Chodievgate : d’Artagnan perquisitionné. Armand déstabilisé. Reynders visé.

IMG_1447_2Je vous ai déjà parlé en long (à mon habitude) de l’affaire Chodiev. Nouveau rebondissement aujourd’hui : le Sénat français retire son immunité parlementaire au sénateur Aymeri de Montesquiou-Fezensac d’Artagnan, ce qui a mené à de rapides perquisitions à son domicile, à sa mairie, à son bureau. La nouveauté, c’est qu’un parlement français à donné foi aux soupçons des juges d’instruction qui travaillent sur le Kazakhgate. Or, ces soupçons comprennent un volet belge et, selon Libération, « les juges cherchent à vérifier si [l’argent versé par Chodiev à l’avocate Catherine Degoul] a servi à corrompre des politiques belges et à récompenser l’entourage de Sarkozy ».

Selon les enquêteurs, l’avocate Catherine Degoul aurait reçu 3 millions d’euros du milliardaire ouzbéko-belge Patokh Chodiev, dont quelque 735.000 auraient été virés à Armand De Decker, alors sénateur, vice-président du Sénat et bourgmestre d’Uccle. L’intéressé dément, mais l’info provient de Tracfin (service de renseignements du ministère des Finances français « luttant contre les circuits financiers clandestins, le blanchiment d’argent et le financement du terrorisme »). Et le chiffre d’affaires 2011-2012 de la société qu’il a créée en septembre 2011, affiche 500.000 euros de plus que l’année suivante. Bref, s’il est toujours présumé innocent, et même pas inquiété par la justice, certaines questions méritent mieux que des réponses du style « ce n’était pas cette somme-là, c’était moins ».

Mais l’action des juges français donne aussi foi à un autre document, celui par lequel tout a commencé. Il s’agit d’une note envoyée par l’ex-préfet Jean-François Étienne des Rosaies au ministre de l’Intérieur de l’époque, Claude Guéant, qui lui avait confié la mission de sortir Patokh Chodiev des griffes de la justice belge pour finaliser un contrat de 2 milliards avec le Kazakhstan, principalement par la fourniture d’hélicoptères Eurocopter. À l’époque, Armand De Decker avait descendu le document en flammes, insistant sur le fait qu’il était soit faux, soit mensonger. Or, les informations obtenues jusqu’ici par la justice française valident au moins plusieurs détails de la note, comme la participation de Catherine Degoul en tant qu’avocate principale, celle d’avocats belges, et la collaboration — qu’Étienne des Rosaies juge fructueuse — d’Armand De Decker.

Jusqu’ici, la presse belge s’est surtout intéressée à ce dernier. Mais aujourd’hui que la note prend des proportions moins hypothétiques, une phrase du document incrimine également trois ministres de l’époque : « J’ai obtenu le soutien déterminant de mon cousin germain Armand De Decker qui nous a apporté “l’adhésion” des Ministres de la Justice, Finances et Affaires étrangères [belges]. » Jusqu’ici, cette phrase a toujours été présentée comme une vantardise, mais l’ex-préfet, coordinateur de l’affaire Chodiev, aurait-il menti sciemment dans une lettre au ministre Guéant où, quelques lignes plus loin, il lui propose de « nous recevoir mardi ou mercredi avec le ministre d’État Armand De Decker », un rendez-vous dont on ne sait pas s’il a eu lieu, mais au cours duquel le ministre français aurait eu tout le loisir de vérifier les dires de son « coordinateur » ?

Les ministres belges qu’Étienne des Rosaies implique par son courrier sont Stefaan De Clerck, CD&V (Justice), Didier Reynders, MR (Finances) et Steven Vanackere, CD&V (Affaires étrangères). Il y a d’autres indications qui rendent la version française crédible. Tout d’abord, pour se défendre, Armand De Decker a commencé par brandir le fait qu’il n’avait été présent à aucune des commissions sénatoriales qui avaient débattu de la « loi Chodiev ». Ce qui ressemble à un écran de fumée : ce n’est certainement pas en commission qu’il aurait pu influencer ses confrères et consœurs parlementaires : la loi étant présentée par la majorité, elle était quasi votée quand elle y est arrivée.

C’est donc bien au niveau ministériel que son influence aurait pu jouer : il fallait se mettre dans la poche un vice-premier ministre MR (ce qui était le plus simple pour De Decker), sarkozyste déclaré, par exemple. Ça pourrait être Didier Reynders. Cette hypothèse (car c’en est une jusqu’à preuve du contraire) est elle aussi crédible : en janvier 2013, la députée Open VLD Carina Van Cauter — une des partisanes déclarées de la transaction pénale étendue aux délits passibles de prison (faux et usage de faux, notamment) explique au Standaard : « Quelqu’un du cabinet […] du ministre des Finances, Didier Reynders (MR) est venu me voir alors que je siégeais à la commission Abus Sexuels dans l’Église. Il savait que j’avais introduit un projet de loi sur la transaction pénale. Il a demandé si j’étais d’accord d’introduire la proposition de loi dans un projet de [loi-programme] qui était discuté à ce moment-là à la commission finances. Et je n’y ai pas vu de problème. Pourquoi ne l’aurais-je pas fait ? Tant que ça faisait avancer les choses ? »

Chose curieuse, lorsque la loi-programme arrive à la Chambre, ce n’est pas en commission justice que l’amendement est discuté, mais en commission finances – le ministère de Didier Reynders. De plus, les députés sont à l’époque persuadés que c’est l’Open VLD qui veut faire passer la loi rapidement, pour protéger des diamantaires anversois. Ce n’est qu’un an plus tard, quand la lettre d’Étienne des Rosaies parut dans le Canard Énchaîné qu’on se rendit compte que cette mesure tombait à pic pour Patokh Chodiev ! Si le cas Chodiev ne posait pas de problèmes, pourquoi l’avoir tenu si secret à l’époque ?

Stefaan De Clerck, ministre de la Justice a-t-il lui aussi « poussé » pour que la loi avance vite ? C’est aussi plausible. Car lorsque l’amendement parvint en commission au Sénat — cette fois en commission justice — même la présidente Christine Defraigne, pourtant MR, a sursauté : un tel amendement permettrait à des hommes ayant battu leur femme de se retrouver blanchis moyennant finances. Et ça allait très loin : pas de casier judiciaire, pas de mesure d’éloignement, et pas de possibilité d’appel pour les femmes battues. À cela, la représentante du ministre aurait, d’après un témoin présent, répondu qu’elle avait vu tant de femmes se plaindre d’être battues pour retourner ensuite chez leur tortionnaire ! Ah, oui, évidemment, vu comme ça…

Le pire, c’est qu’une loi correctrice était déjà en cours de rédaction. Mais malgré les rebuffades de plusieurs députés (en fait, de toute l’opposition), il ne fut pas question de laisser l’amendement en suspens pour le fondre à la loi correctrice et éviter que, des semaines durant, des personnes passibles de correctionnelle puissent se blanchir légalement, garder un casier vierge, le tout sans même qu’un juge puisse s’y opposer ! Car oui, l’amendement était aussi laxiste que ça ! Autant dire que la loi qu’on a votée à la va-vite était en fait désastreuse, et que tout le monde le savait, majorité en tête. Alors, pourquoi tant d’insistance à la faire passer d’urgence ? Ça aussi, ça apporte de l’eau au moulin d’une mesure votée subito presto pour satisfaire Patokh Chodiev et le président français Nicolas Sarkozy.

Christine Defraigne s’est récemment rappelé le trajet « bizarroïde » de la loi dans Le Vif. Une impression que confirment d’autres sénateurs et députés — surtout de l’opposition. Au final, en juin, Patokh Chodiev et ses deux associés se « blanchissent » dans l’affaire du Kazakhgate (entre 50 et 150 millions d’euros de commission occulte) qui aura, quelques années plus tôt, eu raison du joyau belge du bâtiment et de l’électricité, Tractebel. Et cela, pour la modique somme de 23 millions d’euros. Armand De Decker se défend encore en expliquant que l’affaire risquait, sinon, d’être prescrite. Mais si c’est le cas, pourquoi payer 23 millions alors qu’on peut évoquer une prescription, qui ne coûte rien ? Pour éviter tout risque ? Il faudra bien l’admettre, faute d’une enquête sérieuse, à charge et à décharge.

Au final, le 27 juin 2011, soit à peine quelques jours après la résolution de l’affaire au bénéfice de l’oligarque belgo-ouzbek et de ses comparses, le contrat Eurocopter était signé entre la France et le Kazakhstan.

En France, la lettre de l’ex-préfet Étienne des Rosaies a eu pour effet d’entraîner une information judiciaire, des devoirs d’enquête, des inculpations et désormais la perte d’immunité parlementaire d’un sénateur. La presse a ouvertement cité Nicolas Sarkozy et Claude Guéant. En Belgique, la même missive n’a eu pour effet que quelques interviews dans lesquelles Armand De Decker s’est plutôt mal défendu (voir mes articles précédents) et à aucun moment, la moindre question n’a été posée aux autres personnes citées dans la lettre du « facilitateur ». Or, rien jusqu’ici ne permet de contredire fondamentalement la théorie présentée par le sieur Étienne des Rosaies à son ministre, ni les constatations des enquêteurs français. Hormis les déclarations unilatérales d’un ancien sénateur libéral, qui n’est peut-être qu’un maillon d’une chaîne qui mène encore plus haut.

Une hauteur qu’on préfère apparemment ne pas évoquer trop ouvertement dans la presse de ce pays.

Pour rappel, une enquête judiciaire ne sert pas nécessairement à conduire des mandataires publics devant la justice. Elle peut aussi servir à les blanchir quand de lourds soupçons pèsent sur eux. Et surtout, à permettre à la population, à l’électorat, d’en avoir le cœur net. Quand près de 70 % des Belges n’ont plus confiance dans leurs politiciens, ne pas le faire ne relève plus seulement de la négligence, mais du jeu dangereux.

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0 Comments

  1. Gérard
    mars 18, 16:34 Reply
    Ce que j'en pense n'y connaissant rien du tout? Tout cela sera légal..... mais sans doute pas moral Comme l'évasion fiscal: légale.... mais pas moral! Et tant d'autres choses....... Et là on peut toujours courir!!!!Sauf PEUT-ETRE aux prochaines élections. Et encore, on oublie vite!!!!! Mais Marcel, ça vaut tout de même la peine de l'écrire noir sur blanc. Peu importe le parti politique ou autre en charge de la société. S'il y a une crise de confiance dans les (certains) hommes politiques, (même toutes autorités) ils le cherchent eux-mêmes.
  2. Tournaisien
    mars 18, 17:33 Reply
    Marcel, Superbe papier ...! Je constate une fois encore que la presse belge reste muette sur cette information capitale, quoique prévisible, du retrait de l'immunité parlementaire du sénateur Aymeri de Montesquiou-Fezensac d’Artagnan et sur les devoirs d'enquête qui ont suivi. Auto-censure ? Dans votre analyse, vous livrez toutefois des éléments qui, à bien y regarder, pourraient justifier qu'on aille encore un peu plus loin dans l'analyse. Je note en effet que Christine Defraigne est l'une des seules, au MR, qui a émis des objections pertinentes à la fois à l'encontre du contenu de la loi sur les transactions financières, et à l'encontre de la procédure "bizarroïde" et d'une célérité inhabituelle. Faudra-t-il rappeler ici que deux ministres furent en lice, à l'origine avec l'espoir de décrocher le poste de ministre de la Justice : Christine Defraigne précisément et Marie-Christine Marghem. Contre toute attente, un soir d'octobre, nous avons appris que c'était madame Marghem qui avait raflé le strapontin ministériel, non de la Justice toutefois, mais de l'énergie, Defraigne obtenant quant à elle un lot de compensation, il est vrai assez coquet, en l'espèce du perchoir du Sénat. Comment expliquer ce choix ? Marghem, il est vrai, avait fait tout ce qu'il fallait pour se rapprocher de Charles Michel, mais à vrai dire, Christine Defraigne était elle aussi dans ses petits papiers. Marghem en outre était étiquetée MCC. Aurait-elle été le gage nécessaire qu'il fallait donner à Gérard Deprez ? Certains le prétendent. À vrai dire, l'explication est peut-être à trouver ailleurs. Marghem, on le sait, n'est pas une proche de Reynders (euphémisme); elle l'est d'autant moins qu'elle est la grande concurrente en Hainaut occidental de Jean-Luc Crucke, bourgmestre de Frasnes-lez-Anvaing, qui lui est l'un des plus fidèles lieutenants de Didier Reynders. L'inimitié de ces deux-là, à Tournai, ne fait de mystère pour personne. Une situation qui, lors du renouvellement de la tête du parti, permet d'expliquer pourquoi madame Marghem s'est ralliée aussi facilement au clan Michel, poussant dans les cordes Reynders et ses proches (Crucke, Bacquelaine, De Decker ...). Et pourtant ! Et pourtant, bel et bien, elle a fait une sortie très remarquée sur le plateau de RTL dans la semaine qui a suivi la révélation de l'affaire Chodiev pour prendre la défense, de façon musclée (et imprudente, diront certains), de ce cher Armand. Cette sortie n'est évidemment pas passée inaperçue, d'autant moins qu'au même moment, son grand "ami" Jean-Luc Crucke sortit lui-même du bois pour prendre sauver la mise à son pote De Decker. Esprit de corps ? Peut-être pas totalement. Il est singulier en effet que madame Defraigne, quant à elle, est restée non seulement muette, mais qu'elle a même risqué l'un ou l'autre commentaires dans la presse (qui ne sont eux non plus passés inaperçus) pour enfoncer le clou, laissant entendre que de fait, la procédure avait été "un peu particulière". Les propos de madame Defraigne sur le plateau de la RTBf celui-ci étaient certes mesurés, pour ne pas dire nuancés, mais pour qui sait lire entre les lignes, il y avait là à l'évidence une ligne de démarcation très nette entre la vision affichée par les Marghem, Crucke ... et De Decker, et celle de la pétulante juriste et députée liégeoise. Je pense en clair (ceci n'est bien sûr ici qu'une pure hypothèse, mais qui commence à prendre corps) que la constitution du gouvernement a été inspirée à Charles Michel notamment par les casseroles de l'un ou l'autre. Exeunt Kubla et surtout De Decker, dont on se serait pourtant attendu à ce qu'il soit de la partie. Pourquoi au demeurant ce dernier n'a-t-il pas manifesté son désappointement, si ce n'est sans doute parce qu'il n'en connaissait que trop bien la raison ? Mais les choses vont peut-être encore plus loin : pourquoi le choix de Marghem contre celui de Defraigne, dont tout à l'origine laissait entendre que le strapontin ministériel lui reviendrait en priorité ? Pourquoi le MR surtout a laissé filer le ministère de la Justice au CD&V Koen Geens, si ce n'est peut-être parce qu'il était plus facile alors de faire avaler la pilule à une Defraigne qui, fine mouche, n'aurait eu trop de difficulté à se "satisfaire" du perchoir du Sénat, là où Marghem, très ambitieuse, était prête à avaler n'importe quelle couleuvre, y compris des couleuvres d'un diamètre de 3 cm. le lundi, de 6 cm. le mercredi, de 18 cm. le vendredi et d'un avant-bras de boxeur le dimanche ? Que Crucke ait pris fait et cause ouvertement pour De Decker, cela se comprend facilement. N'est-il pas en effet un très proche à la fois de Reynders (qui est probablement impliqué dans cette affaire) et de De Decker ? Par contre, s'agissant de Marghem, la chose s'explique plus difficilement, à moins d'admettre bien sûr que les renvois d'ascenseur aidant ....! En bon français, on appelle cela de l'épicerie d'arrière-boutique ...! Comment le citoyen, face à un tel spectacle, pourrait-il donc se réconcilier avec la politique ?
    • Marcel Sel
      mars 18, 22:12 Reply
      Peut-être, mais Defraigne était déjà vénère en 2011 au moment où la loi est passée. Et c'est une sacrée bonne femme :-)
      • Cramique
        mars 19, 01:23 Reply
        Vous êtes drôle, vous, sieur Sel. La justice sert, aussi, à blanchir des hommes politiques lourdement suspectés... D'ici un mois, on n'en parle plus. Déjà, il n'y a plus que vous qui en parlez. Mo choix est fait : Si, un jour, un Chaudièrov me propose plein de sous pas très clairs, je prendrai avec 000 scrupules. Je ne regrette qu'une seule chose : ma stupide et peureuse "intégrité". Saloperie d'éducation et de peurs irraisonnées. Armand m'a ouvert les yeux et montré le chemin.
      • Tournaisien
        mars 19, 10:03 Reply
        Defraigne, une sacrée bonne femme, certainement ! Dans le casting des ministrables, Defraigne et Marghem présentaient toutes deux des profils très proches : (a) physiquement déjà, même allure ; (b) toutes deux femmes d'un âge à peu près comparable ; (c) toutes deux juristes ; (d) toutes deux proches du clan Michel ; (e) même tempérament bouillant, impétueux. Une chose néanmoins les distingue : l'éthique professionnelle et le respect d'un minimum de déontologie. Je crois que Defraigne est quelqu'un d'honnête, une juriste qui connaît sa matière et qui n'est pas prête à composer avec les principes du droit. Marghem, en revanche, est une pure cynique (je sais de quoi je parle) : tous les moyens sont bons pour lui permettre de satisfaire ses appétits de pouvoir, au risque même parfois de se défausser du jour au lendemain sans l'ombre d'une gêne quelconque. Pour moi, c'est une personne dangereuse, d'autant plus dangereuse à vrai dire qu'elle n'est pas fiable. Une fois au pouvoir, madame continue en effet à investir l'essentiel de son énergie dans ses petits calculs électoraux, mais pas dans les matières de son portefeuille. Elle n'a qu'un rêve : devenir bourgmestre de Tournai. Pour cela, il faut qu'elle tue politiquement Demotte, et elle fera tout pour y parvenir. Ce dernier l'a d'ailleurs parfaitement compris et est déjà occupé à tout mettre en œuvre pour permettre au cdH local de revenir dans la course en 2018.
  3. Pfff
    mars 18, 18:36 Reply
    La justice française, on doit en parler ? Y a-t-il, depuis que Mitterrand a permis que n'importe qui, n'ayant aucune notion du droit, devienne juge aussi vite que Mao formait des docteurs par la vertu du petit livre rouge, une institution qui est plus dévoyée , plus instrumentalisée politiquement par la gauche, plus à l'Ouest ? En tant que catholique, mais pas que, j'ai un dossier gros comme aç contre ces messieurs de la chicane française, bien dégueulasse et bien conséquent. Et si on instruisait le procès de la justice française, plutôt, en commençant par la garde des sceaux et le Syndicat de la Magistrature, cet État dans l'État? Et les procédures abusives contre Sarkozy ne manquent pas. "Quand près de 70 % des Belges n’ont plus confiance dans leurs politiciens, ne pas le faire ne relève plus seulement de la négligence, mais du jeu dangereux." Brrr. Qu'est-ce qu'on risque ? La NVa au gouvernement ? Pffff.
  4. Pfff
    mars 18, 18:50 Reply
    Attentat de Tunis : tant qu'on ne confond pas alcool* et alcoolisme, je suis pénard. *mot d'origine arabe comme razzia, caïd et ramdam, mais attention, assassin serait persan. C'est que c'est susceptible, ces bêtes-là.
    • uit 't zuiltje
      mars 18, 22:53 Reply
      4 fois plus de mots arabes (essentiels en plus) que de mots gaulois en FR http://www.agoravox.tv/culture-loisirs/culture/article/mots-francais-d-origine-arabe-43021
  5. Pfff
    mars 18, 19:04 Reply
    Ceci dit, rassurons-nous, il paraît que l'on pose des jalons de l'Islam moderne. Je n'ai pas tout suivi. En France, plus de 80 mosquées sont passées sous contrôle extrémistes. Pour se faire élire (il n'y a pas de clergé en Islam, sauf chez les chiites, il faudrait prévenir Marcourt et Marcel), ils n'ont eu qu'à promettre des épouses "pures" et d'origine. Il y en aurait une quarantaine qui n'attendent qu'à tomber dans leur escarcelle. Les extrémistes eux aussi, prennent date.
    • Yves R.
      mars 19, 11:55 Reply
      Pfff est vraiment un pseudo qui vous colle à merveille. C'est exactement ce que je pense quand je vois votre fixette sur l'Islam que vous vous croyez utile de ramener systématiquement, même quand le sujet de l'article n'a rien à voir... pffff ;)
      • Marcel Sel
        mars 20, 20:12 Reply
        En effet, à force, je vais devoir imposer que les commentaires collent au sujet. Ou qu'on me paye un abonnement pour avoir le droit de publier hors sujet.
        • Pfff
          mars 20, 23:44 Reply
          Nous sommes tous Charlie, mais Ginette en short et en croisière, çà le fait moins. Du coup, les morts, même belges, passent à la trappe comme des chouquettes sur un marché de Noël. A part cela, on a beaucoup pleuré Mr Tourisme, sans même se demander si ce n'était pas un peu indécent. Boko Aram et les touaregs qui font allégeance à DAECH, une centaine de camions qui passent la frontière en Tunisie, c'est beaucoup moins important que Reynders qui fait le noiraud.
  6. Tournaisien
    mars 18, 20:14 Reply
    http://www.lalibre.be/actu/belgique/revelations-dans-l-affaire-kubla-stephan-de-witte-etait-menace-il-faisait-chanter-ses-partenaires-5509b9183570c8b952afbcd4 Cette affaire va probablement prendre les allures d'un grand barnum. Et cela d'autant plus que, semble-t-il, il y a des interconnexions avec l'autre affaire du moment, celle de Patokh Chodiev, par ailleurs le voisin du beau Serge. Bref, c'est tout un bataillon de Libéraux pur jus qui pourraient se trouver éclaboussés, à commencer par De Decker, Kubla et Reynders bien sûr, mais d'autres encore qui ont trempé dans le voter accéléré de cette loi.
  7. uit 't zuiltje
    mars 18, 22:33 Reply
    @Marcel merci pour vos investigation, mais "Quand près de 70 % des Belges n’ont plus confiance dans leurs politiciens" ça la fout mal... quand on pense à 30% des flamands qui font confiance à la n-va, 70% de flamand ont un solide problème
  8. Salade
    mars 19, 11:39 Reply
    http://www.lesoir.be/823235/article/actualite/union-europeenne/2015-03-16/une-video-du-ministre-grec-des-finances-faisant-un-doigt-d-honneur-l-allema extrait: "Yanis Varoufakis a affirmé que « cette vidéo était truquée » et qu’il ne faisait "jamais de tel geste, ce à quoi Günther Jauch avait répondu, devant les millions de téléspectateurs qui suivent son émission chaque dimanche soir, que des recherches seraient effectuées pour éclaircir ce point." ça arrangeait bien le soir et le PS, de diffuser un truc dont le présentateur n'avait aucune preuve. http://www.lalibre.be/actu/international/un-presentateur-tv-allemand-confesse-avoir-truque-une-video-de-varoufakis-550a92553570c8b952b33419 vive les médias! Selon Machin, Charles Michel est pédophile, et d'ailleurs Machin le prouvera plus tard.
    • uit 't zuiltje
      mars 20, 22:18 Reply
      mrde alors je croyais bêtement que c'est comme ça que les grecs disent je t'aime :)
  9. Tournaisien
    mars 19, 18:40 Reply
    http://www.lesoir.be/826688/article/actualite/fil-info/fil-info-belgique/2015-03-19/serge-kubla-rien-ne-m-est-epargne Il y a en politique quatre catégories d'hommes : - Ceux qui d'une intégrité absolue, tout en étant à la fois d'une redoutable vigilance, trop conscients ce qu'il en est des risques encourus en posant des actes qui peuvent prêter à conséquence à leur insu. Ceux-là n'auront jamais de problème avec la justice, pour deux raisons essentielles, d'abord parce qu'ils ne prêteront pas le flanc à des poursuites éventuelles, mais aussi parce que leur réputation d'intégrité éprouvée au quotidien n'attirera pas l'attention sur leur personne. Cette catégorie existe, mais elle est loin d'être la majorité. Si me fallait citer quelques exemples, je pointerais : au PS, quelqu'un comme Willy Taminiaux, ancien bourgmestre de La Louvière ; au CDH, quelqu'un comme Francis Delpérée ; à Ecolo, quelqu'un comme Jacky Morael ou comme Marcel Cheron ; au MR, quelqu'un comme Willy Borsu. Il va sans dire que monsieur Kubla, celui que beaucoup de ses administrés de Waterloo appelaient "monsieur 10%", n'est pas de cette catégorie. - Ceux qui sont des gens honnêtes, mais parfois un peu brouillons, ou pas toujours très regardants sur les procédures, aux seules fins d'une certaine efficacité, et qui donc, quoique n'étant pas animés par des intentions délictueuses, peuvent se retrouver avec une inculpation en justice pour avoir contrevenu aux règles diverses touchant la gestion du domaine public. D'ordinaire ceux-là, quand une affaire de ce type leur tombe dessus, déballent ce qu'ils savent, convaincus que leurs intentions louables, ou en tout cas non délictueuses, ne pourront qu'être identifiées et jouer in fine en leur faveur, et le plus souvent, tout en clamant leur bonne foi, ils évitent d'en remettre. Il va sans dire que monsieur Kubla n'appartient ici non plus à cette catégorie, d'ailleurs peu représentée (la Justice, dès lors qu'elle identifie l'origine du problème, ne cherchant alors pas à provoquer un ramdam pour des queues de cerise). - Ceux qui ont réellement commis, à un moment ou un autre, des actes délictueux dans l'exercice de leur fonction et qui, se trouvant inculpés, préfèrent jouer profil bas et acceptent le verdict de la condamnation qui les touche. Ceux-là aussi sont une espèce assez rare. Si je ne m'abuse, cela avait été le cas de Guy Spitaels qui, confronté à la Justice dans l'affaire Agusta, avait compris qu'il lui fallait se retirer des affaires et avait évité de se répandre dans la presse. À la suite de quoi, il s'en était d'ailleurs tiré avec une certaine dignité et la tête haute. À vrai dire, ceux-là sont d'ordinaire des politiciens qui ont fauté ponctuellement, et non pas de façon récurrente, de façon systématique. Serge Kubla, à l'évidence, ne fait pas partie de cette catégorie non plus. D'ailleurs, il vient de nous en fournir une belle démonstration en affirmant qu'il était l'objet d'un véritable matracage, qu'il était confronté aux mensonges, amalgames, que sa famille faisait l'objet d'attaques, invoquant au passage le déni du secret de l'instruction. Afficher un tel déni de la Justice dans l'exercice de sa fonction, il faut y croire ! - Ceux qui, de façon répétée, j'ajouterais "de façon presque structurelle", fondent ou ont fondé leur action politique, et leur maintien au pouvoir, sur des actes répréhensibles au regard de la loi, allant même pour certains jusqu'à mettre en place un véritable système de type mafieux, subordonnant l'octroi de certains droits dans leurs circonscriptions à des libéralités, à des paiements ou à du donnant-donnant au niveau politique. L'exemple du genre fut Jean-Pierre Detremmeries à Mouscron, qui n'hésitait pas dans l'exercice de son mandat de bourgmestre à imposer aux commerçants et tenanciers de bistros ou de restaurants dans sa ville de Mouscron le paiement d'un "subside" à verser à son cher club de football "L'Excelsior", faute de quoi les récalcitrants se trouvaient confrontés illico à des mesures de rétorsion (fermetures, amendes, tracasseries administratives, etc.). Or la réputation de monsieur Kubla, à Waterloo, est du même tonneau. Son surnom de "monsieur 10%" en dit long sur des pratiques qui semblent l'avoir animé depuis près d'une vingtaine d'années. Et comme de juste, ceux-là, toujours, nient en bloc, en tout cas dans la presse. Nier, nier encore, nier toujours, jusqu'à ce que l'on parvienne, à force de persévérance, à déjouer la "rumeur" (ou la vérité judiciaire, ce qui pour eux revient au même). J'aurais tendance à penser que la catégorie la plus représentée est la deuxième, suivie par la première (vous voyez, je reste positif). En troisième position, je placerais à la dernière catégorie, car en définitive les politiques coupables qui acceptent de reconnaître leurs erreurs (troisième catégorie), si l'on y regarde bien, ne sont vraiment pas monnaie très courante.
    • Lachmoneky
      juin 09, 19:31 Reply
      Hé hé! Merci, Tournaisien, pour cette analyse... qui me réconforte dans la mienne. Si on veut allez plus "en profondeur", la quatrième catégorie peut se diviser... en de nombreuses catégories: - certains se contentent de 10% sur des affaires "discrètes", ponctuelles, de petite "dimension" si j'ose dire: de trop petits poissons que pour intéresser les médias ou la justice - d'autres pêchent en toutes eaux: et l'une ou l'autre (trop) grosse pêche causent leur chute: leur gourmandise cause le réveil de la justice... ou des médias Ceci me rappelle une parole adressée par un juge à VDB: "Vous êtes un fraudeur invétéré !". Sans doute, à l'époque, la petite fraude était une institution discrète mais bien (trop) implantée. Le développement des communications et de l'internet n'a donc pas que des inconvénients ;-)
  10. wallimero
    mars 19, 20:59 Reply
    @ Marcel, bien-sûr aucune réflection d'ensemble sur les nobreuses affaires de corruption - à travers tous les partis - qui éclatent en francophonie...
    • Marcel Sel
      mars 20, 20:19 Reply
      Ben non. Quand la presse parle d'une affaire et de tous ceux qui y sont mêlés (Stéphane Moreau, Alain Mathot), je ne vois pas ce que je peux y ajouter. vous remarquerez que je n'ai pas non plus cité l'affaire Kubla. Et que côté flamand, je me mêle très rarement des affaires de corruption. Pourtant, il y en a. Donc, je ne vois pas trop ce que vous cherchez à prouver. Il y a des mauvais dans tous les partis et dans tous les pays. C'est la seule réflexion que je vois.
    • uit 't zuiltje
      mars 20, 22:26 Reply
      si si si walli petite réflexion d'ensemble : les FR n'aiment pas les corrompus, d'où blablabla etc les NL adorent les corrompu, d'où silence admiratif enz
  11. Capucine
    mars 21, 17:45 Reply
    cela me fait plaisir de savoir que Madame Defraigne est une femme juriste politicienne Honnête. ouf!?

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