Rudi Vervoort : à mesure scandaleuse, réponse calamiteuse.

Le ministre-président de la Région Bruxelles-Capitale, Rudi Vervoort, a été assailli de critiques virulentes aujourd’hui, suite à des déclarations inacceptables sur la déchéance de nationalité. En comparant celle prévue par le gouvernement pour des personnes mêlées au terrorisme qui disposent d’une double nationalité à la déchéance qu’ont subie les Juifs avant et pendant la Seconde Guerre mondiale, le ministre-président bruxellois a utilisé une arme ignominieuse. Parce que les Juifs qui ont été déchus de leur nationalité en France ou en Allemagne ne l’ont pas été pour avoir commis un crime, mais uniquement parce qu’ils étaient juifs.

En France, en 1940, une commission revoit un demi-million de naturalisations récentes (moins de 12 ans). Quinze mille naturalisations sont annulées et six mille Juifs environ se voient retirer leur nationalité française. Vichy ayant d’abord déporté les Juifs étrangers, cette déchéance a évidemment coûté la vie à un certain nombre d’entre eux, sans qu’ils aient pour autant commis le moindre délit. Selon Gilbert Krebs, dans État et Société en Allemagne sous le IIIe Reich, les premières lois allemandes prévoyant la déchéance de nationalité apparaissent en 1933.

Les Juifs envoyés dans les camps d’extermination hors du Reich étaient considérés comme non-résidents et privés de leur nationalité.

Celle du 14 juillet de cette année prévoit la déchéance pour les Allemands qui se trouvent à l’étranger et nuisent au Reich. Il suffit par exemple de publier des écrits hostiles au nazisme. Elle s’accompagne d’une saisie des biens du ou de la « coupable ». En 1937, Himmler accélère les déchéances politiques et « rend aussi possible la déchéance des Juifs établis hors d’Allemagne lorsqu’ils se sont rendus coupables de délits contre la pureté du sang ». Enfin, en 1941, une ordonnance « prive de la nationalité allemande tout Juif qui réside à l’étranger ». La saisie de tous les biens est également prévue. Sont notamment concernés tous les Juifs déportés dans des camps d’extermination situés à l’extérieur du Reich. Selon Krebs, « ces mesures ont en fait pour but de préparer la solution finale et de dépouiller les Juifs de tous leurs biens. »

La différence fondamentale entre les plans du gouvernement belge et les déchéances prononcées par les nazis, c’est que dès le début, ces dernières n’ont pas eu trait à un délit ou à un crime au sens d’un État de droit, mais à des délits d’opinion ou simplement à la prétendue race des déchus. Or, les mesures annoncées par Charles Michel ne concernent que des personnes qui auraient commis des actes terroristes ou auraient été mêlées à de tels actes.

Les déchéances de nationalité nazies ont d’abord concerné les « délits » politiques.

Que dit Rudy Vervoort dans L’Écho ? « La déchéance de nationalité, cela a toujours été une arme utilisée par les régimes extrêmes. Quand on voit Auschwitz, quand on voit que dans l’Allemagne hitlérienne, les premières lois qui ont été votées, ce sont les déchéances de nationalité pour les Juifs. » Non sans préciser (encore heureux) que « le contexte est différent ». Néanmoins, Auschwitz et l’Allemagne hitlérienne sont des mots de trop, d’autant que si l’on en croit Gilbert Krebs, ce n’est même pas conforme à la réalité : les déchéances de nationalité suite à la loi de 1933 concernaient au premier chef les opposants politiques.

Il ajoute que « La déchéance de nationalité, c’est une recette qui a été utilisée par les Allemands pour considérer que les Juifs n’étaient pas des citoyens à part entière. Le régime de Vichy a fait la même chose : les lois d’exception de Vichy, c’était aussi la déchéance de nationalité des Juifs français à qui on retirait tous leurs biens. La déchéance de nationalité, ça a une histoire ».

Une fois encore, ce n’est pas aussi simpliste : la déchéance des Juifs français a été limitée à ceux qui avaient acquis la nationalité récemment. La loi de 1943 préserve même les droits des Juifs de deuxième génération. Notons enfin que des malgré-nous français ont aussi été déchus de leur nationalité pour avoir combattu dans les rangs allemands. Cette déchéance n’était pas le fait d’un État totalitaire, mais de la République française. Prétendre, comme le fait Rudi Vervoort, que seuls les États totalitaires ont recours à la déchéance citoyenne, est donc aussi abusif. C’est de la propagande totalement déplacée.

Selon la définition de Rudi Vervoort, la République française de l’entre deux-guerres était un État totalitaire… Hem, hem.

Car dans le cas qui nous occupe, il n’est absolument pas question de déchoir de leur nationalité des gens en raison d’une prétendue appartenance raciale (ou religieuse, ou autre). Ce qui ne signifie pas qu’elle ne pose pas problème. Le projet gouvernemental évoqué par Vervoort a un autre effet, inadmissible dans un État de droit, celui de créer une inégalité entre citoyens nés belges. Dès lors que le droit international interdit de créer des apatrides, le retrait de la nationalité ne peut concerner qu’une personne ayant une double nationalité.

C’est le cas notamment pour les Marocains qui ne peuvent pas perdre la leur. Mais aussi pour des enfants belgo-français, par exemple. Jusqu’ici, il est pratiquement impossible de perdre sa nationalité plus de 10 ans après l’avoir acquise (sauf dans le cas où elle aurait été acquise frauduleusement). Lorsque la personne déchue n’a pas de seconde nationalité, le tribunal lui laisse même en principe un délai raisonnable pour en acquérir une ou réacquérir sa nationalité précédente. Pour une personne née belge, la question ne se pose pas : il n’y a pratiquement pas de cas où elle peut perdre sa nationalité, sauf si ses parents la perdent avant sa majorité (je n’aborde pas les cas en détail, les principes généraux suffisent ici).

Contrairement à ce que le MR (et La Libre) affirment pour défendre ses nouvelles mesures, la déchéance de nationalité en France n’est possible que dans des conditions similaires à celles en vigueur en Belgique : jusqu’à 10 ans après l’avoir acquise. Point. Apparemment, le MR n’a pas pu s’empêcher de tirer à son tour profit des insanités lancées par Vervoort.

Contrairement à ce qu’affirme le MR, la déchéance de nationalité n’est pas plus souple en France.

Si les déclarations de ce dernier sont ignobles (eu égard au fait qu’il abuse de la Shoah au moment de la célébration encore terriblement douloureuse pour les rescapés des 70 ans de la libération d’Auschwitz-Birkenau, qu’il cite !), elles sont surtout à côté de la plaque, et totalement contreproductives. Nous avons un gouvernement qui annonce prendre des mesures qui ne servent à rien d’autre qu’à rassurer les gens et à renforcer sa popularité, profitant d’actes barbares pour ancrer sa légitimité. Douze mesures, comme les douze travaux d’Hercule. Avec notamment l’intervention de l’armée qui, si elle est totalement justifiée dans certains cas, répond aussi à un souhait, notamment de la N-VA, de mettre du kaki dans la rue. 

Or, si l’armée peut impressionner et détourner les terroristes éventuels d’une cible donnée (l’existence du plan Vigipirate en France et les patrouilles militaires n’ont pas empêché les massacres de janvier), la déchéance de la nationalité, elle n’a aucun effet. Beaucoup d’ultrajihadistes brûlent leurs papiers d’identité lorsqu’ils arrivent en Syrie. Ceux qui reviennent n’ont pas forcément la double nationalité, et s’ils n’en ont qu’une, on ne peut la leur retirer (sauf à vouloir peupler les couloirs de la Cour européenne des Droits de l’Homme d’avocats de l’État belge).

La déchéance de Belges nés belges revient à réinstaurer la peine d’exil ou bannissement.

À ma connaissance, le retrait de la nationalité belge a un seul avantage : permettre d’extrader ou d’expulser ceux qui en sont déchus. Mais au cas où ils auraient eu l’intention de commettre des actes terroristes sur notre territoire, à quoi servirait de pouvoir les extrader ? C’est ici qu’il faut les juger, c’est ici qu’ils peuvent aider (volontairement ou non) au démantèlement des réseaux. Quant à expulser, par exemple au Maroc, des Belges de deuxième ou troisième génération, c’est carrément la transformation de la nationalité belge en torchon.

La non-discrimination des citoyens vaut aussi pour les criminels. Hélas, me direz-vous. Oui, hélas, peut-être, mais c’est l’un de nos droits fondamentaux, celui à une justice commune à l’ensemble des citoyens. Profiter du fait que des natoinaux descendent de personnes qui n’ont pas pu ou voulu perdre une deuxième nationalité pour en différencier le jugement ou les peines (par exemple par une expulsion qui revient à un exil, peine invraisemblable dans l’Europe d’aujourd’hui) revient en fait à fouler aux pieds les principes même de l’Europe politique, ceux que l’on prétend défendre en combattant les barbaries et les antidémocrates. Un libéral qui se résoudrait à voter de telles discriminations renierait le fondement de son engagement.

Comment détricoter les principes démocrates sous couvert de guerre terroriste.

Il n’y a en effet pas de limites à la dérive qui consisterait à sciemment différencier le droit pour les descendants d’immigrés. Ou à expulser des gens vers des pays qu’ils ne connaissent pas. Qu’ils croupissent dans nos prisons, plutôt. Après tout, c’est aussi pour les construire que leurs parents ont payé des impôts. Sinon, petit à petit, on est en train de réexpliquer aux Belges que certains Belges sont plus belges que d’autres. Et ça, c’est le début de la fin de notre civilisation des lumières. Et peut-être, si tout va mal, si demain un leader extrémiste charismatique devait se présenter, si la crise devait désespérer les électeurs, le prélude à une dictature qui ne viendrait certes pas du MR, mais que les partis traditionnels auront, souvent inconsciemment aidé à préparer. À ce titre, la nature de plus en plus conflictuelle des débats publics, qui se transmet dans les débats privés, est aussi un redoutable ingrédient. Et là, peu de partis sont innocents.

En revanche, bien évidemment, la sécurité doit être assurée. La justice doit fonctionner et sévir. Mais surtout — et c’est absent à la fois du programme du gouvernement et des mesures de prévention —, il faut d’urgence reconstruire le tissu sociétal. Ça passe par la prévention de l’antisémitisme (les Juifs étant les premières victimes des discriminations et agressions xénophobes ou politiques — « l’antisionisme » en Belgique), ça passe aussi par la prise de conscience des dégâts causés par le racisme ambiant, la xénophobie et l’islamophobie. Sans concession pour les salafistes radicaux et autres prêcheurs de haine. Mais cela ne justifie pas une seconde d’abattre d’un projet de loi, le principe fondamental de non-discrimination.

L’insulte publique faite par Rudi Vervoort, qui doit faire des excuses tout aussi publiques, est grave. Mais le détricotage de nos principes fondamentaux est une faute tout aussi scandaleuse. Les mots de Vervoort seront toutefois oubliés demain. Les coups de canifs dans le contrat social et juridique, eux, produiront leurs effets pendant plusieurs années. Et ouvrent la porte à une dérive qui, si elle a peu de chances de mener à un État totalitaire, risque bien de réduire notre démocratie déjà forcément imparfaite à un ersatz d’État de droit.

Rudi Vervoort a abusé. Mais il a surtout compromis la défense de ses principes.

Contre un projet nocif pour notre conception occidentale de la société, Rudi Vervoort a abusé verbalement du pire crime jamais commis sur la planète. Une faute qui, de surcroît, nuit à la cause qu’il défendait. L’époque est propice, l’insulte est facile, en politique, aujourd’hui, elle côtoie l’approximation et un certain journalisme qui se contente de répéter les déclarations politiques, souvent tronquées, partisanes et propagandistes.

Mais une chose devrait unir tous les partis démocrates : contre la barbarie, on brandit la civilisation. Ce n’est donc vraiment pas le moment de la déconstruire !

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0 Comments

  1. Hansen
    janvier 29, 02:09 Reply
    Rudi devrait tourner sa langue 7 fois dans sa bouche avant de... N'empêche que pour appliquer la déchéance de la nationalité il faudra nuancer. Quid du garçon de 14 ans entraîné par son frère aîné?
  2. uit 't zuiltje
    janvier 29, 02:11 Reply
    je n'ai pas lu votre post, je suis fatigué perso ya pas photo la déchéance de nationalité est une ignominie que ce soit parce qu'on est juif (innocent, faut préciser de nos jours grâce à tous ces connards), chocolat bleu pâle ou assassin... jésus revient reviens parmi les tiens... enlever la nationalité... refiler la patate chaude à d'autre... pourquoi pas enlever carrément l'humanité des types qui nous plaisent pas ... ô prout alors ! celui-là n'est pas digne d'être humain... et puis quoi encore... vervoort je t'emmerde mais si t'es un homme lache rien là-dessus sinon casse toi beauf con
    • uit 't zuiltje
      janvier 29, 23:07 Reply
      @Marcel "...juif (innocent, faut préciser de nos jours grâce à tous ces connards)..." je m'aut(ist)ocite car je suppose que c'est pour ça que mon commentaire est en attente de modération... et vous avez dit : "Contre un projet nocif pour notre conception occidentale de la société, Rudi Vervoort a abusé verbalement du pire crime jamais commis sur la planète." je souscrit à 100% à la première partie de votre phrase, perso je ne suis pas vierges de rudes abus verbaux... mais je ne crois pas en dieu, et suffisamment peu en l'humanité au point que je ne vois pas en quoi le "pire" serait déjà advenu pour elle... et le "pire crime commis sur la planète" est pour moi un abus de langage qui me mets en porte-à-faux avec mes familiers (ici en europe) africains, juifs ou palestiniens dont quelques uns sont aussi des connards, d'où je précise "juif innocent" car en bon connard moi-même je ne trouve pas que c'est synonyme de toute éternité
      • uit 't zuiltje
        janvier 30, 17:24 Reply
        <i>puisque vous 'avez pas annoncé de censure je mets en réponse le post ci-dessous dont le post ci-dessus est lui-même la réponse : </i> uit 't zuiltje 29 janvier 2015 • 2 h 11 min <i>Votre commentaire est en attente de modération.</i> 0 0 Rate This je n’ai pas lu votre post, je suis fatigué perso ya pas photo la déchéance de nationalité est une ignominie que ce soit parce qu’on est juif (innocent, faut préciser de nos jours grâce à tous ces connards), chocolat bleu pâle ou assassin… jésus revient reviens parmi les tiens… enlever la nationalité… refiler la patate chaude à d’autre… pourquoi pas enlever carrément l’humanité des types qui nous plaisent pas … ô prout alors ! celui-là n’est pas digne d’être humain… et puis quoi encore… vervoort je t’emmerde mais si t’es un homme lache rien là-dessus sinon casse toi beauf con J'aime Répondre ↓
  3. Tournaisien
    janvier 29, 10:13 Reply
    Point Godwin franchi haut la main ! Est-ce donc un hasard ? Cette affaire est emblématique de la posture d'une certaine gauche qui se croit systématiquement investie de la vérité et d'une autorité morale, un peu comme si cette même gauche était la seule garante de nos valeurs et de nos principes démocratiques et que donc, a contrario, tout ce qui n'est de sa mouvance flirterait avec l'innommable. Cette culture des "vestales" est, à la longue, proprement insupportable et, quand on y regarde bien, s'oppose même au fonctionnement démocratique même qui est fondé, rappelons le, sur la dynamique du débat contradictoire et l'instauration d'équilibres publiquement exprimés dans le respect des différences. Stigmatiser systématiquement la droite, pourtant elle aussi démocratique dans son respect des institutions et de la liberté d'opinion et d'action, cela revient en quelque sorte à dénier à toute opposition, qu'elle soit d'ailleurs de droite ou de la gauche de la gauche (car le PS, non plus, n'en est pas à son coup d'essai envers Ecolo ou le PTB), le droit d'exister ou du moins d'avoir accès à une forme de légitimité démocratique dans l'espace de notre débat public. Cette culture, qui s'exprime "maladroitement" (en réalité ce "maladroitement" n'est que la conséquence logique d'une posture profondément inscrite dans le mode de penser et la manière de se positionner des élus du PS), est hélas aujourd'hui ce qui caractérise le mieux ce "vieux PS" wallon, donneur de leçons, démagogique et (osons le dire) populiste ou bassement électoraliste. La sortie de Rudi Vervoort n'est donc pas, force est d'en admettre l'évidence, un accident ; elle est l'expression logique d'une posture politique qui confine souvent, de plus en plus souvent, à l'imposture. J'espère sincèrement que les électeurs, ceux du moins qui ont un peu d'esprit critique, ouvriront les yeux sur ce qu'un tel dérapage signifie.
    • uit 't zuiltje
      janvier 29, 22:23 Reply
      J’espère sincèrement que les électeurs n'écoutent pas vos éléments de langage qu'on trouve absolument partout... les "érynies" des drwates stigmatisantes et dégoulinantes de leçon de dénonciation mr-itocratique, démoncratique, enz le "dérapage" de la vestaline de rudi v c'est du godwinneke,... ôter la nationalité d'un gars n'arrangera pas sa dangerosité réelle ou fantasmée, flattera vos amis, mr-ci qui, mr-ci jambon la belle nation-alitée belge sans anti-corps, c'est du darwinneke
      • Tournaisien
        janvier 29, 23:22 Reply
        Uit'zuitje Vous arrive-t-il parfois d'être de bonne foi ? Ceci était un superbe point Godwin, point ! Et donc une très belle posture. Et qui dit posture, dit imposture. Je ne vois pas comment on peut parler de ceci autrement, sauf à jouer les "vestales" comme vous le faites, même si, dans votre cas, cela se dissimulerait derrière vos habituels sarcasmes.
        • uit 't zuiltje
          janvier 29, 23:57 Reply
          @Tourn' comptez pas sur ma bonne ou mauvaise foi ... ma foi moi connaît pas et kidi bulles, dit imbulles et on ne tire pas sur les imbullences
        • Tournaisien
          janvier 30, 09:21 Reply
          Laissons votre "foi" ou "absence de foi" ou "bubullo-fide-machin-chouette". Il y a un fait, la sortie de Vervoort. Il y a un contenu qui pose problème : la comparaison de la mesure MR avec les dispositifs adoptés par le régime nazi. De trois choses l'une : (a) ou on condamne sans ambiguïté ; (b) ou on excuse, voire on avalise ; (c) ou on préfère ne pas prendre position. Et vous ?
        • uit 't zuiltje
          février 03, 00:09 Reply
          Tourn',(voici mon tapis deroulé de rat arrogant ) 1) les nazis ont supprimé la nationalité des compatriotes qui les dérangeaient 2) l'mr n'est pas d'extrême droite, et leurs potes flamingants ne sont pas le vb (qu'à 50% sûr perso) 3) la mr qui fait la vierge effarouchée, pas niquée la mr donc, pas de quoi être rouge de honte 4) godWinnie le bizounours au pays des citoyens maudits du pays de godMichel 5) je préfère de soucieux socialistes qui disent des conneries de gauches que des socialistes qui ferment leur gueule devant des conneries de droite 6) j'avalise ou la valise ?
        • uit 't zuiltje
          février 03, 21:26 Reply
          @ Tourn' http://www.rtbf.be/video/detail_franken-presente-a-anvers-les-resultats-de-l-action-gaudi?id=1990067 theo franken rend hommage à l'efficacité de la police anversoise à l'époque des guides étrangers
        • uit 't zuiltje
          février 05, 23:38 Reply
          theo franken rend hommage à l’efficacité de la police anversoise à l’époque des guides étrangers, des bons aryens donc la police à l'ordre du gotwin mythe uns
    • uit 't zuiltje
      février 02, 01:16 Reply
      "une posture politique qui confine souvent, de plus en plus souvent, à l’imposture." "Je ne vois pas comment on peut parler de ceci autrement, sauf à jouer les « vestales » comme vous le faites, même si, dans votre cas, cela se dissimulerait derrière vos habituels sarcasmes." je ne suis pas d'accord avec vous et il ne me semble pas que c'est moi qui dénigre l'autre (éventuellement par le sarcasme) mais j'en conviens "vestale" ne fait pas "nazi" , au pire "pédé(socialiste)italien" (définition sans connotation "fasciste" d'ailleurs, in godwin we trust)... perso enlever la nationalité à certain qui offre à la force "légitime" de l'État (imaginons-le cet État non dévoyé par des gens d'extrême droite, j'aime ce rêve) qui offre donc à la force "légitime" de l'État cette possibilité d'abattre aujourd'hui (même déjà hors tout problème raciste) des cibles à l'origine musulmane (adjectif objectivement sujet du problème) enlever donc la nationalité à des belges musulmans c'est dire : (potentiellement à tous les belges musulmans et sûrement pas aux fascistes flamingants par exemple) -vous n'êtes pas aussi belges (musulmans donc) que vous ne le pensiez entendre tous ces types (non-musulmans en général) ayant un minimum ou un maximum de responsabilités dans notre Cité, je trouve votre discours vraiment conformiste, pas chrétien en fait (suivant l'idée que je m'en fait) bien sûr de vous et moi, je suis celui qui ne comprends rien
  4. Shanan Khairi
    janvier 29, 15:41 Reply
    J'ai lu attentivement votre post. Je suis d'accord avec vous sur le fait que l'adoption de lois discriminatoires ne suffit pas à faire d'un Etat un Etat "nazi". Le nazisme, son idéologie racialiste élaborée et sa tentative de génocide planifiée ont une unicité historique. Tout comme l'apartheid sud-africain, le fascisme italien, ou la ségrégation américaine, le génocide rwandais, les ségrégations coloniales ont chacune la leur. Je suis également d'accord sur le fait que l'égalité des citoyens s'étend aussi (en fait c'est même le plus important, je n'aurais donc pas inscrit "hélas") devant la justice. Cependant : 1/ La France d'entre-deux guerre n'était pas un Etat totalitaire (totalitaire = qui entend contrôler les citoyens dans tous les aspects de leur vie). Elle n'en était pas moins un Etat colonial avec des lois racistes. Tout comme la Belgique d'ailleurs. Et il en a longtemps été de même dans l'après-guerre. 2/ La comparaison de Vervoort était outrancière. De par l'ampleur des discriminations de droit imposées par les lois de Nuremberg (c'est de cela me semble-t-il qu'il a parlé, pas du projet d'extermination). De par l'élaboration extrême du projet racialiste inscrit dans ces lois. De par l'ensemble du projet entourant ces lois. De par le fait par ailleurs que ni le racisme ni les lois discriminatoires, si ils en sont une constante, n'ont été spécifiques aux régimes d'extrême-droite. Il n'en demeure pas moins que ces lois demeurent une référence incontournable, justement de par leur "perfection" et de ses aboutissements historiques, quant à des lois discriminatoires (sur base ethnique ou non d'ailleurs). Donc, outrancier oui. Mais absurde ou scandaleux, non. 3/ Il est très révélateur que l'intervention de Vervoort, qui n'a aucune conséquence néfaste sur notre Etat de droit, provoque un tollé médiatique alors que ce projet de loi, lui, est discuté très tranquillement... 4/ Enfin, cette discrimination est malheureusement déjà inscrite dans le droit belge depuis 2004. Le projet envisagé discuté d'en étendre le champs d'action et jusqu'aux immigrés de troisième génération. http://www.wikimedecine.fr/A_propos_du_cas_Vervoort_:_du_MR,_de_La_Libre_Belgique_et_de_Nuremberg..._o%C3%B9_quand_le_gouvernement_me_transforme_en_sous-citoyen
  5. Capucine
    janvier 29, 20:51 Reply
    Son parti ne peut pas le protéger .
    • uit 't zuiltje
      janvier 30, 17:30 Reply
      s'inquiétez pas pour lui un bon parapluie suffit même quand il pleut de la mrde à crochets
      • Pfff
        février 04, 14:35 Reply
        Uit 't zuiltje, Ce n'est pas fini, vos sous-entendus scatologiques ? Si vous continuez, je sens que les plaisanteries scabreuses sur les PSotières vont vous éclabousser les pompes funPStes.
  6. SIMON Jean
    janvier 30, 13:24 Reply
    L'indigence intellectuelle des propos de RV ne peut l'exonérer de sa responsabilité. L'idéologie socialiste est clientéliste par essence et son discours pour le moins sans nuance fait le lit de l'obscurantisme cher aux mollahs. Les excuses sont un premier pas, la démission de ses fonctions de ministre président doit être la conclusion qu'il ne peut éluder si toutefois il est en mesure de réaliser l'énormité choquante de son amalgame.
  7. schoonaarde
    janvier 30, 23:54 Reply
    Etonnant que vous ne voyez pas la stratégie PS! Lors de l'inauguration du gouvernement, Lutgen (CdH mais en fin du compte plutöt PS) criait au 'Collabo' lorsqu'un ministre MR s'adressait à la Chambre. Onckelinx entendait "Le bruit des bottes dans la rue" et traitait certains ministres de "fascistes" et de "racistes". Les voeux de Nouvel An" en vidéo d'un certain échevin bruxellois PS mettait le sécretaire d'état Franken en scène avec Hitler. Magnette réfusait d'inviter le ministre de l'intérieur Jambon lors de l'inauguration du nouveau bureau de police de Charleroi pour ne pas offenser certains anciens "résistants" et Juifs. Le bourgmestre de Bruxelles a interdit au ministre de l'intérieur de fêter Noël avec la police de BXL. Le ministre-président de la Région BXL Capitale compare le gouvernement au gouvernement nazi d'Hitler. DiRupo déclare dans "Het Laatste Nieuws" (la semaine dernière) que le gouvernement Michel n'est pas un gouvernement de centre droite mais bien de droite pure, voir d'extrème droite. Non, ce n'est pas un dérapage de Vervoort. C'est une stratégie délibérée du parti socialiste. Une guerre de perception. On ne s'étonnera plus si dans quelques semaines les élus PS se lèvereront à la Chambre pour entonner "Le chant des Partisants" en séance pléniaire.
    • schoonaarde
      février 01, 11:54 Reply
      lire "se lèveront" au lieu de "se lèvereront: la surconjugaison comme point Godwin :)
      • uit 't zuiltje
        février 03, 00:25 Reply
        vous vouliez dire se lèvreront dans la chambre au chant des partouzans, schoon' :)
        • schoonaarde
          février 04, 20:25 Reply
          you have a dirty mind my friend! DSK oblige. :)
  8. wallimero
    février 02, 15:12 Reply
    @ Marcel, allé, "un projet nocif pour notre conception occidentale de la société" de ta conception de la société, suffit de regarder le reportage BBC sur Kobane pour savoir à quoi ça ressemble, pas en mon nom, merci oui, ta conception de sociéte est de laisser entrer des centaines de milliers de gens sans aucun contrôle ou condition et sans aucun suivi, de naturaliser des maffieux et des criminels tu disais? ah oui "c’est carrément la transformation de la nationalité belge en torchon" il me semble que ça fait belle lurette que ton idéologie a transformé la nationalité belge en torchon ah oui, les ultrajihadistes vont brûler leur papiers donc ça ne sert à rien à rien de leur enlever leur nationalité, eeuh, est-ce de la stupidité ou de l'inconscience criminelle? S'ils brûlent leur papiers un lundi, ils en ont d'autres pour commettre des attentats mecredi. et puis on voit la coalition de l'axe de la journaille de gauche: télé-PS (RTBF), le Vif (hebdo-PS), le PSoir et PSel, ohlala! on ne va quand même pas créer deux catégories de belges? eeuh, il y deux catégories, ceux qui ont une double nationalité et ceux qui n'en ont pas... un critère objectif non? S'il y'en a qui aspirent à une société à la Médine mythique, ce n'est pas ici qu'ils doivent la chercher mais je trouve ta conception de nationalité belge extrêmement nationaliste, mais vidé de toute ce qui pourrait être une richesse, ta nationalité rien à voir avec le contrat sociétal et juridique avec lequel tu nous casses les oreilles, il suffit d'obtenir le papier - par n'importe quel moyen - et on peut faire ce qu'on veut, ça n'a rien à voir avec une communauté de valeurs. joli Marcel, vraiment joli VV
    • Marcel Sel
      février 02, 15:42 Reply
      Non, ma conception de la société, c'est de voir, avant de renvoyer des demandeurs d'asile déboutés, s'ils peuvent être professionnellement utiles à notre société. Et c'est de juger ceux qui se sont prêtés à une allégeance à l'Organisation État islamique. Sur Kobane, j'étais parmi les premiers en Belgique à écrire un article et vous verrez si vous le lisez que j'étais franchement du côté des Kurdes.
      • wallimero
        février 02, 16:44 Reply
        @ Marcel, ah bon, donc, on invite tout le monde, et tous ceux qui sont déboutés on essaye de repêcher "s'ils peuvent être professionellement utiles à notre société". quel bel amalgame typiquement Sellien entre asile et immigration qui met tout le poids administratif et financier sur la société belge, normalement l'asile est accordé sur des bases de critères de danger de vie, et l'immigration sur un critère de contribution (en humaniste 'utilité'), mais là tous ceux qui sont déboutés de leur demande d'asile, l'administration doit elle-même rechercher si les gens peuvent "être utiles" pour les accepter sous l'immigration et un beau critère "la possibilité d'être professionellement utile", ça comprend tout le monde à partir de l'âge de 16 ans, mais j'imagine que c'est ça le but utlime, la société idéale façon Philippe Moureaux, tout pour "neutraliser" notre société, n'est-ce pas? joli Marcel, vraiment joli VV
        • Marcel Sel
          février 04, 17:44 Reply
          Un jour, vous apprendrez la nuance. Je parle évidemment des demandeurs d'asile qui arrivent ici, qu'on ne peut pas débouter d'office (vous savez, il y a des chartes, conventions et accord internationaux). Pour l'immigration proprement dite, mon idéal serait plutôt canadien.
    • uit 't zuiltje
      février 03, 00:29 Reply
      ta conception de la nationalité, VV ... c'est bien une analyse dna jointe au permis de conduire?
      • Hansen
        février 08, 12:24 Reply
        Comme don Quichotte avait Sancho Pança et Tintin le capitaine Haddock, Marcel Sel a Uit ´t zuiltje, mais pendant ce temps là, Manneken Pis se concentre sur sa tâche patriotique bruxelloise et se tait en gardant le sourire du bouddha, ha, ha, ha! yo oh ho et une bouteille de rhum de son ancêtre.

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