Pol pot fleure bon la campagne.
C’est un twit de Frédérique Ries, députée européenne libérale francophone du MR très active lorsqu’il s’agit d’antisémitisme (à juste titre). Le sujet du twit ? Lors d’un meeting de son parti à Welkenraedt, une phrase de Pierre-Yves Jeholet, bourgmestre bleu de Herve, semble l’avoir enthousiasmée : «Si on laisse une administration aux mains des Khmers verts, plus rien ne sera gérable». Les Khmers verts ? Une référence directe aux Khmers rouges, responsables du tragique génocide (politicide serait plus juste) cambodgien qui aurait fait un million et demi de morts entre 1975 et 1979 sous la direction de l’infâme Pol Pot. Deux semaines plus tôt, la même Frédérique Ries twittait, tout aussi enthousiaste : « #PE, en mode écologique, a voté une nouvelle législation pour réduire l’utilisation de sacs en plastique non recyclables de 80% d’ici 2019″. Il faudrait savoir.
La comparaison d’un parti politique adversaire (et démocrate) avec une milice qui a sur les mains le sang de centaines de milliers d’innocents est le niveau le plus bas du discours politique que l’on puisse atteindre. Il ne vaut pas mieux que les déclarations d’un Marc Demeesmaeker (N-VA) qui avait parlé de «génocide culturel» en évoquant la grave diminution de Néerlandophones à Bruxelles. Mais au fond, après ça, qu’est-ce qui retient un opposant de comparer le MR au NSDAP ou aux Jeunes Turcs qui ont organisé le génocide arménien ? En fait, plus rien. Le ver est dans le fruit. Espérons que les autres partis ne s’en empareront pas. Car ce «Khmer vert» ne vaut, en fait, pas mieux que l’infâme «Durafour crématoire» de Jean-Marie Le Pen, pour lequel il avait du reste été condamné. Mais c’était en France. Le pire, c’est qu’apparemment, personne n’a trouvé cette comparaison inacceptable du côté du MR. Espérons qu’il y aura une réaction, de type «entretien sévère». Sinon, nous devons conclure que certains partis traditionnels, visiblement affolés par la montée de ce qu’on appelle les partis émergents, n’hésitent plus à adapter leur dialectique aux pires modes populistes. Signe, peut-être, que nous vivons un tournant inquiétant dans notre démocratie. Celle où une secrétaire d’État dont le rôle principal consistait à expulser un maximum d’étrangers, citoyens européens inclus, se retrouve femme politique la plus populaire en Flandre, et son premier ministre, tout aussi responsable de cette politique insensée, homme politique le plus populaire en Wallonie. Après, étonnez-vous donc que le PP et le PTB caracolent. Eh oui, les électeurs ont, eux aussi, leur responsabilité dans cette situation. Il leur reste une trentaine de jours pour nous prouver le contraire…
0 Comments
wallimero
avril 23, 22:35Démocrate
avril 23, 23:59Caragal
avril 24, 10:59uit 't zuiltje
avril 25, 22:22uit 't zuiltje
avril 25, 22:36Caragal
avril 24, 02:14Marcel Sel
avril 24, 09:12Caragal
avril 25, 02:15Marcel Sel
avril 25, 14:00753
avril 24, 06:30Marcel Sel
avril 24, 09:17RedLight
avril 24, 11:40lieven
avril 24, 13:23Marcel Sel
avril 24, 13:47uit 't zuiltje
avril 25, 22:47uit 't zuiltje
avril 25, 22:52Marcel Sel
avril 26, 11:57denis dinsart
avril 24, 14:29uit 't zuiltje
avril 24, 21:53uit 't zuiltje
avril 24, 22:07Lachmoneky
avril 25, 14:20uit 't zuiltje
avril 24, 23:28Marcel Sel
avril 25, 00:59Pfff
avril 25, 11:08Pfff
avril 25, 11:36Pfff
avril 25, 12:24Marcel Sel
avril 25, 12:41Pfff
avril 25, 17:36Marcel Sel
avril 25, 17:42Pfff
avril 25, 17:49Caragal
avril 25, 13:28Marcel Sel
avril 25, 13:59Caragal
avril 25, 16:05Marcel Sel
avril 25, 17:24Caragal
avril 25, 17:43Caragal
avril 25, 17:55Marcel Sel
avril 26, 11:53Johnny Rotten
avril 29, 18:13