Un N-VA, ça Trump énormément. Ou comment la flamme démocrate du MR s’éteint doucement.

IMG_2364Les observateurs ont pu se demander pourquoi le Premier ministre Charles Michel n’a pas été plus virulent après la décision de Donald Trump d’interdire l’entrée des USA aux ressortissants de sept pays musulmans, y compris quand ils disposent d’un VISA ou même quand ils ont une autorisation de travail aux États-Unis et y résident depuis des années ! Charles Michel a ménagé la chèvre et le chou, rappelant que les USA sont un État souverain (merci, on était au courant) et affirmant que la Belgique n’allait pas suivre l’exemple de Donald Trump. Une info étrange : la Belgique ne pourrait de toute manière pas suivre cet exemple, elle fait partie de l’espace Schengen, pour rappel.

Pendant que le Premier ministre serpentait, Jan Jambon parlait de « contexte » et Theo Francken faisait même mine de comprendre la logique de cette infâme décision. Heureusement, le ministre des Affaires étrangères, Didier Reynders, sortait un mot nécessaire de sa poche, qualifiant la décision de « brutale ». Serait-il le dernier libéral du gouvernement ?

Un Charles Michel, ça Dewever énormément.
Pourquoi tant de retenue au 16 rue de la Loi ? On a un début d’explication. Hier, à la Chambre, Peter De Roover, chef de groupe N-VA, a taclé « la gauche » (mais aussi le Premier ministre) en lui reprochant de s’en prendre à Trump. Clairement, les protestations sur le décret qui interdisait brutalement toute entrée de citoyens de 7 pays à majorité musulmane (et à tout réfugié) étaient visées. Non seulement la N-VA n’y trouve pas matière à critique — mais plutôt à « nuances » — sous prétexte que cela ne concernerait pas la Belgique. Mais en sus, elle reproche à la gauche d’user d’une prétendue « supériorité morale ».

Or, reprocher à un gouvernant d’user des peurs pour désigner un bouc émissaire, ce n’est pas de la supériorité morale. Et ce n’est pas une exclusivité de gauche. C’est juste le minimum de ce qu’on doit attendre d’un démocrate. Et parce qu’une telle décision peut influencer des électeurs belges : « les USA expulsent bien à bras le corps, c’est la plus grande démocratie du monde, donc, il n’y a pas de mal que le Vlaams Belang propose la même chose ». Il n’y a qu’à voir l’enthousiasme de Marine Le Pen qui base son succès sur celui de Donald Trump.

Par ailleurs, la N-VA n’hésite pas à cogner sur Angela Merkel pour son accueil des réfugiés. On ne se demande pas non plus, à la N-VA, si la répression d’Erdogan a des conséquences en Belgique. On la critique. Point. On ne se demande pas, à la N-VA, si les décapitations de notre allié saoudien ont des répercussions belges. On les matraque, et on a raison.

Le devoir de réaction est une affaire interne.
La démocratie, l’humanisme sont des notions vagues et fragiles. Les dirigeants — nos dirigeants — ne sont pas uniquement là pour dire le droit, le nez dans nos seules affaires. Ils sont aussi là pour justifier — ou non — les liens que nous entretenons avec les autres États. Nous devons interpeller nos ministres sur les massacres au Yémen, causés par l’Iran et par l’Arabie saoudite, mais aussi par les USA (d’Obama comme de Trump), et peut-être avec des armes belges. Nos ministres doivent nous répondre et nous donner leur position, soit la position officielle de la Belgique, sur les exactions dont d’autres pays, amis ou non, se rendent coupables. Dans le cas du décret immigration de Trump, dès lors que les binationaux sont concernés, la Belgique l’est de facto. Mais même si ce n’était pas le cas, une réaction était indispensable.

La démocratie, l’humanisme ne sont ni de droite ni de gauche. Elles sont fondamentalement libérales, elles sont même la fierté du libéralisme. Il est un chouïa dévoyé ces temps-ci, mais ce n’est pas une raison, monsieur Michel, pour renier vos sources.

Un Premier ministre est un phare, une référence, son discours nous informe aussi de l’état de notre propre démocratie et de notre humanisme. Justin Trudeau a beaucoup de défauts, mais il l’a compris. Angela Merkel n’a pas manqué de réagir en expliquant pourquoi ce décret la révulsait : il jette une suspicion démesurée et totalement improductive sur toute personne, homme, femme, enfant, issue d’un de ces sept pays. Elle a pris une position de principe, ce que même Didier Reynders n’a pas pu faire.

Critiquer Trump, c’est aimer l’Amérique.
Les 3/4 de l’Amérique éditoriale l’ont compris aussi et ont montré l’absurdité des choix trumpiens : à deux exceptions près, aucun ressortissant d’aucun de ces sept pays n’a jamais commis un attentat terroriste aux USA, et aucun n’a tué. Les terroristes étaient russes (tchétchènes), saoudiens, pakistanais, afghans, somaliens et américains.

L’attentat terroriste de San Bernardino (Californie) a ainsi été perpétré par Rizwan Farook, citoyen américain d’origine pakistanaise, et Tashfeen Malik, une Pakistanaise qui a principalement vécu en Arabie saoudite. De tous les pays désignés par Trump, seule la Somalie a eu un lien avec deux terroristes (au couteau) sur le territoire américain. L’Iran est un choix encore plus absurde : principalement chiite, il n’est concerné ni par Al Qaeda ni par l’organisation État islamique. Si l’on suit la logique de Donald Trump, au contraire, ce sont les Russes, Saoudiens, Pakistanais, Afghans et… Américains qui devraient être interdits d’entrée. L’absurdité du choix, qui répond à une image d’Épinal destinée à satisfaire un public béotien, revanchard, haineux et en phase de brainwashing, en montre l’iniquité, l’absurdité, l’incompatibilité avec les plus élémentaires principes démocrates.

Donald Trump ne s’est donc pas contenté de semer la haine. Il a montré à quel point il méprisait l’existence de ces « musulmans » en mettant en œuvre des mesures qui, du jour au lendemain, séparent des familles, bloquent des réfugiés déjà désespérés, parfois mineurs, dans des pays où ils étaient en transit et qu’ils ne connaissent absolument pas — et où ils sont parfois sans ressources —, empêchent des résidents américains de rejoindre leur foyer, leur travail ou leurs proches.

La scène où une maman iranienne résidente et intégrée aux USA emballe, les yeux effarés, son fils de cinq ans dans ses bras, parce qu’elle a bien cru pendant plusieurs heures qu’il allait être renvoyé alors qu’il se trouvait à quelques mètres d’elle, côté douane à l’aéroport de Dulles, est révélatrice : ce président-là n’hésiterait pas une seconde à séparer un enfant de sa mère pour marquer le coup, pourvu que l’enfant et la mère ne soient pas blancs et chrétiens.

Croire qu’il a agi comme un imbécile sur un coup de tête (la N-VA ânonne qu’il est impulsif), c’est lui donner un crédit qu’il ne mérite pas. Il est président, ses décisions sont censées être réfléchies, nous devons les considérer comme telles, et en conclure qu’il n’est pas stupide : il est juste toxique, entouré de racistes néoconservateurs qui ne refusent pas une cuillérée de fascisme et fricotent avec des Le Pen, des Wilders, des Farage. Penser que Trump est bête, c’est refuser de voir à quel point il est dangereux.

Le fait que Donald Trump soit le président du pays occidental le plus puissant auquel nous sommes étroitement associés notamment au travers de l’OTAN est largement suffisant pour que de telles décisions nous concernent et que nos dirigeants les commentent sans pitié. Les États-Unis sont notre premier modèle de société, l’État qui a le premier mis en œuvre la démocratie occidentale, celui qui a fasciné Tocqueville. Or, c’est ce modèle qui dérive à toute vitesse vers une autocratie brutale. Nous en avons déjà une à notre frontière orientale. Nous en avons plein à notre frontière sud. Ça suffit pour qu’on réagisse.

La leçon de morale, un devoir libéral.
Parce qu’il puise ses valeurs dans l’Habeas Corpus, Voltaire, les droits humains, un libéral aurait dû répondre sèchement que de telles mesures sont inacceptables, non pas pour les démocrates que nous nous targuerions d’être, mais les démocrates que nous tentons de rester.

Et là encore, la leçon vient d’Amérique. Après que le Congrès américain a décidé de la forme du nouvel État américain, l’honorable Benjamin Franklin a été interpellé par une dame qui lui a demandé « qu’avons-nous, une monarchie ou une république ? » Franklin a répondu : « une république, si vous savez la maintenir ».

Quoiqu’en dise la N-VA, ce n’est donc pas de l’éventuelle interférence avec les affaires belges qu’il s’agit, mais d’un principe bien plus fondamental, énoncé par l’Amérique elle-même. Ce n’est pas en adversaire que notre Premier devait lui répondre, mais en ami de ces idéaux fondamentaux que les Américains ont mis en œuvre plusieurs décennies avant nous et qu’une majorité de citoyens des États-Unis tentent aujourd’hui, désespérément, de maintenir.

Par-dessus le marché, Donald Trump se permet, semaine après semaine, de décrire l’Europe, la France et la Belgique comme des fatras (mess). En français, il dirait plutôt « des bordels ». Son prochain ambassadeur auprès de l’Union européenne prétend la « mater » et se réjouit de son explosion prochaine. À toutes ces provocations, nous ne répondons même pas. Nous baissons la tête. Nous lui donnons raison. Pourtant, son pays est n fois plus meurtrier que les 27 ou 28 nôtres réunis. En plus du sens de la répartie, nous avons perdu le sens de l’honneur. Laisser l’insulte sans réponse est littéralement irresponsable. C’est peut-être même un nouveau Munich — l’Histoire nous le dira.

Aujourd’hui, la N-VA persiste et signe. Elle incite ses membres à ne pas réagir aux informations concernant Donald Trump et à attendre qu’elle soit vérifiée par « le service d’Études de la N-VA ». Celui-ci serait donc mieux informé que Reuters, CNN ou ABC news. À moins bien sûr que, flatté de voir un type encore plus rustre que lui dans ses twits, Theo Francken ne parte du principe que la vérité est plus dans le camp de Trump que partout ailleurs.

Que notre Premier ministre se laisse mater par ces gens-là, et se retienne d’éclairer notre démocratie au moment où c’est indispensable, donne la mesure de la faute commise en s’associant inconditionnellement à des néoconservateurs nationalistes qui ont, toujours, gardé un morceau de fibre identitaire. Le naturel de la N-VA ne se chasse pas au galop. Celui du MR, lui, semble bien s’éteindre doucement.

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24 Comments

  1. Tournaisien
    février 03, 12:29 Reply
    Trump est un con, point barre. Et par définition, les cons, ça ose tout, c'est d'ailleurs à cela paraît-il qu'on les reconnaît. Les cons, surtout, ça se tire dans le pied, et c'est précisément ce que vient de faire Trump avec ce décret stupide autant qu'inique. Allez demander aux entreprises de la Silicone Valley ce qu'ils en pensent ; elles engagent à elles seules près de la moitié de ce que le globe compte de super-cerveaux, des super-cerveaux qui ignorent les frontières. Pourquoi un Iranien serait-il plus idiot qu'un Américain de souche ? À vrai dire, il a même semble-t-il plus de chance statistiquement d'être d'une intelligence supérieure. ... Trump à la tête des States, c'est comme si, chez nous, on s'était mis dans la tête de former un gouvernement avec tout ce que notre pays compte de syndics de propriétaires. Pas de danger que les plafonds prennent de la hauteur.
    • Alfred
      février 04, 15:39 Reply
      Hmmm... " Pourquoi un Iranien serait-il plus idiot qu'un Américain de souche ? À vrai dire, il a même semble-t-il plus de chance statistiquement d'être d'une intelligence supérieure. " Pouvez-vous m'expliquer pourquoi ?
        • u'tz
          février 08, 00:56 Reply
          Weltanschauung ou pas , "Trump est un con . - " n'est pas très pertinent, c'est le représentant élu d'un peuple qui est ce qu'il est, con en partie , en majorité, ou pas... rêver d'étasuniens idéaux est aussi con que de penser que se sont des salopards au même titre que les flamingants les sionistes etc
  2. Salade
    février 03, 12:49 Reply
    La NVA attend de savoir si le VOKA trouve ça bon ou pas. N'oublions pas l'éternelle mise sur un piédestal de l'amérique par les flamands. Je sens que tout ça va accoucher d'un raisonnement alambiqué de sauvergarde du modèle.
  3. WunderWaffle
    février 03, 13:41 Reply
    Salut Marcel! Avant de t'expliquer à quel point je ne suis pas d'accord avec ce que tu dis, je me permets de te tutoyer dans mes futures interpellations. Ainsi, ça me donne l'impression (l'illusion?) d'instaurer un climat un tant soi peu sympathique (J'espère que tu ne m'en voudras pas...). Allons-y: 1) L'attitude de la N-VA. Je ne comprends pas en quoi le fait que la N-VA souhaite nuancer ses critiques envers le décret de Trump soit un problème. Il faut bien reconnaître qu'il règne un certain climat d'hystérie concernant les décisions et comportements de Trump. J'aime utiliser la formule suivante pour mettre en évidence ce phénomène: Trump est la vache à lait des médias que ceux-ci aiment traire à raison d'une fois par jour (sérieusement, Le Soir ou la Rtbf nous pondent des articles sur l'administration Trump quasi tous les jours). Sans parler de l'opinion publique (on est en plein dans l'outrage culture) qui considère Trump comme un "raciste-sexiste-misogyne-islamophobe-homophobe-Hitler 2.0", peu importe ce qu'il fait. D'ailleurs, je trouve que ce paragraphe (Croire qu’il a agi comme un imbécile sur un coup de tête (la N-VA ânonne qu’il est impulsif), c’est lui donner un crédit qu’il ne mérite pas. Il est président, ses décisions sont censées être réfléchies, nous devons les considérer comme telles, et en conclure qu’il n’est pas stupide : il est juste toxique, entouré de racistes néoconservateurs qui ne refusent pas une cuillérée de fascisme et fricotent avec des Le Pen, des Wilders, des Farage. Penser que Trump est bête, c’est refuser de voir à quel point il est dangereux.) illustre mon propos. Au lieu d'envisager d'abord ce que Trump fait d'un point de vue objectif, on le diabolise directement. C'est devenu un automatisme... Maintenant je ne suis pas non plus en train de défendre l'administration Trump en disant qu'elle ne devrait inspirer aucune crainte. Bien entendu, il faut toujours garder un oeil sur ce qu'elle fait car, comme tu le mets si bien en évidence, cette administration est constituée de personnes douteuses. Donc, dans ce contexte actuel, je trouve qu'il est difficile d'avoir un débat serein et nuancé sur le sujet. Et surtout: ça devient délicat de ne pas passer pour un extrémiste quand on explique que le décret de Trump sur l'immigration n'est pas un décret anti-musulman. Et puis ceci, qui est simplement faux: " On ne se demande pas non plus, à la N-VA, si la répression d’Erdogan a des conséquences en Belgique. On la critique." Zuhal Demir, députée N-VA d'origine turque, a déjà condamné les actes de vandalisme des Pro-Erdogan contre les Pro-Güllen. 2) "Aujourd’hui, la N-VA persiste et signe. Elle incite ses membres à ne pas réagir aux informations concernant Donald Trump et à attendre qu’elle soit vérifiée par « le service d’Études de la N-VA ». Celui-ci serait donc mieux informé que Reuters, CNN ou ABC news." Ecoute, je crois qu'il faut être honnête: il me semble que les médias ne sont pas des institutions infaillibles. Il me semble également que le travail de certains journalistes peuvent eux-mêmes être influencés par leurs propres idées politiques (que ce soit des idées de Gauche ou de Droite) et ainsi traiter des informations de manière biaisée. 3) "Que notre Premier ministre se laisse mater par ces gens-là, et se retienne d’éclairer notre démocratie au moment où c’est indispensable, donne la mesure de la faute commise en s’associant inconditionnellement à des néoconservateurs nationalistes qui ont, toujours, gardé un morceau de fibre identitaire. Le naturel de la N-VA ne se chasse pas au galop. Celui du MR, lui, semble bien s’éteindre doucement." A la N-VA, néoconservateurs nationalistes? Alors qu'Elke Sleurs (ainsi que Koen Geens) facilite la procédure juridique/administrative de changement de sexe? (http://www.rtbf.be/info/belgique/dossier/gouvernement-michel/detail_changer-de-sexe-en-belgique-bientot-plus-simple-et-conforme-aux-droits-de-l-homme?id=9475371) Ce sont de drôles de néoconservateurs alors, à la N-VA. Et, au passage, je rappelle que Trump soutient les droits de la communauté LGBT (http://www.huffingtonpost.fr/2017/01/31/donald-trump-rassure-un-peu-les-minorites-sexuelles-lgbt/) et le mariage homosexuel (http://www.politico.com/story/2016/11/donald-trump-same-sex-marriage-231310). Quoiqu'il en soit, j'espère qu'il ne finira pas par changer d'avis. 4) "Ou comment la flamme démocrate du MR s’éteint doucement" Je ne comprends pas en quoi la retenue du MR par rapport à Trump (et par extension, la N-VA) est un manquement à son devoir libéral, étant donné que, selon moi, il n'y a pas de leçon de moral à donner (sauf sur la forme du décret parce qu'il a été appliqué, à ses débuts, de manière chaotique et qu'il y a eu des personnes qui en ont souffert même si elles avaient un visa/Green Card).
    • marcel
      février 04, 00:02 Reply
      1. Je base mon point de vue sur Trump sur des faits, ses intentions déclarées et ses décisions. Ce n'est pas de la diabolisation, c'est juste un constat. 1b. J'ai bien dit que la N-VA critiquait Erdogan, justement. Il critique Erdogan et Merkel sans sourciller, mais on ne pourrait pas critiquer Trump ? 2. Le journalisme n'est pas une activité ludique, c'est la révélation des faits. Le seul fait que l'administration Trump imagine ses propres faits (alternate facts) montre qu'elle a un problème avec ceux-ci quand ils ne racontent pas le storytelling du président, le seul autorisé. Certains journalistes ont un point de vue biaisé, qui peut être aussi bien politique que géographique. Mais le biais général de la presse professionnelle est toujours très inférieur à celui de n'importe quel parti. Surtout quand on parle de Reuters, l'AFP et autres agences qui en tirent leur réputation. 3. Si je parle de néoconservatisme et non de conservatisme, c'est justement parce qu'il s'agit d'une forme de conservatisme très progressiste sur le plan éthique. Bart De Wever lui-même se réclame du conservatisme, rejette les lumières et le socialisme. 4. Ce point est je pense bien expliqué dans l'article. Les mauvais exemples doivent aussi nous servir de repère, et les antilibéraux, de quelque pays qu'ils soient, doivent être critiqués par les libéraux, faute de quoi nous perdons nos repères, et c'est probablement ce que souhaite la N-VA qui veut imposer les siens. Passe une bonne soirée.
    • u'tz
      février 08, 00:32 Reply
      sorry miraculeuse gaufre je vous trouve illisible, je trouve :"conclure qu’il n’est pas stupide : il est juste toxique, entouré de racistes néoconservateurs qui ne refusent pas une cuillérée de fascisme et fricotent avec des Le Pen, des Wilders, des Farage", juste toxique, caca nerveux que tout ça donc, soit... perso je me réjoui que tous ces suppôts de la méritocratie doive supporter cette merveilleuse tache qu'est trump que perso je trouve maquignon très malin dont l'égo va dynamiter son propre camp, saint darwin merci de nous rappeler que les ricains génocideurs des amérindiens et leur idéologie capitaliste n'a d'avenir que chez les coolies communistes
  4. u'tz
    février 03, 21:37 Reply
    bel article Marcel, je compatis devant votre découverte de la lâcheté du fils michel, dont l'égo soumis aux flamingants montre la compétence très relative...
  5. Wallimero
    février 04, 11:08 Reply
    @ Marxel, Oui, que tu considères donner des leçons d'illumination humanistoïde comme ton devoir, ça on avait déjà compris. En plus, face à la faillite morale et économique de la francobelgique c'est touchant de voir tous les éclairés se ruer vers la sortie de secours pour clamer haut et fort qu'ils ont sublimé leur gauchitude, tout en imposant leur dictature dogmatique: la démocratie, l'humanisme ne sont ni de droite ni de gauche, mais c'est moi qui définit ce qui est démocratique et humaniste et tout le monde est obligé de se joindre à mon indignation. ---- Cela me rappelle les manifestes disjonctés du camarade Engels dans Le PSoir en tant que grand théoréticien du verticalisme de la pensée circulaire pyramidale (que je conseille à tes lecteurs en duo de tes billets http://www.lesoir.be/tag/vincent-engel). Engels démontre avec brio qu'on ne se fait pas coopter professeur pour ses idées nouvelles, mais bien pour sa défense innovante de la doctrine institutionnalisée. Car la leçon que les étudiants doivent apprendre pour passer l'examen est que tout en bas se trouvent les forces attractives : l’intérêt personnel, l’égoïsme, le confort à tout prix sans souci des conséquences sur l’environnement, la recherche compulsive de l’enrichissement… Et qu'en haut on trouve, le bien commun, le service public, l’intérêt général, le dévouement, le partage… et bien-sûr que c'est ce qu’on décrivait comme des « valeurs de gauche » car elle aurait simplement, historiquement, fait siennes des valeurs qui ne lui appartiennent pas, parce qu’elles sont au centre de l’humanité. Donc on prend tout ce qu'on comprend comme positif, on qualifie ça de gauche et on oppose ça à tout le reste "positif=gauche=humaniste" vs "le reste", inutile de parler de gauche, puisque on fait du rebranding humaniste et on la déclame la seule et unique voie pour la démocratie. Vive le Marxellisme intellectuel! Et c'est Engels qui continue de tourner en rond (on dirait qu'on a construit un accélérateur de pensées circulaires sous l'ULB): "Aujourd’hui, ce n’est pas le retour de la droite qui m’inquiète ; ce ne serait qu’une saine alternance politique, si la droite qui s’apprête à triompher […] n’était pas l’expression de l’égoïsme, de la peur, de l’intolérance, du repli identitaire, du recul sur des acquis majeurs pour les femmes, les « minorités » sexuelles ou encore la laïcité." En d'autres termes, j'aime la droite si elle est de gauche. Et comme c'est la seule position moralement acceptable, inutile de parler de droite-gauche. Le hic c'est bien-sûr que les gardiens du Temple Marxel et Engels sont là pour apprendre au peuple ignare ce qui est égoïste, vénal, et compulsif, et comme par hasard, ce sont ceux qui n'acceptent pas de financer sans broncher leur conneries de gauche… ---- Donc non, personne n'est obligé de se joindre à tes déclamations stériles et personne n'est obligé d'utiliser les mots que des élites bien-pensantes ont présélectionnés, et le fait qu'ils ne le font pas n'est pas un manqué de respect pour la démocratie. Et je trouve la manie d'accuser des gens de ne pas utiliser les termes que toi tu as choisi ou le degré d'indignation que toi tu imposes assez dictatorial, pas très libéral, et certainement pas très démocratique. Mais bon, comme Engels dit si bien: "Pourquoi prendre le temps d’essayer d’analyser une situation, quand des slogans et des idées courtes prétendent apporter des réponses simples à des questions complexes ?" Joli Marxel, vraiment joli VV
  6. Eridan
    février 04, 12:53 Reply
    Certes, je conviens de ce que, de « Michel » à « limace », il n'y a qu'une lettre de différence, mais je vous trouve injuste avec lui. Michel est le roi des opportunistes : grâce à sa collusion avec la NV-A, il a réussi à neutraliser totalement les règles de la démocratie en Wallonie et à Bruxelles pour faire passer sa politique farouchement anti-sociale. Je me demande dans quel autre pays civilisé un tel tour de force est imaginable. Le prix à payer est de laisser la NV-A piller l'Etat belge, notamment pour le profit des très grands patrons, certes surtout flamands, mais aussi alliés de l'ultra-libéralisme et de plus en plus propriétaires potentiels de tout ce qui peut encore avoir de la valeur en Wallonie, afin de mieux prendre celle-ci à la gorge, et de fermer les yeux sur quelques écarts de langage. Cela met quelque peu en perspective le « scandale » Publifin : si la magouille y est certes la règle, elle est encore l'un des rares moyens pour empêcher la Flandre de faire main basse sur quelques-uns des actifs wallons qu'elle ne possède pas encore (cf. Voo, par exemple) ; et il est singulier de constater, dans cette affaire, que les libéraux ne rêvent -très logiquement- que de dépeçage ; on comprend assez facilement pourquoi. La fin de la Belgique est désormais un thème dépassé ; ce dont il est désormais question, c'est du pillage de la Wallonie et de Bruxelles.
  7. Meli-Melo
    février 04, 13:19 Reply
    Ne pas oublier de "taper" un peu sur les Russes. Juste un peu comme ça en passant, histoire d'en remettre une petite couche et d'entretenir les amalgames... Bien ça...
  8. Degenève
    février 04, 19:20 Reply
    La bonne nouvelle, c'est que Trump est un homme politique qui tient ses promesses électorales. La très mauvaise nouvelle, c'est que Trump tient ses promesses électorales, parce qu'elles relèvent du grand n'importe quoi. Pour le reste, on se doute bien que la N-VA est un peu sur le qui-vive et attend encore de voir si l'administration Trump c'est du lard ou du cochon. Il est clair que le décret sur les immigrants et réfugiés - suspendu par un juge fédéral, ce qui montre que les USA sont encore un état de droit - a tout pour plaire à la N-VA. L'impulsion ultra-conservatrice donnée au gouvernement US par les principaux conseillers de Trump, dont on se demande le(s)quel(s) exerce(nt) le plus d'influence sur POTUS ne peut aussi que plaire à la N-VA. Mais pas forcément à toute leur base électorale. Ce qui force BDW à marcher sur des œufs, au moins pour le moment. Quant à Charles Michel, il devient de plus en plus insignifiant. Ce que papa a bien compris puisqu'il s'est senti le besoin impérieux de monter au créneau pour défendre le gouvernement fédéral du fiston : http://www.lalibre.be/actu/politique-belge/louis-michel-ce-que-les-medias-osent-raconter-sur-les-mesures-du-federal-c-est-immonde-589459a0cd70e747fb7e4c7b
  9. lievenm
    février 04, 19:51 Reply
    Michel is blijkbaar niet ijverig genoeg geweest in zijn rituele steniging van de duivel. President Trump zou ongetwijfeld badend in het zweet wakker worden moest Michel gezegd hebben dat het echt niet ok was om als souverein land te beslissen welke vreemdelingen men binnenlaat en welke niet. Gelukkig is hem dat bespaard gebleven. Wat ik op het ogenblik zie gebeuren, als je uit de media alleen de feiten haalt en hun interpretatie weglaat is dat Trump een eerlijke poging doet om zijn verkiezingsbeloften uit te voeren. Uiteraard zijn alle beroepspolitici daartegen. Stel je voor dat hun kiezers dat ook van hen gaan verwachten. En qua buitenlandpolitiek is de waanzin van het droitdelhommisme over. Men moet zich haasten om Kissinger te clonen nu hij nog leeft want zijn redelijk beleid komt terug. Een Realpolitik die zich baseert op een rationele afweging van belangen en machtsverhoudingen.
  10. Capucine
    février 05, 19:12 Reply
    Est ce que trump sait que le dernier attentat de Paris a été perpétré par un jeune venant de Dubaï ? En ce moment,on a l'impression que les politiciens sont tellement préoccupés par les petits scandales consanguins et amicaux qu'ils en oublient de s'intéresser aux honnêtes et responsables citoyens. Qui est responsable des travaux sur Bruxelles et ses communes ? J'ai été au centre culturel d auderghem en passant par woluwe ,c'est juste terriblement dangereux. J'ai été vers le centre de Bruxelles ,j'ai mis 1 heure pour y arriver. J'ai voulu aller à jette ,le marché y est explosé. J'ai voulu aller au resto ,15 min de file à cause d'un contrôle correct mais stressant. Je me suis dirigée vers un grand bois me disant que là,je pourrais enfin me délasser un peu et bien que nenni ,travaux en cours ,même le bois est explosé. Veux t on nous décourager encore un peu plus? Et on s'étonne qu'il y ait des suicides?des burn out et compagnies..... TRump est malade ,il faut l'enfermer et face à un fou ,il vaut mieux être prudent,il s'est entouré de gens dangereux ,c'est toujours dans l'ombre que se trouvent les marion netistes. Quant au NVA MR s'est juste un piège ,le gros méchant et le petit gentil. Je plainds le premier ministre même avec un beau salaire,je ne voudrais pas sa place. ????‍♂️
  11. Rivière
    février 05, 20:17 Reply
    Comme si le roquet qui frétille de la queue et montre le ventre dés que le berger d'Anvers aboie, allait se mettre à aboyer et à grogner quand Fenrir (loup géant et maléfique de la religion païenne scandinave) se met à hurler...
  12. Wallon
    février 07, 09:22 Reply
    Aujourd'hui, toutes les "bonnes âmes" crient au scandaleux décret du Président Trump. Ne nous énervons pas. Attendons patiemment le prochaine attentat dans une ville des USA... En attendant, les Saoudiens ont promis au président Trump de financer l'édification de zones d'accueil et sûreté dans la péninsule arabique. Action que les "européens" auraient dû exiger depuis longtemps, y compris Mme Merkel.
    • marcel
      février 07, 13:14 Reply
      Le prochain attentat dans une ville des USA, il y a de fortes chances qu'il soit le fait de suprémacistes blancs. C'est d'ailleurs le cas pour l'attentat à Québec.
      • u'tz
        février 08, 00:44 Reply
        les twins d'oussama ont tant relégué wakkko timmcveigh etc au rang de terroriste petizizi souchien con peut penser qui a pas assez photo pour s'imaginer que les wasp paranos vont changer d'axe du mal
  13. Wallon
    février 08, 10:26 Reply
    Vous aurez sans doute raison, monsieur Sel. Les américains ont une culture de l'auto-défense depuis leur révolte contre les Britanniques et l'épopée de la ruée vers l'ouest. Si les suprémacistes blancs ne réagissent pas aux provocations et aux attentats religieux d'immigrés envahissants (le Président Trump n'est pas le capitulard Trudeau), qui réagira ? Les autres, les moutons, bêlent et se laissent égorger comme les chrétiens au Colisée romain. En France, à votre avis, serait-ce aussi des suprémacistes blancs franchouillards ? Ceci entre nous, bien entendu. Bonne journée.
  14. Wallon
    février 08, 10:49 Reply
    Monsieur sel, croyez le bien, je ne le fais pas exprès mais je viens de découvrir dans le Figaro ( journal sérieux) cet article: " Les agressions contre les chrétiens ont explosé : où sont les indignés ? " Par Gilles William Goldnadel Publié le 06/02/2017 à 13:10 Cela vaut la peine d'une lecture attentive et peut-être d'un commentaire ? Bien à vous.
    • marcel
      février 08, 14:54 Reply
      Je ne peux pas m'occuper de tout. Mais croyez bien que ça m'indigne autant que les agressions contre quelque autre religion.
  15. mélanippe
    février 27, 13:08 Reply
    La Baalgique est un pays merveilleux. Etre sépara à l'intérieur de soi. Une inquiétante étrangeté, creuset de l'imaginaire (indispensable exil). Vivre ensemble, mais séparés. Excepté le Canada, qui a cette chance inouïe. La France a besoin de la Belgique pour vivre hors d'elle. Ce n'est pas démoniaque, mais Di (double-deux) - vins (Champagne-Bourgogne). Le gémélité est le secret de l'unite dans l'un: Bruxelles).
  16. mélanippe
    février 27, 13:10 Reply
    Désole, Marcel, tant qur vous m'acceptez, je serez le petits caillou dans la chaussure de votre tentation "fusionnelle".

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