Manuel Abramowicz sert la soupe à Francken et m’associe à Dieudonné (MàJ : et à Nation…)
MàJ du 14 décembre à 10h en gras italique.
« Marcel Sel collabore avec un pro-Dieudonné ? » C’est le titre d’un statut Facebook publié ce vendredi sur la page officielle de RésistanceS, « le web-journal de l’Observatoire belge de l’extrême droite », par son coordinateur Manuel Abramowicz. Il m’y associe à Olivier Mukuna, journaliste qui a remporté une Quenelle d’Or, suprême médaille de la Dieudosphère, en 2013. Si Manuel Abramowicz a mis un point d’interrogation à son titre pourtant non interrogatif, une telle accroche revient ni plus, ni moins, à me rendre suspect de dieudonnisme par personne interposée. Une accusation qui jette le discrédit sur les méthodes de RésistanceS.
Car Abramowicz connaît d’autant mieux mon engagement contre la Dieudosphère (article sur l’antisémitisme de Dieudonné) qu’il a lui-même repris un de mes articles de blog sur Laurent Louis, qu’il n’a pas hésité à convertir en « un article de Marcel Sel pour (sic) Resistances.be ».
Comme si cette seule accusation ne suffisait pas, sur son compte Facebook personnel — auquel il m’a interdit l’accès, m’empêchant ainsi de me défendre —, Abramowicz en a remis une louche, évoquant mon prétendu « dialogue fraternel (sic) avec un dieudoniste patenté » (Olivier Mukuna), qui serait « mon pote », m’accusant d’avoir « pris la défense d’un ancien secrétaire général (sic) du Front national » et de « de diffuser la propagande (sic) […] du FN/galaxie (sic) [sur son mur] ».
Mise à jour : Après la diffusion de mon article, celui-ci a été largement partagé sur Facebook. RésistanceS a triomphalement repris deux de ces partages sur sa page officielle, non sans sous-entendre que j’étais lié au Front National et à Nation, l’extrême droite nationaliste identitaire belge. Ils ont néanmoins reçu les félicitations du ministre-président de la Fédération Wallonie-Bruxelles, Rudy Demotte, suite apparemment à une sollicitation de leur part.
Au demeurant, si un procès qui me semble fallacieux est fait à un (ex-)membre de l’extrême droite, je suis effectivement susceptible de le défendre, c’est le sens de l’État de droit.
Quand la référence s’effondre.
Pour autant, m’associer à l’extrême droite ou à Dieudonné est évidemment du plus haut ridicule. Le problème n’est d’ailleurs pas là. C’est la nature de l’émetteur qui est atterrante. Manuel Abramowicz et son collaborateur (pardon, je n’ai pas pu résister) Julien Maquestiau sont en effet devenus une (la) référence en matière d’extrême droite en Belgique francophone. Leur site web ResistanceS est une mine d’information que j’ai régulièrement consultée et citée dans mes articles. « Manu » Abramowicz est souvent invité sur les plateaux et dans les studios, notamment de la RTBF, de RTL-TVI, et publie des cartes blanches dans nos grands journaux. Sur son blog, il n’hésite pas à revendiquer le « leadership dans l’information contre l’extrême droite ».
Il se dit le « Coordinateur du web-journal de l’Observatoire belge de l’extrême droite ». Une position apparemment très officielle (« Observatoire belge… ») qui semble impliquer des choses comme une méthodologie rigoureuse, la déclaration d’un objectif sociétal, une indépendance politique. En réalité, cet observatoire au nom ronflant n’existe réellement que par son « webzine », ResistanceS, une initiative privée, qui n’implique évidemment que ses initiateurs. Mais permet aux médias de les présenter comme des experts. Ils sont en outre journalistes, ce qui suppose le respect de la déontologie et le refus du mélange des genres.
Ce respect a été pris en défaut ce vendredi : si la critique envers des confrères est indispensable quand elle est argumentée, jeter l’opprobre publiquement et sans preuve sur un confrère critique (c’est moi, ça) n’est pas confraternel. Ce n’est pas la première fois qu’Abramowicz trébuche déontologiquement parlant. Pire : la méthode utilisée (culpabilité par association et insinuations) et le ton accusateur de Manuel Abramowicz et Julien Maquestiau à mon égard fait furieusement penser aux méthodes appliquées par ce qu’ils combattent avec, désormais, une maladresse tragique. À notre détriment à tous.
Servir la soupe à Theo Francken, caviar inclus.
À l’origine de ces attaques multiples, il y a l’annonce de la présentation de Theo Francken par Manuel Abramowicz au Cercle de Lorraine. Interloqué par ce qui me semblait être un furieux mélange des genres, j’ai critiqué cette initiative sur la page Facebook d’Abramowicz, et reproché à l’antifasciste-chef de « servir la soupe » à une personnalité nationaliste identitaire. Il faut dire que l’invitation du cercle prestigieux mettait côte à côte la photo du rempart national contre l’extrême droite (en petit) et celle de l’homme qui a douté de la « valeur ajoutée » des immigrés noirs et arabes (en grand). L’ensemble me paraissait l’aboutissement d’un processus de respectabilisation d’un parti — la N-VA — qui a pourtant multiplié les provocations depuis qu’il est au pouvoir. Je pense que ça pose un gros problème.
Car même si le Cercle de Lorraine a pour principe de faire introduire tous ses intervenants par un de leurs adversaires, se prêter à ce jeu revient à considérer la personne présentée comme un interlocuteur fiable et fréquentable. On a ainsi reproché à Marc Filipson d’avoir introduit Éric Zemmour dans le même lieu, selon le même principe : l’introducteur dresse un tableau adverse et plutôt négatif de la vedette de la soirée qui a ensuite la parole, et tout loisir de répondre et de défendre sa position. La relation entre le présentateur et l’orateur-vedette est donc convenue, et sert ce dernier. Marc Filipson est libraire et ses choix n’impliquent que lui et son entreprise. Il serait d’ailleurs hypocrite de vendre des livres du polémiste français et de le qualifier ensuite d’infréquentable.
Mais Manu Abramowicz est journaliste « spécialisé » dans l’extrême droite, un sujet sur lequel il revendique (non sans bonnes raisons) le leadership, au sein d’un Observatoire belge. Qu’il le veuille ou non, ses choix impliquent tous les antifascistes belges, sinon tous les démocrates. À cet égard, il est déjà pénible de le voir associer libéralisme et dictature.
Même si la N-VA n’est qualifiée d’extrême droite que par peu d’auteurs ou de politologues belges, elle reste un parti nationaliste identitaire (néo)conservateur et son projet sociétal reste confus. De mon point de vue, RésistanceS devait donc garder une distance de précaution. D’autant qu’hormis son réel engagement éthique (avortement, homosexualité, euthanasie, etc.), on peut aisément trouver dans les discours de la N-VA, dans ses actes, ses fréquentations, de quoi la décrire factuellement comme un parti d’extrême droite : rejet des Lumières, conservatisme, critique des droits de l’homme, identification de l’individu à la nation, célébration de personnages d’extrême droite historiques, rejet du syndicalisme, des « élites », antisocialisme exacerbé, xénophobie, aspiration à un pouvoir fort (admiration pour Viktor Orban, Erdogan…), culte de la personnalité, rejet parfois virulent de l’ethnie voisine (francophone), passé d’extrême droite de ses membres les plus éminents (Bart De Wever, Jan Jambon…), intégration de 60 membres du Vlaams Belang, dont le corédacteur du pamphlet raciste « Programme en 70 points », application du tout sécuritaire, déclarations populistes ou radicales hebdomadaires — comme ce vendredi encore, sur l’exclusion de toute ressource de personnes victimes d’addiction qui ne se soigneraient pas convenablement (ce qui équivaut à peu près à une condamnation à mort lente), etc.
L’Ordre nouveau, ce vieux sparadrap qui ne se décolle pas.
La seule chose qui peut compenser le dossier N-VA est le passé nazi du flamingantisme de droite qui « plane » toujours sur l’arrière-ban du parti et dont il peut difficilement se débarrasser brusquement sans perdre ses racines militantes. Mais là se pose la question fondamentale : soit la N-VA a l’intention de faire table rase de ce passé, à terme, mais ne le peut pas parce qu’elle y perdrait trop d’électeurs fascistes ou identitaires (mais un parti est aussi le reflet de son électorat), soit la N-VA n’a pas une telle intention et sa discrétion dans les grandes commémorations fascistes flamingantes (Ijzerwake, hommage aux Waffen-SS, à August Borms…), etc. n’est que cosmétique. Je n’ai bien entendu pas la réponse à cette question.
Manuel Abramowicz n’hésite pourtant pas à asséner que je considère que la N-VA est d’extrême droite et que je cherche à lui imposer ma conviction… Ce qui expliquerait notre différend. En octobre 2014, suite aux déclarations sur la collaboration de Jan Jambon et de Bart De Wever, je concluais effectivement qu’il devenait difficile de ne pas parler de nouvelle (extrême) droite, soit une extrême droite qui atteint ses objectifs électoraux de manière démocratique et se dévoile une fois (seule ou presque) au pouvoir.
Mais auparavant, et ensuite, j’ai plusieurs fois exprimé des doutes sur le caractère proprement fasciste de la N-VA. Dès lors que nous observons au jour le jour ce parti dans sa gestion fédérale, nous n’avons d’ailleurs pas la distance nécessaire pour dresser un bilan et décréter définitivement que le parti de De Wever serait extrémiste, ou non. Ainsi, nous ne pouvons pas affirmer que nous vivons en dictature, bien entendu, mais plusieurs des 18 mesures proposées par le gouvernement semblent ratiboiser nos libertés individuelles.
La qualification « extrême droite » est en outre imprécise et imparfaite. Les définitions sont multiples. Selon celle qu’on lui applique, la réponse est différente. Donc, je pense qu’affirmer que la N-VA est d’extrême droite est respectable au vu de son dossier actuel ; je pense tout autant que le nier est aussi respectable pour décrire ce parti que je considère pour le moins populiste (tout comme Abramowicz du reste).
Liberté d’opinion, j’écris ton nom.
Conformément à ma perception libérale (de gauche), je n’impose à personne de souscrire à ma lecture, à laquelle je n’attache aucune valeur autre que d’opinion. Je ne prétends d’ailleurs pas que mon interprétation soit la bonne. Mais je pense aussi que quand on se présente comme la référence ès extrême droite, qui d’une manière ou d’une autre impose sa vision à autrui et à la société comme étant « spécialisée » — ce qui est le cas d’Abramowicz qui est régulièrement consulté par les médias en l’occurrence — l’on doit éviter de « servir la soupe », ou disons, de soutenir la fréquentabilité d’une personnalité dont le passé est sulfureux (il a fait partie du groupe VNV à l’humour volontiers homophobe qui a amené Résistances à qualifier la N-VA de… « nouvelle droite (tiens, tiens NDLA) nationaliste flamande »), un personnage que certaines déclarations récentes ou certains actes ne rendent pas rassurant — ne fût-ce que l’idée de renvoyer tous les bateaux de réfugiés arrivant en Grèce à la mer.
Visiblement outré d’avance de cette critique, Manu Abramowicz m’a répondu qu’il allait au Cercle de Lorraine pour débattre avec Francken. Or, un débat suppose un échange, ce qui n’est pas le cas ici. Le seul intérêt de ce genre d’exercice — réservé à quelques abonnés fortunés — se trouve dans les retombées éventuelles dans les médias. L’article du Soir paru samedi matin, qui relate l’événement, consacre deux maigres lignes à l’intervention d’Abramowicz, cassée d’une seule phrase par Theo Francken : « je suis presque le diable » a-t-il ri. La salle a souri, le laïus d’Abramowicz a été effacé par une seule plaisanterie du Secrétaire d’État !
Le papier de Christine Joie (Le Soir) rend même hommage à Theo Francken ! Oubliant de relever son attaque envers Angela Merkel, Le Soir encense « un discours très humain envers les réfugiés syriens » et « une touche finale tout en douceur », qui « tranche avec l’échange mordant » avec Abramowicz. Le résultat médiatique pour RésistanceS est donc nul. Case closed.
Les demandeurs d’asile qui dorment sur les trottoirs tous les soirs, ou celui qui sera probablement expulsé — et est déjà mis en centre fermé et conspué sur Twitter par le Secrétaire d’État — pour avoir eu l’audace de traîner la Belgique en justice, remercieront chaleureusement RésistanceS. Le web-journal a surtout permis à Francken d’apparaître comme un grand humaniste à qui on fait un mauvais procès, et Abramowicz comme un petit agitateur diabolisant.
Des méthodes qui rappellent… l’extrême droite.
Sur sa page Facebook, Manuel Abramowicz a néanmoins brandi l’article du Soir comme une victoire, non sans fustiger, une fois encore, les « accusations » des « donneurs de leçons habituels (sic) et des commissaires politiques (sic) de pacotilles (sic) du politiquement correct (sic) de circonstance », m’associant à deux gauchos radicaux (LCR et JOC) mais aussi à Olivier Mukuna (« dieudonniste », donc) et Nordine Saïdi (du parti ISLAM, viré du MRAX pour diffusion de textes racistes, selon Abramowicz).
Cette accumulation d’insultes et d’associations sulfureuses à mon égard donne l’impression que ne pas penser comme Abramowicz ou Maquestiau ou ne pas approuver leur point de vue est un de crime lèse-RésistanceS. Mais elle est surtout d’une maladresse abyssale dès lors que m’associer à des personnalités d’extrême droite ou dieudonnistes revient aussi, inversement à leur donner un diplôme d’honorabilité (je pense en effet ne pas pouvoir être suspecté de sympathies radicales).
Outre le haut-le-cœur que la soirée au Cercle de Lorraine a soulevé chez certains défenseurs des demandeurs d’asile et des réfugiés, il me semble encore raisonnable de penser que le plat servi par RésistanceS à la N-VA a un goût incertain. Si demain, le parti devait se révéler plus radical que RésistanceS ne le pense aujourd’hui, il aura ce diplôme de fréquentabilité qui aura consisté en une présentation convenue dans un lieu de prestige par une référence antifasciste.
C’est cette perspective, et le bilan déjà très lourd de Francken à son secrétariat d’État, qui m’a amené à m’inquiéter ouvertement de ce « ménage » du journaliste spécialisé. Les réponses plutôt brutales du duo ne me paraissant pas satisfaisantes, j’ai choisi de répondre par l’humour, en rédigeant pour Abramowicz le discours idéal pour présenter Francken. Le texte m’a valu exclusion de sa page, qu’il explique notamment par le fait que j’aurais été particulièrement discourtois auparavant.
(Je suppose qu’il évoque ma réaction à son accusation de « maccarthysme » et de « procès stalinien » après que j’ai reproché au PTB de présenter le rappeur Médine comme un apôtre de la tolérance, une position qui m’a valu d’être qualifié d’inquisiteur, notamment pour mon rejet… du programme du PTB ! Si la position d’Abramowicz était alors parfaitement honorable (hormis sur la « peur du rouge » qui m’animerait), en appliquant ses propres normes actuelles, on pourrait s’interroger sur sa proximité avec Dieudonné, puisque Médine a aussi fait la quenelle. Mais oui !)
Et RésistanceS me mit dans le coin du Front national…
Échaudé par sa manière agressive de couper court à tout débat, et par un mail virulent de sa part, j’ai aussi ajouté à mon statut Facebook un petit paragraphe où je rappelle que RésistanceS a perdu un procès contre Georges-Pierre Tonnelier, ancien attaché parlementaire du Front national belge heureusement dissous. Cet épisode est pénible pour RésistanceS, condamné pour avoir utilisé une identité falsifiée, et critiqué une première fois par l’Association des Journalistes professionnels pour le moyen utilisé et une seconde fois pour un communiqué trompeur de Manuel Abramowicz qui avait « manipulé » une décision du Conseil de Déontologie journalistique au profit de RésistanceS.
Je voulais ainsi souligner la maladresse récurrente de « l’Observatoire belge de l’extrême droite » qui permet à ses cibles naturelles de se présenter en victimes, et démolit ses alliés objectifs (par exemple parce qu’on considère qu’on ne peut être antifasciste sans être aussi anticommuniste), donnant l’impression d’un sectarisme paranoïaque. Car les mésaventures de RésistanceS au tribunal font aujourd’hui encore mousser l’extrême droite de plaisir. Preuve s’il en faut qu’on ne peut la combattre qu’avec des armes propres. Et — oups, j’allais oublier —, pour éviter d’être à mon tour assigné par Abramowicz, qui a tout de même menacé de poursuivre… Wikipedia en justice…, je dois impérativement préciser que RésistanceS a bénéficié de la suspension du prononcé lors de son procès en appel contre Tonnelier. En gros, ils sont reconnus coupables de falsification, mais en sursis.
Lorsque Manuel Abramowicz m’accuse sur sa page de défendre Georges-Pierre Tonnelier (donc le Front national) et insinue que j’aurais une proximité d’idées avec celui-ci, il me reproche en fait d’adhérer à l’opinion de l’Association des Journalistes professionnels et du Conseil de Déontologie journalistique où j’ai puisé mes sources. Comme l’AJP, j’avais d’ailleurs signé le premier soutien à RésistanceS contre Tonnelier… mais oui !
Il reste à espérer que RésistanceS se calmera, se ressaisira, reverra sa copie et, plutôt que d’appliquer des méthodes trotskistes — un camp que Manu a fréquenté dans sa jeunesse — dès que quelqu’un ose lui faire une remarque, il admettra qu’il n’y a pas de démocratie sans débat, et pas de débat sans un minimum d’ouverture à la critique et au sarcasme. Une leçon qui vaut bien un fromage, sans doute. Même si en l’occurrence, ce fromage sent un peu le ranci.
Quelques accusations de RésistanceS et mes réponses (pour ceux que ça intéresse).
« Il est étonnant que le journaliste Marcel Sel me reproche d’avoir fait une présentation de Theo Francken quand lui même apparemment dialogue fraternellement avec Olivier Mukuna… un dieudonniste patenté. »
Ma page Facebook est publique. Tout le monde peut donc y poster pour autant que les règles de courtoisie soient respectées et qu’on n’y publie pas de propagande xénophobe, de contenu illégal ou de liens vers des sites d’extrême droite ou conspirationnistes. Je dialogue avec tout le monde, indistinctement et publiquement. Chacun peut donc prendre connaissance des discussions qui y ont lieu. En revanche, ce dialogue n’implique aucun engagement politique ou humain. Je n’ai donc pas de « dialogue fraternel » avec Olivier Mukuna.
« Depuis quelques mois, Marcel Sel attaque agressivement Resistances.be, web-journal de l’Observatoire belge de l’extrême droite […] par rapport à notre analyse de la nature idéologique de la N-VA. Pour lui, elle est d’extrême droite. Pas pour nous (et de nombreux politologues et journalistes [par exemple])»
Non, je n’attaque pas Résistances par rapport à son analyse de la nature idéologique de la N-VA. Je donne mon opinion, qui peut être différente de la leur, dans le cadre d’un débat. Pour moi, la N-VA peut être qualifiée d’extrême droite. Mais je lui laisse (encore) le bénéfice du doute, les phénomènes étant trop proches de nous pour les analyser définitivement. Et je respecte absolument ceux qui pensent que la N-VA est démocrate. Mais les réseaux sont des lieux d’expression d’opinions, j’estime normal que j’y exprime la mienne.
« Depuis, Marcel se montre hautain et méprisable. »
« Méprisable », donc. Sans commentaires.
« De plus, sur mon mur, il a posté un commentaire au sujet du procès contre nous enclenché par l’ex-secrétaire général du FN belge […] en reprenant la thèses (sic) de l’attaque !!! »
Non, j’ai repris la thèse de l’Association des Journalistes professionnels. Et à ma connaissance (mais je peux me tromper), Georges-Pierre Tonnelier n’était pas l’ex-secrétaire général du FN belge.
« Il n’a donc pris que l’élément à charge contre nous et aucunement les nombreux éléments à décharge que nous avons présenté et défendu […] c’est tout simplement scandaleux de la part d’un dit journaliste. »
Il ne s’agissait pas d’un article mais d’un ou plusieurs commentaire(s). RésistanceS avait tout loisir de répondre.
« Dans son attaque contre ResistanceS.be, il a encore établi un dialogue clair et précis avec trois-quatre personnes qui nous considèrent comme des ennemis. Ceux-ci viennent de gauche, certains de l’immigration, mais gravitent dans la ‘galaxie Dieudonné’ et les milieu conspirationnistes. Il y a Nordine Saïdi, exclu du MRAX pour avoir diffusé des textes antisémites, et Olivier Mukuna, ex-journaliste pro-dieudonné et ayant reçu une Quenelle d’Or, le prix remis chaque année par le raciste multirécidiviste Dieudonné»
Je relève d’abord l’étonnant « certains viennent […] de l’immigration » que n’auraient pas renié certaines personnalités… d’extrême droite.
Je note par ailleurs que RésistanceS tient une liste noire de personnes avec lesquelles je ne peux pas dialoguer (publiquement, ouvertement, sans jamais donner le moindre signe d’adhésion à leur orientation politique éventuelle, bien évidemment). Par ailleurs, je ne peux pas empêcher des visiteurs de ma page publique « d’aimer » mes commentaires. RésistanceS aurait pu éviter cela en gardant une attitude respectueuse envers ses alliés objectifs, en s’interdisant de leur « interdire » de critiquer le PTB, et en évitant les pratiques déontologiquement faibles envers ses opposants. Quant à interdire d’office ma page Facebook à Mukuna ou Tonnelier, je ne vois pas en vertu de quoi je pourrais le justifier : Sud Presse a encore publié une interview de Dieudonné par… Olivier Mukuna, en 2014 et la RTBF a interviewé Tonnelier la même année.
« Marcel Sel est un des meilleurs spécialistes de la N-VA nationaliste et d’extrême droite pour lui. C’est pour cette raison qu’il ne fallait pas pour lui que Manuel Abramowicz aile ‘servir la soupe’ à Theo Francen (sic) au Cercle de Lorraine ce vendredi. Mais es-ce (sic)acceptable que Marcel Sel dialogue avec un ancien journaliste belge ayant reçu une Quenelle d’Or, le prix annuel remis par le repris de justice (sic) raciste Dieudonné à ses amis politiques ? »
Non, je ne suis pas « spécialiste » de la N-VA, je suis essayiste, chroniqueur, journaliste, tout ce qu’on voudra. Mais je ne suis spécialiste de rien. Et non, je n’accepte pas qu’on me dise à qui je peux parler ou pas, c’est d’ailleurs une vision totalitaire.
« J’ai en effet bloqué Marcel Sel de mon mur puisque celui-ci m’y insultait (sic), mentait (sic) et prenait la défense (sic) d’un ancien secrétaire général (sic) du FRONT NATIONAL, avec qui ResistanceS fut en procès. Par ailleurs, il est étonnant que le journaliste Marcel Sel me reproche d’avoir fait une présentation de Theo Francken quand lui-même apparemment dialogue fraternellement (sic) avec Olivier Mukuna. »
Sur les accusations d’insultes, de mensonge, de défense d’un ancien secrétaire général du FN, j’attends des éléments factuels. Mais j’en demande trop. Peut-être que finalement, je n’ai pas affaire, comme je le pensais, à des journalistes.
48 Comments
Tournaisien
décembre 13, 17:58Marcel Sel
décembre 13, 18:11Mélanippe
décembre 13, 18:05Marcel Sel
décembre 13, 18:10Mélanippe
décembre 13, 18:25Marcel Sel
décembre 14, 01:50u'tz
décembre 13, 20:08Mélanippe
décembre 14, 09:12u'tz
décembre 15, 02:24Mélanippe
décembre 18, 16:39u'tz
décembre 13, 20:03Salade
décembre 13, 20:33u'tz
décembre 14, 04:06u'tz
décembre 19, 00:48Martine-Bxl
décembre 13, 20:41Olivier
décembre 13, 21:32Marcel Sel
décembre 14, 01:54André Unis
décembre 14, 10:58u'tz
décembre 15, 02:28Pfff
décembre 14, 12:35Juliette
décembre 14, 18:23Ed Kroy
décembre 14, 09:34Mélanippe
décembre 14, 10:32Mélanippe
décembre 14, 13:46alexdelalibre
décembre 14, 15:20u'tz
décembre 15, 04:12moinsqueparfait'
décembre 14, 15:26hansen
décembre 14, 20:55ThM
décembre 14, 22:26u'tz
décembre 15, 04:17Pfff
décembre 16, 09:21u'tz
décembre 18, 23:31Pfff
décembre 29, 21:34alexdelalibre
décembre 16, 11:58ThM
décembre 17, 22:15u'tz
décembre 18, 23:45hilarion lefuneste
décembre 15, 20:00lievenm
décembre 15, 09:26Renal de Waterloo
décembre 15, 12:10Pfff
décembre 15, 12:21Pfff
décembre 18, 16:12L'archange
décembre 16, 00:51Shanan Khairi
décembre 23, 03:48Status Quo
décembre 17, 16:09u'tz
décembre 19, 00:39Status Quo
décembre 20, 16:56u'tz
décembre 29, 02:56Hugues CREPIN
décembre 31, 12:29