La Belgique, antisémite jusqu’au sommet de l’État.
Dès le 7 octobre, la Belgique politique a montré au monde un antisémitisme auquel personne ne semblait s’attendre. Une autre Belgique, qu’on croyait révolue, avait pourtant bien collaboré avec l’occupant nazi. Cet antisémitisme est venu de militants, cadres, mandataires de plusieurs partis de gouvernement. Mais aussi de plus haut encore.
L’ex-ministre de Défense, André Flahaut (Parti Socialiste et membre du bureau du parti), a comparé Gaza à Varsovie. Ce qui peut correspondre à deux événements. Le ghetto de Varsovie a compté jusqu’à 431.000 Juifs, dont 11.000 ont survécu. L’insurrection de Varsovie, où les nazis ont tué 200.000 habitants sur environ 500.000.
Comparer Varsovie à Gaza est une minimisation du génocide nazi dans le premier cas, et une manifestation d’antisémitisme dans les deux.
La ministre du Climat, Zakia Khattabi (Ecolo) s’est avérée incapable de prononcer la simple phrase « le Hamas est une organisation terroriste ». Elle s’est « réfugiée » derrière la qualification de l’Union européenne, soi-disant « sans ambiguïté », mais toujours sans prononcer les mots. Auparavant, elle avait déjà partagé un tweet accusant Israël de « génocide ». Et à l’instar de sa coprésidente, elle s’était aussi fait remarquer par son écrasant silence après les pogroms du Hamas, tout comme le président du Parti Socialiste, Paul Magnette.
Opposer un silence de plomb à des pogroms visant des Juifs, en 1938 comme aujourd’hui, c’est de l’antisémitisme.
Un train d’enfer
Quelques jours après les massacres barbares, la première citoyenne du pays, la présidente de la Chambre Eliane Tillieux (PS) a mis Israël et le Hamas sur le même plan « terroriste ». Le ministre de la Mobilité, l’écologiste Georges Gilkinet, n’a jamais retiré son tweet rapidement dégainé suite à la chute d’un missile du Jihad islamique sur le parking de l’hôpital Al Ahli : « Rien ne peut justifier une frappe sur des patients dans un hôpital. Comme rien ne peut justifier le massacre de festivaliers. » Pendant que le reste du parti hurlait au crime effroyable d’Israël, coprésidente en tête.
Assimiler un massacre génocidaire — selon Yad Vashem qui sait de quoi il parle — à un bombardement qui ne venait même pas d’Israël, c’est de l’antisémitisme. Cela rappelle même une vieille antienne néo-nazie qui répond Dresde quand on parle Shoah.
Côté flamand, on ne sait si ce n’est pire. Le Président de la Commission Communautaire flamande, Fouad Ahoudar (Vooruit, socialistes flamands), a expliqué que les pogroms du 7 octobre ne sont qu’une « petite réponse » aux actes d’Israël, et a comparé Gaza à Auschwitz. Son parti « condamne fortement, fermement » sa prise de position. Mais n’a à ce jour pris aucune mesure envers ce soutien évident à la rhétorique du Hamas.
Minimiser le génocide nazi, justifier des pogroms génocidaires, c’est de l’antisémitisme.
La Ministre fédérale à la coopération et au développement, Caroline Gennez, socialiste, a appelé au boycott des produits israéliens. Le parti chrétien-démocrate a embrayé. L’ex-président du parti libéral (celui du Premier ministre) a affirmé que le Hamas était « quasi inexistant » et a comparé le bombardement de Gaza à un hypothétique et surréaliste bombardement de Molenbeek.
Hommages publics aux génocidaires du Hamas
Pour la vice-première ministre écologiste Petra De Sutter, certes le Hamas est « terroriste » et doit être privé de financement, mais c’est Israël qui se prend la totale : Petra De Sutter appelle à la suppression du traité économique Europe-Israël, à l’interdiction d’importer des produits des « territoires palestiniens occupés », à l’interdiction d’entrée en Europe pour « les colons violents et les policiers et militaires responsables de crimes de guerre » et à une enquête de la Cour Pénale internationale sur les « bombardements d’hôpitaux et de camps de réfugiés. »
Rien pour le Hamas, ou presque. C’est pourtant l’organisation politique qui dirige Gaza.
Cette différence de traitement, c’est de l’antisémitisme.
Ajoutons à cela des manifestations quotidiennes, à Bruxelles, noyautées ou organisées par l’organisation Samidoun, (interdite dans plusieurs pays pour son soutien au terrorisme), où l’on rend hommage au chef militaire de l’aile militaire du Hamas, Mohammed Deif, et où l’on appelle à l’éradication d’Israël, le tout, en présence de députés du PTB — le parti communiste qui pourrait devenir premier en Wallonie.
Lors d’une de ces manifestations, devant la Commission européenne, un propalestinien a brandi une pancarte avec le drapeau israélien et le drapeau nazi. Des journalistes s’en sont émus. La police a laissé faire. Le pouvoir s’est tu. Ces excès en tous genres ne sont jamais réprimées par le bourgmestre de Bruxelles, socialiste. Ce serait, voyez-vous, de la liberté d’expression.
Non. Ce mutisme, ce laisser-faire, c’est de l’antisémitisme.
La Belgique politique est devenue le laboratoire du soutien direct ou indirect à une organisation terroriste. Elle montre ce qui se passerait si, en France, LFI était au pouvoir. Et seuls trois partis, dont deux d’opposition, sauvent la mise.
Le rendez-vous manqué
Pourtant, le 7 octobre, les politiques — même « pro-palestiniens » — auraient dû comprendre que les pogroms génocidaires du Hamas impliquaient un changement de paradigme. C’était le moment de réaliser (enfin) que le Hamas ne lutte pas fondamentalement contre Israël. Mais contre l’Occident, la démocratie représentative, les libertés fondamentales, les droits humains, ceux de la femme et des LGBT et même, l’islam trop modéré ou libéral qu’il abhorre.
En Israël, le Hamas a tué des Palestiniens musulmans et des bédouins à bout portant. Parce qu’ils collaborent avec des Juifs ? Non. Parce qu’ils n’adhèrent pas à leur idéologie.
Mais la gauche en particulier s’est trop longtemps bercée au son des malheurs des Palestiniens, dont elle rend Israël seul coupable. Alors qu’Al Qaida, l’État islamique, Boko Haram, les talibans et tant d’autres ont démontré que l’islamisme violent n’a pas besoin de la présence d’Israël pour massacrer à tour de bras, opprimer, violer.
En voyant les premières images du massacre du 7 — Shani Louk transportée comme du gibier, à moitié nue, le corps souillé de crachats —, on espérait un réveil. Les néoféministes en particulier lui ont au contraire servi un silence aussi révélateur que dégueulasse.
Ne pas s’émouvoir du sort de Shani Louk parce qu’elle est juive et que ses assassins et profanateurs sont « des résistants », c’est de l’antisémitisme.
La preuve par le 7
Pourtant, ce 7 octobre, le Hamas démontrait qu’Israël avait, depuis 2007, eu raison d’imposer un blocus à Gaza. Que tout produit importé dans l’enclave qui pourrait servir d’arme l’a été et le sera, pour le pire des desseins. Que les fonds internationaux servaient l’horreur, comme le relevait hier un article du Canard Enchaîné : la famille d’un terroriste emprisonné à vie pour avoir assassiné 67 personnes lors d’un attentat a touché de l’Autorité palestinienne 322.000 euros de dédommagement depuis 2003.
Le Hamas démontrait par la même occasion qu’Israël avait eu raison de placer une clôture entre ces organisations terroristes et lui, entre Gaza et lui, et de la défendre âprement. Les militants mais aussi les civils qui sont entrés en Israël ont pris pour otages des innocents de 6 mois à 90 ans, des malades, des blessés, des personnes très âgées ou avec handicap, et ont sciemment massacré et torturé des civils.
Le dernier exemple que j’ai vu passer est celui d’une petite fille de 7-8 ans à qui ces barbares ont coupé une main, la laissant agoniser exsangue. Sans parler du bébé retrouvé brûlé dans un four, dont la résistance était restée collée à sa peau.
Depuis le 7 octobre, les preneurs d’otages n’ont pas donné la moindre nouvelle à plus de 200 familles, sinon que 60 d’entre eux seraient morts dans les bombardements israéliens. Sans donner de nom. La torture par l’angoisse à distance. La veulerie la plus immonde.
Quand des humanistes, des progressistes refusent d’exprimer leur plus profonde sidération et cherchent des prétextes pour continuer à haïr des Juifs ou des Israéliens, ils témoignent non seulement de leur raideur intellectuelle.
Ils témoignent aussi de leur antisémitisme.
Le Hamas réveille l’antisémite
La sauvagerie insensée avec laquelle le Hamas a froidement assassiné, torturé, démembré et brûlé des innocents aurait dû fermer les vannes de la haine anti-israélienne, au moins le temps que cette organisation infernale soit éliminée. Sur ce point, il y aurait dû y avoir consensus. Au besoin, nos ministres et députés auraient pu proposer toute leur coopération pour venir à bout de l’organisation terroriste qui fait autant le malheur des Gazaouis que celui des Israéliens.
Et ça n’empêchait pas d’intimer l’ordre à Israël de ne pas dépasser les limites.
Mais c’est le contraire qui est arrivé.
L’horreur brute qui a déferlé sur les kibboutz a déchaîné une vague de haine inouïe et inédite envers… Israël et les Juifs en général, jusque sur les campus américains ! C’est comme si le signal avait été lancé à tous les antisémites, qu’ils pouvaient libérer la parole. Sans plus de complexe.
Seules les apparences ont limité la propagation de la haine dans une Belgique toujours feutrée. Mais elle s’est manifestée dès le premier jour.
Les plus précautionneux des propalestiniens chroniques, comme les députés Malik Ben Achour (PS) et Simon Moutquin (Ecolo et ex-secrétaire général de BDS), déjà co-auteurs en janvier d’une énième motion demandant l’interdiction des produits des colonies en Belgique, ont bien condamné « l’attaque » ou « l’assaut » — notez le choix des mots—, mais pour invoquer immédiatement le « contexte », mettant d’emblée ces pogroms dont l’intention génocidaire ne fait aucun doute, sur le même plan que « les crimes d’Israël ». Crimes prétendus d’apartheid, de colonialisme, de bombardements visant sciemment des civils.
Et ce, comme depuis des années, sans jamais tenir compte du foisonnement de manifestations de violence et de projets d’attentats palestiniens, de la corruption du Fatah, du totalitarisme du Hamas et de ses innombrables crimes de guerre, quotidiens. Du refus obtus de sortir, 75 ans après la « nakbah » les Palestiniens de leurs camps de réfugiés. Ou d’admettre que tous les Israéliens descendent, eux aussi, de réfugiés.
Accuser uniquement Israël de crimes de guerre pour passer sous le tapis les pires pogroms qui ont touché des Juifs depuis 1945, c’est de l’antisémitisme.
Hamas inside
Ce faisant, ces « progressistes » ne font en réalité que propager les thèses du Hamas et servent ses anthracites desseins : éliminer Israël. Et comme le dit le leader du parti islamiste Ismaïl Haniyeh : que plus un Juif ne passe sur « cette terre ».
Ils ont beau s’en défendre, tergiverser, se contorsionner comme un spaghetti sur une amère fourchette pour ne pas prononcer ensemble les mots « Hamas » et « Organisation terroriste », les faits et les déclarations sont là, évidents, incontestables, innombrables.
Le seul « contexte » qui explique la sauvagerie du 7 octobre est celui d’un islamisme impérialiste et sanguinaire qui, Israël ou pas, massacre quotidiennement de l’Atlantique au Pacifique.
Comment le génocide du 7 octobre n’a-t-il pas convaincu le monde politique belge qu’il est insoutenable d’exiger d’Israël qu’il ouvre les frontières de Gaza ou de Cisjordanie tant que le Hamas existe ? Ce serait lui imposer, 1.300 cadavres à l’appui, d’exposer sa population aux plus effroyables tortures. Aucun État ne peut se voir imposer une telle obligation.
Aucun, sauf le seul État juif.
Prendre le thé avec Salah Abdeslam
Quant à négocier avec le Hamas (ben oui, avec qui d’autre ?), quel État accepterait de papoter avec des fous d’Allah qui ont démontré avec le plus féroce extrémisme et la pire inhumanité que leur volonté de l’éradiquer n’était pas une menace en l’air, et que le jour où cette ambition ultime pourrait être mise à exécution, ce serait de la façon la plus épouvantable possible, pour les civils les plus innocents ?
Comment osons-nous même le suggérer ? Nous n’avons pas négocié avec Daesh après le Bataclan. Les Américains n’ont pas négocié avec Ben Laden après les Twin Towers. On ne négocie pas avec le terrorisme islamiste parce qu’il n’y a rien à négocier avec ceux qui veulent notre disparition, sinon le délai qu’il nous octroient et les supplices qu’ils s’autorisent.
Comment des États qui ont eux-même envoyé leurs bombardiers éliminer ce type de menace, faisant évidemment des victimes civiles au passage, dont heureusement pour eux, les photos en avalanche n’ont pas fait la une des journaux, peuvent-ils entendre exclure Israël du même droit ?
Cesser le feu, c’est rallonger la guerre
De même, de quel droit fait-on mine d’ignorer qu’Israël ne peut cesser le feu, parce que ça permettrait au Hamas de se réorganiser, de recharger ses Katiouchas artisanales, placées — nous en avons désormais les preuves — dans un local scout, à côté d’un école maternelle, à 10 m d’une piscine pour enfants, à 20m d’une mosquée, d’où ils sont actionnés. Autant de crimes de guerre.
Et pas un mot sur le fait qu’à aucun moment, depuis le 7 octobre, les terroristes des Brigades Izz-ed-dîn Al-Qassam (Hamas) et du Jihad Islamique n’ont cessé de tirer leurs missiles « artisanaux » ou iraniens sur les villages israéliens du Sud : rien qu’à Ashkelon, 200 de ces missiles sont tombés sur la ville ! D’autres sont tombées sur Tel-Aviv.
Le prétendu « assaut » du Hamas s’est lui-même accompagné de l’envoi de 2.000 à 5.000 missiles(1) sur des cibles civiles en Israël, en 24 heures. Sans le dôme de fer qui en intercepte entre 90 et 96%, le bilan aurait été encore plus effroyable.
Depuis le 7 octobre, le Hamas et le Jihad islamique n’ont jamais cessé d’en tirer. Mais c’est à Israël qu’on demande de cesser le feu !
Tout pays est en droit de faire cesser une menace aussi atroce par des opérations militaires. Que cette menace soit terroriste ou qu’il s’agisse d’un conflit entre États. Ici, les deux conditions sont réunies — le pouvoir en place dans la bande en étant l’instigateur, le moteur, la clé.
Se défendre contre une saloperie de cette nature, qui use et abuse des boucliers humains — dont les otages israéliens —, qui va jusqu’à empêcher sa population de fuir les zones qu’Israël a clairement annoncé bombarder, et des semaines durant, est impossible sans faire des victimes civiles. Beaucoup de victimes civiles.
Les attribuer ensuite à Israël, l’accuser unilatéralement de crimes de guerre avant toute enquête, rejeter systématiquement les preuves qu’il présente, c’est de l’antisémitisme.
Les propalestiniens dopés à l’odeur de la mort
Plus veule encore, chaque civil tué, chaque « enfant » abattu — y compris les ados de 14, 15, 16 ans tombés une kalach à la main après avoir été formés comme des Hitlerjugend —, est brandi au regard du monde comme victime civile et enfantine avec un plaisir aussi méprisable que la gloire tirée de son statut de « martyr » par leurs véritables bourreaux.
Le Hamas ne s’en cache même pas, dans cette vidéo où il se réjouit d’utiliser des femmes et des enfants comme boucliers humains, le député Fathi Hammad conclut : « Nous aimons la mort comme vous aimez la vie ! » Elle date de… 2008. Et la gauche a alors haussé les épaules. Depuis, Daesh, Al Qaeda ont repris le même slogan.
Les âmes confites du monde libre se laisse complaisamment entraîner dans cette conception infernale de la vie sur terre. S’abreuvant de leur potion létale, celle d’une idéologie de la mort.
C’est ce régime littéralement nazi dont le médias reprennent les chiffres quotidiens sans même se demander comment, en quinze minutes, on peut établir le bilan exact d’une attaque de missile israélien qui aurait rasé un hôpital, et le porter à 471. Finalement, le missile n’était pas israélien, l’hôpital n’a pas été touché, et le bilan serait de quelques dizaines de morts.
Le silence des « propalestiniens » après les pogroms du Hamas est lui aussi misérable : il s’agissait d’attendre que des Palestiniens tout aussi innocents meurent, pour retourner la faute sur Israël. Il s’agissait d’espérer que le bilan se chiffre en milliers pour prétendre avoir toujours eu raison. Ou, comme le député Malik Ben Achour (PS) au Parlement, pour pouvoir accuser Israël de crimes contre l’humanité, retournant la faute sur la victime.
Accuser des Juifs de ce qui leur est fait s’appelle de l’antisémitisme.
Effet de loupe
Et ces députés, ces ministres, ont alors hurlé d’autant plus fort au génocide qu’ils s’étaient tus le 7 octobre. Les mêmes qui regardent passer les malheurs du reste du monde la tête profondément enfouie dans le sable. Kivu, Ouighours, Syrie, Yemen, Soudan, Boko Haram, Centrafrique, Haut-Karabagh, Afghanistan et même les Kibboutz n’ont pas, tous ensemble, envoyé 40.000 Belges dans la rue !
L’expulsion, en ce moment même de deux millions de réfugiés afghans par le Pakistan dans des conditions affreuses n’a pas valu un calicot.
Seul Israël fait l’objet d’une observation au millimètre de toutes les ONG, de l’ONU, des intellectuels de gauche et du centre, cherchant minute par minute la moindre erreur, non sans lui en inventer quand il n’en trouve pas. Non sans omettre les causes qui ne seraient pas imputables à Tsahal. Et quand le « crime de guerre » est perpétré par le Hamas — le gouvernement de l’État de Gaza pour rappel —, on sous-entend que c’est quand même pas pareil !
Ce double standard, c’est de l’antisémitisme.
Aucune guerre ne peut être gagnée dans de telles conditions. Et les alliés objectifs du Hamas y comptent bien. Ils ne le diront jamais, mais pour eux, Israël est le diable. Et le diable doit disparaître. Corps et âmes.
Car ce que font ces grands humanistes qui accablent Israël aujourd’hui, c’est lui refuser le droit de réellement se défendre. C’est-à-dire bombarder là où il le pense indispensable pour éviter ensuite un bain de sang parmi ses propres soldats dans l’enfer militaire que peut être Gaza. Pour épargner ses propres civils, ses propres enfants. C’est horrible, oui, ces morts sous les décombres. On ne peut qu’en être effondré, meurtri, pleurer chaque enfant, où qu’il soit tué, quelle que soit la méthode et la raison.
Mais toutes les guerres ont toujours été menées comme ça. Les nôtres comme celles du monde arabe. Le Hamas le savait. Il a tendu un piège. Israël n’avait aucune autre alternative que d’y plonger. Jusqu’au bout.
La Belgique antisémite
Mais bien sûr, Israël est coupable de tout, toujours.
Israël est le seul État au monde qui avertit les habitants d’un immeuble par téléphone ou SMS qu’il va le bombarder, au risque de permettre à sa cible, le Hamas, de s’en tirer aussi.
On lui impute des morts au Nord de Gaza alors que ça fait bientôt trois semaines que Tsahal a prévenu, et a demandé à la population de partir au Sud. Mais même ça, cette volonté de minimiser le nombre de civils tués, oui, même ça, ce serait un crime de guerre ! Ouvrir un couloir pour leur permettre de rejoindre le sud en toute sécurité ? Crime de guerre ! Les avertir 15 minutes « seulement » avant un bombardement ? Crime de guerre ! Tirer sur des rampes de lancement placées à quelques mètres de marmots inconscients du danger, qui envoient des salves de mortiers, roquettes ou missiles sur les enfants d’Israël ? Crime de guerre !
La vraie question est : de quoi cette invraisemblable lâcheté — refuser d’admettre le prix horrible de la guerre uniquement quand il s’agit d’Israël — est-elle le nom ?
De l’antisémitisme !
Ou plutôt des antisémitismes. Les vieux antisémitismes ataviques chrétien ou musulman, l’antisémitisme terminal des islamistes et des nazis, l’antisémitisme d’extrême gauche qui voit des Juifs aux commandes de tout, l’antisémitisme des distraits, l’antisémitisme de la haine des autres, de la méconnaissance, de la bêtise, de la haine de soi, de la naïveté. L’antisémitisme électoral. L’antisémitisme infernal.
L’antisémitisme banal qui, de temps en temps se manifestait chez un président du parlement flamand qui trouvait qu’ils sont susceptibles, quand même, ces Juifs. Ou chez le commissaire européen Karel De Gucht, libéral flamand, qui assénait il y a quelques années : « Il existe chez le Juif moyen la croyance d’avoir raison […] Il n’est pas facile, même avec un juif modéré, d’avoir une conversation rationnelle ». Et convoquait, dans la foulée, le lobby juif du Capitole !
Il n’a pas perdu son poste.
Les Francophones ont été plus prudents, certes. Mais les pogroms du Hamas leur auront ouvert les vannes. En grand. En politique, dans les médias, les universités, les écoles.
Désormais, pour les Allemands ou les Français qui nous regardent, nous qui avons refusé de haïr les Israéliens par principe, ces Juifs qui sont aussi arabes, noirs, asiatiques, nous ne pouvons plus que, piteusement, la mine défaite, constater que notre devise, qui était « l’Union fait la Force » s’est muée en une autre, effrayante.
« La Belgique sera antisémite ou ne sera pas. »
Et le corps noyé dans la honte, hurler « ik ben van Luxembourg ». Ou de France. Ou d’Allemagne.
(1) Je parle de missiles et non de roquettes, dès lors qu’il s’agit de fusées certes non-guidées, mais pouvant transporter des charges qui ne correspondent pas à l’idée que véhicule le mot « roquette »
Si cet article vous a intéressé, vous pouvez soutenir mon travail et les procès qu’il me vaut en me faisant un don. Notez qu’en-dessous de 2€, les frais sont prohibitifs.
© Marcel Sel, 2023. Reproduction interdite sans accord de l’auteur.
70 Comments
Philippe Haegelsteen
novembre 09, 17:46David
novembre 09, 20:39U’tZ
novembre 10, 21:53Cedric
novembre 09, 21:51marcel
novembre 10, 10:22U’tZ
novembre 10, 21:30marcel
novembre 11, 10:53U’tZ
novembre 21, 20:09U’tZ
novembre 10, 21:47Philippe
novembre 09, 22:51marcel
novembre 10, 10:19Philippe
novembre 10, 11:39marcel
novembre 13, 19:28Philippe
novembre 15, 14:55marcel
novembre 17, 13:58U’tZ
novembre 25, 19:29U’tZ
novembre 10, 20:46marcel
novembre 11, 10:55U’tZ
novembre 21, 19:43U’tZ
novembre 10, 22:00marcel
novembre 11, 10:52U’tZ
novembre 25, 16:55Philippe
novembre 09, 23:12marcel
novembre 10, 10:26Lorenzo
novembre 10, 08:32marcel
novembre 10, 09:48Romain Arki
novembre 10, 13:20U’tZ
novembre 25, 19:17Marie Peterburger
novembre 10, 18:07U’tZ
novembre 25, 19:43marcel
novembre 27, 09:20U'tZ
décembre 25, 16:51U’tZ
novembre 10, 20:13U´tZ
novembre 27, 19:28U’tZ
novembre 10, 21:19FERRAJ
novembre 14, 15:34marcel
novembre 17, 14:01FERRAJ
novembre 14, 17:15marcel
novembre 17, 13:59I’tE
novembre 25, 20:00Philippe
novembre 18, 10:02Franck Pastor
décembre 06, 21:19miyovo
novembre 18, 15:10marcel
novembre 21, 16:53µiyovo
novembre 21, 10:42Serge
novembre 21, 22:16marcel
novembre 22, 19:08U’tZ
novembre 25, 22:22U’tZ
novembre 25, 22:48marcel
novembre 27, 09:19U’tZ
novembre 27, 16:21marcel
décembre 05, 07:37Serge
novembre 23, 22:32marcel
novembre 27, 09:23U’tZ
novembre 27, 18:15U’tZ
décembre 02, 22:38µiyovo
novembre 29, 18:22marcel
décembre 05, 07:35Serge
décembre 02, 15:43marcel
décembre 05, 07:25U’tZ
décembre 02, 20:43U’tZ
décembre 08, 20:24Didier Mercier
décembre 06, 16:51U’tZ
décembre 12, 19:20U’tZ
décembre 08, 21:16U’tZ
décembre 12, 00:56U’tZ
décembre 22, 15:48U’tZ
janvier 07, 01:04MAL
janvier 26, 14:49U’tZ
février 05, 23:07