Au gouvernement belge, les anciens Waffen-SS collent au doigt comme du sparadrap.

L'une des dernières couvertures du magazine Berkenkruis. Difficile de faire plus évocateur…

L’une des dernières couvertures du magazine Berkenkruis. Difficile de faire plus évocateur…

L’affaire a été révélée par Unionbelge. Le 11 décembre, sur sa page Facebook, Karlijn Deene, conseillère communale N-VA (principal parti de la coalition gouvernementale) à Gand, et rédactrice des discours du ministre-président flamand Geert Bourgeois (N-VA), a publié la photo d’une festivité à laquelle elle participait, dans une salle cossue de Gand. Le problème, c’est que les participant-e-s, très âgé-e-s rendaient hommage « aux camarades tombés et décédés », entendez, les collaborateurs qui se sont engagés dans la Waffen-SS et la Légion flamande dès 1941 pour « combattre le bolchévisme » en Russie.

Karlijn Deene a affiché sa fierté d’avoir accompagné son grand-père à cette toute dernière fête de l’Amicale Sneyssens, un club d’anciens du Front de l’Est, le pendant gantois du St-Maertensfonds. Il y a une bonne décennie, un ministre flamand (Sauwens) a dû démissionner pour avoir assisté à l’une des célébrations très martiales de cette dernière amicale d’ex-Waffen-SS, où la fanfare du Voorpost (milice néonazie du Vlaams Belang) menait tambour et brandissait ses fanions à la rune, tandis que l’on n’hésitait pas à y rendre hommage au plus sulfureux des collabos, Raymond Tollennaere, chaudissime partisan de la solution finale, et grand rédacteur de discours antisémites pour son boss, Staf De Clercq, le Laval flamand. Sulfureux.

Depuis, les temps ont changé : Jan Jambon (N-VA) n’a pas dû démissionner de son poste de ministre de l’Intérieur du gouvernement de Charles Michel après qu’on a révélé qu’il avait, lui, carrément discouru et salué ces « morts pour la Flandre » devant les anciens combattants Waffen-SS au Sint-Maertensfonds. Ces commémos étaient devenues tolérées jusqu’au sommet de l’État.

Rien d’étonnant, donc, à ce que le ministre-président flamand considère que la présence de Karlijn Deene à la réunion de l’Amicale Sneyssens soit une « affaire privée ». Il ne fait qu’adopter le nouveau seuil de tolérance établi par le Premier ministre Charles Michel (MR-libéral). Il faut dire que le poids lourd de son gouvernement est justement la N-VA, dont presque tous les grands formats ont, à un moment ou un autre, été mêlés à ce genre de nostalgie, son président Bart De Wever en tête. Karlijn Deene ne fait que suivre.

Les amicales de Waffen-SS avec pignon sur rue.
Des opposants au gouvernement hurleront que Karlijn Deene est une dégueulasse qui commémore les nazis. Ou même que c’est une nazie elle-même. Mais est-ce aussi simple ? Non. D’abord, parce que la N-VA baigne dans cet héritage, parfois de très bon gré, mais bien plus souvent par la seule force des choses. De nombreux membres éminents du parti descendent en droite ligne de collaborateurs, et ce, parce que dès l’après-guerre, ceux-ci se sont rapidement réorganisés politiquement. Ils ont pu faire valoir qu’ils avaient surtout été victimes d’une épuration (qu’ils ont réussi à requalifier en Flandre en répression) dirigée contre les tenants de l’autonomie flamande.

Cette fibre flamingante a eu un retentissement certain dans une Flandre qui a dû s’émanciper culturellement dans une Belgique qui s’était d’abord pensée francophone. Cela leur a permis de créer des associations d’anciens Waffen-SS avec pignon sur rue. Au sein de ces amicales, deux courants principaux coexistaient, celui des modérés — les volontaires partis défendre l’ordre nouveau à la flamande (peu antisémite, et déçus de l’ordre nouveau après-guerre) et celui des nazis convaincus.

Malgré de profonds différents, ils reste qu’ils se sont battus ensemble et qu’après la guerre, ils se sont regroupés, en partie par camaraderie, mais surtout par nécessité : il s’agissait de s’entraider, beaucoup d’entre eux ayant atterri en prison, et le sort de certains rescapés étant extrêmement compliqué (des blessés en incapacité de travail ne pouvaient plus soutenir leur famille et ne pouvaient rien attendre de l’État belge, bien évidemment ; des familles se retrouvaient sans chef et sans ressources…)

Aujourd’hui, c’est toujours cette dualité qui caractérise l’héritage politique de la collaboration et monopolise le mouvement flamand politique, via la N-VA (qui tente de réussir une reconversion longue mais réelle du fascisme au (néo-)conservatisme nationaliste) et le Vlaams Belang (resté xénophobe et ultranationaliste, drainant des néonazis dissimulés derrière une façade de salon). Politiquement, les deux tendances sont incompatibles.

Qui étaient les membres du Sint-Maertensfonds ?
Mais les amicales d’anciens Waffen-SS se voulaient apolitiques. Ils n’ont donc pas connu ce schisme. Ils ont surtout marqué notre esprit par des épiphénomènes extérieurs (usage de symboles nazis, commémorations de nazis condamnés, etc.) Mais qu’en est-il de l’intérieur ? Vu qu’ils ont peiné à réunir deux milliers de membres, ils restent peu connus et n’intéressent les chercheurs que depuis une ou deux décennies. Pour comprendre la portée personnelle du geste de Karlijn Deene, il faut s’y intéresser.

Thomas Peeters, un étudiant de l’Université de Gand a pris comme sujet de maîtrise le Sint-Maartensfonds — c’est un des rares cas d’étude historique de cette amicale, basée sur les sources écrites. Il y note d’abord que d’après l’historienne Aline Sax (Voor Vlaanderen, Volk en Führer. De motivatie en het wereldbeeld van Vlaamse collaborateurs tijden de Tweede Wereldoorlog, Manteau, 2012), le principal motif de collaboration pendant la Seconde Guerre mondiale était bien l’adhésion à l’ordre nouveau (première préoccupation idéologique pour 2/3 des collaborateurs), soit un ultranationalisme couplé à la xénophobie et parfois à l’antisémitisme, ainsi que le rejet de la démocratie parlementaire.

D’autres motivations, parfois très personnelles (échapper à la mainmise paternelle) ou opportunistes (échapper au travail obligatoire) cohabitaient avec ces motifs idéologiques ou, pour une minorité, était même le motif principal d’engagement. D’autres collabos étaient simplement sensibles aux thèses de l’ordre nouveau sans bien en mesurer la dimension. Rappelons-nous aussi que certains étaient très jeunes et que la Flandre campagnarde était encore engoncée dans une culture politique pratiquement nulle, où le curé du village expliquait qu’il fallait voter pour le candidat catholique, point.

Par la suite, pour excuser ces collaborateurs en bloc, l’historiographie nationaliste a créé de toutes pièces le personnage du jeune flamingant convaincu par son curé d’aller lutter contre le bolchévisme païen. En réalité, l’antibolchévisme n’était généralement pas motivé par le catholicisme, mais bien par l’adhésion à l’ordre nouveau fasciste, selon Aline Sax. Mais pas pour autant acquis à l’hitlérisme.

La rébellion contre le serment SS.
Il y eut ainsi un groupe d’environ 200 hommes (sur plusieurs milliers de Waffen-SS), qui refusèrent de prêter le serment SS, qui avait remplacé celui de la Légion flamande pendant leur formation. Ils lui reprochaient de ne pas préciser que leur engagement était antibolchévique — ce qui signifiait qu’ils pouvaient alors être engagés sur n’importe quel front — mais surtout, d’inclure un serment à Adolf Hitler, Führer de tous les Germains, ce qui contrariait leur combat pour une indépendance flamande ou thioise (Flandre + Pays-Bas).

Ce sont précisément ces « Rebelles » autoproclamés qui ont, après guerre, dirigé la première association importante d’entraide des « Frontistes de l’Est » (Oostfronters), le VVOOS. Ses statuts conditionnaient l’entrée dans l’organisation à l’aide aux anciens « volontaires », à l’engagement d’agir contre « l’expansion du danger bolchévique » (on était en pleine guerre froide) ainsi qu’ à la « fidélité à leurs motifs idéologiques honnêtes et inchangés », à la préservation « du bien culturel européen » et à la lutte pour l’avènement d’une nation thioise (Flandre + Pays-Bas). Une formulation vaguounette qui permettait de satisfaire aussi bien des nazis convaincus que des nationalistes-flamands très conservateurs, de droite pure, dure ou pire.

Naissance des amicales.
Né à l’aube des années cinquante, le VVOOS fut l’ancêtre du Sint-Maertensfonds et de l’Amicale Sneyssens. Comme eux deux, il a commencé par distribuer des vêtements aux familles de frontistes tombés ou prisonniers, et à tenter de retrouver les plus de 350 Flamands disparus sur le front russe. Il en retrouva notamment 8 vivants, et put déterminer le sort funeste de quelques dizaines d’autres. Ce travail a été partiellement contrôlé par la sûreté de l’État qui n’y a logiquement rien vu d’anormal. Mais un autre événement, plus politique, attira l’attention de l’organisme et le VVOOS (avec O comme Oostfronters) se divisa en factions aux noms plus passe-partout, dont le Sint-Maertensfonds — du nom du saint qui a partagé son manteau en deux pour aider un malheureux — et l’amicale Sneyssens — du nom du porte-drapeau gantois qui a tenu son étendard jusqu’à la mort, dans une bataille opposant des rebelles de la cité au duc bourguignon Philippe le Bon au XVe siècle (1)

Le Fonds Saint Martin et l’Amicale Sneyssens ont pris pour sigle la « Berkenkruis » (croix de bouleau), une variante de la rune de la vie qui, inversée, symbolise la mort et la guerre. Les runes, alphabet nordique très symbolique, ont été intensément utilisées par les nazis et donc les SS — ainsi, les deux S angulaires qu’ils portaient au col étaient en fait un double rune Sieg, dite de la victoire ou du soleil. La croix de bouleau avait en plus une barre horizontale qui permettait de tenir la fourche en place. C’était aussi la croix, runique et païenne, posée sur les tombes des Waffen-SS flamands.

Des apparences nazillardes.
Très vite, les deux organisations se distinguèrent par une nostalgie, comment dire… Jugez donc : dans les années 60, il arrivait à leur organe officiel commun (Periodiek Kontakt) de littéralement défendre le régime national-socialiste. En 1967, son remplaçant, qui s’appelait désormais Berkenkruis, n’hésita pas, selon le professeur néerlandais Fred Goedbloed, à nier le génocide des Juifs, après la diffusion de la série Holocauste qui ébranla ceux des membres qui étaient restés fidèles au nazisme. Dès la décennie suivante, Berkenkruis publiait aussi des articles de rexistes, en français : le périodique était également devenu l’organe de l’organisation d’ex-Waffen-SS wallons Les Bourguignons ASBL. Enfin, jusqu’en 1983, l’un de ses rédacteurs, Frans Vierendeels, incontestablement antisémite, put tranquillement et régulièrement y glisser ses élucubrations sur le « pouvoir juif mondial ».

Jusque là, le portrait est donc juste épouvantable. Mais il faut le nuancer. Car les rédacteurs étaient très autonomes, et d’autres, du même magazine, n’appréciaient pas du tout ce point de vue. Ce fut le cas, parmi d’autres, de Jef Desseyn, un ex-Rebelle qui ne comprenait pas cette obsession antijuive. Il écrivit qu’au cours de ses quatre ans sur le front russe, il n’avait jamais entendu ses « camarades » parler des juifs. Il affirma même que, selon lui, ceux-ci considéraient la littérature antisémite de l’ordre nouveau comme « réservée aux médecins, mais comme vomitifs ». Aline Sax confirme d’ailleurs que l’antisémitisme préoccupait très peu de collabos.

Comment deux opinions aussi opposées pouvaient-elles coexister au sein d’une même association, et pendant si longtemps ? Simplement parce que le Fonds Saint-Martin et consorts affirmait ne pas faire de politique. À plusieurs reprises, il s’est dit ouvert aux libéraux, aux chrétiens-démocrates et même aux socialistes. « Chacun vote comme il veut ». L’idéologie des uns et des autres n’était donc qu’un sujet de discussion presque accessoire dans une association avant tout d’entraide. Et donc, on ne peut pas affirmer qu’on ne trouvait que des nazis purs et durs dans ces deux associations.

Néanmoins, dès qu’une festivité se présentait, les fanions et les symboles ressortaient. Et les réunions privées du Fonds Saint-Martin se terminaient très souvent par la SS-Treuelied (chant de fidélité SS). Les modérés le voyaient comme un simple souvenir de leurs heures de (dure) gloire, et les nationaux-socialistes, comme la continuation de leur idéologie épouvantable.

On peut se demander comment des gens qui ne croient plus du tout (ou n’ont jamais cru) à l’idéal des SS peuvent tolérer de dîner avec des « vrais » 50 ans durant. Les épreuves, sur le front, et ensuite dans les prisons, les privations, la peur de ne jamais s’en sortir seul, et l’isolation par le monde démocrate expliquent ce genre d’attitude.

sneyssensdrapeau

La dangereuse avant-garde de l’Amicale Sneyssens, prête à prendre d’assaut une bonne tisane.

Sneyssens, enseigne gantoise
L’Amicale Sneyssens, celle où la conseillère communale Karlijn Deene s’est retrouvée le 10 décembre, est l’aile gantoise de ce Sint-Maertensfonds. Elle lui a survécu jusqu’à cette année, où elle a tenu son dernier déjeuner. Elle est certes radicale. Radicalement flamingante, surtout. Dans ses réunions, on se moque méchamment de la Belgique, des Francophones, des socialos, des riches, mais aussi de soi-même. Au concert de Nouvel An 2010, son boss historique, l’ex-Waffen-SS-Untersturmführer (sous-lieutenant) Oswald Van Ooteghem, raillait le cycliste « wallon » Frank Vandenbroucke qui avait terminé sa carrière « dans le lit d’une jeune pute africaine ». Mais on se moquait aussi du héros du mouvement flamand en devenir : « Malgré son surpoids et sa grosse panse, Bart De Wever a failli gagner [l’émission de jeu télé] L’Homme le plus intelligent. Grâce à ça, en ces temps troublés, il a pu séduire de nouveaux électeurs pour son parti. » Le politiquement incorrect est apprécié chez ces retraités. Surtout s’il est un peu gras et lourd.

Mais si le drapeau à la croix de bouleau est souvent fidèle au poste lors de ces festivités, ce n’est plus tant la fière rune SS brandie en triomphant, qu’un décor qu’on oublie sur un mur. Devenus très, très vieux, la plupart des membres présents à ces célébrations  (deux ou trois dizaines, tout au plus) sont désormais des femmes, souvent membres aussi de la VVVG (Association Des Pensionnés Flamands) dont le Gauleiter (gouwvoorzitter en néerlandais) n’est autre que notre ex-Unterstroumpfmachin.

Tout ça peut faire frémir, mais ce ne sont plus que des breloques. On n’y crie pas Heil Hitler, on n’y chante plus la SS-Treuelied, on n’y parle même plus du nazisme et à peine de guerre. On y évoque peut-être encore de la « répression », ou untel qui a si bien aidé telle femme dont le mari était tombé au front, et qui se retrouvait sans ressource. Mais on y parle sûrement plus de rhumatismes, de bobos de vieux, de petite pension (venue parfois d’Allemagne), de mariages, d’enfants, de petits-enfants ou de la qualité du vin.

L’amicale, comme si vous y étiez.
Dans Les Enfants de la Collaboration de Suzanne Lambert, un autre travail de maîtrise dont le promoteur n’est autre que Bruno De Wever, on retrouve le témoignage d’une membre de l’Amicale Sneyssens : « Après notre mariage, on s’est installés à Gand et mon mari a retrouvé des gens qu’il avait connus pendant et après la guerre. On est donc tous entrés dans l’Amicale Sneyssens. On s’y est sentis chez nous. Aussi parce que c’étaient des gens qui avaient subi la même chose que nous. C’était particulier […] on s’est tenus informés des naissances des enfants et petits enfants. On a été aux communions solennelles des enfants des uns et des autres […] à leurs mariages. C’est devenu une seule grande famille. Et de ce fait [l’Amicale Sneyssens] est aujourd’hui encore un cercle d’amis. Nos enfants et petits-enfants ne peuvent pas comprendre que nous ayons toujours les mêmes amis après plus de 55 ans. […] Ils ne peuvent pas le comprendre dans leur vécu. Je crois que c’est à cause du passé, un tel lien. Quelqu’un qui ne le vit pas ne peut pas comprendre les liens qui se nouent dans de telles conditions. »

Voilà donc l’épouvantable cercle « nazi » qui fait grand bruit aujourd’hui : un salon de thé pour des petits vieux plus ou moins nostalgiques, et peut-être plus nostalgiques d’une entraide d’après-guerre que de faits d’armes ou de chants walhalesques. Plus envieux d’un bon dessert que d’une révolution fasciste. Ils goûtent plus Lili Marlen que Hali-Halo-Hala. Et c’est un univers qui se meurt et qui se sent partir. Son baroud d’honneur sent la dentelle plus que la poudre, le bon waterzooi bien chaud plus que le rata infâme du front. Hormis le boss, l’Untersturmführer Oswald Van Ooteghem, toujours suspect à mes yeux,  et toujours un symbole politique vivant, j’ai plus envie de les laisser siroter leur porto du soir que de crier au démon. Il y a bien plus dangereux et plus menaçant dans notre univers politique.

Rune pour tous, tous pour rune.
Mais le problème est, comme toujours, dans la symbolique. La rédactrice des discours de Geert Bourgeois s’est vantée de participer à une réunion d’un cercle d’ex-collabos. Elle n’y a vu qu’une réunion plutôt familiale, avec de vieux combattants du mouvement flamand. On peut la comprendre. Et c’est probablement pour ça que Geert Bourgeois n’y voit qu’une affaire privée. Mais le simple fait d’avoir effacé son message Facebook révèle la dimension de l’affaire et montre qu’une explication et un entretien sévère s’imposaient, même si ce n’était que pour la forme.

D’autant que, selon Karlijn Deene, le moment clé de la petite réunion était celui où l’ex-Waffen-SS-Untersturmführer Van Ooteghem (devenu ensuite sénateur, puis député flamand de la Volksunie) a « allumé la bougie de Yule ». Or, Yule est une fête païenne nordique. Les nazis appréciaient particulièrement ce genre de célébrations. La fête de Yule fut relancée par Heinrich Himmler himfelf pour remplacer la fête de Noël par quelque chose de plus germanique. Elle faisait partie du rituel SS, tout comme la bougie. Tout comme la Berkenkruis fait partie du système runique SS. Tout comme Oswald Van Ooteghem a probablement chanté la SS-Treuelied quand il rejoignait ses camarades du Sint-Maertensfonds. Tout comme il a fleuri la tombe de l’épouvantable SS Raymond Tollenaere. Tout comme des nazis convaincus ont probablement trouvé dans ces amicales une deuxième famille trop peu regardante.

Tout ça, la jeune Karlijn Deene peut ne pas le savoir, mais ces idéologies rances sont comme du sparadrap. Il y a toujours quelque chose qui reste collé. Il reste toujours bien une croix gammée sous un tapis.

Heureusement pour elle, et pour la N-VA, Karlijn Deene a juré sur Twitter qu’elle rejetait tous les totalitarismes. C’est certainement sincère. Mais un-e politique ne peut pas, aujourd’hui, après tout ce qu’on sait du nazisme, faire comme si un cercle d’anciens SS, instauré comme tel, n’était plus qu’un dîner familial, même 55 ans après. Des excuses seraient bienvenues.

La faute est politique.
Le ministre-président flamand, Geert Bourgeois, ne peut pas se contenter de parler de « vie privée ». Une prise de conscience du point de vue des victimes de la collaboration flamande serait un minimum. La majorité est, que je sache, flamande aussi.

Le député fédéral Peter Dedecker (N-VA), qui a défendu Karlijn Deene sur Twitter en expliquant qu’il avait « du respect pour ceux qui, à 16 ans, ont pris une décision [même si elle était mauvaise] », ne peut pas faire comme si ce respect-là était différent de celui que d’autres ont pour les terroristes de Daech qui ont fait un choix horrible à 16 ans aussi. Le temps n’efface pas la culpabilité.

Et s’être engagé dans le pire régime que l’Europe ait connu ne peut être excusé si facilement. Il faut que ça reste une faute. Non pas pour nous venger de ces gens aujourd’hui âgés et inoffensifs — ce serait inique —, mais pour préserver les générations futures. Personne ne peut faire comme si tous les membres de l’Amicale Sneyssens étaient ou avaient été de simples flamingants. Personne ne peut affirmer qu’il n’y en a pas quelques-uns qui sont restés nazis dans l’âme. Et l’on peut se demander si ces braves petits vieux et petites vieilles n’auraient pas pu, une fois au moins, demander publiquement pardon plutôt que de continuer à seriner qu’on les a injustement traités.

Enfin, au Premier ministre Charles Michel, il ne peut plus cacher qu’en s’associant à la N-VA sans exiger d’abord qu’elle range ses vieilles marottes nostalgiques une fois pour toutes, il a pris le risque que la Belgique se voie imposer, petit dîner par petit dîner, une relecture intolérable, limite révisionniste, de son passé le plus sombre (avec la colonisation), par le plus grand parti au gouvernement.

Quant à Karlijn Deene, on lui rappellera simplement que le nazisme a exterminé industriellement autant de Juifs et de Rroms qu’il y a de Flamands en Flandre. On lui demandera d’imaginer toute sa chère Flandre assassinée, du plus petit bébé à sa plus chère grand-mère par des fanatiques des célébrations nordiques. Et ensuite, on lui demandera ce qu’elle ressentirait si, deux générations plus tard, ayant perdu tous les siens, elle voyait un-e politicien-ne afficher fièrement sa participation à une petite commémoration familiale. Et se réjouir en public d’avoir voir un ancien complice d’un pouvoir aussi horrible allumer la même bougie que celle qu’allumait les pires assassins de sa famille, de son village, de tout son peuple.


Cet article est un travail, n’hésitez pas à contribuer à ce blog à raison d’au moins 2 €. Merci.

(Note : je n’accepte pas plus de 50€ par trimestre des mandataires politiques, quel que soit leur bord.)

 

(1) J’avais d’abord écrit Philippe le Bel, suite à quoi un internaute m’a fait remarquer qu’il n’était pas bourguignon et que les Flamands avaient plutôt bataillé avec la France. Mais c’est bien de Philippe le Bon, duc de Bourgogne, qu’il s’agit, probablement à la bataille de Gavere, en 1452. J’avais aussi écrit Flamands pour ne pas répéter Gantois mais cela pouvait faire croire que toute la Flandre était engagée dans la bataille. Merci à Marc Baudry, lecteur attentif.

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48 Comments

  1. u'tz
    janvier 10, 02:29 Reply
    "Des opposants au gouvernement hurleront que Karlijn Deene est une dégueulasse qui commémore les nazis. Ou même que c’est une nazie elle-même. Mais est-ce aussi simple ? Non. " si c'est tout simple , dire que c'est pas simple c'est du négationnisme fieu! "dans une Flandre qui a dû s’émanciper culturellement dans une Belgique qui s’était d’abord pensée francophone" ça fieu, c'est juste accréditer la propagande flamingante, la flandre a toujours été une salope majoritaire qui a vidangé l'économie wallonne en métropole, récupéré l'argent du congo belge, et bien sûr collaboré avec le teuton, sûre de sa supériorité raciale... jamais les FR ne se sont opposés à l'émancipation culturelle du NL, dire le contraire est un mensonge... leur propagande de nazi ne pourrait pas démontrer qqch qui n'a JAMAIS eu lieu "la N-VA (qui tente de réussir une reconversion longue mais réelle du fascisme au (néo-)conservatisme nationaliste)" mais fieu là tu rigoles ! "longue mais réelle" court et virtuel ton point de vue ! "le principal motif de collaboration pendant la Seconde Guerre mondiale était bien l’adhésion à l’ordre nouveau" c'est fou ce que les flamands adorent tous les ordres... "le problème est, comme toujours, dans la symbolique. La rédactrice des discours de Geert Bourgeois s’est vantée de participer à une réunion d’un cercle d’ex-collabos. Elle n’y a vu qu’une réunion plutôt familiale" admettons qu'en plus les nationalistes flamands sont vraiment des imbéciles qui pensent simplement que leur imbécillité fondamentale n'est pas un problème mais une identité. van parijs le cryptoflamingant bilingue de service doit adorer les réactions FR aux comportements des fascistes flamands (à "reconversion longue mais réelle") du gouvernement des collabos FR du mr... ps(wallon): merci Marcel pour cet article, est-ce qu'un don à votre blog est déductible d'impôt? car j'ôterais volontiers ma contribution à l'sncb flamande qui sabote le territoire de mes colocuteurs au profit de la flandre
    • marcel
      janvier 10, 17:45 Reply
      Non, les dons ne sont pas déductibles. Par ailleurs, je n'ai pas écrit que la Flandre avait été opprimée par les Francophones mais par la Belgique, qui se voulait francophone. Au début du XXe siècle, il était encore interdit de chanter en néerlandais dans bien des lycées de Flandre, obligatoirement francophones ou bilingues.
      • u'tz
        janvier 10, 18:35 Reply
        début xxe lycée en flandre: bon des noms aub sinon vous parlez juste d'école de fille (lycée?) où les parents voulaient pas que leurs filles chantent... et ..." la Belgique, qui se voulait francophone" ikhebeendroom là contre... donc selon votre soumission aux poncifs flamingants (plus c'est débile plus ça marche) la majorité (pas l'NL donc) des belges se voulait FR... ou bien vous parlez juste d'un évêque ardennais bilingue latin-FR dont personne n'avait rien à foutre sauf tous ces NL en chapeau...
      • MUC
        janvier 11, 14:38 Reply
        Les Belges francophones ont largement profité de cette situation, et les Belges néerlandophones ont souffert. La très grande majorité des fonctionnaires étaient des francophones (les officiers dans l'armée, les magistrats, professeurs, ...). Témoinage intéressant : le livre "oorlog en terpentijn" de hertmans, ou le petit sergeant (le garnd père de l'écrivain, qui lui laissait ses documents) devient flamingant à cause de quelques "incidents" (un officier francophone qui lui done une copie d'une médaille bien cherchée, et garde l'originale), et surtout par le fait que les sergeants francophones recevraient beaucoup plus facilement une promotion (un pension de guerre plus élevé).... Passage émouvant : un soldat Wallon qui s'excuse à lui pour le comportement d'un officier Wallon/francophone !
        • Brolskoff
          janvier 14, 12:05 Reply
          Votre message confirme ce que je pense: la TRÈS haute bourgeoise francophone et FLAMANDE ( = de par la région qu'elle était sensée diriger, et où elle résidait) dirigeait la Flandre... et la Belgique ( !!! ) et lorsque un "pur Wallon" se rendait compte de la situation, il en était consterné. ~~~~~~~~~~~~~~~ Parce que ce que vous voyez comme une lutte de "territoire" n'était que un reliquat de ce qui était une lutte des classes. ~~~~~~~~~~~~~~ Je crois savoir hélas de quoi je parle. ~~~~~~~~Ceci était favorisé par le fait que l'enseignement de base était sans doute en langue néerlandaise, mais plus était haut le niveau, plus il convenait qu'il soit francophone... dictas non des "Wallons" (qui s'en fichaient éperdument), mais bien des bien-pensants de la haute bourgeoisie "flamande" francophone. ~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~ ou comment remplacer la lutte des classes (schématiquement) ;-) par une luttes des "ethnies" localisées territorialement ---------- en bref: comment remplacer de la haine et du mépris par de la haine et du mépris. ~~~~~~~~~~~~ Pas beau, MUC, pas beau (sans rancune, heing ;-) )
          • MUC
            janvier 20, 14:02
            La Wallonie était unilingue, la Flandre était "bilingue", jusqu'aux années '30. Un fonctionnaire Wallon pouvait travailler en Français, en Flandre. Un Néerlandophone ne pouvait pas travailler en Wallonie. Les Néerlandophones en Wallonie n'avaient pas de services public (écoles) en NL, en Flandre, on servait toujours les Francophones (immigrants ou pas) en français. A Tongres, Renais, Malines, ... il était "normal" qu'un Francophone unilingue venait jouer le fonctionnaire .
        • u'tz
          janvier 25, 01:38 Reply
          "Les Belges francophones ont largement profité de cette situation" est une phrase des propagande raciste flamande ( nous flamands sommes les meilleurs ) seul les NL croient que les FR pensent ou plutôt ont un jour pensé comme eux les NL..."Les Belges francophones ont largement profité de cette situation" quand donc pauvre MUC? dans les instants "belges" de l'histoire de notre pays seul est objectif : juste les belges FR et les belges NL des provinces qui constituent aujourd'hui l'Entité "vlaanderen" ont largement profité de la situation
      • Salade
        janvier 11, 20:08 Reply
        ce n'est pas la belgique qui se voulait francophone, mais la bourgeoisie.
  2. François
    janvier 10, 04:51 Reply
    Mais non, la NVA n'est toujours pas l’extrême droite en cravate. C'est un beau parti démocratique. Regardez le ciel, vous n'avez pas vu le porte-avion? Charlie va faire une déclaration demain, comme quoi on est tous un peu collabo et que "pouf" t'as rien vu. Et pour le reste, blabla et blabla ...
    • marcel
      janvier 10, 17:47 Reply
      Ne pas confondre extrême droite et néonazis. J'ai déjà écrit qu'on pouvait qualifier la N-VA d'extrême droite, même si ce n'était pas mon opinion (je penche plus pour des conservateurs-nationalistes, ce qui frise l'extrême droite.) Mais ce n'est en tout cas pas de l'extrême droite comme on l'entend quand on parle de Wilders, du FN ou du Vlaams Belang.
      • u'tz
        janvier 10, 20:06 Reply
        l'n-va c'est de l'extrême droite qui frise comme on l'entend quand on parle de l'ouverture de marine lepen la couverture des fascistes d'RF, ....l'n-va c'est la pommade conservatrice/nationaliste du prurit nazi en flandre (non-guérissable tant les FR sont si méchants avec, profiteurs de,enz... la merveilleuse majorité NL opprimée dans sa culture, par tous ces cons de wallon minoritaires incapables de comprendre la supériorité des bons aryens NL)
        • marcel
          janvier 13, 19:52 Reply
          Je répète : je n'ai pas écrit que c'étaient les Wallons qui avaient opprimé les Flamands dans leur culture, c'est la Belgique telle que conçue par des Francophones de Bruxelles, de Wallonie, mais autant de Flandre. Case closed.
          • u't z
            janvier 14, 18:14
            je n'ai perso jamais écrit que vous avez dit que "c'étaient les Wallons qui avaient opprimé les Flamands", mais je dis me semble-t'il que la flandre à vidanger l'économie vvallonie, joué la victime des FR (avec une manifeste réussite vu votre crédulité), que la belgique c'est depuis toujours le truc de sa majorité démographique donc des gens appelés aujourd'hui "flamands" chez nous.. et si à la fondation de la belgique, seule l'"élite" parlait l'FR dans ce qu'on appelle anachroniquement "bxl", "wallonie" et "flandre" aujourd'hui, tous les délires d'oppression des NL par les FR sont pure invention du nationalisme flamand, lui-même pur produit des occupations allemandes... ps(wallon): c'est la belgique qui a au contraire permis au NL d'exister aux endroits où il était parlé et au FR d'en être extirpé sauf à bxl (sur une surface très limitée du brabant) où cette injustice (="oppression dans leur culture" des FR par les NL;^) n'a pas pu passer.
    • François
      janvier 14, 02:17 Reply
      Coucou, c'est François! Salut les amis. J'ai un petit truc à vous dire. Devinez. Le message à mon nom du 10 janvier, ben, c'est pas de moi... Il y a un gus qui a repris un de mes anciens post pour le coller ici. Le comique roublard a résumé ma pensée, mais je n'aurais pas commenté ce billet de cette manière. Toi, l'ami, quand tu veux exprimer ton opinion, cite tes sources plutôt que d'arracher mes mots hors contexte. J'espère pour toi que tu n'es pas universitaire, car tu serais l'exemple type du connard fini qui ce tape un article sur Wiki plutôt que d'avoir une opinion personnelle. Bisous à tous et mes meilleurs vœux.
  3. Salade
    janvier 10, 19:28 Reply
    Finalement à quoi sert cet article? Tout le monde est au courant. C'est infect, mais les flamands font quand même ce qu'ils veulent avec Charles le surnuméraire.
    • u'tz
      janvier 18, 04:01 Reply
      le rappel infatigable que le flamingant n'est qu'un nazi au petit pied n'est jamais inutile, rappeler que charlie soit un mrde est parfois fatigant mais souvent utile
        • u'tz
          janvier 19, 23:04 Reply
          vous parlez du type assassimé a cointe?
        • Salade
          janvier 20, 11:51 Reply
          c'est vrai qu'un déballage Publifin tous les 2 ans (avec alternance Liège Charleroi pour égayer) ça serait utile
  4. Bruno Yammine
    janvier 10, 19:47 Reply
    Bonjour Marcel. Pouvez-vous citer la première source révélant cette histoire? http://www.unionbelge.be/?p=11483
    • marcel
      janvier 13, 19:51 Reply
      Fait. Désolé, je n'avais pas vu que ça venait de chez vous.
      • MUC
        janvier 17, 14:55 Reply
        L'Union Belge a découvert l'histoire ... ils étaient présent à la fête "brune" ?
  5. Tournaisien
    janvier 10, 22:45 Reply
    Marcel, vous nous resservez ici l'une de vos recettes favorites : la cassolette d'écrevisses des fonds vaseux à l'échalote et à l'ail. Assurément, vous excellez dans la maîtrise de la cuisson de ces plats mitonnés à feu doux. Ne craignez-vous pas toutefois que la chair de ces charmants crustacés, de plus en plus âgés (je doute quand même que le renouvellement de votre vivier ne vous pose aucun problème) ne devienne, à la longue, de plus en plus filandreuse ?
    • u'tz
      janvier 18, 04:07 Reply
      diable! papy wiki crache sur la vigilance...
      • Tournaisien
        janvier 19, 14:19 Reply
        Quelle vigilance, u'tz ? Quelle vigilance ? Marcel nous convie à une observation au microscope de trilobites fossiles de l'ordovicien moyen pendant que sous nos pieds, des cloportes gluants n'en finissent pas de nous bouffer ce qu'il nous reste de semelles. Tant qu'à m'inquiéter, je préfère concentrer mon attention quant à moi sur les cloportes qui grouillent dans nos caves. Les trilobites, c'est bon pour les vitrines de musées d'histoire naturelle, voire même pour être transformées en chaux. Quoiqu'à bien y réfléchir, tout compte fait, la chaux, vive il s'entend, ça peut ne pas être une si mauvaise idée ... pour faire disparaître les cloportes.
  6. Capucine
    janvier 11, 18:45 Reply
    IL Est souvent sympa et a des copains,IL est flatteur et bien habillé,IL fait attention à sa coiffure et à la couleur de sa cravate,IL va même à l'université,il aime l'armée et les services policiers,IL aime l'ordre et les belles choses,IL cire ses chaussures et se regarde dans les miroirs,IL entre dans une bonne famille pour satisfaire son ego,IL aime Sa femme et Ses enfants,IL fait tout pour avoir un travail avec des POUVOIRS IL aime l'argent des autres en se faisant passer pour un homme Humble ,IL adore les blagues mais il fait" ha ha ha"aux petits détails ,le vernis craque après quelques verres et la on voit un nazillon qui aime les chants nazis ,IL est jaloux ,IL est envieux,IL déteste les couleurs ,la diversité ,les chômeurs,les handicapés,les hommosexuels,les juifs et les arabes,les italiens et les portugais,les sensibles,les gros et les trop maigres,IL a la Haine et il fait le mal grace à ses petits pouvoirs qu'on lui donne car il paraît tellement honnête ,telllement poli ,tellement croyant et cependant IL est un TARTUFFIO Qui laisse Son idéologie crasse en héritage. Si vous le rencontrez ,fuyez ! IL Est loup et serpent. SANS Les autres ,il est pourtant rien.
  7. Salade
    janvier 13, 12:12 Reply
    vous avez aussi eu la tempête du millénaire à bxl? namur 1cm de neige, fin du monde Au loup, au loup dans les médias! J'exclus bien sûr la haute ardenne de mon commentaire...
    • marcel
      janvier 13, 19:59 Reply
      Chez moi, c'était affreux : une inondation dans le salon. On est peu de choses, c'est même pas passé au JT :-)
      • Salade
        janvier 14, 12:36 Reply
        Comment ça inondation? Expliquez nous ça, Marcel. Due à la neige? A la tempête? la présentation de neige par province dans les médias est débile pour les provinces de liège et namur, qui ont des altitudes très étagées. On a oublié le mot moyenne belgique, pour donner du sens?? Le fait de mettre les gens en alerte tout le temps est inefficace. C'est l'hiver et mon dieu, il y a 1cm de neige et 1 degré en moyenne belgique! Ca n'arrive jamais! Les canadiens se moquent de nous!
  8. Wallon
    janvier 13, 19:17 Reply
    Votre article semble bien balancé, Monsieur Sel, mais à dire qu'il soit parfait et juste, c'est une autre paire de manches. U'TZ ne vous l'envoie pas dire: " la flandre a toujours été une salope majoritaire qui a vidangé l'économie wallonne en métropole, récupéré l'argent du congo belge, et bien sûr collaboré avec le teuton, sûre de sa supériorité raciale... jamais les FR ne se sont opposés à l'émancipation culturelle du NL, dire le contraire est un mensonge... ". Depuis Waterloo, en orphelins de Napoléon et de la France, les Wallons se laissèrent gruger par tout le monde, sauf par Guillaume des Pays-Bas qui distingua parfaitement les spécificités des territoires que ces "foutus" britanniques lui attribuèrent en 1815. Relisez donc les ouvrages traitant des Congrès wallons, vous y découvrirez que les "Wallingants" soutenaient l'émancipation linguistique et culturelle des Flamands tout en se méfiant de leurs hommes politiques. Ces hommes politiques flamands et brabançons qui appartenaient tous à la bonne bourgeoise fransquillonne au nord de la frontière linguistique. Le thème revient d'ailleurs bientôt sur une chaine télévisuelle belge qui traitera de la prise de pouvoir actuelle par la Flandre au Royaume "millénaire" de Belgique. Prise de pouvoir qui bénéficierait autant d'un laisser faire wallon que d'une complicité wallonne ? C'est intéressant car ce phénomène ne date pas d'aujourd'hui mais bien depuis 1830. Et les Wallons de pleurer sans rien y changer ? Cela ne mériterait-il pas une approche, une analyse psychiatrique plutôt que sociologique ? Maintenant, en ce qui concerne les anciens combattants du front de l'est, il faudrait tenir compte, contrairement aux collaborateurs civils en politique, commerce, police, renseignements, qu'ils n'ont pas hésité à se mettre en danger et les cimetières militaires, à travers l'Europe, l'attestent. Le prix du sang n'efface rien mais relativise l'engagement. Cela étant les dirigeants flamands agirent effectivement dans l'espoir de mettre fin à la marâtre belgeoise mais ils furent grugés, dommage pour eux ! Quant à Degrelle, il ne travaillait que pour son intérêt personnel ! Pauvres wallons de la Légion Wallonie, grugés aussi.
  9. François
    janvier 14, 02:37 Reply
    Encore un petit détail que j'avais oublié. Mon idée sur le sujet, c'est plutôt ça ... http://www.rtbf.be/lapremiere/emissions_matin-premiere/nos-rubriques/le-cafe-serre/article_jan-jambon-on-ne-choisit-pas-de-venir-d-ou-on-vient-ni-d-etre-de-qui-on-est?id=9499491&programId=60
  10. Salade
    janvier 17, 16:05 Reply
    Publifin: la patate chaude pour Parmentier ...
  11. Capucine
    janvier 17, 17:43 Reply
    Le BUB est un parti dont on entend pas beaucoup parler ,il apporte pourtant de bonnes idées d'unité et d'économie pour notre petit pays. Le bilinguisme abolirait les partis de l'extrême et l'annulation du fédéral supprimerait des frais inutiles. Quand on voit les disputes et les mésententes entre partis et dans les partis,je me demande quand ils prennent le temps pour penser à une politique positive,intelligente et respectueuse ,une politique tout simplement plus humaine face à cette vague brune. Chez moi ,ça va,on s'aime bien fort.
    • u'tz
      janvier 18, 04:15 Reply
      si l'avenir de la belgique c'était juste les quelques gens du bub, tout illuminés qu'ils puissent être, elle aurait moins d'avenir que dans la vraie vie... fuck les nationalistes...dont les belgicains
  12. Wallon
    janvier 18, 09:08 Reply
    Sans vouloir critiquer Capucine, j'aimerais lui faire remarquer que le bilinguisme n'est qu'une chimère. Les citadins anversois, gantois et brugeois jusqu'aux années soixante donnèrent l'impression que la Flandre pratiquait le bilinguisme. Grossière erreur ! Il existait effectivement une émulation dans la population de ces villes engendrée par la bourgeoisie et la petite bourgeoisie fransquillonne mais à partir des années trente l'effet s'inversa. Si, aujourd'hui, vous rencontrez encore des flamands parfaits bilingues tentez donc de connaître leur lieu de naissance, leur origine sociale, leur réseau d'enseignement et la situation géographique de leur université. D'ailleurs, permettez-moi, de pointer la "facilité" linguistique de nos ministres fédéraux flamands et celle des agents de l'Etat belge en poste à Brussel/Bruxelles.,On peut, à juste titre, se poser des questions quant au chimérique bilinguisme en Belgium ? Le BUB est comme DEFI une organisations belgicaine, sorte de cinquième colonne de la Flandre dont le but est de complexer les Wallons en les traitant de mauvais belges. Heureusement, l'engouement des Flamands pour le nationalisme pur et dur, prôné par la NVA , le VB et le VVB, semble de bonne augure pour affirmer que les BUB, DEFI et autres organisations fourbes du même acabit ne réussiront pas à enchaîner les Wallons au Belgium en déliquescence. Depuis le 19e siècle tout le monde sait qu'il n'existe pas de belges mais uniquement des Flamands, des Wallons et, ne l'oublions pas, des Prussiens ou des Allemands ! Trois ethnies différentes comme on le formulait à l'époque..
  13. Capucine
    janvier 18, 10:47 Reply
    Tiens,on se coltine une miss Belgique qui traite un homme noir de caca souriant en croyant que c'est une crème au chocolat. Quelle belle image pour la Belgique déjà qu'elle a de grandes difficultés pour s'exprimer dans les langues du pays ,je comprends pourquoi on a supprimé le test de connaissances générales. Je ne sais qui est ce monsieur sur la photo mais moi je le trouve très beau. On devrait l'inviter sur les plateaux TV car c'est lui la star à présent.❤️
    • Wallon
      janvier 21, 17:04 Reply
      Mais Capucine, de grâce ouvrez les yeux, pourquoi cette candidate de Flandre, comme toutes ses coreligionnaires régionales, apprendrait-elle les langues d'un pays qui n'existe plus dans les cœurs et les esprits ? Cette jeune dame est bien à l'image de la réalité en Belgium; elle s'exprime en "néerlandais" et assurément pratique l'anglais de base. Les nouvelles générations wallonnes commencent à le comprendre et abandonnent l'étude du néerlandais au profit de l'anglais. Français + anglais vous ouvrent le monde, Pays-Bas y compris. Pour un Wallon s'acharner à étudier le néerlandais, parce qu'on vit en Belgium, n' aide pas à décrocher un emploi puisque le critère de sélection repose souvent sur l'origine "géographique". La population, en Région germanophone (je préférais l'adjectif "prussienne" pour des raisons historiques), reste bien la dernière population à l'esprit "belge". Elle parle allemand et apprend le français. Cyniquement parlant, quand on parle allemand et français, on décroche déjà pas mal de boulots d'autant que les Allemands pratiquent exclusivement l'allemand. Pour la "crème au chocolat", cherchez dans les réseaux sociaux et ouvrez donc les oreilles en rue dans Bruxelles, vous apprendrez vite à reconnaître " l'amour " à l'égard des européens et surtout d'une européenne.
  14. Capucine
    janvier 20, 10:36 Reply
    J'ai compris que quand on a du caca dans la tête ,on a beau être polyglotte ,il faut manger beaucoup de crème glacée au chocolat ???? belge pour avoir un ♥️????????????
  15. Capucine
    janvier 20, 13:57 Reply
    @ Wallon,c'est gentil de ne pas me critiquer personnellement car sincèrement,je suis tellement effrayée par ce qui se passe dans mon petit pays ,en Europe et dans le monde que j'essaie tout simplement de m'y intéresser.????????????????????tout en gardant une grande place pour l'humour pour faire rire mes petits enfants. Bonne journee!
  16. Tournaisien
    janvier 20, 22:39 Reply
    Marcel scrute les remugles d'une extrême-droite flamande improbable, de plus en plus folklorique et déphasée. En revanche la cascade, que dis-je ?, la cataracte, le déluge, le tsunami des affaires récurrentes impliquant les socialistes ne méritent sous sa plume la plus petite allusion. Il est vrai que cette gabegie frappée au coin d'une indignité permanente n'est que vétille à côté des porteurs de képis d'un autre âge. Et qu'importe que Publifin soit le plus gros scandale depuis Agusta, qu'importe que Stéphane Moreau, l'ami personnel de Paul Furlan, s'arroge un salaire de 960.000,- € par an en dehors de son salaire de bourgmestre d'Ans, qu'importe que l'un des membres influents du cabinet dudit Furlan ait lui-même trempé jusqu'aux oreilles dans le chaudron de miel liquide, qu'importe que, contre vents et marées, Di Rupo cherche à sauver la mise à son Fourlanus préféré, qu'importe qu'Onkelincx intervienne elle-même pour "demander" à Moreau de faire un pas de côté pour écarter le boulet sanglant du bourgmestre de Thuin, qu'importe qu'une obscure échevine des Honnelles vienne de se faire prendre la main dans le sac pour détournement de 180.000,- €, qu'importe que plusieurs mandataires du même parti trempent dans des combines juteuses à la société des eaux bruxelloise ...! Non, Marcel a choisi son camp : Marcel préfère tancer le PTB que le parti indéboulonnable à la rose (avec épines). Vous comprenez, quelque fois que les staliniens viendraient à nous priver de notre sacro-sainte liberté (... de fourrager dans les comptes publics). Alleluia !
    • marcel
      janvier 21, 16:38 Reply
      Je n'aime pas du tout qu'on s'en prenne à ma liberté éditoriale et encore moins qu'on en déduise des préférences dans un sens ou un autre. Pour rappel, j'avais bien cassé le PS (et le CDH) au moment du CETA. Il se fait simplement que 1. ce sujet est très largement commenté absolument partout et que j'attendais d'avoir quelque chose de différent ou de complémentaire à dire 2. je prépare un billet sur le sujet depuis trois jours 3. le lancement de mon premier roman m'occupe pas mal ces temps-ci. Donc, non, il n'y a pas la moindre préférence à chercher dans l'absence de billet pour l'instant.
      • Tournaisien
        janvier 21, 20:56 Reply
        C'est qu'on aimerait vous lire sur le sujet. Je sais que vous préférez les sujets encore vierges, mais il y a des situations où les choses vont tellement loin et sont à ce point graves, qu'elles méritent me semble-t-il qu'on se penche sur elles, quand bien même elles seraient déjà déflorées par la presse nationale. Ce qui se passe est en effet terriblement préoccupant, car d'ores et déjà, on sait qu'il y aura un tsunami électoral aux communales de 2018, et plus encore aux fédérales et régionales de 2020. L'autisme dont font preuve nos politiques, totalement sourds au ras-le-bol (le terme est faible) des citoyens, atteint aujourd'hui des plafonds qu'on n'aurait même pas pu imaginer il y a dix ans encore. Publifin n'est que la face émergée de l'iceberg. On voit d'ores et déjà poindre une autre affaire, Ogeo Fund, avec probablement des gabegies comparables. Et d'autres certainement suivront dans la foulée. Le raz-de-marée va être dévastateur. ... Pour moi, le niveau de déliquescence du monde politique est arrivé à un tel point que, pour remettre les plateaux de la balance en équilibre, seule pourrait être envisagée une véritable refondation de notre démocratie. Le problème, c'est que nos élus n'en ont toujours pas pris la mesure, estimant à l'évidence qu'en faisant le gros dos, une fois encore, ils parviendront à passer entre les mailles du filet. Je crains pour eux que, cette fois, ce ne soit trop tard pour cela.
      • u'tz
        janvier 25, 01:24 Reply
        en quoi casser du ps aide le ceta ? franchement vos arguments là-dessus ne pouvaient que convaincre que des gens du mr, et vos amis objectifs : les sinistres nationalistes trustant tous les ministères de l'Entité "fédéral"... perso je chéris votre libreté éddytoriale, car votre ps-bashing est inefficace sur moi, car vous me rendez toujours le ptb plus sympathique et les flamingants plus authentiquement nazis...
    • u'tz
      janvier 25, 01:11 Reply
      "une extrême-droite flamande improbable, de plus en plus folklorique et déphasée" cher Tourn' pas besoin de lire le reste de vos diatribes cruckesques, perso je vous plains, vous le croyant mr, avec avoir l'argent comme seule valeur contre l'idée que seul le travail apporte une plus-value....vous plains plus que tous ces étatsunisiens plaintifs devant le backclash des wasp eux-même hier plaintifs devant l'entrée d'un élégant staline noir à la maison blanche
      • Tournaisien
        janvier 26, 13:01 Reply
        Mon cher u'tz ... alors là, permettez-moi de rire de bon cœur. Non seulement je ne suis pas, je n'ai jamais été et je ne serai jamais MR, mais qui plus est, je n'ai jamais considéré la réussite sociale et l'argent comme des valeurs et un horizon sur lequel mettre sa mire. J'ai peut-être beaucoup de défauts, mais là, vous n'y êtes pas du tout. Je vous ai déjà lu plus subtil et plus inspiré.
  17. Tournaisien
    janvier 22, 12:13 Reply
    Quel est le thème du roman que vous écrivez ? Premier roman ?
  18. Capucine
    janvier 26, 14:24 Reply
    Je vous souhaite une bonne écriture ,je suis impatiente de vous lire mais surtout prener votre temps.????

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