Droit de réponse de Myriam Leroy au billet : « Le pouvoir du victimisme 3 bis : appel au crowdfunding de votre serviteur cité en correctionnelle pour refus de publier des droits de réponse qui… aggravent les soupçons sur Myriam Leroy. »

Marcel Sel réalise une série sur le « victimisme ». On pourrait croire qu’il ouvre ainsi les yeux sur son propre comportement, mais non, il s’agit, pour changer, de s’en prendre à Florence Hainaut et moi. 

La difficulté, lorsqu’on est confronté à un texte de monsieur Sel, c’est que chaque phrase ou presque appelle une rectification. Alors je propose de nous pencher plutôt sur la méthode Sel. Comment cet individu mène une campagne où tous les coups sont permis pour traîner dans la boue l’ennemi qu’il s’est lui-même désigné et qu’il désigne ensuite à sa troupe de farfadets. L’occupent en ce moment : les féministes intersectionnel·le·s, les écologistes, les vigies de l’islamophobie et les femmes qui l’ont bloqué sur Twitter. Ça fait un paquet de monde. Alors pour s’économiser, il a choisi deux cibles à pendre pour l’exemple, qu’il estime cocher toutes ces cases : Florence Hainaut et Myriam Leroy. Examen d’un cas d’école. 

Précédemment, dans la saga « Marcel n’est pas un harceleur, vous faites erreur » :

Marcel Sel consacre des centaines de tweets et quatre billets de blogs de la taille d’un TFE à tenter de défendre cette thèse originale: Ouin ouin on peut plus rien dire. 

Le blogueur entend démontrer à ce sujet les ravages du néo-féminisme, ce concept que personne ne comprend mais que toute la réacosphère, en choeur, reprend. 

Dans son pamphlet intitulé « Le pouvoir du victimisme 3bis », on retrouve les ingrédients que connaissent les habitués de sa popote.

Un mélange de paralogismes, de sophismes dont on ne sait pas toujours s’ils sont volontaires, d’insinuations insidieuses et de mensonges, le tout bien entendu au service de l’élément central de toute publication estampillée « Sel » : l’auteur lui-même.

Marcel Sel est un sarcasme à propos du Palais de Justice de Bruxelles : sans tous ces échafaudages autour, il s’écroulerait. 

Plus largement, Marcel Sel est un défi pour le cerveau: puisque ses textes peuvent parfois avoir l’apparence de la rigueur tout en ne voulant rien dire, étant destinés, comme le documentaire « Hold Up », à faire penser qu’il n’y a pas de fumée sans feu et qu’on-nous-ment-on-nous-spolie, il faut être endurant pour remonter au piolet le gouffre dans lequel ils essaient de jeter leurs souffre-douleur.

Mais tentons de résumer.

1) Dans le billet auquel ceci se réfère, Marcel émet un postulat de départ (ne riez pas!) : Florence Hainaut et Myriam Leroy sont des fausses victimes.

2) Pour le prouver, il développe deux « indices ». (a) Pascal Lebrun (pseudo fort bien choisi par Marcel [Mise en cause de tiers sans preuve et sans nécessité, effacée pour rendre le droit de réponse diffusable]), l’homme suspecté par Florence de la harceler par de vicieux moyens numériques, qui se trouve être celui qui devra bientôt répondre de harcèlement à l’égard de Myriam Leroy, n’est pas en mesure d’autres manipulations informatiques que l’envoi d’e-mails. (b) En fait le harceleur, c’est Myriam Leroy, comme l’indique un tweet dans lequel elle se trahit.

3) Mais Marcel n’est sûr de rien.

4) Et se lamente de devoir assumer les conséquences de ses écrits.

Même s’il est tentant de réfuter point par point sa logorrhée, je n’ai heureusement pas le temps libre de monsieur Sel. En voici donc seulement deux, à propos des fameux « indices » qui innocentent son protégé et accablent Myriam.

Premier argument de Marcel: 

1) Pascal Lebrun n’a aucune compétence informatique. Myriam Leroy n’a donc été hackée par personne, CQFD. 

On peut pourtant lire dans la déposition de Pascal Lebrun à la police qu’il est employé au sein de la société XXX, où il exerce les fonctions de gestionnaire d’incident informatique. Il précise qu’il coordonne la résolution d’incidents informatiques majeurs, active les équipes techniques et vérifie la qualité des interventions et le bon traitement des incidents.

Sel ose également « J’ai aussi le témoignage d’une tierce personne qui lui a un jour demandé de simplement retracer une adresse IP. Et même de ça, il est incapable ! », pile au moment où, sur Twitter, Pascal Lebrun menace un autre internaute: « Ton IP (…) a été localisée sur le wi-fi public d’un café à Floreffe. Et également dans une entreprise de design industriel à Bruxelles, dans le centre. » 

La géolocalisation de ses interlocuteurs sur base de leur adresse IP est une spécialité de ce type, quiconque ayant un jour échoué sur un de ses nombreux comptes le sait. (Il est étonnant que Marcel soit passé à côté, même en menant « l’enquête » avec les oeillères d’un cheval mort…)

Par exemple, sous un article de son blog qui m’était consacré, Lebrun indiquait à l’un de ses lecteurs : « Avec ton adresse I.P. chez [Nom de l’entreprise effacée] S.A., Drève Adresse exacte de l’entreprise effacée] à Waterloo, je ne risque pas de te croiser… »

Marcel Sel est catégorique: contrairement à ce que je prétends, je n’ai jamais été hackée, et certainement pas par ce pauvre Pascal Lebrun (peu lui chaut que je n’ai jamais accusé cet homme de cette manoeuvre). Il en veut pour preuve que je ne peux pas prouver formellement avoir été piratée, puisque le rapport de police ne décrit pas le trafic entrant et sortant de chez moi (je ne demanderais pas mieux, malheureusement l’instruction est terminée). 

En argumentation, on appelle ça « appel à l’ignorance » (ad ignorantiam) ou inversion de la charge de la preuve. Marcel Sel est un seigneur en la matière. Prétendre qu’une chose est vraie parce qu’il n’a pas été démontré qu’elle était fausse, ou qu’elle est fausse parce qu’il n’a pas été démontré qu’elle était vraie : c’est une technique éprouvée par les conspirationnistes, les créationnistes et les Raëliens. Son attrait vient du fait qu’elle permet de prendre ses désirs pour des réalités. Et Sel désire TELLEMENT que Florence et Myriam soient de vilaines vilaines petites intrigantes. 

En effet, Sel a raison, il n’y a aucune preuve sur les relevés d’IP fournis par la police. Rien d’autre qu’une multitude d’éléments troublants qui laissent penser qu’il y a eu usage abusif et mal intentionné de ma connexion. Comme des indices d’utilisation d’un script ou d’un robot ou encore l’identification d’un… employé d’XXX pendant plus de 12 heures, sur un Wifi privé sécurisé, durant la période infractionnelle. Parmi bien d’autres signes. 

Marcel évoque ensuite mon voyage à l’étranger aux dates où tweetait le compte malveillant envers Florence Hainaut depuis une IP bruxelloise. Il assène que je pouvais très bien harceler ma consoeur vite fait le matin avant de prendre l’avion et m’y remettre illico de retour en Belgique. C’est absolument vrai. Je pourrais même n’être jamais partie en Norvège et m’être photographiée devant un green key et non un fjord.

Quand on est à ce niveau de délire fiévreux, c’est qu’on a la malaria ou la nécessité viscérale de nuire à quelqu’un. 

Examinons le deuxième argument de monsieur Sel, à présent : 

2) Un jour, Myriam Leroy a plaisanté au sujet de Marcel sur Twitter. Quelques années plus tard, un compte malveillant envers Florence Hainaut commettra le même genre de plaisanterie. C’est donc que Myriam Leroy l’animait, CQFD ! 

Le compte qui harcelait Florence a commis 85 tweets (trop peu selon Marcel pour être constitutif de harcèlement, même si la justice a conclu le contraire. Mais mieux que quiconque, sur les questions de violences infligées aux femmes, Marcel s’oriente au doigt mouillé).

Parmi ces 85 tweets, il y en a un qui répondait à l’un des siens. « Et il y restera. », disait-il à Marcel qui annonçait fièrement : « Dans 11 jours, mon premier roman sera dans une librairie près de chez vous ». 

Quatre mots en une vanne des plus communes, déclinables à toutes les annonces de sortie en librairie. Eh bien selon Sel, il n’y a pas de doute, l’auteur, c’est moi. 

Pourquoi donc ? Attention les yeux, David Copperfield is in da house. 

« Car au moment où paraît ce tweet, (…) seuls les journalistes qui ont reçu mon livre sont au courant de sa sortie. »

Que fait-il des 14 000 abonnés qui ont eu l’occasion de lire ce tweet proclamant sa joyeuse entrée en littérature? Envolés, pfuittt, magie, Rodriguez.

Mais l’argument massue de Sel, c’est qu’il a reconnu mon style dans les 12 caractères de « Et il y restera ».

Et puis il y a cette intuition imparable, qui démontre les facultés de rétrocognition du blogueur.  

« Dès que Rosa est sorti », se souvient Sel, «  un bruit de couloir m’a informé que Myriam Leroy avait fait savoir qu’elle le boycotterait. Quelques années plus tôt, elle avait par exemple twitté « Marcel Sel. Fin de la blague ». 

Non seulement je n’ai jamais disposé d’aucun pouvoir de boycott et même si je l’avais eu, encore eût-il fallu que Marcel Sel m’intéressât suffisamment pour qu’une telle idée me traversât l’esprit. Peut-il seulement se figurer qu’on se tamponne de sa prose ? Et plus encore de le faire savoir ?

Quelques ANNÉES avant la sortie de son livre, en effet, il y eut un petit jeu sur le Twitter francophone : raconter une histoire drôle en deux mots. La mienne fut : « Marcel Sel. Fin de la blague ». 

Une petite facétie inoffensive qui figure parmi les 5 tweets que j’ai dû écrire à propos de notre starlette du microblogging au cours de ma vie sur Twitter. Je vous laisse constater vous-même à quelle fréquence et sur quel ton Marcel fait référence à moi sur son réseau social préféré. Et vous pincer.

Aristote aurait pu rapatrier dans ses Réfutations une catégorie entre l’argumentum ad nauseam, le raisonnement non sequitur et le sketch des Vamps: l’argumentum ad Marcellum. Affirmer que quelqu’un est coupable de quelque chose parce que ce serait « bien son genre ». 

(Etrangement, Marcel ne trouve pas que c’est « bien le genre » de Pascal Lebrun, pourtant empêtré dans divers marécages, [accusation non démontrée effacée], licencié par l’entreprise qui l’employait dès qu’elle s’est intéressée à son compte Twitter [présomption non démontrée effacée], auteur d’un blog qui a été clôturé après réception d’un courrier d’avocat d’un musicien cible de ses injures antisémites, [accusation non démontrée effacée] et créateur d’un tout récent roman photo où, après avoir inventé une liaison entre une jeune députée et Marcel Sel, il collait le visage de cette élue sur des scènes de « nazi porn », la faisant batifoler à demi-nue avec un personnage en uniforme rayé de prisonnier.)

(La plus lancinante question de cette histoire demeurera sans doute: où diable, dans quel biais cognitif Marcel Sel a-t-il trouvé en Pascal Lebrun un martyr à défendre ?)

Marcel conclut son réquisitoire en faveur de Pascal Lebrun en indiquant qu’en réalité, il n’est sûr de rien. Mais qu’au bout du compte, quelle que soit l’identité de la personne derrière le faux compte harcelant, « c’est manifestement quelqu’un qui ne (l)’aime pas ».

Car oui, bonnes gens, mais vous le savez à présent à force qu’il le trompette, c’est Marcel la victime.

Et s’il refuse de publier les droits de réponse de deux personnes mises en cause par ses articles, c’est parce que certains (pas tous) mentionnent son nom de famille et que certains (pas tous) contextualisent le dossier en mentionnant les initiales de personnes qu’il n’avait pas lui-même citées en premier (et point du tout parce qu’ils ridiculisent ses « raisonnements »).

Pour légitimer ses craintes d’une révélation de son patronyme (dont on se moque éperdument ou qu’on connaît déjà), Marcel Sel évoque une « catastrophe » vécue par sa famille suite à un prétendu doxing, généralement accompagné de l’adjectif « immonde ». « On me doxe », glapit-il, « on doxe mes enfants », laissant supposer qu’il est le papa de petits qui courent un grave danger (ce qui a tout l’air d’être un cas typique d’argumentum ad misericordiam, ou « appel à la pitié »).

Le doxing est une pratique qui consiste à dévoiler des informations sensibles et/ou privées sur quelqu’un, inconnues du public, pour lui nuire (par exemple pour inciter un déséquilibré à passer à l’acte). C’est par exemple communiquer le nom de l’école de la fille de Nadia Daam à la horde qui la menace de mort et de viol. C’est diffuser le nom et la photo de mon compagnon assortis de l’adresse de mon domicile, comme les fans de Marcel l’ont fait sur Twitter le 18 octobre dernier, en représailles. C’est ça le doxing, et c’est grave

Marcel Sel, lui, cabriole en hurlant qu’il est victime de doxing de la part d’un de mes proches, et, par réflexe pavlovien, m’y associe. D’abord, je ne suis même pas sûre de reconnaître l’homme dont il parle si je le voyais en vrai. Mais si Marcel s’embarrassait de la vérité ou même de la vraisemblance, ça se saurait. Ensuite, ce qu’il s’est réellement passé met en évidence son besoin maladif d’attirer l’attention, quitte à en remettre trois couches dans l’exagération fantaisiste. 

Là encore, je vous laisser aller revoir la séquence par vous-même sur les réseaux sociaux. Je n’ai évidemment rien à voir là-dedans. Mais à cause des jérémiades de Marcel, lorsqu’on tape son nom de scène dans Google, le mien apparaît désormais dans les recherches associées. Misère: on se rêve en Beyoncé, on se découvre en équipollent de Marcel Sel. 

Qui ne cesse de vouloir se grandir en se servant de nous comme talonnettes. 

Marcel doit s’expliquer de son refus de publier des droits de réponse devant un juge ?

Sel se pose dès lors comme « probablement (NdlR : adverbe commode) le journaliste le plus poursuivi (NdlR : être poursuivi ne signifie pas nécessairement que c’est à tort, pour le faire taire ou pour une raison illégitime) depuis la guerre ». (NdlR : bouh, la guerre, ça fait froid dans le dos.)

Il veut faire croire qu’on souhaite le censurer, l’envoyer en prison, le punir, il se dit broyé par des manoeuvres politiques et institutionnelles (l’importance qu’il se donne!!) : ohé, ne serait-il pas temps de redescendre sur terre? Jamais il n’a été question de toucher à la moindre virgule de ses textes, bien au contraire… Mais bien de répondre aux questions qu’ils soulèvent. 

Le seul combat de Marcel est celui qu’il mène au service de sa notoriété. 

C’est un phénomène désormais bien documenté : s’adonner au caïdage permet de gagner en popularité sur Internet. 

Que faire pour sortir de cette spirale, quelles solutions pour mettre un terme à cette escalade ? 

Porter plainte. Exiger le droit de réponse que la loi prescrit quand il y a lieu. Aller devant les tribunaux. Soutenir celles et ceux qui le font. Parfois ça marche, parfois pas. Mais a-t-on vraiment le choix ?

Plus nous serons nombreux·ses à protester contre les auteurs d’abus, plus nous forcerons les lois et les magistrats à évoluer dans le sens de l’Histoire.

Moins on contestera par voie légale la loi du plus fort, du plus teigneux, du plus obsédé, moins il y a de chance pour que s’inverse la tendance au lamento victimaire des bullies, qui séduit ceux qu’une telle distorsion de la réalité arrange. Car c’est cela, en réalité, le véritable « pouvoir du victimisme ». 

Myriam Leroy

PS : Une anecdote, pour terminer. Fin septembre 2019, Le Vif L’express publie quatre pages d’enquête sur « l’affaire Pascal Lebrun ». 

Pourquoi le Vif L’express consacre-t-il autant de pages à cette affaire ? Pourquoi maintenant, alors que la justice n’a encore décidé de rien ? Parce que Marcel Sel les a appelés. Il a fait la connaissance de Pascal Lebrun. Et il aurait la preuve que j’ai inventé mon harcèlement. A la personne au bout du fil qui lui demande ce qui le motive, il répond, apprendrai-je… que mes livres se vendent mieux que les siens. Que je lui fais de l’ombre. Et qu’il se voit contraint, pour vendre son roman, d’en repousser la sortie afin qu’elle ne chevauche pas celle du mien. On croit rêver. Je suppose que si la journaliste du Vif ne fait mention nulle part des preuves de mon non-harcèlement, c’est qu’elles n’ont pas survécu à un examen un peu sérieux. 

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LE FACT CHECKING DU DROIT DE REPONSE

(En guise de réponse de Marcel Sel)

Constat préliminaire : sur les 15.988 signes de ce droit de réponse, 7069 signes ne répondent pas factuellement à l’article incriminé et servent uniquement à dresser un portrait hideux de l’adversaire, y compris en utilisant mon ironie au premier degré (« depuis la guerre »…) Faute de trouver chez moi des tweets incriminants, elle produit en illustration un de mes tweets ironiques sur la manie de tout attribuer au sexisme, dont toute personne sensée aura noté la saine impertinence, j’espère (ou alors, brûlons Molière). Bon. Occupons-nous du reste.

Je commence par la fin. Le seul Post-scriptum valant largement son pesant de fake news : 

« Pourquoi le Vif L’express consacre-t-il autant de pages à cette affaire ? Parce que Marcel Sel les a appelés. »

FAUX. J’ai eu une conversation téléphonique avec une amie qui y travaille, non pas parce qu’elle est au Vif, mais parce que nous avons collaboré par le passé. Je lui avais demandé, en insistant, de garder mes infos pour elle, mais son réflexe de journaliste a primé — je peux difficilement lui jeter la pierre. Mais le fait est que je ne désirais pas parler de cette affaire. Elle peut confirmer.

« Il a fait la connaissance de Pascal Lebrun. »

FAUX. Je n’ai pas « fait connaissance ». J’avais simplement interrogé Pascal Lebrun pour vérifier certaines informations que je possédais. Je ne l’ai jamais rencontré.

« Et il aurait la preuve que j’ai inventé mon harcèlement. »

FAUX. J’avais de forts soupçons que les accusations portées par Florence Hainaut (et non Myriam Leroy) étaient fallacieuses. Je n’ai pas parlé d’invention quant au harcèlement de Myriam, mais bien d’exagération dans son roman, et je trouvais choquant de publier un tel livre sur une affaire qui devait encore être jugée. Je ne comprenais pas non plus que personne ne « tique » alors qu’elle y décrivait le meurtre et l’éviscération, très violente, de son harceleur présumé.

« A la personne au bout du fil qui lui demande ce qui le motive, il répond, apprendrai-je… que mes livres se vendent mieux que les siens. »

FAUX. « La personne » a confirmé par mail que je n’avais pas tenu ces propos, ni les suivants. Et pour cause : les ventes de Myriam Leroy ne m’intéressent pas. Je ne les connais pas et je ne me suis jamais informé à ce sujet.

« Que je lui fais de l’ombre. » 

FAUX. Je ne vois pas et n’ai jamais vu la littérature comme une compétition. C’était même le sujet de mon discours au prix Saga Café. Je pense que Jacques Mercier s’en souvient encore. Du reste, comment pourrait-elle me faire « de l’ombre » alors que nous n’écrivons pas du tout le même genre de romans ? Sinon, parlons des prix. Rosa a emporté 4 prix littéraires belges, des coups de cœur un peu partout, une deuxième place au prix Club et une sélection en finale du Rossel. Mes deux romans ont été cités quatre fois par les chroniqueurs du Carnet et les Instants parmi les 10 meilleurs romans de la décennie. Je ne vois donc vraiment pas en quoi les livres de Myriam Leroy me feraient de l’ombre ! Si on veut aller dans ce coin de la cour de récré, les miens sont d’ailleurs tous mieux notés sur Amazon. Du coup, je me demande si cette « ombre » n’est plutôt pas une projection des sentiments littéraires de Myriam Leroy à mon égard. Parce que ce genre de considération me sont totalement étrangères.

« Et qu’il se voit contraint, pour vendre son roman, d’en repousser la sortie afin qu’elle ne chevauche pas celle du mien.»

FAUX. Ce n’est pas l’auteur qui décide de la date de sortie de son roman, mais bien l’éditeur, en accord avec le distributeur.  Si la sortie de mon roman a été retardée (d’avril 2019 à octobre 2019), c’est uniquement sur décision de mon éditeur Onlit, parce que j’ai livré mon premier manuscrit avec plusieurs semaines de retard (en février) et que, vu l’ampleur du texte, ça devenait trop court pour le sortir en avril. Mon éditeur peut confirmer.

« 1) Dans le billet auquel ceci se réfère, Marcel émet un postulat de départ (ne riez pas!) : Florence Hainaut et Myriam Leroy sont des fausses victimes. »

FAUX : Je n’ai jamais émis ce postulat. J’ai simplement démontré que Florence Hainaut ne pouvait pas affirmer qu’elle avait été harcelée par le harceleur présumé de Myriam Leroy, parce que l’enquête ne permettait pas de l’établir.

« (b) En fait le harceleur, c’est Myriam Leroy, comme l’indique un tweet dans lequel elle se trahit. »

FAUX : Je n’ai jamais écrit que Myriam Leroy était « un harceleur » dès lors que rien n’a démontré que le compte Floheynow était « harcelant », tout indique au contraire que c’était un simple compte parodique comme il en existe des tas.

« 3) Mais Marcel n’est sûr de rien. »

VRAI : c’est le B.A-ba du travail journalistique : le doute.

« Pascal Lebrun n’a aucune compétence informatique. Myriam Leroy n’a donc été hackée par personne, CQFD. »

MANIPULATOIRE : j’ai écrit que a) Pascal Lebrun n’était pas informaticien et que ses compétences informatiques ne permettaient pas d’imaginer qu’il pût hacker qui que ce soit. b) Myriam Leroy n’a pas démontré qu’elle avait été hackée. Cela ne signifie pas que Myriam Leroy n’ait jamais « été hackée par personne ».

« On peut pourtant lire dans la déposition de Pascal Lebrun à la police qu’il est employé au sein de la société XXX, où il exerce les fonctions de gestionnaire d’incident informatique. »

EXACT MAIS : Renseignements pris (avant écriture de l’article incriminé) auprès de plusieurs anciens confrères de Pascal Lebrun, cette fonction n’implique pas de connaissances informatiques, mais des connaissance de gestion d’équipe. Un de ses anciens collègues précise que les seuls logiciels à connaître sont Word, Power Point et Excel. Voici une de ses réponses à mes questions

Q :  [Pascal Lebrun] est-il informaticien ? Pourrait-il, avec les capacités que vous lui connaissez, pirater une IP à distance. Ou un ordinateur à repérer sur un réseau public. Quel type de fonctions exerciez-vous quand vous collaboriez avec lui ?

R : « Nous avons travaillé ensemble […] lui comme moi n’avions aucune compétence informatique autre qu’Excel, Word et Power Point. Nous étions là pour exercer des fonctions de support et d’administration… Organiser des réunions, écrire des mails… Enfin, ce genre de trucs. »

Cette personne souligne par ailleurs sa vantardise et le fait qu’elle n’est « jamais d’accord avec ses petites phrases incendiaires et assassines ». Elle confirme qu’elle ne pense pas qu’il soit capable de « hacker » une adresse IP.

Le fait que la suite Office fût la seule connaissance logicielle requise est d’ailleurs confirmé par les offres d’emplois de cette société relative à la même fontion.

L’épouse et l’ex-épouse de Pascal Lebrun m’ont également confirmé qu’il n’est pas informaticien. Je n’ai en fait pas trouvé le moindre élément qui puisse indiquer qu’il l’est. Myriam Leroy apparemment non plus.

« Sel ose également ‘J’ai aussi le témoignage d’une tierce personne qui lui a un jour demandé de simplement retracer une adresse IP. Et même de ça, il est incapable !’ », pile au moment où, sur Twitter, Pascal Lebrun menace un autre internaute: « Ton IP (…) a été localisée sur le wi-fi public d’un café à Floreffe. Et également dans une entreprise de design industriel à Bruxelles, dans le centre. »

PRÉCISÉMENT : C’est ce qui me convainc qu’il n’est pas capable de hacker. La suite est un peu technique : il s’agit ici de l’adresse IP de l’éditeur Wikipedia si enthousiaste des pages de Myriam Leroy et Florence Hainaut. Cette adresse IP était affichée dans Wikipedia. Elle était publique et l’est toujours. « Pascal Lebrun » l’a simplement tapée dans une page web qui prétend donner la localisation d’une adresse IP (du type https://fr.iponmap.com). Sauf que toute personne un tant soit peu « informaticienne » sait que, s’agissant d’une adresse dynamique (attribuée à la volée toutes les 24h, contrairement à une adresse fixe, que l’utilisateur garde tout au long de son abonnement), les données ainsi obtenues ne sont absolument pas fiables. Tout d’abord, on ne sait pas si l’adresse lui était encore attribuée au moment de la recherche de Pascal Lebrun (ça pouvait donc être n’importe qui d’autre). Et ensuite, leur imprécision géographique ne permet aucune conclusion. Je viens ainsi de taper ma propre adresse IP (de mon modem à domicile), qui situe ma localisation géographique à plus d’un km de chez moi !

C’est encore plus hasardeux en mobile : voici deux adresses IP liées à mon smartphone ce jour. À quatre minutes d’intervalle. Vous noterez que ce ne sont pas les mêmes. Je me suis simplement déconnecté du réseau entre les deux. Notez que l’une me situe à Mouscron, l’autre à Beringen, alors que… je n’ai pas bougé de chez moi, à Uccle. Je peux tranquillement la publier : il suffit de me déconnecter pour en changer automatiquement. 

 

Si Pascal Lebrun avait véritablement des compétences informatiques (ou même au niveau des miennes, qui ne me permettent pourtant pas de « hacker »), il n’aurait pas tiré de conclusions à partir de données aussi farfelues. Ce que confirme d’ailleurs un tweet de cet éditeur wikipedia, cible de ses prétendues « menaces » (Wikilove — qui a depuis effacé son compte Twitter), où il lui dit « Mais trou du cul (sic). Une IP est liée à un lieu géographique ». Pascal Lebrun est d’ailleurs si « doué » qu’il n’a pas été en mesure de trouver… l’identité de Wikilove !

« La géolocalisation de ses interlocuteurs sur base de leur adresse IP est une spécialité de ce type. »

FAUX : Il s’agit de pure vantardise. Le seul moyen de connaître l’adresse physique d’un utilisateur par son numéro IP est de demander à Proximus (ou équivalent) à qui était attribué un numéro IP à un moment précis. Seule la police y est habilitée. Et la CCU, qui compte un paquet d’informaticiens chevronnés, passe par le biais de Proximys (ou Orange, etc.) pour définir une localisation et non par celui, improbable et inefficace, que Pascal Lebrun a utilisé.  

« sous un article de son blog qui m’était consacré, Lebrun indiquait à l’un de ses lecteurs : « Avec ton adresse I.P. chez [Nom d’entreprise effacée] S.A., Drève [Adresse exacte effacée] Waterloo, je ne risque pas de te croiser… »

MANIPULATOIRE : les systèmes de blogging fournissent automatiquement l’adresse IP de tout commentateur de blog (ainsi, je reçois automatiquement celle de toute personne qui commente sur le mien). Ici, Pascal Lebrun répondait à un quelqu’un qui avait posté un commentaire sur son blog depuis son bureau, dans cette grande entreprise donc. Contrairement aux particuliers, les grandes entreprises et les ministères ont des IP fixes, qui sont officiellement et publiquement attribuées à l’entreprise et qui ne changent pas. Il suffit de copier l’adresse envoyée au blog et de faire une recherche WHOIS sur Internet (ce qui ne requiert aucune connaissance particulière), et le nom de l’entreprise propriétaire apparaît automatiquement. Cela ne signifie d’ailleurs pas que l’ordinateur se trouvait physiquement Drève quelque chose à Waterloo, mais bien que le numéro IP qu’il utilisait faisait partie de ceux qui ont été attribués de manière permanente à la société domiciliée à cette adresse. J’ai utilisé la même technique pour m’assurer, en mai 2011, qu’un commentaire signé d’un ministre provenait bien d’un ministère, auquel l’adresse IP utilisée était bel et bien attribuée. C’était il y a 9 ans. Et je ne sais toujours pas hacker !

« Marcel Sel est catégorique: contrairement à ce que je prétends, je n’ai jamais été hackée, et certainement pas par ce pauvre Pascal Lebrun »

FAUX : j’ai écrit qu’elle n’a pas démontré qu’elle avait été hackée et que les probabilités d’une telle manœuvre pour le simple envoi de tweets était proches de zéro, sur base des explications de plusieurs informaticiens, spécialistes de réseau et d’un familier des forums de hackers.

«  (peu lui chaut que je n’ai jamais accusé cet homme de cette manoeuvre) ». 

FAUX : Outre de nombreuses insinuations dans ce droit de réponse-ci (où elle tente de nier toutes les informations que j’oppose à la possibilité que Pascal Lebrun fût à l’origine du prétendu harcèlement), dans son troisième droit de réponse, version originale, elle écrivaitt : « Cela ne veut certainement pas dire que [Pascal Lebrun] a été blanchi, contrairement à ce qu’il se plaît à claironner, et SEL à répéter. Cela veut dire que la police n’a pas pu obtenir de preuve de sa culpabilité. Ce n’est pas parce qu’il n’y a pas de preuve que c’est quelqu’un que ce n’est pas lui. Mais ça veut dire que le Procureur estime qu’il n’y a pas suffisamment d’éléments à charge de [Pascal Lebrun] pour traduire les faits devant un tribunal correctionnel. Ce qui n’équivaut pas à innocenter [Pascal Lebrun]. C’est un principe logique et judiciaire basique. [Pascal Lebrun] n’a jamais été innocenté de quoi que ce soit. » 

Un principe judiciaire basique ? Absolument pas, et nous en détenons à présent la preuve… judiciaire : le jugement du 1er décembre de la 61e chambre du Tribunal Correctionnel de première instance a considéré que dans cette phrase, Myriam Leroy violait bel et bien la présomption d’innocence de Pascal Lebrun.

De plus, dans son troisième droit de réponse, Myriam Leroy affirme que le « harceleur » de Myriam Leroy twittait « depuis Ixelles ». Or, seules deux personnes dans ce dossier habitaient alors à Ixelles : Myriam Leroy et Pascal Lebrun. Donc, soit Myriam reconnaît être l’auteur des tweets, soit elle accusait indirectement Pascal Lebrun. 

« Il en veut pour preuve que je ne peux pas prouver formellement avoir été piratée, puisque le rapport de police ne décrit pas le trafic entrant et sortant de chez moi. »

AVEU : Myriam Leroy reconnaît avoir présenté, dans un droit de réponse précédent, une fiche d’attribution d’adresse IP (qui indique simplement qu’elle « possédait » une adresse IP à un moment donné) comme un rapport décrivant le trafic entrant et sortant, après que j’ai démontré que ce n’était pas le cas.

« En effet, Sel a raison, il n’y a aucune preuve sur les relevés d’IP fournis par la police. » 

AVEU : dans le précédent droit de réponse, elle écrivait, en brandissant ce document : « Il ne fait aucun doute que j’ai été piratée (en témoignent par exemple les horaires de connexion, chaque nuit à 2h57, indice de l’utilisation d’un script ou d’un robot) ». Aujourd’hui, elle reconnaît que ce document ne disait rien de tel.

« Rien d’autre qu’une multitude d’éléments troublants qui laissent penser qu’il y a eu usage abusif et mal intentionné de ma connexion. Comme des indices d’utilisation d’un script ou d’un robot »

INCOHÉRENT : dans son droit de réponse précédent, Myriam Leroy affirmait que « les horaires de connexion chaque nuit à 2h57 » étaient un indice d’utilisation d’un script ou d’un robot. Alors qu’elle reconnaît désormais que le document qu’elle présentait ne donnait pas les horaires de connexion. Quels sont ses indices, alors ?

« ou encore l’identification d’un… employé d’XXX [la société où travaillait Pascal Lebrun] pendant plus de 12 heures, sur un Wifi privé sécurisé, durant la période infractionnelle. »

ÉTONNANT : si l’on a identifié un employé d’une société donnée sur un « wifi privé sécurisé » (plusieurs mois après les faits… hem hem), on peut définir de quel poste il opérait au sein de la société. Aucun hacker capable de se glisser « sur un wifi privé sécurisé » (whatever that means) ne va le faire depuis un bureau dans une entreprise qui a une adresse IP fixe, c’est beaucoup trop facilement repérable. C’est comme si un cambrioleur laissait sa carte d’identité sur les lieux d’un crime ! Et au pire, s’il le fait, il va passer par un système qui rend son adresse IP intraçable (un VPN, par exemple). C’est le B-A.BA. Et dans ce cas, il n’est pas possible de définir d’où il opère. Je serais vraiment curieux de voir la source de cette information. On ouvre le jeu, Myriam Leroy ? Ou est-ce encore basé sur du vent ? Je note que, selon elle, avant le passage des policiers de la CCU chez elle, son wifi n’était pas sécurisé.

« Il assène que je pouvais très bien harceler ma consoeur vite fait le matin avant de prendre l’avion et m’y remettre illico de retour en Belgique. C’est absolument vrai. »

AVEU : Dans son droit de réponse précédent, elle écrivait : « Pour couronner le tout, et enterrer à jamais le fantasme fétide de Monsieur SEL […] il se fait que j’étais en Norvège aux dates reprises ici sur le rapport de police et auxquelles le compte incriminé s’amusait depuis Ixelles aux dépens, notamment, de… Marcel Sel.  Ce qui suppose une utilisation de mon réseau comme un bridge pour initier des connexions vers d’autres systèmes. »

Et hop, plus de « bridge » (whatever that means), plus de rapport de police (qui était en fait effectivement un rapport d’attribution d’adresse IP de Proximus), et je re-note le « depuis Ixelles », toujours curieux de savoir comment Myriam Leroy pouvait savoir que les tweets provenaient de la commune où elle était domiciliée à l’époque. 

J’ajoute ici un autre élément qui ratiboise son prétendu alibi : elle était en Norvège les 19 et 20 février 2017. A ces dates, l’adresse IP par lequel on s’était connecté à Twitter était certes toujours celle de son bureau, à Ixelles. MAIS. Selon la police, l’adresse IP a été repérée sur ce compte Twitter uniquement le 11 février 2020. Cela signifie concrètement que les autres tweets (dont ceux du 19 ou 20 février) ont pu être envoyés de n’importe quelle autre adresse IP. Ainsi, les tweets envoyés d’un iPhone (et il y en a eu plusieurs sur le compte incriminé) provenaient forcément d’une autre adresse IP (sauf quand elle était en wifi chez elle). Il n’y a d’ailleurs aucun moyen de lier un tweet individuel à une adresse IP. D’où ma question : pourquoi produire un alibi qui ne prouve strictement rien ?

« Le compte qui harcelait Florence a commis 85 tweets (trop peu selon Marcel pour être constitutif de harcèlement, même si la justice a conclu le contraire. »

FAUX « la justice » n’a rien conclu, puisque le dossier n’est pas parvenue jusqu’à elle. 

« Il y en a un qui répondait à l’un des siens. « Et il y restera. », disait-il à Marcel qui annonçait fièrement : « Dans 11 jours, mon premier roman sera dans une librairie près de chez vous ». […] Eh bien selon Sel, il n’y a pas de doute, l’auteur, c’est moi. »

FAUX : J’ai écrit précisément ceci : « Et en m’envoyant ce tweet, Florence Hainaut… disculpe Pascal Lebrun encore un peu plus parce que des deux suspect-e-s, l’autrice la plus probable d’un tel tweet est… Myriam Leroy ! » Il s’agit bien de l’autrice la plus probable à choisir entre les deux. Dans la suite, je continue sur la même voie :  « Et donc, si l’on doit choisir l’un-e des deux suspect-e-s comme personne derrière le compte Florance Hainaut, Myriam est nettement plus crédible. » Et aussi : « Quelle personne ou personnalité tenant un compte parodique aussi peu actif pourrait focaliser à un tel point sur moi que pour me consacrer, dès le début de sa courte existence, les honneurs d’un tweet dénigrant sur un roman qui n’est même pas encore sorti ? J’en vois personnellement quatre, tous favorables à Florence Hainaut et/ou Myriam Leroy. Dont Myriam elle-même. Mais certainement pas Pascal Lebrun !  » 

Je n’ai donc pas écrit qu’il n’y avait pas de doute. J’ai écrit qu’elle était plus crédible que Pascal Lebrun en tant qu’auteur de ce tweet.

« Pourquoi donc ? Attention les yeux, David Copperfield is in da house. ‘Car au moment où paraît ce tweet, (…) seuls les journalistes qui ont reçu mon livre sont au courant de sa sortie.’ Que fait-il des 14 000 abonnés qui ont eu l’occasion de lire ce tweet proclamant sa joyeuse entrée en littérature? Envolés, pfuittt, magie, Rodriguez. »

APROXIMATIF : À la différence des 14.000 abonnés, Myriam Leroy est en possession, à ce moment-là, d’un exemplaire de Rosa. Elle a donc pu le parcourir et estimer qu’il « y restera » (dans la librairie). Sa virulence à l’égard de mon roman m’a été rapportée. Cet élément ne signifie évidemment rien en soi, mais s’ajoute au faisceau d’indices existants. Récapitulons : 

  1. L’adresse IP du compte @floheynow pointe vers Myriam Leroy
  2. Elle prétend, contre toute vraisemblance, et sans preuve, que Pascal Lebrun est informaticien
  3. Elle prétend, contre tous les témoignages de ses proches et ex-collaborateurs que j’ai pu récolter, et contre tous les avis d’informaticiens et de spécialistes que j’ai consultés, qu’il pourrait l’avoir « hackée ».
  4. Elle produit un document d’attribution IP en faisant croire qu’il révèle une connexion à une heure donnée.
  5. Elle brandit un faux alibi de voyage en Norvège, précisant triomphalement que cela en finira avec mon « fantasme fétide » :
  6. Ses droits de réponse noient systématiquement les quelques informations intéressantes sous des kilomètres de dénigrement ad hominem. À quoi ça sert si elle peut se disculper facilement ?
  7. Le tweet en question, tout comme d’autres tweets du compte Floheynow, et tout comme la description du compte, sont d’un style interpelant et sec qui ressemble à celui de Myriam Leroy. Pascal Lebrun ne m’a jamais « attaqué » (et n’a jamais parlé de moi, en fait), contrairement à Myriam Leroy dont l’inimitié à mon égard est manifeste depuis au moins 2015.
  8. Très peu de gens ont rejeté mon roman d’emblée et la curiosité prédominait. Les seuls qui se soient manifestés contre sont tous des journalistes de la RTBF, seuls deux étaient sur Twitter à l’époque, dont Myriam Leroy. L’autre s’était exprimé directement à partir de son compte Twitter.
  9. Le besoin impressionnant de tronquer des informations, de broder des conversations qui n’ont jamais eu lieu, de mentir sciemment, etc, montre une incapacité à démonter mes affirmations.
  10. Etc.

« Et puis il y a cette intuition imparable, qui démontre les facultés de rétrocognition du blogueur. « Dès que Rosa est sorti », se souvient Sel, «  un bruit de couloir m’a informé que Myriam Leroy avait fait savoir qu’elle le boycotterait. » Non seulement je n’ai jamais disposé d’aucun pouvoir de boycott […] »

FAUX : Myriam Leroy pouvait choisir de ne pas parler d’un auteur, comme tout journalistes qui se respecte. On la voit ainsi en janvier 2017 choisir d’ exprimer son coup de cœur pour une BD et jusqu’en avril 2017, elle présentait « coupé au montage », une émission culturelle, où elle a accueilli « des dizaines de personnalités représentatives de l’actualité culturelle ». On l’a vue dans au moins une autre émission littéraire présenter ses « coups de cœur ». Difficile de l’imaginer présentant un livre dont elle ne voudrait pas entendre parler.

« Et même si je l’avais eu, encore eût-il fallu que Marcel Sel m’intéressât suffisamment pour qu’une telle idée me traversât l’esprit. Peut-il seulement se figurer qu’on se tamponne de sa prose ? Et plus encore de le faire savoir ? »

BIGRE : mon éditeur lui avait envoyé mon roman, j’y avais écrit un mot personnalisé tout à fait courtois et gentil. Je laisse le lecteur juger de l’ouverture d’esprit de Myriam Leroy qui était, à l’époque, aussi chroniqueuse littéraire et journaliste professionnelle. Et je suis bien sûr formel quant au sérieux du témoignage dont je parle. Il est par ailleurs manifeste que Myriam Leroy n’a jamais parlé d’aucun de mes livres (plusieurs ayant pourtant été encensés par la critique).

« Je vous laisse constater vous-même à quelle fréquence et sur quel ton Marcel fait référence à moi sur son réseau social préféré. Et vous pincer. »

MANIPULATOIRE : on peut trouver l’intégralité de mes tweets à son sujet ici. Et juger du prétendu « ton ». De 2015 à août 2020, je la cite en tout et pour tout six fois, dont cinq pour me défendre de rumeurs de harcèlement qui circule à mon égard et une parce qu’elle passait chez Filigranes la même semaine que moi. Le 14 août, je m’étonne publiquement que ces rumeurs de harcèlement refont surface sur Wikipedia, alors que je n’ai eu aucun contact avec elle. Après la publication de mes premiers articles, j’informe que ceux-ci ont été publiés, ce qui requiert évidemment de la citer, et ensuite, j’informe des poursuites engagées par Myriam Leroy et Florence Hainaut. Il n’y a aucune insulte, aucun dénigrement. Uniquement des informations.

« Et s’il refuse de publier les droits de réponse de deux personnes mises en cause par ses articles, c’est parce que certains (pas tous) mentionnent son nom de famille et que certains (pas tous) contextualisent le dossier en mentionnant les initiales de personnes qu’il n’avait pas lui-même citées en premier (et point du tout parce qu’ils ridiculisent ses « raisonnements »). » [à prendre dans le sens ironique de « il refuse les droits de réponse parce qu’ils ridiculisent ses « raisonnements »)]

FAUX : Primo : quatre droits de réponse sur cinq mentionnaient mon nom de famille, pour un total de 109 occurrences. Ce n’est donc pas « certains » mais bien « presque tous » ou encore « la majorité ». 

Secondo : dans les droits de réponse que j’ai finalement publiés, y compris celui-ci, j’ai laissé toutes les phrases qui étaient injurieuses à mon égard ou « ridiculisaient mes raisonnements ». Chacun pourra le constater.

Tertio : le tribunal m’a acquitté justement parce que tous les droits de réponse qui m’avaient été envoyés (et non pas « certains ») mettaient en cause sans nécessité des tiers (certains étant de plus injurieux à mon égard, selon le tribunal), parce que Myriam Leroy y violait la présomption d’innocence de Pascal Lebrun, et que tant Myriam Leroy que Florence Hainaut y violaient la vie privée de deux personnes en tout. J’avais donc refusé les droits de réponse parce qu’ils étaient illégaux, tout simplement, tout comme les conditions de publication qu’on voulait m’imposer n’étaient pas acceptables, et parce que les plaignantes tentaient de m’imposer de révéler mon nom de famille, que je tente de préserver, ce qui est mon droit le plus strict, à plus de 100 reprises sur mon propre blog.

« Pour légitimer ses craintes d’une révélation de son patronyme (dont on se moque éperdument ou qu’on connaît déjà), Marcel Sel évoque une « catastrophe » vécue par sa famille suite à un prétendu doxing, généralement accompagné de l’adjectif « immonde ». « On me doxe », glapit-il, « on doxe mes enfants », laissant supposer qu’il est le papa de petits qui courent un grave danger (ce qui a tout l’air d’être un cas typique d’argumentum ad misericordiam, ou « appel à la pitié »). »

FAUX : Tout d’abord, c’est mon droit le plus strict de protéger mon patronyme et aucune raison objective ne permet de le violer. Ensuite, je ne me suis pas plaint pour moi-même, mais pour ce qu’on fait de mon patronyme : attaquer les activités de ma partenaire, et ce, depuis plus de quatre ans — un courrier a ainsi été envoyé à 17 de ses clients pour leur intimer l’ordre de cesser de collaborer avec elle —, révéler l’identité de mes enfants, s’en prendre à eux verbalement, donner l’adresse de leur page Facebook, contacter l’une en message privé à des fins notamment « de séduction », publier sur Twitter le nom de mon épouse, de ma fille aînée, notre adresse privée, etc. Sachant que ma fille aînée et moi avons déjà subi un cas d’intimidation devant chez moi et que j’ai reçu plusieurs menaces de violences, tant en public qu’en privé sur les réseaux sociaux.

« Le doxing est une pratique qui consiste à dévoiler des informations sensibles et/ou privées sur quelqu’un, inconnues du public, pour lui nuire (par exemple pour inciter un déséquilibré à passer à l’acte). […] C’est diffuser le nom et la photo de mon compagnon assortis de l’adresse de mon domicile, comme les fans de Marcel l’ont fait sur Twitter le 18 octobre dernier, en représailles. C’est ça le doxing, et c’est grave »

FAUX : 

  1. Ce qui a été publié est le nom de la personne et l’adresse l’entreprise du compagnon de Myriam Leroy, soit un extrait de l’identification à la Banque Carrefour des Entreprises, qui est une donnée publique. Si Myriam Leroy n’avait pas précisé que c’était son adresse privée, personne ne l’aurait su.
  2. Je n’ai rien à voir avec cette révélation. J’ai si peu de relations avec le prétendu « fan » qui a publié ces informations que je ne l’ai jamais suivi sur Twitter, et qu’il ne me suit pas non plus ! Je n’ai pas interagi avec lui à ce moment là, pas plus qu’auparavant, ni par la suite.
  3. Celui-ci a apparemment réagi au fait que la veille, l’éditeur de la page Wikipedia de Myriam Leroy, par ailleurs extrêmement violent à mon égard depuis l’ouverture de son compte, en juillet 2020, a twitté l’identité de mon épouse ainsi que notre adresse privée en tant que telle  et attaquait l’entreprise que je partage avec elle (sans avoir les mêmes activités) depuis plus d’une semaine, dévoilant de prétendues « informations », comme l’identité et l’adresse privée d’un associé ancien.
  4. Je fais l’objet, depuis plusieurs années, de menaces (notamment de home-jacking, de coups, de coups de pelle dans la figure — y compris par des soutiens de Florence Hainaut, qu’elle ne décourage pas —, et d’incitations au suicide).

Ceci est par ailleurs une très belle conclusion de la part de Myriam Leroy. Son compagnon a donc subi une et une seule fois (que je réprouve évidemment) ce que j’ai subi plus d’une dizaine de fois depuis 2016, mais surtout, que ma partenaire, qui n’est même pas sur les réseaux, qui a reçu des menaces de mort sur son adresse email professionnelle, a subi également. Et puis, on s’en est pris à mes filles. Contrairement à son compagnon, mes enfants (dont j’avais caché le sexe auparavant…) sont des jeunes femmes qui ont respectivement 11 et 20 ans de moins que Myriam Leroy. L’une est tout juste majeure. Mais ce qui leur a été infligé serait négligeable ? Au point que Madame Leroy, grande prêtresse de la défense des femmes, se permette de s’en moquer ?

Mes filles ne sont pas des personnalités publiques. Elles sont jeunes et l’une entre à peine dans la vie active. Ces attaques par des personnalités ont eu des conséquences réelles, que je ne détaillerai pas. La possibilité de poursuites judiciaires est toujours envisagée. L’une a aussi abandonné l’idée même d’étudier à l’ULB suite à l’implication d’un des profs de cette université dans cette affaire, et à l’absence de réaction de sa hiérarchie. On peut donc, dans cette université, balancer que telle ou telle élève a tel père, quand celui-ci ne plaît pas à une prof, et balancer son nom publiquement sur les réseaux sociaux.

Ça mérite d’être su.

Et ce passage du droit de réponse de Myriam Leroy mérite d’être lu et relu tant il est révélateur et choquant. Il signifie que, loin de réprouver le cyberharcèlement lorsqu’il s’agit de mes enfants, Myriam Leroy l’approuve en faisant mine de le nier, et se permet d’en rire. Je laisse le lecteur en tirer les conclusions qu’il jugera pertinentes.

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