Avec Flahaut, l’école est bled.
(Note : mon arabe étant un peu usé, et très basique, n’hésitez pas à m’envoyer vos corrections.)
En proposant l’arabe en option dans l’enseignement, André Flahaut prétend défendre le vivre-ensemble, mais l’a au contraire affaibli en imposant une équation dans laquelle ceux qui veulent l’arabe à l’école sont soupçonnés d’islamogauchisme, et ceux qui le refusent, de xénophobie. Plus clivant, tu meurs !
Ce faisant, le ministre Flahaut a aussi provoqué un soupçon de communautarisme envers les Arabes belges, alors que ceux-ci ne lui avaient rien demandé ! Mais apparemment, sa proposition visait plutôt à séduire les antiracistes béats, ceux qui cherchent des « trucs magiques » pour compenser le racisme chronique de notre société et ne voient dans les Maroxellois et Maghrébowallons que des victimes.
Un mouvement « proarabe à l’école » basé sur des arguments souvent absurdes s’est dessiné au sein de cette mouvance, qui traduit le multiculturalisme comme une addition de monocultures et présente les arabophones belges exclusivement comme des victimes du système. Incidemment, il les encourage à se suridentifier en tant qu’Arabes, Marocains ou musulmans, et à s’enfermer dans des dérives qui les éloignent du vivre-ensemble. Or, le communautarisme a deux têtes : le racisme de la société majoritaire d’une part, et (en réaction), une croissance de la culture de rejet dans la société minoritaire d’autre part (complotisme, antisémitisme, dieudonisme, rejet des médias, etc.) Par ailleurs, il y aura toujours des racistes. Coller à des citoyens une étiquette de « racisés » est le meilleur moyen d’occulter les actions positives émanant aussi de la société majoritaire (lois contre les discriminations, programmes culturels, etc.) et de les inciter à croire qu’ils n’ont pas d’avenir, ce qui est faux. Il faudrait plutôt se demander pourquoi et comment de nombreux Belges d’origine étrangère réussissent brillamment, et en tirer les leçons !
Les identités diverses et multiples sont une richesse à la condition qu’elles s’ajoutent le plus souvent à l’identité belge et non qu’elles la supplantent, au risque de miner l’édifice du vivre-ensemble.
Ainsi, sur Facebook, le délégué aux droits de l’enfant Bernard De Vos Dumont, après avoir énuméré une série de raisons absurdes d’enseigner l’arabe à l’école, affirme qu’il se justifie plus que le berbère ou le turc, notamment : « Parce [qu’il] est temps de redonner, à travers l’accès à leur langue de culture, la dignité et le respect à des gamin.e.s injustement discriminé.e.s et sur-stigmatisé.e.s. » Çok güzel ! (très bien, en turc)
Certes, il y a discrimination et stigmatisation, et gravement, mais l’option arabe à l’école publique (qui existe déjà, mais sans grand succès — Woluwe a dû arrêter ; la VUB est certes saturée avec 300 élèves, mais pour rappel, il y a environ 200.000 arabophones déclarés à Bruxelles…) n’est pas en mesure de fournir un aussi miraculeux résultat. Tout comme les cours de religion islamique à l’école publique n’ont hélas permis que partiellement d’alimenter la lasagne du vivre-ensemble. Ceux qui ont le mieux réussi à être à la fois belges, arabes, musulmans, etc. sont souvent ceux qui, au contraire, ont assumé leur identité tout en prenant une certaine distance avec le « bled » (al-bilâd, en arabe standard, le pays), avec la religion, voire avec les quartiers monoculturels. Ce qui ne les empêche pas de se sentir aussi arabes, ou marocains, ou musulmans. Si l’intégration ne peut être une obligation, assumer sa citoyenneté belge avant toute autre identité doit être encourage : c’est un sérieux facteur de réussite.
Surtout, on se trompe de débat. Le vivre-ensemble n’implique pas que chaque communauté ait sa langue dans le programme. Mais bien que tout le monde sorte de l’école à chances au moins égales, sinon supérieures pour les plus discriminés.
Madrasa
(école notamment coranique, mais le sens littéral est simplement « école » : (ma-, « lieu », et drassa, « où l’on apprend »)
Tout est pourtant parti d’une louable intention : si on laisse l’enseignement de l’arabe aux « madâris » — pluriel arabe de madrasa — ceux qui veulent l’apprendre se verront inculquer, en plus, une des innombrables formes de l’islam, parfois extrême. Or, c’est exactement ce que les islamofuges (racistes ou non) veulent : rompre le lien entre arabe et islam. La conclusion satisfaisante pour le vivre ensemble était donc à portée de main avant l’intervention d’André Flahaut : il faut que ceux qui désirent apprendre l’arabe aient une solution gratuite ou très peu onéreuse en provenance des services publics.
À Bruxelles, l’espace Magh (laïc) propose ainsi des cours d’arabe pour enfants entre 60 € et 150€ par an. Le Centre culturel arabe (laïc) à Saint-Josse propose des cours de jour, du soir, et des stages intensifs. C’est à partir de 250€ le module. On trouve même des cours d’arabe à Marchienne-au-Pont, pour moins de 60€ par module. Il suffirait d’un peu de subsides pour arriver à la gratuité. Et d’une bonne promotion. Or, ça, la Fédération Wallonie-Bruxelles (PS-CDH) aurait déjà pu le faire. Qu’attendiez-vous ?
En revanche, si la commune d’André Flahaut, Nivelles, propose bien quelques cours de langue, l’arabe n’y figure pas. Il offre, en revanche, des cours de français « pour étranger et Arabe ». André Flahaut pourrait donc commencer par militer pour des cours d’arabe dans son fief, histoire qu’il puisse s’y initier lui-même al hamdu li-l-lah (la grâce soit sur Allah, équivalent arabe pas forcément religieux de « grâce à Dieu » qu’on peut aussi entendre dans la bouche d’athées en pays catholique).
As-Siasiatu-l-Andri
(la politique d’André)
Mais ce que propose André, c’est l’arabe en option (soit pendant les heures de cours) dans l’enseignement officiel. Déjà, c’est possible aujourd’hui. Mais surtout, toute option est prise sur une autre. Par exemple, sur des cours de conversation en néerlandais ou en anglais. Ou sur des heures de rattrapage ou de perfectionnement en français, maths, histoire…
Toute nouvelle option de langue implique un investissement financier, forcément au détriment d’autre chose — les budgets ne sont pas extensibles — et doit d’abord assurer la connaissance des matières qui garantissent la réussite économique de l’enfant après l’école. Pour tous. Et non seulement l’arabe ne fait pas partie de ces matières fondamentales, mais en plus, ce sont justement les populations d’immigration maghrébine (de al-maghreb, l’occident — eh ouais) qui souffrent le plus du déficit scolaire actuel. Elles paient un tribut insensé en matière de mésemploi ou de chômage. Ce sont donc sur elles que l’attention doit se focaliser. Leur faire croire que l’arabe les aiderait à trouver un emploi est à cet égard proprement honteux.
La véritable égalité des chances, source fondamentale du vivre-ensemble, ne commence pas par l’apprentissage de l’arabe, mais bien du néerlandais.
Selon un article de l’excellent sahafî (journaliste) Karim Fadoul mina-l-radiu beljikiy bi-l faransiy (de la radio belge en français), un rapport d’Actiris de décembre 2015 indiquait que seuls « 7,5% des demandeurs d’emploi disent avoir « une bonne connaissance » orale du néerlandais ». Autrement dit, les chômeurs unilingues sont surreprésentés. Or, le bilinguisme français-néerlandais est le plus demandé par les entreprises bruxelloises de toutes tailles. Il constitue donc un enjeu crucial.
Al-Arbiy fî-l makhzin
(l’arabe dans la boutique – makhzin a donné magasin en français)
Quand Flahaut prétend qu’à Bruxelles, l’arabe est demandé dans des commerces, il tire des plans sur la comète. Cette semaine, sur 3076 offres d’emploi, Actiris propose tout au plus 9 postes pour lesquelles l’arabe est un atout, dont à peine 3 où il est obligatoire. Pour deux des autres postes, on demande une connaissance de « l’arabe ou [du] rifain ». Or, le rifain, c’est du tamazight, autrement dit, une langue berbère, à peu près aussi proche de l’arabe que celui-ci l’est du français.
En revanche, le néerlandais est demandé dans 794 annonces. L’anglais, dans 520. L’allemand, 45 fois, l’italien, 16 fois. Et l’espagnol, 9. Le turc, 6 fois, le japonais, 5, le chinois, 3. Dans beaucoup de cas, il s’agit d’emplois très faiblement qualifiés, par exemple dans l’Horeca. Le jeune qui fera du commerce international grâce à l’arabe en option à l’école secondaire n’est peut-être pas encore né.
En Wallonie, c’est un peu plus zen. Le Forem indiquait en janvier 2017 que 81,5 % des demandes d’emploi se satisfaisaient de l’unilinguisme. Ça paraît inciter à ne pas apprendre de langues, mais là aussi, le bilinguisme permet à 18% de non qualifiés et 35,7 % de diplômés du supérieur de trouver un emploi. À nouveau, le néerlandais est très largement en tête, avec près de 20.000 emplois, ou 63,5 % du nombre des demandes requérant une seconde langue (ou 11,8% des demandes d’emploi totales), puis l’anglais, avec 50,8% (ou 9,4 %) et l’allemand avec 11,2 %(ou 2,1 % — alors que le pourcentage de Wallons apprenant l’allemand à l’école secondaire n’est que de 1,7 %).
6% des entreprises ont des clients arabes. 23 % des Bruxellois parlent l’arabe ou dialecte. Il n’y a aucun avantage économique à apprendre l’arabe en Fédération Wallonie Bruxelles.
Les « langues autres » ne représentent que 4,1 % des offres requérant une langue (soit 0,8% du total), et l’italien et l’espagnol s’y arrogent à eux seuls un quart des opportunités, suivis du… luxembourgeois, et puis seulement de l’arabe, du turc, du portugais, du mandarin et du russe. Oyez, oyez, le luxembourgeois est plus utile en Wallonie que l’arabe !
Enfin, il y a largement assez d’arabophones natifs en Belgique pour assurer ces demandes. Qu’on leur laisse leurs chances là où ils ont un avantage sur les autres me paraît un minimum.
El-Hulandiy
(le néerlandais)
Selon une étude de la KUL sur l’ensemble de la population bruxelloise, si la connaissance du néerlandais (bien à très bien) des jeunes non néerlandophones de 18 à 25 ans remonte après une lourde chute, il est toujours deux fois inférieur aux nombres de demandes actuelles chez Actiris. À Bruxelles, une très bonne connaissance du néerlandais est donc un facteur de recrutement considérable. L’inverse, un facteur de chômage. L’anglais, largement scolaire, est en chute libre, tout comme le français lui-même. La priorité pour la FWB est donc d’assurer que tous les élèves parlent parfaitement français à la sortie de l’école, et le mieux possible le néerlandais et/ou l’anglais.
TB1 (2000) | TB2 (2006) | TB3 (2013) | % de demandes Actiris | |||
Frans | 97,7 % | Frans | 98,2 % | Frans | 90,7 % | |
Engels | 40,2 % | Engels | 30,3 % | Nederlands (non-NL) | 12,2 % | 25,8 % |
Nederlands (non-NL) | 11,4 % | Arabisch | 17,3 % | Engels | 24,6 % | 16,9 % |
Arabisch | 14,3 % | Nederlands (non-NL) | 7,4 % | Arabisch | 23,6 % | 0,3 % |
Spaans | 6,7 % | Turks | 4,4 % | Spaans | 11,0 % | 0,3 % |
Turks | 6,4 % | Spaans | 3,3 % | Turks | 5,0 % | 0,2 % |
Italiaans | 5,0 % | Italiaans | 3,3 % | Duits | 4,3 % | 1,5 % |
Duits | 2,6 % | Duits | 3,3 % | Italiaans | 3,9 % | 0,5 % |
(tableau de Briobrussel, j’ai modéré le nombre de locuteurs du néerlandais par le pourcentage de néerlandophones le parlant à la maison).
Quant aux langues les plus parlées par les clients non francophones des entreprises, Référence citait en 2011 l’anglais (89%), l’allemand (44%), l’espagnol (36%), l’italien (17%) — la langue d’une des plus importantes sources d’immigrés en Belgique — et puis seulement l’arabe (6%), le chinois (4%) et le japonais (4%). Le tableau ci-dessus vous convaincra qu’avec 23,6 % de locuteurs d’arabe, ces 6% sont très largement couverts. Même si…
Al arbiy, wa lâkin alty al-arbiy
(l’arabe, mais quel arabe ?)
… il ne s’agit pas forcément d’arabe standard ou classique qu’on propose d’enseigner. André Flahaut évoque le « respect ». Si on comprend par là qu’il s’agit aussi que les non-arabophones puissent apprendre l’arabe pour montrer aux arabophones qu’on les considère mieux, il y a un os colossal.
Parce qu’une bonne partie — sinon la majorité — des arabophones déclarés à Bruxelles ne parlent pas l’arabe standard, mais l’arabe dialectal marocain. Les jeunes enthousiastes qui iraient en option arabe pour parler avec leurs concitoyens originaires du Maghreb apprendront des mots comme qitar (train en arabe standard) pour se rendre compte qu’en marocain, on dit tren et qitar, on ne pigepas. Ce n’est qu’un exemple d’un trait général. Même les verbes ne sont pas intercompréhensibles. Ainsi, en arabe standard, pour dire je t’aime (à une femme), on dit ouhibbouki. En dialecte marocain, ça donne kenhebbek (ou kanbghik) ». Autant apprendre l’allemand pour discuter avec un flamand de Flandre occidentale ! Et se rappeler qu’une des plus vastes sources d’immigration marocaine en Belgique est le Rif, où l’on parle berbère, une langue totalement différente.
Aujourd’hui, des 23,6% des jeunes qui disent « parler arabe », la KUL note que beaucoup ne sont pas en mesure de s’exprimer en arabe classique (notamment celui du Coran) ou moderne (celui de la presse) ou de le comprendre. Mais ils préfèrent dire qu’ils parlent « arabe » plutôt que « marocain » parce que c’est plus valorisant. Prendre l’option « arabe » par sympathie pour les « discriminés » comme le dit Bernard De Vos, risque bien d’être frustrant. L’apprentissage par simple curiosité ou par amour de la culture arabe est une raison bien plus pertinente, mais pour celle-là, il y a déjà de nombreuses possibilités, notamment en autoapprentissage, ou dans un centre culturel où, en plus, on associera la très riche culture vivante à la langue proprement dite.
Ahlan wa sahlan (la famille et la plaine)
(Expression signifiant « bienvenue » d’origine bédouine, qui signifiait : vous avez trouvé une famille [hospitalière] et une plaine [après des jours de marche dans les dunes].)
Et donc, s’il s’agit de dire aux jeunes d’origine principalement marocaine qu’on les aime parce qu’on enseigne la langue officielle de leur pays d’origine, qu’eux-mêmes ne parlent pas forcément, voire détestent (ce qui est le cas de certains Berbères, pour qui l’arabe est une langue d’oppression), c’est étrange. Si c’est pour créer des liens plus forts entre communautés linguistiques en l’enseignant à des enfants non arabes, ça ne marchera pas des masses. Et même si c’est pour donner une alternative non religieuse aux parents arabophones qui poussent leurs enfants à apprendre l’arabe, encore faut-il qu’ils ne le fassent pas pour des raisons principalement religieuses, ce qui est tout de même le plus probable.
En outre, en Belgique francophone, la langue du plus grand nombre de Belges (le néerlandais) est souvent encore présentée comme « barbare » chez bien des francophones (langue moche, petite langue, langue sans intérêt, et autres âneries) qui pratiquent ce que j’ai appelé la vicinophobie, ou la détestation du voisin le plus proche — une autre xénophobie courante aussi bien à droite qu’à gauche. Si déjà, on travaillait à corriger ça, on ferait un pas colossal pour ramener le chômage wallo-bruxellois au niveau du flamand (soit trois à quatre fois moins élevé).
Même à gauche, cette forme de xénophobie qui consiste à mépriser le néerlandais, est une des causes du mésapprentissage de la langue économiquement fondamentale en Belgique.
Néanmoins, il y a bien une chose qui serait intéressante pour le vivre-ensemble et que ce débat a occultée : un cours d’initiation aux langues et cultures d’immigration, par exemple dans le cours de citoyenneté (au moyen de matériel audiovisuel ou informatique, par exemple), où l’on donnerait quelques notions d’espagnol, d’italien, d’arabe, de turc, de lingala. Juste de quoi créer des liens simples entre communautés linguistiques. L’on pourrait aussi raconter l’histoire de l’immigration et expliquer le sens de certains mots ou expressions (Allahou Akbar qui fait si peur aux xénophobes est le plus souvent une expression non religieuse qui peut signifier « mon dieu » ou « au secours » ou « dieu soit loué (j’ai survécu) » ou encore « j’ai peur », et très, très exceptionnellement une référence à Allah lors d’un attentat).
On pourra ainsi parler à nos chères têtes blondes, par l’exemple, des innombrables emprunts étrangers qui ont enrichi le français, de matelot (du néerlandais) à Ardenne (du gaulois) en passant par le wallon krompir (du bosniaque), divan (du turc), paletot (de l’anglais), bistro (du russe buistro, vite), chimpanzé (du tchiluba) ou banane (du bantou guinéen), zinc (de l’allemand), opéra (de l’italien), moustique (espagnol) ou safran (de l’arabe za’farân, via le latin).
De quoi briser la glace, annihiler quelques légendes (comme le vrai sens du mot Jihâd), permettre de dire quelques mots d’introduction et montrer par là qu’on s’intéresse aux cultures belges minoritaires. Savoir dire « lâ ba’s » pour « comment ça va » en maghrébin, savoir qu’en turc, bonjour se dit iyi günler comme chacun sait qu’en italien, c’est buongiorno ou ¡hola! en Espagnol. Que salâm et shalom ne veulent pas seulement dire la même chose, mais ont en outre la même racine. Ou encore que les derniers mots du Christ « Eli, Eli, lemâ sabahtâni ? », en araméen, sont presque directement compréhensibles par un arabophone : Ila, Ila, limâ tahlîtani ? »
Ce serait une contribution active de l’enseignement du respect d’autrui, qui pourrait s’avérer plus efficace pour faciliter le vivre ensemble que les quelques élèves qui troqueraient une heure de conversation néerlandaise pour une autre d’arabe, qu’ils n’utiliseront peut-être jamais vraiment (je parle en connaissance de cause, même si ça permet de bien négocier des babouches en Tunisie).
On pourrait même proposer ce genre d’initiation à des adultes. Ça permettrait à ceux qui, comme André Flahaut, prétendent aujourd’hui qu’il faut apprendre l’arabe pour améliorer le vivre-ensemble, d’enfin faire l’effort d’en apprendre au moins quelques rudiments eux-mêmes. Parce que le plus cocasse dans toute cette affaire, c’est que l’immense majorité de ceux qui prêchent l’apprentissage de l’arabe par respect, ou pour se rapprocher de nos concitoyens arabophones, n’ont jamais eux-même pris la peine d’en apprendre un traître mot ! Cocasse ? Non. Atterrant.
Il reste à espérer qu’il ne s’agit pas là d’une mauvaise sortie électorale de la part d’André Flahaut. Parce que vu les enjeux que je viens de décrire, instrumentaliser nos concitoyens de langue marocaine, berbère ou arabe de cette façon serait juste ignoble.
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93 Comments
Gabriel
février 10, 22:57Salade
février 10, 23:24Antoine Dellieu
février 13, 14:53Salade
février 14, 14:35Salade
février 14, 14:46Antoine Dellieu
février 19, 18:14Tournaisien
février 11, 09:51Salade
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février 12, 02:48u'tz
février 14, 20:28Tournaisien
février 16, 23:00u'tz
février 23, 22:26u'tz
février 25, 19:50Tournaisien
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février 15, 17:39Salade
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février 18, 21:14Wallimero
février 16, 17:36paul
février 17, 20:56Salade
février 23, 12:48Salade
février 19, 19:46Salade
février 19, 21:21Salade
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février 22, 19:47Salade
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février 22, 14:22Salade
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avril 03, 09:04Salade
avril 03, 10:11Salade
avril 03, 18:49Salade
avril 05, 12:18Salade
avril 07, 05:31Magain Yvan
février 28, 11:36