N-VA (il te faut bien-sûr ménager le CD&V, sauveur de ton rêve de grande coalition de gauche) force est de constater que ton "dossier" n'est rien d'autre qu'un ramassis d'aprioris personnels. Mais c'est évident, si le métro est une cible possible, et on ferme le métro, la menace disparaît! Ce n'est pas que ceux qui visaient le métro vont dire, zut alors, on fait autre chose. Nonnon, ils vont rentrer à la maison et râler qu'on a fermé le métro, et regarder des pseudo-experts se co-indigner de stigmatisation et se bousculer pour plaire au mieux aux politiciens de gauche. Mais oui, la FGTB bloque le pays pendant des semaines tournantes, est-ce qu'on calcule le coût pour le pays? Oh que non, si un terroriste se balade en ville, et on ferme pour 2 jours, c'est inacceptable. Et donc voici enfin révélé pourquoi la N-VA ne pouvait absolument pas se permettre un attentat sur le sol belge… et puis suit plus d'une page d'apologie citoyenne (lisez le Samu Socialo du Mayeur PS) et une floppée d' insultes gratuites qu'on a l'habitude d'entendre sur la Première (débiles, bêtes, stupides) pour finalement lâcher le morceau: "Pour la N-VA, le spectre de ce qui ne devait en aucun cas arriver venait de se profiler : des attentats sanglants à Bruxelles. Un tel événement aurait sonné le glas de la réputation de formidabilité de la gestion nationaliste. On se serait mis à poser des questions en rafales (si j’ose dire), et Molenbeek n’aurait plus été une réponse suffisante." J'en suis renversé. Car forcément, s'il y aurait eu un attentat, et surtout à Bruxelles, toute la Flandre se serait tournée contre la NV-A, et personne n'aurait plus pointé du doigt Molenbeek! Ça c'est bien vu, fini la discussion sur la non-gov bruxelloise et molembéquoise. Toute la Flandre aurait dit "Jan, puisqu'il y a attentat à Bruxelles, c'est forcément de ta faute". Ah oui! Et cette analyse est basée sur quoi? Eeuh, sur rien bien-sûr, comme il ne s'est rien passé, on peut dire tout ce qu'on veut! Comme le paniekvoetbal. Euh, paniek? Peut-être, il y avait q-m des menaces sérieuses, non? Et le reste de tes dominos ne démontrent qu'une seule chose: la pagaille la plus complète après la 6ième des réformes d'états, et la cacophonie qui en résulte. La NV-A vendu Molenbeek? Mais bien-sûr Marcel, tiens, je pensais qu'elle voulait l'annexer? Tout est de la faute de la NV-A. Sauf que si les rédactions publient des articles en moins de 24h, c'est qu'elles savent déjà ce qu'elles vont écrire. Et encore une chose, si tu as lu l'article de Politico, tu aurais remarqué qu'on cite bien la Belgique, mais tous les exemples viennent de la francobelgie. Ce qui veut dire que tes conneries ternissent également l'image de la Flandre sans qu'elle puisse y faire quoi que soit. Et si même le SP.a propose des réformes, les conservateurs marxistes à Bruxelles jurent au grand jamais de ne rien changer. Mais à part ça Marcel, s'il y quelque chose qui se passe à Bruxelles, je parie que la Flandre va pointer du doigt le pauvre Jan. Méchante NV-A! Méchante! 2 Euros? Une analyse à deux balles oui… Joli Marcel, vraiment joli, Continue! Tu es sur la bonne voie! VV
    • Pfff
      décembre 08, 13:46 Reply
      Aaaarme Jan ! Aaarme Vlanderen ! Miserie ! Choucroute ! " Ce qui veut dire que tes conneries ternissent également l’image de la Flandre sans qu’elle puisse y faire quoi que soit." Gaffe, si on ternit le miroir nationaliste, on nuit gravement à la sexualité de toute une partie de la population néerlandophone, par voie de conséquence irrémédiable. Et là, ils pourraient nous en vouloir. Comment cela, ils nous en veulent déjà ? Pas possible.
  17. Tournaisien
    décembre 08, 17:57 Reply
    http://portfolio.lesoir.be/main.php?g2_itemId=978181#_ga=1.41263392.362837667.1448976375 Il est pas venu en peignoir ?
    • u'tz
      décembre 09, 01:29 Reply
      je vous souhaite Tourn' d'être toujours aussi bien sapé... à quand la tourn'ée au Congo, de Flupske (ex prince riri) fils de l'arrière-petit-neveu de léo ii avec par exemple un fils de lumumba, l'héros liquidé sur ordre de son oncle, bwana kitoko lui-même blanc humilié par des légitimes ironies noires,... et leurs dames
  18. denis
    décembre 10, 13:57 Reply
    N'oublions pas que la N.V.A., dont le discours ressemble à celui du F.N., est à la tête du gouvernement flamand et participe au gouvernement belge où il occupe pas moins de 5 ministères dont l’Intérieur ainsi que la présidence de la Chambre.

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