Droit de réponse de Florence Hainaut au texte : « Le pouvoir du victimisme. Episode 2 : comment devenir un harceleur, en un tweet. »

Note : ce droit de réponse est postérieur à la décision du tribunal correctionnel du 1er décembre 2020. Suite à mon refus de cinq premiers droits de réponse, la 61e chambre de première instance correctionnelle de Bruxelles m’a acquitté de toute infraction à la loi sur le droit de réponse, a débouté Madame Florence Hainaut de ses réclamations civiles et l’a condamnée à une indemnité de procédure.

Malgré les modifications effectuées par Florence hainaut à son droit de réponse suite à ce jugement (droit qu’elle m’impose à nouveau de publier dans les 48h  « A défaut de quoi, elle introduira les procédures utiles, le cas échéant devant le même juge qui a déjà eu à analyser le cas », ce qui revient à me citer à nouveau directement en correctionnelle), son droit de réponse permet de reconnaître au moins deux personnes mises en cause, est injurieux voire calomnieux (« journaliste bancal », « harcèlement » etc.), soit les raisons pour lesquelles le tribunal a reconnu que je n’étais pas tenu d’en publier la première version. Il ne vise pas à corriger des erreurs factuelles mais à « régler des comptes avec l’auteur ». 

Toutefois, dans un but d’apaisement et pour mettre un terme définitif, je l’espère, à ces intimidations épuisantes, je publie ce nouveau droit de réponse amendé et sollicité par l’auteure, ainsi que mes commentaires, à la suite.

Je ne peux toutefois pas respecter les conditions de publications que Madame Hainaut entend m’imposer (publication au-dessus de mon article original) dès lors qu’elles reviennent à invisibiliser mon article et ne rendent pas son droit de réponse aussi visible pour autant, l’article étant ancien et presque plus lu. J’ai donc inséré un avertissement en tête de l’article incriminé, avec un lien vers cette page-ci.

De plus, alors qu’il est de notoriété publique que je protège mon patronyme, Florence Hainaut le mentionne à 39 reprises dans ce droit de réponse. Afin de préserver ma vie privée et celle de mes proches, ce patronyme est remplacé ci-dessous par [Patronyme].

Au service du lecteur et de la lisibilité de ce droit de réponse,, j’ai aussi réduit le code de déontologie qu’elle publie en entier (!) aux articles qu’elle souhaite mettre en avant, avec un lien vers le code sur le site du Conseil de Déontologie Journalistique.


***

DROIT DE RÉPONSE

Dans l’épisode 1, Marcel [Patronyme] me reprochait de tenter de me défendre des attaques arbitraires dont je suis la cible. Car, c’est bien connu, une femme attaquée n’est digne que dans le silence et l’acceptation.

Grande a été la tentation d’utiliser le droit que m’accordent les lois de ce pays pour ne répondre à cet épisode 2 que par un : « Désolée mais je n’ai rien compris ».

Mais mon avocat a insisté.

Le lecteur, la lectrice pardonneront ma mauvaise humeur, ce blog est le dernier endroit où j’ai envie de mettre les pieds et le texte auquel je dois répondre est fort confus.

Le but de celui-ci ? Monsieur [Patronyme] l’assure tout de suite : « Pour autant, il ne s’agit pas simplement de [ se ] défendre ». Oh non j’en suis sûre. La petite personne de monsieur [Patronyme] importe peu, il est au service de son lectorat qu’il veut avertir de ma dangerosité. L’Histoire s’en souviendra.

Il continue : « Ce que j’entends démonter, c’est un système. Car de nombreux autres twittos ont aussi subi les foudres de la « Hainautsphère ». Et certain-e-s m’ont confié leur témoignage. » Oh ! Pas par messages privés, j’espère ! Une technique ignoble qui rappelle les Heures les plus Sombres, comme Marcel [Patronyme] essaie de le démontrer. Sur Twitter, comme au camping naturiste de Bredene, c’est connu, tout se règle en public. Sauf en ce qui le concerne, où le linge qu’il salit se lave en exhibition ET en sous-marin.

Et je vous épargne les nombreuses captures d’écran qui me parviennent ces jours-ci des messages privés envoyés tous azimuts par monsieur [Patronyme] pour me discréditer.

Attentif au bien-être de son audience, monsieur [Patronyme] propose vite un petit moment de connivence : « Et — vous allez rire — en refaisant l’historique de ces épisodes épiques, j’ai constaté que les twittos qui la défendent en ligne sont presque tous… des mecs ! »

Oh oui dites, que c’est cocasse ! Ce que Marcel [Patronyme] ignore visiblement, c’est que Twitter est le réseau social le plus masculin : 66% d’utilisateurs. C’est aussi un réseau social où les femmes sont si violentées que Amnesty International, une organisation  connue pour défendre des prisonniers politiques en grève de la faim dans d’exotiques geôles, pour faire court, lui a consacré une campagne, « Toxic Twitter ». https://www.amnesty.org/en/latest/research/2018/03/online-violence-against-women-chapter-1/

Ce que ne sait peut-être pas Marcel [Patronyme], c’est que son nom provoque l’effroi chez de nombreux utilisateurs et surtout utilisatrices belges du réseau. Toutes celles à m’avoir exprimé leur soutien en privé, tout au long de ces années. Elles sont des dizaines, depuis des semaines, à me dire leur dégoût des méthodes de monsieur [Patronyme] à mon égard et à celui de Myriam Leroy. Mais aussi leur peur de l’exprimer publiquement. Je le déplore, mais je les comprends. Qui a envie d’être dans le radar de monsieur [Patronyme] ? Pas moi, et je le lui dis depuis trois ans, en vain.

Monsieur [Patronyme] continue, évoquant un épisode d’une violence à peine soutenable que je lui ai personnellement infligé : « Le 20 mai 2017, spontanément, elle m’envoie un tweet d’un autre de ses opposants, en précisant : « C’est pas la première fois qu’il m’insulte, celui-là […] c’est même pas un faux profil. Tranquille. » Je me demande à combien d’autres abonnés elle a envoyé ce message. Je ne réagis pas. »

Quelle ignominie !! Je comprends que Monsieur [Patronyme], transi de peur devant ces méthodes qui sont les miennes – à savoir lui fait part d’une insulte qu’on m’a adressée – n’ose pas réagir. Profil bas. Faites que Florence Hainaut s’en aille… Elle n’insiste pas. Ouf, il l’a encore échappé belle. Jusqu’à la prochaine fois. Il frissonne.

Monsieur [Patronyme] cite également quelques extraits d’un mail, le seul que je lui ai jamais envoyé. Voyant qu’il s’époumonait sur le fait que je l’avais bloqué plusieurs semaines auparavant, ce qui, vous le comprendrez, est la source de tous mes soucis, j’ai tenté de calmer le jeu.

Marcel [Patronyme], sans doute par désir de garder sa démonstration concise et percutante, ne vous livre cependant pas l’intégralité de mon message. Laissez-moi vous le dévoiler in extenso (sauf deux phrases de fin qui font référence à des situations personnelles qui n’apportent rien ici).

Ce mail date du 19 septembre 2017 et non pas « le lendemain du 31 juillet » comme il l’écrit. Un détail sans réelle importance, mais monsieur [Patronyme] nous ayant promis une histoire « basée sur une récolte de faits pointilleuse et colossale », je m’étonne du nombre d’erreurs factuelles qu’elle contient. En plus des mensonges.

Ce mail, le voici. Attention cependant, l’animosité et les menaces qu’il contient pourraient heurter les personnes les plus sensibles.

« Bonjour Marcel,

on me rapporte que la grande conversation sur le fait que je t’ai bloqué prend des accents inquiétants avec des notions telles que harcèlement numérique, censure politiquement colorée, devoir de transparence du service public.

Je m’étonne que tu t’étonnes de ce blocage. D’abord parce qu’au moment où je t’ai bloqué je te l’ai dit, ensuite parce que c’était il y a plusieurs semaines, enfin parce que plusieurs fois, au cours de l’année écoulée, je t’ai exprimé mon malaise par rapport à ta manière de m’interpeller.

C’est dans tes habitudes numériques, tu ne réponds pas, tu retweetes en épinglant, en raillant. C’est ton droit, c’est ta patte. Plusieurs fois je t’ai exprimé, publiquement comme en message privé, mon inconfort devant cette manière de faire. Je t’ai dit que je trouvais ça agressif et que j’avais l’impression que tu l’étais parfois plus que nécessaire avec moi. Fait qui n’a pas échappé aux gens qui nous suivent. Cet été je ne savais plus quoi dire quand on me demandait, et c’est arrivé un paquet de fois, pourquoi tu étais si virulent avec moi.

Je ne sais pas, Marcel, pourquoi tu étais si virulent. Mais tu as toujours répondu à mon inconfort par une pirouette style « mauvais esprit de sel », ce qui est une manière de dire « je suis comme ça et tant pis si ça te plait pas ».  Et tu as le droit d’être comme ça, Marcel. Tu as le droit de t’exprimer comme bon te semble. Tu as le droit de dire aux gens qui n’aiment pas ça « mauvais esprit de sel » et de continuer.

Mais moi j’ai le droit de ne plus vouloir de ce mode de « communication ». J’ai le droit d’estimer que ça n’est pas correct. Et j’ai le droit d’y couper court si mes sentiments sont balayés par une pirouette.

Tu forces une manière de communiquer et tu n’écoutes pas les gens quand ils t’expriment le fait qu’il ne sont pas à l’aise, que ça ne leur plait pas, qu’il se sentent agressés. 

Les gens ont le droit, de manière aussi unilatérale que tu les entraines et les épingles, d’y couper court.

C’est ce que j’ai fait. »

Comme en témoignent les tweets ci-dessous, la tactique s’est révélée assez décevante en termes d’efficacité.

Revenons au contenu de cet email. Monsieur [Patronyme] s’étonne : « J’aurais même été « virulent » envers elle, « un paquet de fois ». Là encore, plusieurs de ses amis me servent le même raisonnement. Se seraient-ils concertés ? »

Autre hypothèse qu’il oublie d’explorer : c’est qu’il s’agit de la pure vérité.

Vous trouverez ci-dessous un petit pot pourri de réactions d’utilisateurs de Twitter. Pour la plupart, je ne les connais pas.

Il est de bonne volonté, monsieur [Patronyme], mais vraiment, il ne peut pas considérer mon « exigence » de ne plus parler de moi parce qu’à ses yeux je suis « une personnalité publique ».

Je voudrais m’arrêter un instant sur ma très publique personnalité à géométrie variable.

Dans l’épisode 1 de cette haletante saga, Marcel Sel estimait qu’en mai 2017, alors que je présentais l’émission télé politique dominicale sur la RTBF, et que j’apparaissais trois fois par semaine dans une émission de consommation qui faisait a minima le double d’audience, que «je n’étais pas suffisamment connue ni « puissante » pour intéresser le public. »

Par quel miracle, en septembre 2017, alors que j’ai quitté la télévision et que ma présence médiatique se résume à quelques interventions dans une émission d’humour le samedi matin sur La Première, une chronique bimensuelle dans le Vif Weekend et une chronique  resto bimensuelle dans le supplément week-end du Soir, estime-t-il que me critiquer est son droit le plus strict parce que je suis une personnalité publique ? Mystère. Le pouvoir de la chronique culinaire, sans doute.

Dans les faits, Monsieur [Patronyme] a toujours justifié de mille et une manières son « devoir » d’intérêt à mon égard : un coup par le nombre d’abonnées que j’avais sur Twitter, un coup par mon statut de journaliste, puis « d’influenceuse », une autre fois parce que je l’avais bloqué sur Twitter, parfois par le fait que je collabore avec la RTBF, et enfin parce que je disais que son attitude était creepy (elle l’est). Tout a toujours fait eau à son moulin.

Ses pathétiques tentatives d’entourer son entreprise de démolition d’un vernis de vertu ne leurrent que la petite poignée de personnes chez qui ce narratif vient confirmer les préjugés qu’elles ont déjà à mon égard.

Je retourne à son post initial. Une autre raison de s’intéresser de près à moi : malgré le fait que j’ai «  quitté la RTBF depuis un an » (non, un mois et demi) « Florence Hainaut a 27.000 abonnés sur Twitter » (non, quelques milliers de moins à l’époque), « récolte régulièrement des centaines de « likes » sur Facebook » (j’imagine que monsieur [Patronyme] enquête aussi sur Sara de Paduwa et Jérôme de Warzée) et je « passe pour « la » journaliste harcelée dans les médias. »

Ah oui, en juillet 2017 ? Et où donc ? Je suis très très preneuse d’une preuve. En 2017 je ne m’étais pas encore exprimée dans les médias sur le harcèlement dont j’étais pourtant victime depuis des années.

« Elle est elle-même régulièrement violente envers d’autres twittos » ajoute-t-il. En effet je me défends. Quelle vilénie !

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Sur Twitter, les témoignages se multiplient, enfin une saine libération de la parole #metoojaiétéinsulté.eparFlorenceHainaut.

(EDIT : dont une dame choquée parce que je lui ai dit « wesh », suite à quoi elle m’a évidemment bloquée. « Wesh » ça veut dire « oui » en argot. Où s’arrêtera ma grossièreté?)

Climax de l’argumentaire : si je suis pour lui un « sujet d’observation » c’est enfin à cause de mes « accointances privilégiées avec l’AJP (Association des Journalistes de Presse (sic) » mais aussi avec l’EFJ (Fédération européenne des Journalistes) ».

No shit, Sherlock ! Encore une fois, Marcel [Patronyme] fait semblant de ne pas comprendre. En tant que journaliste, j’ai de facto un lien avec ces unions professionnelles : l’AJP et l’EFJ (qu’il n’oublie pas la FIJ !) Et il ne s’agit pas d’« accointances privilégiées » malgré ce qu’il essaiera sans doute de vous démontrer dans l’épisode 5, auquel je ne manquerai pas de répondre et dont je flaire à l’avance les mensonges.

Attention, voici un autre mensonge. Monsieur [Patronyme] affirme, sans rougir : « Dans les années qui suivront, je continuerai donc à la critiquer très épisodiquement, et uniquement quand je le trouverai utile. »

Plus loin, il ose tout, c’est à ça qu’on le reconnait : « Du 1er septembre 2017 au 1er juillet 2020 inclus, je l’ai citée dans précisément douze tweets et j’en ai publié trois autres à son sujet sans la citer. »

Imprimés, ils font pourtant plusieurs centaines de pages. Monsieur [Patronyme] ment. Et il invente aussi la définition des tweets: les réponses qu’il commet (par centaines) à ses propres invectives et celles des autres, psalmodies, partages et retweets me concernant ne seraient donc pas des tweets. Ce serait des cassoulets ? Ci-dessous, le dossier que j’ai transmis à mon avocate (et encore, c’était avant cette saga en 5 épisodes).

Il est aussi fort intéressant de noter que Monsieur [Patronyme] arrête son décompte de « tweets  sur moi » le 1er juillet 2020. Pourquoi pas le 12 septembre 2020, date de publication du billet auquel je réponds ? (EDIT : en ce début décembre 2020, vous imaginez la taille de la pile actuelle?)

Pensez-vous que c’est parce que entre le 1er juillet et le 12 septembre il a rédigé des dizaines et des dizaines et des dizaines ?

Epuisée, je lui fais envoyer, en août, une lettre de mon avocate lui demandant de cesser ses agissements. J’ai aussi récemment annoncé sur Instagram mon intention de saisir la justice. (Instagram, réseau où je l’ai bloqué et sur lequel mon compte est privé, ce qui ne l’empêche pas de fournir des captures d’écran de mes posts à ses abonnés Twitter)

Monsieur [Patronyme] lit l’épisode comme ceci : « Autrement dit, elle tentera de me faire condamner parce que je défends mon point de vue ou, plus simplement, parce que je débats ! »

Monsieur [Patronyme], c’est un courrier, pas déjà un billet d’écrou.

Et je ne vous attaquerais pas pour « défense de point de vue et débat », je vous rassure.

Mais je ne sais même pas si je vais l’attaquer. Je n’ai aucune envie de lui permettre de parler de moi encore et encore, pendant des mois et des mois. Je veux qu’il sorte de ma vie. Je ne veux pas lui donner l’occasion de justifier de mille et une manières, et devant un tribunal, sa maladive obsession pour moi. Je n’en peux plus qu’il transforme ses affects en combat politique. Je pense qu’il a davantage besoin d’aide et de soins que d’une punition.

Revenons à ma nature sadique. Elle se révèle dans mon activité sur le Dark Twitter. Marcel [Patronyme] la révèle enfin : j’aurais contacté des utilisateurs de Twitter « en message privé pour les inciter à s’en prendre à tel ou tel twittos, et notamment à moi-même (Marcel [Patronyme], ndlr) »

Si ces pauvres hères n’obéissaient pas à mes ordres ? J’étais alors d’une cruauté sans nom, : « trois de ces personnes », continue-t-il « m’ont expliqué que, suite à leur refus, elles se sont vues ostraciser par la dame et se sont quelquefois pris sa « meute » sur le dos par la suite. »

Je suis une dame qui ostracise. Appelez-moi « Ilsa, la louve des SS ».

Ce que Marcel [Patronyme] appelle « harcèlement par ma meute », ce sont quelques personnes, souvent que je ne connais pas, qui s’indignent de la manière dont il parle de moi. Spontanément. Monsieur [Patronyme] n’a qu’à vérifier.

Mais les témoignages de mes victimes m’ont néanmoins vraiment bouleversée. Je plains le pauvre homme qui a subi, je cite « paroxysme et harcèlement par ma meute ». Paroxysme ? S’agit-il d’un type méconnu de manifestation du syndrome de stress post traumatique due à l’ostracisation ? Ou d’une infection dentaire ?

Arrêtons-nous encore sur cet autre traumatisé : « Elle m’a ordonné de lui foutre la paix, car autrement… Je lui ai répondu que Twitter est une plateforme de débat et que je réagirais si je voulais. En représailles, elle a balancé publiquement les screens de [nos conversations privées] en pâture à son fan club qui m’est immédiatement tombé dessus. »

Ca n’était pas une conversation, c’était une insulte. Une conversation c’est quand des personnes conversent. Ici, ce monsieur, bloqué sur Facebook et sur Twitter après des semaines de commentaires de plus en plus agressifs, est venu m’insulter sur le dernier espace que j’avais oublié de sécuriser : Linkedin. Et j’ai partagé cette agression avec mes followers. Louve nazie, un jour, louve nazie toujours.

Après avoir exposé les corps suppliciés et les gros sanglots de mes victimes, Monsieur [Patronyme] précise « Ah oui. J’ai aussi modifié certaines affirmations et mélangé certains témoignages pour qu’elle ne puisse pas les repérer. »

Ah tenez. J’imagine que c’est le moment où monsieur [Patronyme] troque sa casquette flambant neuve de journaliste pour celle de conteur. Changer les « affirmations » de « témoins », ça s’appelle produire de la fiction.

Le socle de compétences journalistiques de Monsieur [Patronyme] me semble pour le moins bancal.

Depuis quelques mois, Monsieur [Patronyme] clame, haut, fort, partout, tout le temps, qu’il est journaliste. Tout en piétinant les principes déontologiques qui assurent à la profession sa respectabilité.

Si monsieur [Patronyme] tient tant à ce que tout le monde reconnaisse qu’il est journaliste, pourquoi ne pas le devenir ? Qu’il commence par potasser le code de déontologie. Je le collerai in extenso à la fin de ce droit de réponse.

Je lui recommande particulièrement les articles 3, 5, 7, 8, 11, 13, 20, 22, 24 et 28.

Autre conseil : arrêter d’accepter des dons de mandataires politiques, « quel que soit leur bord », et même si il s’agit de maximum « 50€ par trimestre » comme il l’indique en fin de chaque post.

Quel genre de journaliste se ferait payer par des mandataires politiques ?

Un journaliste bancal que ce [Patronyme], certes, mais quel anecdotier !

Avec un sens de la narration que les plus grands lui envient, il donne chair à son quotidien : « Je prépare un stoemp saucisses pour ma smala, puis je sors promener mon chien. »

Enfin une bonne nouvelle ! Monsieur [Patronyme] et moi avons des points communs : l’amour de la cuisine et des canidés.

Ci-dessous, le code de déontologie journalistique. J’ai mis en évidence quelques articles qui me semblaient particulièrement intéressants dans l’affaire qui nous occupe. J’en souhaite bonne lecture à Marcel [Patronyme].

Florence HAINAUT

PS : Si cet article vous a intéressé, n’hésitez pas à faire un don de minimum 2€ à l’ASBL « Sans Collier », qui comme monsieur [Patronyme] et moi, aime les canidés.

Vous trouverez les informations ici : http://www.sanscollier.be/investir_don.html

CODE DE DEONTOLOGIE JOURNALISTIQUE

Informer dans le respect de la vérité

Le Code de Déontologie complet est disponible ici. :

Art. 3 Les journalistes ne déforment aucune information et n’en éliminent aucune essentielle présentée en texte, image, élément sonore ou autre. Lors de la retranscription d’interviews, ils respectent le sens et l’esprit des propos tenus.

Art. 5 Les journalistes font clairement la distinction aux yeux du public entre les faits, les analyses et les opinions. Lorsqu’ils expriment leur propre opinion, ils le précisent.

Art. 7 Les journalistes respectent leur déontologie quel que soit le support, y compris dans l’utilisation professionnelle des réseaux sociaux, sites personnels et blogs comme sources d’information et comme vecteurs de diffusion de l’information.

Art. 8 Toute scénarisation doit être au service de la clarification de l’information.

II. Informer de manière indépendante

Art. 11 Les journalistes préservent leur indépendance et refusent toute pression. Ils n’acceptent d’instructions que des responsables de leur rédaction. Les journalistes refusent les injonctions contraires à la déontologie journalistique, d’où qu’elles viennent. Ils ne sont tenus d’accepter aucune injonction contraire à la ligne éditoriale de l’organe d’information auquel ils collaborent. Les journalistes ne sollicitent aucun avantage et n’en acceptent aucun qui mette leur indépendance en danger.

Art. 13 Les journalistes ne prêtent pas leur concours à des activités de publicité ou de communication non journalistique. Les rédactions s’assurent que les messages publicitaires sont présentés de façon à éviter la confusion avec l’information journalistique. La citation de marques, entreprises, personnalités, événements, institutions… ne répond qu’aux seuls critères journalistiques. Les journalistes rendent compte des événements que leur média parraine en appliquant la même déontologie qu’à propos de tout autre événement.

Art. 20 Les journalistes font preuve entre eux de confraternité et de loyauté, sans renoncer pour autant à leur liberté d’investigation, d’information, de commentaire, de critique, de satire et de choix éditoriaux, telle qu’énoncée à l’article 9.

Art. 22 Lorsque des journalistes diffusent des accusations graves susceptibles de porter atteinte à la réputation ou à l’honneur d’une personne, ils donnent à celle-ci l’occasion de faire valoir son point de vue avant diffusion de ces accusations. L’impossibilité d’obtenir une réponse n’empêche pas la diffusion de l’information mais le public doit être averti de cette impossibilité.

Art. 24 Les journalistes tiennent compte des droits de toute personne mentionnée explicitement ou implicitement dans une information. Ils mettent ces droits en balance avec l’intérêt général de l’information. Le droit à l’image s’applique aux images accessibles en ligne.

Maintenant je laisse monsieur [Patronyme] raconter n’importe quoi sur moi.


***

COMMENTAIRE DE L’AUTEUR

Florence Hainaut utilise l’insinuation et l’accusation fallacieuse tout en détournant des informations qui ne sont pas pertinentes dans le cadre de mon article. C’est une façon commode de justifier la calomnie qui, à force d’accumulation, rend ce document injurieux. Ainsi, dès le premier paragraphe, elle insinue que j’adhèrerais à l’idée que « c’est bien connu, une femme attaquée n’est digne que dans le silence et l’acceptation ». 

Le mépris est également manifeste dès le début du droit de réponse : « ce blog est le dernier endroit où j’ai envie de mettre les pieds » Et jusqu’à la mise en doute, très claire, de mes aptitudes de journaliste en passant par « ça ose tout […] », dont chacun a compris qu’il faisait référence à la phrase attribuée à Audiard : « les cons ça ose tout, c’est même à ça qu’on les reconnaît ». Qualifier quelqu’un de « con » sans le dire, tout en s’assurant que chacun aura compris, est injurieux.

L’ironie sert elle aussi la cause du dénigrement, en détournant tout propos qui peut l’être et en l’amplifiant : « Oh non j’en suis sûre. La petite personne de monsieur [Patronyme] importe peu, il est au service de son lectorat qu’il veut avertir de ma dangerosité. L’Histoire s’en souviendra. » Il n’a jamais été question d’avertir de la « dangerosité » de Florence Hainaut, mais bien d’un système d’influence et d’exclusion dont elle est un des épicentres. Autre exemple, elle insinue que je la présenterais comme « Ilsa la louve des SS ». Sur base de quoi ? De rien !

Comme dans tous les droits de réponse reçus des deux journalistes avec carte de presse, les corrections factuelles se réduisent à peau de chagrin malgré plus de 27.000 signes. Toute l’énergie est consacrée à « régler des comptes avec l’auteur ». De plus, elle produit pour me « confondre » des tweets de ma main que… j’avais moi-même déjà produits dans mon article !

Je note, par exemple que ne sont pas contestés ni démontrés infondés les faits suivants :

– le fait qu’elle m’ait envoyé spontanément des signalements concernant des internautes qui l’embêtaient, alors que nous n’étions pratiquement jamais en contact.
– le fait qu’elle ait considéré comme une insulte un simple taguage de Plantu qu’elle associait au Vlaams Belang (excusez du peu).
– le fait qu’elle alimente les insultes à l’égard d’autrui (et à mon égard), comme lorsqu’elle répond « hahahahaha » à un internaute qui me qualifie de « pâle crétin égotique », suite à ce simple taguage, et donc qu’elle n’hésite pas à alimenter les réactions injurieuses alors qu’à ce moment-là, je n’avais émis aucune critique à son égard, de toute ma carrière sur Twitter.
– Le fait qu’elle considèrait « obsessionnel » de lui avoir, en 2017, consacré 0,04% de mes tweets.
– Le fait que le 31 juillet 2017, alors qu’elle prétendait que je n’avais pas le droit moral de parler d’elle, elle m’accusait d’un « horrible procès en antisémitisme » envers Pierre Kroll, dans un des siens.
– Le fait que son mail, qu’elle produit intégralement, était truffé d’erreurs et de fausses informations, ce qu’elle n’est pas parvenue à infirmer non plus.

Etc, etc.

Mais elle me donne une grande leçon de journalisme.

Voici à présent ma réponses à quelques affirmations qui ont toutes les apparences d’une sorte de vérité, mais ne résistent pas à un traitement journalistique incluant la recherche, la vérification, la mise en contexte, l’analyse.

1.

Il continue : « […] de nombreux autres twittos ont aussi subi les foudres de la « Hainautsphère ». Et certain-e-s m’ont confié leur témoignage. » Oh ! Pas par messages privés, j’espère ! Une technique ignoble qui rappelle les Heures les plus Sombres, comme Marcel [patronyme] essaie de le démontrer.

Pour discréditer les témoignages, elle sème la confusion sur l’usage général des DM (direct message ou messages privés). Curieux. Je ne reproche évidemment pas à Florence Hainaut de communiquer par message privé, tout le monde le fait ! Je constate un usage particulier de celui-ci, soit le fait qu’elle envoie des messages spontanés à des comptes qui n’ont pas nécessairement de contact réguliers avec elle (je ne l’ai ainsi jamais contacté, c’est elle qui m’a systématiquement contacté, et systématiquement pour se plaindre de quelqu’un), pour leur dénoncer le fait qu’une personne citée l’embête. Plusieurs des témoins m’ont nommé des « cibles » identiques, dont je fais moi-même partie. Et je les ai interrogés de manière diverse (DM, mais aussi mail et téléphone).

Je n’ai par ailleurs jamais fait référence « aux heures les plus sombres ». Je souligne simplement qu’il est étonnant que quelqu’un qui se plaint sans cesse de harcèlement et reçoit des échos dans la presse comme victime systématique utilise ce genre de « méthode ».

Elle associe à ce confusionnisme une série de captures d’écran de tweets où je propose à des twittos de continuer une conversation en DM, que voici :

Aucun n’est pertinent en l’espèce :

a. Le premier tweet répond à un responsable syndical qui ne comprend pas pourquoi un ancien président de parti de gauche lui prête une amitié avec une personne qui aurait « harcelé son épouse » (ce qui est faux) et que ce responsable syndical ne connaît même pas. Étant donné qu’à ce moment-là, cet ex-président voyait des trolls et des amitiés sulfureuses partout (me prêtant même des relations avec des twittos qui ne me suivaient pas et que je ne suivais pas, pour tenter de m’assimiler à l’extrême droite…), j’ai simplement proposé à ce responsable syndical de lui expliquer ce délire (parce que c’est est un) en privé.

b. Le 19 octobre 2019, une personnalité insinue sur les réseaux que je serais le fameux « harceleur » de Myriam Leroy dont elle parle dans Les Yeux Rouges. Pour me défendre de cette accusation insensée, je publie ce tweet général sans citer la personnalité émettrice en question : je ne veux pas lui faire la moindre publicité. Un internaute, par ailleurs ami personnel, m’envoie trois points d’interrogation. Comme j’ai décidé de ne pas révéler le nom de la personnalité en public, je lui annonce par « DM » que je lui ai répondu en privé. C’est de la simple information à un ami (cher).

c. Le 14 septembre 2020, je propose à une internaute de me contacter en DM pour lui dire « quelque chose que tu ne sais peut-être pas ». L’information la concernait, et elle seule.

Ces tweets ne prouvent donc rien dans ce contexte, sauf une chose : se défendre d’accusations de harcèlement absolument calomnieuses est, selon Florence Hainaut, une sorte de… harcèlement.

2. 

Et je vous épargne les nombreuses captures d’écran qui me parviennent ces jours-ci des messages privés envoyés tous azimuts par monsieur [patronyme] pour me discréditer.

Je note qu’elle a un réseau qui lui communique des conversations privées, ce que je n’ai pas. Il y aurait donc des pièces, mais elle ne vous les présentera pas. « Tous azimuts », mais elle ne vous dira pas combien ! 

Et pour cause, je n’envoie pas de messages privés « pour discréditer » quelqu’un. 99% de mes messages privés sont d’ailleurs des réponses à des questions posées par autrui ou à des internautes qui me contactent. Il est évident que, vu les attaques dont je fais l’objet depuis plus de trois ans, je ne suis pas tendre avec Florence Hainaut en privé. Mais je n’envoie pas spontanément de messages privés à des gens pour la discréditer, ce qu’elle a bel et bien fait à l’égard de plusieurs twittos ainsi qu’au mien égard, selon plusieurs témoignages. 

3. 

Monsieur [Patronyme] propose vite un petit moment de connivence : « Et — vous allez rire […], j’ai constaté que les twittos qui la défendent en ligne sont presque tous… des mecs ! » Oh oui dites, que c’est cocasse ! Ce que Marcel [Patronyme] ignore visiblement, c’est que Twitter est le réseau social le plus masculin : 66% d’utilisateurs.

Elle ne conteste pas mon affirmation. Elle tente seulement de la rendre ridicule. Mais s’il y a bien 66% d’utilisateurs masculins sur Internet, le fait que pratiquement 100% des défenseurs de Florence Hainaut lors des shitstorms Twitter consécutives à la moindre critique soient des hommes, constitue bien une surreprésentation masculine cocasse.

4. 

Ce que ne sait peut-être pas Marcel [Patronyme], c’est que son nom provoque l’effroi chez de nombreux utilisateurs et surtout utilisatrices belges du réseau. Toutes celles à m’avoir exprimé leur soutien en privé, tout au long de ces années. 

Cette phrase ne sert qu’à créer une impression de nombre que rien ne corrobore. Je pourrais tout aussi bien dire « De nombreux utilisateurs et surtout utilisatrices belges du réseau pensent que Florence Hainaut est dangereuse ». Ce genre d’affirmations sert uniquement à faire croire qu’on n’est pas seul à penser une chose donnée.

Le fait de préciser « et surtout utilisatrices » et plus pernicieux, et sert à alimenter l’idée que je serais « horrible » envers les femmes. Donc misogyne par essence. Je vous rassure, de nombreuses lectrices de mes romans, de mes chroniques, de mon blog et de mes tweets, dont j’ai rencontré un nombre certain, n’éprouvent à mon égard que des sentiments de sympathie.

Cela étant, il est vrai (et j’en suis bien informé) que dans l’entourage de Florence Hainaut et de Myriam Leroy, ma réputation est plus qu’exécrable. Une chroniqueuse m’a même attribué à une heure de grande écoute, sur antenne, à la RTBF, une « odeur de caniveau ». Un journaliste de la même RTBF a milité pour qu’une « ordure » de mon acabit ne reçoive pas le Rossel en 2018, pour ensuite balancer l’identité d’une de mes filles. Qui donc dans ce dossier est proche de la RTBF ?

Mais quand je demande à ces gens (du moins ceux qui veulent bien me parler) ce qu’ils me reprochent, une chose revient systématiquement : mon prétendu harcèlement de Florence Hainaut ! Un harcèlement jamais démontré, des insultes que je n’ai jamais proférées. D’où ma question : qui aurait pu rendre mon nom aussi « effroyable » ?

Et en quoi mon attitude sur les réseaux sociaux serait-elle même « effroyable » ? Pourquoi seul un petit club fermé s’en plaint, alors que je n’ai que de bonnes relations par ailleurs, y compris avec des gens qui détestent ce que j’écris ?

Là encore, Florence Hainaut présente pour soutenir son propos une série de mes tweets et réponses, datant soit de 2017, 2019 et 2020, et l’on suppose qu’elle propose là une panoplie du pire que j’aie pu commettre à son égard. La plupart des lecteurs et lectrices passeront dessus en se disant : « ah, oui, ça fait quand même beaucoup ». Je vous encourage au contraire à les lire attentivement.

 

 

Dans toute cette série, il y a quatre tweet, les autres sont des réponses (le terme est de Twitter, pas de moi) dans des conversations d’autres twittos.

Le premier tweet en haut à droite se trouve dans mon article. Je ne l’ai jamais occulté. J’y qualifie Florence Hainaut de « militante qu’il faut croire sur parole ». C’est une opinion. Je la maintiens. Voici le tweet de sa main auquel mon tweet répond, et qu’elle a ensuite effacé, dans lequel la journaliste professionnelle avec carte de presse détourne les propos (critiquables, bien entendu) de Theo Francken comme le ferait une militante de gauche non-journaliste.

 

Le second, tout en bas à gauche, date de cet été et fait suite à l’article très violent à mon égard que Florence Hainaut a publié la veille, et qui a mené à des attaques ignominieuses contre ma femme et mes filles. Au même moment, deux personnes dignes de foi me font savoir que Florence Hainaut les a contactés spontanément pour les inciter à s’en prendre à moi. J’ai donc, dans un réflexe défensif, cherché à savoir si d’autres personnes avaient reçu de tels appels. Je rappelle qu’à ce moment-là, mes filles lisaient, les yeux écarquillés, les horreurs que des amis de Florence Hainaut débitaient sur… leur musique ! Mes filles sont de sexe féminin.

Le troisième (au centre, en haut) se trouve dans mon article aussi. Je qualifie une personne qui bloque plus de 1000 comptes de « serial-bloqueuse ». C’est une opinion et même un constat. Ce seul tweet m’a valu plusieurs jours d’insultes, par des dizaines de comptes Twitter.

Le quatrième (en bas, au centre) raille un de ces « attaquants », qui m’avait traité de harceleur pour le seul tweet précédent. Je lui fais remarquer, hilare en effet, qu’il fait bénéficier Florence Hainaut d’une protection qu’il n’accorde pas à d’autres, au contraire.

Tous les autres tweets sont extraits de conversations, dont Florence Hainaut a supprimé la logique. Tiens, n’y a-t-il pas une règle du journalisme qui impose de publier le contexte ?

Plus bas dans l’article, elle reprend un tableau créé par un de ses soutiens, reprenant mes tweets, notamment après la censure par Le Soir de l’article de Florence Bergeaud-Blackler (observatoire des Fondamentalismes). À le regarder de loin, on se dit « ouah ! le mec, il en tient une couche, il arrête pas de la bassiner, en fait ! »

En réalité, ces tweets portent sur quatre jours, à un moment de crise. Dans ces cas, je tape sur le clou. Toujours. Quelle que soit la raison ou la cible. Si vous comptez bien, il y a 11 tweets (soit 3 par jour). Et 23 réponses dans des conversations. Si converser est honteux, il faudra interdire les débats.

Mais surtout, je vous encourage à les lire tous attentivement. Vous pourrez voir qu’il s’agit de critiques qui visent le journalisme en Belgique, l’EFJ, ou encore ECOLO, ainsi que Florence Hainaut, bien sûr, puisqu’elle est à l’origine de toute l’affaire, pour avoir publié un texte polémique dans Le Soir, pour avoir ensuite fait pression (elle l’a reconnu elle-même) sur le journal dans l’espoir de faire effacer la réponse, et pour avoir mené une campagne dans laquelle plusieurs pouvoirs l’ont soutenue, jusqu’à la ministre des médias (qui m’a bloqué sur Twitter depuis) avec un signalement de l’IFJ au Conseil de l’Europe. Rien de banal, donc.

Une chose est remarquable ici : qu’on produise un tableau mélangeant tweets et réponses pour me faire passer pour un « harceleur » alors que le harcèlement implique juridiquement la répétition de messages abusifsEt qu’aucun des messages ci-dessus n’est abusif ! 

Toute personnalité publique est soumise à la critique. Une personne qui publie une carte blanche polémique à forte audience l’est a fortiori. Je n’ai du reste pas critiqué Florence Hainaut, la personne, qui ne m’inspire absolument rien. Mais l’autrice d’un article polémique qui, de surcroît, utiliser des méthodes de dénigrement pour se prémunir de toute critique et fait pression pour faire censurer un article. Et voilà toute l’histoire !

Sur le prétendu « harcèlement » et accusation d’envoi de trolls, je suis parmi les seuls sur Twitter et Facebook à réfréner les ardeurs violentes de personnes qui répondent à mes tweets ou à mes statuts Facebook, y compris pour défendre des personnes qui m’attaquent moi-même violemment. Vous trouverez des exemples ici (liste de mes tweets avec le terme « approuve ») et ici (liste de mes tweets avec les termes « tss tss », que j’utilise souvent pour signaler que je n’approuve pas une insulte donnée).

Opposez ensuite mon attitude à celle de Florence Hainaut. Voici ce qui se passe lorsqu’un twittos se propose de m’envoyer « une pelle » (dans la gueule). Florence Hainaut ne lui demande pas de se calmer, au contraire, elle plaisante.

5.

Elles sont des dizaines, depuis des semaines, à me dire leur dégoût des méthodes de monsieur [Patronyme] à mon égard et à celui de Myriam Leroy.

Un détail vous aura peut-être échappé dans le paragraphe précédent, celui qui concerne mes « méthodes » envers Myriam Leroy. La question est : lesquelles ? C’est une personne avec laquelle je n’ai pratiquement jamais eu aucun contact et dont je n’ai pratiquement jamais parlé sur les réseaux sociaux, hormis pour me défendre d’hallucinantes accusations de harcèlement à son égard. La harceler ? Sans la contacter ! Sans lui parler ! Sans l’appeler ! Dites, je fais comment, en fait ?

Mais pourquoi ces accusations à mon égard reviennent-elles si couramment ? Qui les suscite ? Qui ne répond jamais que c’est faux (hormis Myriam, dans un cas) ? Qui entretient le doute ? Et dans ce droit de réponse, écrit en correspondance avec Myriam Leroy, qui continue à tenter de me mettre sur le dos un harcèlement envers une personne avec laquelle je n’ai pratiquement jamais interagi ?

Dites, qui utilise des « méthodes » ?

6.

Monsieur [Patronyme] cite également quelques extraits d’un mail, le seul que je lui ai jamais envoyé. Voyant qu’il s’époumonait sur le fait que je l’avais bloqué plusieurs semaines auparavant, ce qui, vous le comprendrez, est la source de tous mes soucis, j’ai tenté de calmer le jeu.

Suite à quoi elle publie l’intégralité de son mail, qui n’ajoute rien aux phrases que j’en ai extraites dans l’article (pour éviter justement de publier un mail entier…). Je lui ai répondu à l’époque, par mail aussi. Elle n’y a jamais répondu. Mais reprenons quelques phrases de ce mail :

au moment où je t’ai bloqué je te l’ai dit,

Faux. La séquence est visible dans mon article pour en juger.

plusieurs fois, au cours de l’année écoulée, je t’ai exprimé mon malaise par rapport à ta manière de m’interpeller.

Faux. La seule fois où elle a exprimé quelque chose de négatif se trouve aussi dans mon article.

C’est dans tes habitudes numériques, tu ne réponds pas, tu retweetes en épinglant, en raillant.

C’est exactement, depuis l’époque, ce que plusieurs internautes m’ont reproché, tous proches de Florence Hainaut, comme c’est bizarre… Mais c’est antifactuel. Je réponds, et je « cite », selon les cas (c’est-à-dire que je republier un tweet d’autrui avec mon commentaire au-dessus). Tout comme elle. Tout comme tout le monde sur Twitter. Parce que citer permet de donner le contexte d’une réponse.

Plusieurs fois je t’ai exprimé, publiquement comme en message privé, mon inconfort devant cette manière de faire.

Non. Elle ne l’a jamais fait en privé, nous avons d’ailleurs très peu interagi en privé. Si elle peut prouver le contraire, j’attends (n’est-elle pas tellement plus compétente que moi ?)

Ci-dessous, la seule et unique fois où, suite à une plaisanterie qui ne la visait même pas, elle m’a « exprimé son inconfort ». Je laisse la lectrice et le lecteur juger de la gravité de mon tweet et de la compréhensibilité de cette « expression d’inconfort ». Ce tweet est du reste aussi dans mon article. Je n’ai rien occulté.

Une habitude dont elle était elle-même férue. Et pour cause, c’est un comportement tout à fait standard sur Twitter.

Je t’ai dit que je trouvais ça agressif et que j’avais l’impression que tu l’étais parfois plus que nécessaire avec moi.

Faux, jamais elle ne m’a dit ça. Ou alors, à nouveau, qu’elle produise une preuve. Merci.

Fait qui n’a pas échappé aux gens qui nous suivent. Cet été je ne savais plus quoi dire quand on me demandait, et c’est arrivé un paquet de fois, pourquoi tu étais si virulent avec moi.

La réponse est aussi dans l’article : les deux seuls tweets qui auraient pu être considérés comme agressifs durant « cet été » sont celui ci-dessus (je pense que le mot « agressif » ne lui convient pas, mais bon), et une réponse dans la séquence « Plantu » (cf mon article). Il n’y a RIEN d’autre. En revanche, je me suis tout de même pris, avec son encouragement « pâle crétin égotiste » et « j’ai lu son dernier papier d’un derrière discret ».

Question : comment des internautes auraient-ils pu voir indépendamment quelque chose qui n’a jamais existé ?

Les gens ont le droit, de manière aussi unilatérale que tu les entraines et les épingles, d’y couper court. C’est ce que j’ai fait. »

Voilà la conclusion de ce que Florence Hainaut appelle un mail censé, selon elle, « calmer le jeu » et qui ressemble plus à une longue liste de critiques et reproches, tous infondés. 

7. Afin de démontrer qu’elle n’a rien à voir avec l’image que je projetterais, elle présente des tweets de ses défenseurs. Elle affirme : « Vous trouverez ci-dessous un petit pot pourri de réactions d’utilisateurs de Twitter. Pour la plupart, je ne les connais pas. » 

Eh bien, ça aussi, c’est faux. Le premier est un fan de longue date de Florence Hainaut, qu’elle a notamment publiquement remercié pour sa fidélité à son égard. Le second a interagi avec elle à au moins 200 reprises sur Twitter, dans des conversations auxquelles elle a plusieurs fois répondu. Le troisième est un ami proche dans la vraie vie. Le quatrième est son plus ardent défenseur sur les réseaux, extrêmement agressif envers moi, avec laquelle elle a régulièrement interagi. La cinquième interagit avec elle depuis 2013, mais plus régulièrement depuis 2016. Seul le dernier n’a jamais interagi avec elle sur Twitter. Mais étant donné que le tweet date du 20 mars de cette année, il n’ignore probablement pas les reproches qu’elle me fait depuis trois ans. 

Pour comprendre la première case (2017) de son tableau, voici ses interventions à cette époque.

  

Commentaire : je n’ai jeté personne en « pâture » à quiconque, ce que je peux aussi démontrer. Et je n’ai pas trouvé trace de « 10 types » l’ayant insulté (c’est aussi dans mon article). Maintenant, relisez attentivement les tweets dans l’image précédente, vous verrez que les internautes, qui ont presque tous interagi avec elle, reprennent ses propres reproches et font référence à ceux-ci.

Une chose encore, cette affirmation que ses adversaires « jettent en pâture à des trolls » est tout à fait similaire à ce qu’elle a affirmé en lançant une campagne d’opprobre envers l’Observatoire des Fondamentalismes, 3 ans plus tard. On ne va quand même pas changer une « méthode » qui marche si bien, non ?

8.

Dans l’épisode 1 de cette haletante saga, Marcel Sel estimait qu’en mai 2017, alors que je présentais l’émission télé politique dominicale sur la RTBF, et que j’apparaissais trois fois par semaine dans une émission de consommation qui faisait a minima le double d’audience, que «je n’étais pas suffisamment connue ni « puissante » pour intéresser le public. »

Faux. En 2017, elle ne présentait plus l’émission télé politique dominicale depuis… un an ! Et si je n’ai pas parlé de son implication dans l’affaire Denis Robert un an avant (quand elle présentait bien cette émission), c’était pour la préserver. Et je le lui ai dit : dans ma réponse à son mail dont elle fait si grand cas : « Après, je t’ai peut-être dit (ou pas) que je te trouvais souvent excessive dans ta défense, jusqu’à chercher à dénoncer publiquement un twittos (Beluxguy) qui, au final, méritait juste d’être bloqué (et n’était pas la personne que tu disais). J’espère que tu auras remarqué que, dans mes articles de l’époque, j’ai tout fait pour ne pas que tu apparaisses. »

Elle sait donc depuis plus de 3 ans que je réprouvais ses habitudes de doxing, et que je n’avais pas écrit sur elle pour lui éviter des problèmes (ce qui n’est pas la meilleure attitude journalistique, avec le recul, je me dis que j’aurais dû la citer dans l’article sur Denis Robert) et non pas parce qu’elle n’avait pas d’influence. Ça, c’était ce que je pensais en 2017.

9.

Une autre raison de s’intéresser de près à moi : malgré le fait que j’ai «  quitté la RTBF depuis un an » (non, un mois et demi) « Florence Hainaut a 27.000 abonnés sur Twitter » (non, quelques milliers de moins à l’époque), « récolte régulièrement des centaines de « likes » sur Facebook » […] et je « passe pour « la » journaliste harcelée dans les médias. » Ah oui, en juillet 2017 ? Et où donc ? Je suis très très preneuse d’une preuve. En 2017 je ne m’étais pas encore exprimée dans les médias sur le harcèlement dont j’étais pourtant victime depuis des années.

À nouveau, en juillet 2017, elle a quitté la RTBF depuis un an et un mois et non pas un mois et demi.

Par contre, elle a raison sur le nombre d’abonnés : le 18 novembre 2017, elle n’a pas 27.000 abonnés sur Twitter, mais 22.500, me dit la mémoire du web. Ça change évidemment tout…

En revanche, elle ne passe en effet pas encore pour « la » journaliste harcelée dans les médias, ce qui ne commencera qu’en avril 2018 (soit 9 mois plus tard), mais c’est bien le cas sur les réseaux. Voici par exemple les 4/5e de ce qu’elle publiait entre le 11 et le 18 novembre 2017 sur Twitter. Tous ces tweets faisant référence à quelque chose pouvant faire penser à du harcèlement.

 

 

11.

En tant que journaliste, j’ai de facto un lien avec ces unions professionnelles : l’AJP et l’EFJ (qu’il n’oublie pas la FIJ !) Et il ne s’agit pas d’« accointances privilégiées ».

Ci-dessous un tweet de l’AJP qui publie un article de sa membre Florence Hainaut qui associe un autre journaliste professionnel, membre depuis bien plus longtemps de la même AJP, à un prétendu raid. Sont encore visé-e-s deux personnes travaillant au Centre d’Action laïque, deux député-e-s, un responsable syndical, etc. Le tout sans le début d’une preuve qu’il y ait jamais eu un raid (à savoir, une organisation, une collusion entre toutes ces personnes). Pour obtenir une telle republication, j’estime qu’il faut des « accointances privilégiées ». Il en faut aussi pour obtenir le financement, par l’AJP, des poursuites envers moi, avec la bagatelle de deux avocats qu’on peut considérer comme des « ténors » du barreau. Etc, etc.

 

12.

Attention, voici un autre mensonge. […], il ose tout, c’est à ça qu’on le reconnait : « Du 1er septembre 2017 au 1er juillet 2020 inclus, je l’ai citée dans précisément douze tweets et j’en ai publié trois autres à son sujet sans la citer. » Imprimés, ils font pourtant plusieurs centaines de pages. Monsieur [Patronyme] ment. Et il invente aussi la définition des tweets: les réponses qu’il commet (par centaines) à ses propres invectives et celles des autres, psalmodies, partages et retweets me concernant ne seraient donc pas des tweets. Ce serait des cassoulets ? Ci-dessous, le dossier que j’ai transmis à mon avocate (et encore, c’était avant cette saga en 5 épisodes).

Vrai pour le comptage de tweets (voir plus bas) mais faux (pour les cassoulets) Ici, Florence Hainaut confond volontairement les tweets, les retweets et les réponses. Or, ce n’est pas moi qui ai inventé le système, c’est Twitter. Comme on peut le voir ci-dessous ou le lire dans le document de définitions de Twitter même, il faut distinguer les tweets et les réponses. Ma prof de journalisme aurait pu mieux se renseigner.

Un tweet est un message publié spontanément. Une réponse n’est pas « un cassoulet » (hélas), c’est une intervention dans une conversation. Elle ne concerne même pas forcément une des personnes citées. Ainsi, si une conversation est adressée à cinq personnes, dont Florence Hainaut, et que je réponds à quelqu’un dans la conversation, j’ai beau être « repris » comme m’étant adressé à Florence Hainaut dans les statistiques, je ne sais pas forcément qu’elle est en copie (on ne voit que les deux ou trois premiers participants), et ça n’implique pas non plus que je parle d’elle. On m’a aussi souvent m’interpelé dans des conversations où elle se trouvait déjà. Que devais-je faire alors ? Refuser de répondre pour ne pas me retrouver dans la même conversation qu’elle ?

De plus, après un tweet, je réponds volontiers aux réponses (et surtout aux critiques, attaques, insultes voire menaces). Ainsi, après un seul tweet faisant la promotion de mon article sur le « balek-gate », une conversation avec un seul des internautes qui m’a interpelé a amené à 25 échanges. Ça correspond à un micro-débat. Dans le cas d’une shitstorm, c’est monté au-delà de la centaine d’échanges. En un jour.

Je suis aussi sur Twitter pour débattre.

Un retweet est un partage d’un tweet d’autrui, qui n’entraîne pas forcément l’adhésion de cette personne. Ils sont plus difficiles à détecter, mais surtout, sont rédigés par quelqu’un d’autre et n’apparaissent pas de la même manière qu’un tweet (spontané).

À défaut de se mettre à compter la longueur des conversations, ou de prévoir d’interdire aux internautes de converser, chiffrer le nombre de réponses n’a aucun sens. En revanche, chiffrer le nombre de tweets (spontanés), oui. Encore faut-il voir s’ils sont insultants, menaçants ou autres. Et il faut voir aussi s’il n’y a jamais de provocation de la prétendue « cible ». Ou si elle-même n’attaque pas.

Et au passage, elle a tout de même raison sur une chose (eurêka !). Ce ne sont pas 12 tweets que j’ai produits + 3 tweets sans la citer (soit 15), mais bien 21 (j’avais omis d’inclure le terme « Flo » dans ma recherche). C’est le deuxième fait intéressant dans ce droit de réponse de 27.000 signes. Toutefois, le nombre de tweets spontanés critiques ou moqueurs est toujours le même : 6.

Un 22e tweet concerne « la reine d’Espagne », mais je ne la visais pas personnellement mais bien un groupe de personnes. Du 1er septembre 2017 au 30 juin 2020, j’ai donc rédigé :

  • 21 tweets sur les sujets « Florence », « Flo », « floheyno », « Florence Hainaut ». C’est vérifiable ici (attention, ça ne marche bien que sur Chrome, Safari mélange les tweets et les réponses)
  • Parmi ceux-ci, il y a  6 tweets défensifs en réponse à des accusations de Florence Hainaut (dont un fil de 11 tweets, publiant les attaques dont j’ai fait l’objet, qu’elle a partiellement provoqué et complaisamment alimenté)
  • Toujours parmi ceux-ci, il y a 8 tweets en réaction à des attaques de fans ou de soutiens de Florence Hainaut
  • Il y a aussi 1 tweet en soutien à Florence Hainaut (dans l’affaire du militant PP qui l’avait agressée verbalement)
  • Et enfin, il y a 6 critiques ou moqueries visant Florence Hainaut.

Alors qu’elle m’accuse de l’attaquer « non stop », les dates de ces tweets sont (tweets de défense en gras ; les intervalles sont entre les tweets critiques de mon chef): 16-18-19 septembre 2017, 11-14 novembre 2017 (2 mois d’intervalle), 10 avril 2018 (5 mois d’intervalle) , 26 avril 2018, 5 juin 2018, 19 octobre 2018, 5 juin 2019 (1 an et 2 mois d’intervalle), 18 juillet 2019, 23-24 avril 2020 (10 mois d’intervalle), 7 juin 2020.

La liste des tweets, de leur contenu et de ce à quoi ils réagissent le cas échéant se trouve sur cette page dédiée.

Il est aussi fort intéressant de noter que Monsieur [Patronyme] arrête son décompte de « tweets  sur moi » le 1er juillet 2020. Pourquoi pas le 12 septembre 2020, date de publication du billet auquel je réponds ? (EDIT : en ce début décembre 2020, vous imaginez la taille de la pile actuelle?) Pensez-vous que c’est parce que entre le 1er juillet et le 12 septembre il a rédigé des dizaines et des dizaines et des dizaines ?

J’ai arrêté le décompte le 1er juillet 2020, parce qu’il y a ensuite eu le Balek-Gate. J’ai twitté une fois sur son article le 19 juillet, sans critique envers celui-ci, simplement pour relever qu’une mandataire Ecolo faisait la promotion de son article, ce qui démontrait (en plus d’autres faits) que Florence Hainaut, contrairement à ce qu’elle affirme, a bien une influence sur ce parti.

Une seconde fois le même jour, à la sortie de l’article de Florence Blackler.

Et ensuite, tout s’est emballé pour tout le monde. J’ai moi-même fait l’objet d’un nombre insensé d’attaques, y compris de la part de Florence Hainaut sur Facebook, et de ses fans. Il est évident que dans un tel contexte, il faudrait tout « compter » dans les deux « camps » (pour ce que vaut un simple décompte non qualitatif), et j’ai donc arrêté mon décompte là.

Depuis le 23 juillet, les attaques à mon égard n’ont pas cessé et ont notamment touché ma famille comme le montre cet article. Devais-je me priver d’en parler sur les réseaux ?

De plus, une fois que Florence Hainaut ou quiconque est au cœur d’une polémique de cette ampleur, tout tweet d’information et de critique est justifié pour autant qu’il ne soit pas abusif. Aucun des miens ne l’est.

Voilà d’ailleurs le travail que Florence Hainaut, journaliste et professeur de déontologie dans ses droits de réponse n’a pas fait : montrer que mes tweets étaient abusifs. Et compter les siens.

Enfin, ce que je démontre ne conteste pas une certaine ferveur dans l’affaire du Balek-Gate qui vise à compenser le corporatisme qui choisit de ne défendre qu’une journaliste victimiste et les leader syndicaux de sa corporation, contre une jeune association un peu trop rebelle à son goût. Ce que je démontre dans mon article, et qu’elle ne parvient pas à contester, c’est qu’il n’a suffit que de deux ou trois tweets critiques de ma part, en 2017, pour qu’elle se mette à propager le bruit que j’étais un harceleur. Et qu’ensuite, j’ai surtout produit des tweets pour tenter de me défendre de ses calomnies. Ce que je démonte, c’est un système.

Du reste, Florence Hainaut n’a pas manqué de m’attaquer elle aussi sur Instagram, notamment en présentant une « preuve » de mon prétendu harcèlement, que voici :

FAUX : je n’ai pas « fait référence » à elle 721 fois. J’ai répondu dans des conversations Twitter où elle se trouvait aussi, ou répondu à des gens qui l’avaient taguée, ou dans des conversations où elle était taguée. Et l’on voit très clairement sur ce graphique les pics qui correspondent à des débats généralement défensifs suite à l’intervention de ce que j’ai appelé « sa meute », après chacun de mes tweets. De 40 à 60 réponses en un jour, à plusieurs reprises, signifie que j’ai aussi eu plus de 60 questions ou interpellations. Et ces pics sont tout à fait cohérents avec le nombre de tweets que j’ai comptés.

13.

Epuisée, je lui fais envoyer, en août, une lettre de mon avocate lui demandant de cesser ses agissements.

En août, alors que ma famille vivait une crise qu’elle avait provoquée (avec son article La fabrique du Raid, où elle m’attribuait le lancement d’un raid sans aucune preuve, m’associant à des twittos avec lesquels je n’ai aucune relation, et même à… Nation !), elle m’a en effet intimé l’ordre via son avocate d’arrêter d’affirmer qu’elle avait un rapport avec le doxing de mes enfants, et plus généralement, d’arrêter de citer son nom, sous peine de poursuites en correctionnelle. Cette lettre est arrivée alors qu’une de ses amies continuait son œuvre dégueulasse contre mes filles. Cette lettre a contribué à nous donner un sentiment de persécution.

Apparemment, la protection des jeunes filles harcelées pour se venger de leur père ne fait pas partie de la thématique « harcèlement » de Florence Hainaut.

Je note par ailleurs que Florence Hainaut est souvent épuisée et qu’elle n’en peut souvent plus. Et que quand elle le dit, la horde s’anime, comme par un réflexe pavlovien. Vous avez dit « méthodes » ?

14. 

J’ai aussi récemment annoncé sur Instagram mon intention de saisir la justice. (Instagram, réseau où je l’ai bloqué et sur lequel mon compte est privé, ce qui ne l’empêche pas de fournir des captures d’écran de mes posts à ses abonnés Twitter) 

Si le compte de Florence est bien privé, il compte tout de même plus de 2000 abonnés, et ce qu’on communique à autant de personnes, dont de nombreux journalistes, déborde dans le public. Deux ou trois de ses abonné-e-s, choqué-e-s par ses attaques derrière les rideaux de son compte, a bien voulu me faire parvenir certaines copies d’écran.

15.

Mais je ne sais même pas si je vais l’attaquer. Je n’ai aucune envie de lui permettre de parler de moi encore et encore, pendant des mois et des mois. Je veux qu’il sorte de ma vie. Je ne veux pas lui donner l’occasion de justifier de mille et une manières, et devant un tribunal, sa maladive obsession pour moi. Je n’en peux plus qu’il transforme ses affects en combat politique. Je pense qu’il a davantage besoin d’aide et de soins que d’une punition.

Si elle voulait vraiment que je « sorte de sa vie », qu’avait-elle besoin d’organiser ce passage en correctionnelle, et de continuer, après mon acquittement, à me faire sentir le souffle de la justice, via ses avocats ?  Signé : l’homme qui a besoin de soins. 

16.

Arrêtons-nous encore sur cet autre traumatisé : « Elle m’a ordonné de lui foutre la paix, car autrement… Je lui ai répondu que Twitter est une plateforme de débat et que je réagirais si je voulais. En représailles, elle a balancé publiquement les screens de [nos conversations privées] en pâture à son fan club qui m’est immédiatement tombé dessus. » Ça n’était pas une conversation, c’était une insulte. Une conversation c’est quand des personnes conversent. Ici, ce monsieur, bloqué sur Facebook et sur Twitter après des semaines de commentaires de plus en plus agressifs, est venu m’insulter sur le dernier espace que j’avais oublié de sécuriser : Linkedin. Et j’ai partagé cette agression avec mes followers. Louve nazie, un jour, louve nazie toujours.

Faux. Florence Hainaut a manifestement cru que l’illustration qui se trouvait à côté du texte concernait une personne qui a témoigné.

17.

Après avoir exposé les corps suppliciés et les gros sanglots de mes victimes, Monsieur [Patronyme] précise « Ah oui. J’ai aussi modifié certaines affirmations et mélangé certains témoignages pour qu’elle ne puisse pas les repérer. » Ah tenez. J’imagine que c’est le moment où monsieur [Patronyme] troque sa casquette flambant neuve de journaliste pour celle de conteur. Changer les « affirmations » de « témoins », ça s’appelle produire de la fiction.

Non, modifier des affirmations ne signifie pas en modifier le sens, mais en l’occurrence, retirer certaines choses qui permettraient de reconnaître un-e des twittos. Quant à mélanger les témoignages, j’assume. Des témoins se sont dit terrifiés qu’on les reconnaisse. Florence Hainaut ou ses soutiens ont en effet interpellé des clients de certains twittos qu’ils n’aiment pas, ce qui peut avoir des conséquences définitives pour leur emploi.

J’imagine que c’est ça, aujourd’hui, le « journalisme ».

Mais toutes les phrases produites correspondent bien à l’un ou à l’autre témoignage.

18.

Autre conseil : arrêter d’accepter des dons de mandataires politiques, « quel que soit leur bord », et même si il s’agit de maximum « 50€ par trimestre » comme il l’indique en fin de chaque post. Quel genre de journaliste se ferait payer par des mandataires politiques ? 

Eh bien absolument tous les journalistes sont notamment payés par des mandataires politiques, quand ils achètent des journaux. Plus encore quand ils dépendent d’un conseil d’administration politique.

Personnellement, je refuse, par contre, de me faire inviter à dîner ou à déjeuner par des mandataires politiques. Leur réaction est quelquefois de s’en étonner : « M’enfin, tout le monde le fait ».

Tiens donc.

Nobody’s perfect.

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4 Comments

  1. janssen
    décembre 11, 11:55 Reply
    [Attention, je n'approuve pas la psychiatrisation de mes adversaires. Je laisse ceci à titre d'exemple d'une opinion suite à la lecture de ce droit de réponse. Note du censeur salé] Un bon psychanalyste aurait de quoi faire. Un droit de réponse au format crêpage de chignons!
  2. alainvdk
    décembre 11, 23:36 Reply
    Le positif des choses : votre passion commune pour les canidés. Le négatif : énergie perdue. Niveau zéro. Le combat reste : les minorités agissantes font l'histoire, Ne les laissons pas faire ...
    • marcel
      décembre 12, 10:44 Reply
      Soyons justes : j'aime beaucoup chiens, j'adorais ma chienne Grenadine, mais je n'ai pas ce qu'on appelle une « passion » pour les canidés :-)

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