URGENT. La Belgique confirme l’exil de Bénédicte et Dipika, 6 ans.
J’allais commencer par « La Belgique est une merde bien fumante, gouvernée par des merdes.»
Oui, je sais, les textes injurieux seraient, à ce qu’on dit, moins efficaces que les autres. Il faut, surtout dans ce nord à l’esprit congelé, écrire de jolis mots pour défendre les grandes causes. Tant pis. Je n’ai pas de jolis mots pour parler de Dipika. Je n’en ai plus. Je n’ai plus que des insultes qui me montent au nez, des jurons gros comme l’estomac qui me serre. Des jurons gros comme le cul des ministres et fonctionnaires qui s’assoient sur le peuple pour péter plus odorant.
Je suis ulcéré, abasourdi par le manque absolu d’humanité de nos beaux politiciens et de nos belles politiciennes. Effaré par ce pays ignoble qui abandonne une mère, Bénédicte, et sa fille, dont l’Office des Étrangers vient de refuser le visa. Dipika, petite népalaise gaie, souriante, pétillante, adoptée voici plus de 3 ans par Bénédicte Van de Sande et son mari Gyanendra Kathiwada, n’a pas le droit de vivre avec ses deux parents. La Belgique impose à Bénédicte d’abandonner sa fille, celle qu’elle élève depuis des années, si elle veut un jour remettre les pieds sur le sol wallon ou flamand. La Belgique lui conseille de la remettre, cette petite à la peau pas assez blanche, dans un infâme orphelinat à côté duquel ceux de Dickens font figure de palace où Cosette jouerait une princesse russe !
Après 40 mois passés à survivre dans un pays d’une dureté angoissante et d’une saleté révoltante, une Belge et sa fille adoptive se sont donc encore vu refuser le droit au retour ! Une mère et sa fille qui sont à bout. Financièrement, moralement, humainement. Alors, il n’y a pas un gros mot qui ne soit trop lourd, trop impoli pour répondre à cette nouvelle ignominie de l’État belge à l’encontre de deux innocentes. Ni pour répondre à l’abandon de l’ensemble de la classe politique.
Oui, c’est à vous que je parle. Mais baissez la tête, hein ! Ô baissez tous la tête. Vous qui nous gérez. Vous qui nous expliquez consciencieusement ce que vous avez fait ou allez faire pour nous. Et qui, en même temps, n’en avez rien à caler dès que le problème devient un peu complexe. Réunir une famille ! Vous n’y pensez pas ! Oh, mais ma bonne dame, ça pourrait vous causer des problèmes ! Le parti d’en face pourrait vous le reprocher ! Il pourrait y avoir débat ! Ah, vous avez de la chance que j’ai de l’éthique. J’enverrais bien dans la nature les mails où une vingtaine d’entre vous m’avez expliqué que vous compreniez très bien la situation de Bénédicte et souhaitiez ardemment le retour de Dipika et de sa maman — certaines d’entre vous sont maman —, mais que « ah, tu comprends, dans le parti, c’est pas le moment, et puis l’opposition va nous emmerder, et puis la majorité va nous traiter de ci ou de ça, ahlàlà, quel dommage pour elles ! »
Rassurez-vous, je ne suis pas délateur. Je respecte mes sources, même quand elles ont perdu tout sens du respect humain.
Allez, baissez les yeux, baissez la tête, enfoncez-vous bien profond dans la boue morale que vous produisez sous vos fesses. J’ai honte pour vous. Honte d’avoir voté pour vous. Honte d’avoir cru que, dans ce dossier si limpide, au moins l’une ou l’un d’entre vous aurait les tripes de remuer ciel et terre, de convaincre vos collègues, que le droit de l’enfant prime sur vos lois kafkaïennes, sur le sempiternel parapluie que vous trimballez de conf de presse en conf de presse. Surtout, ne pas être éclaboussé-e. Surtout, ne pas prendre de risques ! Surtout fermer les yeux et les oreilles. Surtout ne pas se laisser toucher par la beauté.
Un sourire d’enfant, putain ! Un sourire d’enfant ! Ça vous arracherait la gueule de respecter ça ?
Une mère et sa fille sont bloquées au Népal depuis 40 mois, et ça suffit. Rien ne peut justifier la prolongation de cet exil forcé, où Bénédicte et Dipika vivent séparées de leur mari et père, Gyanendra, qui les tient à bout de bras financiers depuis sa petite boutique de Bruges et n’a même plus les moyens de les rejoindre.
Aujourd’hui, j’ai honte, profondément honte d’avoir sur ma carte d’identité le mot « belge ». Je voudrais le gratter, le raturer, le brûler, en mettre un autre à la place, n’importe lequel. Un qui soit un tant soit peu plus digne que cette horreur-là. Belge. Beurk. Dégueulasse ! Même pas une nationalité. Même pas une vomissure. À la rigueur, peut-être une crotte de pigeon.
Beaux orateurs, belles oratrices qui soignez si bien vos discours, de gauche comme de droite, d’extrême gauche ou d’extrême con, je vous renvoie à la tronche les « valeurs » que vous nous brandissez à tout bout de champ. Oui, vous tous, les 150 députés belges, les sénateurs, députés régionaux, ministres communautaires, qui ne fûtes pas en mesure d’appliquer le minimum de ces clinquantes « valeurs » dans cette affaire tragique, tant vous êtes perdus dans vos diatribes contre celui d’en face, votre obsession d’être réélus, votre méprisable propension à transformer les douleurs humaines en explications chiffrées.
Oui, ça vaut pour vous, Elio Di Rupo qui, premier ministre socialiste, n’avez pas eu les couilles d’user de votre droit discrétionnaire pour ramener une petite fille à son père. Le mot couille vous choque ? Pourtant, ce n’est pas le mot qui est choquant ici. Et ça vaut pour vous, Charles Michel, tout aussi castré du bulbe, qui tintamarrez à qui mieux mieux vos grands principes sur le vivre ensemble et l’antiterrorisme. Ici, les terroristes, c’est vous. Vous terrorisez deux êtres paisibles, sans défense. Une femme et sa petite fille. L’avenir de l’homme. Vous êtes son passé. Un passé merdeux. Je suis vulgaire ? Non, la vulgarité est de votre côté, à fond. Moi, je suis grossier. Et juste. Parce qu’il y a des jours où la politesse est une insulte à la raison. L’abandon scandaleux, honteux, ignoble de Bénédicte et Dipika ne m’autorise plus la moindre politesse.
Vous qui traitiez hier l’autre de nazi, vous qui vocifériez ce matin parce que l’un avait insulté la Mémoire, mais putain ! regardez-vous ! Ici, il ne s’agit pas de sentiments, d’idées, de bienséance, de mots. Il s’agit du sort ahurissant que vous réservez à une famille, d’angoisse quotidienne. Il s’agit d’une petite fille de six ans qui demande « pourquoi je ne peux pas voir mon papa ». Il s’agit d’une femme à des milliers de kilomètres qui se demande chaque jour si demain sera possible.
Regardez bien sa photo, bande d’ordures. Regardez-la bien longtemps. Ne détournez pas votre regard de lâche, de lâcheurs et de lâcheuse. Observez-la. Dipika pourrait être votre fille. Bénédicte pourrait être votre sœur. Ah ! C’est sûr, si c’était le cas, vous auriez trouvé le moyen de régler ça !
Lâches ! Ça vaut aussi pour vous, la centaine d’élus et de mandataires N-VA qui avez cliqué « j’aime » sur la page qui demandait le retour de Dipika. Votre sens de la bassesse politique est encore plus aiguisé que je ne le pensais. Des rats qui font mine de défendre une famille pour faire bien dans les urnes et l’abandonnent à son sort dès qu’ils sont au pouvoir. La politique du changement ? Mais non. L’exercice du pouvoir, c’est tout ce que vous connaissez. Vous ne valez pas mieux que tous les autres. Lâches ! Les écolos, les socialos, les PTB-GO qui n’avez pas levé le petit doigt. Gauche progressiste, je te pisse à la gueule. Lâches ! Les libéraux, les démocrates francophones, les chrétiens-démocrates, les centristes humanistes, si coquets sur vos folders, tenant si forts à vos petits combats locaux, allez donc planter un cierge. Je vous laisse le choix de l’orifice.
Voilà, c’est bon, j’arrête. J’en ai fini de vomir sur votre incompétence à tous. Sur votre sens tordu de « l’humanisme ». Sur votre mépris du droit européen, qui impose à la Belgique de reconnaître les familles de facto au nom du droit de l’enfant. Ça fera une condamnation de plus. Une tache de plus sur votre morale guindée, vaine, inutile. Quelle mocheté, ce pays qui se pavane à l’enterrement d’un décapiteur et viole le droit élémentaire d’un enfant. J’en oublie le silence de Mathilde et Philippe, si compatissants pour les gens qui souffrent, ma’me Pichu ! Si absents pour cette famille belge pourtant facile à regrouper.
Tous, vous avez ramené mon pays à sa trop juste valeur, engoncé dans sa rigueur provinciale, sa petitesse légendaire, — ô, comme les exilés français du XIXe — l’ont bien compris, ce petit esprit, cette nation minable, qui a peur de son ombre, peur de ses propres peurs, racrapotée dans un petit fauteuil Vastiau Godeau, engoncé dans son autosuffisance à la mayonnaise, ravagée par la médisance brunâtre et fumante d’un caca nerveux, dans son racisme traditionnel, et sa prétention irrationnelle.
Vous vouliez mettre la frite au patrimoine de l’humanité ? Ah, c’est important, hein, ça, pour vous. Mais allez-y donc ! Si c’est ça qui vous fait bander. Moi, pendant ce temps, je mettrai votre ignoble abandon d’une mère et de sa fille au patrimoine de la cruauté. Au Guinness book de la misère politique. Au firmament de la honte.
Pardon, mais je ne vous salue pas. À force de vous en laver les mains, vous n’en avez plus.
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Bison, la colle super-puissante
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