Pour le ministre belge des migrations, 200 morts en mer ne suffisent pas.

Capture d’écran 2015-08-06 à 00.19.10Mise à jour du 7 août. « Allez, hein ! Presque tous sont [ont été] sauvés. Ce titre, c’est de l’émotion à bon marché. Certains prennent des risques inconsidérés [énormes]. Est-ce toujours la faute de l’Occident ? » 

Voilà la réaction du secrétaire d’État belge aux Migrations Theo Francken (N-VA) à un twit de Lisbeth Imbo qui diffusait la une du journal De Morgen d’aujourd’hui. En accroche : « Des dizaines de morts, des centaines de morts… » et en titre principal « Cela ne suffit pas encore ? »

Car oui, il y aurait quelque 200 disparus dans le chavirement d’un nouveau navire qui transportait 700 personnes dont 400 ont été sauvées. Ce bilan épouvantable porte à plus de 2000 les migrants disparus en mer cette année, pour rejoindre l’Europe. Il n’est pas imaginable de traiter cette information autrement que sur un ton tragique. Surtout quand on représente un État, comme c’est le cas de Theo Francken. Ce qu’il écrit sur Twitter ou sur Facebook, c’est en notre nom à tous. Et là, il vient d’insulter la mémoire de 200 cadavres fraîchement noyés, des hommes, des femmes, des enfants.

À un internaute qui disait rêver que la N-VA était un bateau en train de chavirer, qu’il en sauverait un, Jan Peumans, et conclurait qu’ils sont donc presque tous sauvés, Theo Francken répondit « La haine à ce point profonde, mon gars ? Ohlala, pauvre âme ».

Oui, je sais, c’est étonnant, mais le ton de certains élus de ce gouvernement dominé par un parti conservateur (1) (ou ce gouvernement « de droite », si vous préférez) est franchement peuple.  C’est une habitude chez Theo Francken. Certains trouvent ça bien. Bon, c’est moderne. Allez, les gars, putain, ça change de l’élégance d’autrefois.

Francken a des circonstances atténuantes. Maigres, mais il en a. Dans son twit en néerlandais, il a remplacé un verbe par son initiale (w) pour worden ou werden. Ceci peut donc être pris au passé ou au présent. Il n’est donc pas clair si « presque tous sont [ou ont été] sauvés » porte sur les sauvetages en général, toute l’année, ou sur le sauvetage d’hier. Dans le second cas, ce serait considérer 200 vies pour à peu près rien. Un certain nombre d’internautes l’ont compris comme ça. Dans le premier cas — mettons que ce soit le bon —, c’est refuser de considérer un bilan tragique (plus de 2.000 morts) au prétexte que cela ne représente qu’une fraction des migrants. Le secrétaire d’État ajoute qu’au fond, c’est à leurs risques et périls et dévoile la nature quelque peu néocolonialiste de son nationalisme : « est-ce toujours la faute de l’Occident ? »

J’aurais envie de répondre : « est-ce toujours la faute de ceux qui fuient les conflits, la misère, les persécutions ? »

Il a, depuis hier, une autre circonstance atténuante : il a réclamé et obtenu l’ouverture de 2500 nouvelles places pour les demandeurs d’asile. On ne peut que l’en féliciter, tout en soulignant que cela ne découle pas d’un excès d’humanisme mais des obligations de l’État. Ce qui ne peut nous empêcher de féliciter Theo Francken et le gouvernement pour cette attitude correcte. On attend maintenant qu’il règle les cas de réfugiés médicaux atteints du SIDA par exemple avec autant de volontarisme, et on finira par le trouver moins inhumain que Maggie de Block. C’est en tout cas une excellente opération de communication : plutôt que de répondre aux attaques, Theo Francken agit à l’opposé de ce que son image inspire et résout un problème qui concerne plus de 2.500 réfugiés. Mais ça ne résout pas sa propension à twitter des horreurs, qu’il reprend ensuite.

Le twit de Theo Francken n’est pas passé inaperçue. Bart Eeckhout, chroniqueur au Morgen a trouvé la réaction « étonnante ». Theo Francken lui a répondu qu’il était « occupé jour et nuit à garantir l’accueil des demandeurs d’asile » ou encore que son twit paraissait plus « dur » que son intention. Ou au final « chaque noyé en est un de trop, que ce soit clair. Le défi pour éviter cela est énorme, » Tout cela après avoir invité Liesbeth Imbo à lui donner la solution si elle l’avait et reconnu que « sauver tout le monde est impossible. » Bref, son premier twit aurait dépassé sa pensée. Un peu comme quand il doutait sur Facebook de la plus-value des immigrés arabes ou turcs, alors que les asiatiques en offraient certainement une selon lui. Ou quand il affirmait, il y a quatre jours, que les réfugiés avaient « de l’argent ».

Triste ? Pénible ? Insupportable ? À vous de voir. Mais voilà, c’est comme ça, nous avons un parti libéral francophone qui a permis que des gens comme Theo Francken parviennent au pouvoir et aient un portefeuille. On les avait prévenus, maintenant, qu’ils en assument les conséquences et les dérives. Ou la noyade. Car oui, trouver des places pour les réfugiés arrivés, c’est bien. Mais cela ne change rien à la politique en Méditerranée que notre pays soutient, Theo Francken en tête. Pour sa défense, la Commission européenne a publié hier un communiqué de presse atterrant où on peut lire qu’il est facile de s’indigner de la mort de milliers de gens, mais plus difficile de « se lever et agir ». Eh bien, qu’ils agissent alors ! C’est leur rôle, non ? 

Enfin voilà, sauver tout le monde est donc officiellement impossible pour la Belgique et la Commission. Or, ce qui amène les réfugiés et ceux qui cherchent un avenir économique à risquer leur vie, c’est l’impossibilité de rejoindre l’Europe autrement que par des moyens potentiellement mortels. Ils font froidement le calcul, avant de partir : « j’ai 9 chances sur 10 d’y arriver ». On peut se demander à quel point de désespoir, d’absence d’avenir, ou de misère il faut arriver pour accepter le risque. Payer l’épargne d’une vie à un passeur, et parfois celle de tout un village. Pour avoir un avenir. Ou finir au fond de l’eau. Un peu comme ceux de nos aïeux qui espéraient l’Amérique et coulaient à cause d’un iceberg. Les temps n’ont pas changé, seule la couleur de peau des immigrants ont changé. L’héroïsme de celui qui quitte tout est toujours le même.

Le pire, c’est que contrairement aux immigrants européens qui arrivaient à Manhattan, ceux-ci, quand ils arrivent, personne ne leur pose une question fondamentale : « qu’est-ce vous savez faire ? » Et l’on renvoie par charter des compétences dont on manque parfois ici, et surtout un courage et une volonté dont aucun Européen n’a plus fait preuve depuis de décennies. On remballe aussi des réfugiés qui ont quitté des zones de guerre. On renvoie de ce fait nos propres grands-parents qui fuyaient les bombardements nazis, ou les Juifs qui tentaient d’entrer en Suisse et étaient remis gentiment par des douaniers trop serviles à la Gestapo.

La solution de nos gouvernements, tous passés à droite finalement — y compris les socialistes —, du Pôle Nord à la pointe de Chypre, n’est qu’un patch maladroit et improbable. Un patch qui tue et nous salit. Ce qu’il faut à l’Europe est une vraie politique d’immigration avec des propositions d’emploi, des ambassades qui informent et recrutent. Un filtre au départ et non des murs à l’arrivée. Et pourquoi pas, investir dans des formations aux métiers qui manquent de bras ici, dans les pays d’origine ? Ce type d’organisation, le Canada l’a mis en place depuis longtemps.

L’Europe tue parce qu’elle est frileuse, trop étroite d’esprit, trop minable ou alors trop raciste pour lancer un vrai projet d’immigration. Au lieu de ça, elle dépense des milliards à sauver des malheureux de justesse — quand elle y parvient — à gérer des situations d’urgence de Grèce à Calais, tout cela en fournissant au monde un exemple lamentable quand elle voudrait se présenter comme le parangon de la morale sociétale. Des diplomates turcs se seraient insurgés de cette situation, arguant du fait que la Turquie accueille deux millions de réfugiés quand l’Europe ne sait pas quoi faire de quelques dizaines de milliers de ceux-là. Un échec moral selon eux. Difficile de leur donner tort. C’est terrible, à un moment précisément où la Turquie a besoin de leçons de morale (Kurdistan, journalistes arrêtés, manœuvres pour noyer le régionalisme kurde en Syrie, etc.) Nous ne donnons pas une image qui nous permette de la leur donner, la leçon.

Oui, nous sommes méprisants pour ces vies humaines qui échouent à quelques encablures de nos côtes. Et s’il fallait une preuve de la violence de notre mépris pour ces immigrants, ces réfugiés, c’est Theo Francken, secrétaire d’État belge aux Migrations, qui vient de nous la livrer.

Il pourra toujours se défendre en affirmant qu’un de ses collaborateurs est kurde.

(1) J’avais d’abord écrit « ce gouvernement conservateur ». On m’a fait remarquer que droite ne rimait pas forcément avec conservateur. J’ai donc corrigé. Mon point de vue de départ était que la N-VA était un parti conservateur et que son idéologie dominait le gouvernement, du moins en ce qui concerne l’immigration. Cela déteint sur l’ensemble de l’action du gouvernement mais cela ne fait pas pour autant des autres formations des partis conservateurs.

Previous Alphen, quand les économies publiques provoquent une catastrophe.
Next Rudy Demotte et Tournai : le monopole du cœur est en ce moment à droite.

You might also like

0 Comments

  1. "Et l’on renvoie [...] surtout un courage et une volonté dont aucun Européen n’a plus fait preuve depuis de décennies." "On renvoie de ce fait nos propres grands-parents qui fuyaient les bombardements nazis, ou les Juifs qui tentaient d’entrer en Suisse [...]" Waouw... Des paroles de vrai humaniste (et pas ceux du parti politique, hein). De quelqu'un qui considère que toute vie humaine sur cette terre à la même valeur et qui propose qu'on essaie de trouver de vraies solutions à tous ces problèmes qui sont d'ailleurs, directement ou indirectement, et n'en déplaise à beaucoup, causé par les occidentaux. Encore une fois, merci à Marcel de remettre toutes les pendules à l'heure. A la bonne heure. La majorité des gens continue à raisonner comme s'ils allaient vivre éternellement sur cette planète, dans ce monde de plus en plus fou, et considère que les gestes qu'ils font sont le summum de l'altruisme. On retombe encore et toujours sur le même problème de base: celui de la responsabilité. En votant, on cautionne les actions et décisions futures de ceux qu'on a élus, pour le meilleur et le pire. On cautionne les déstabilisations politiques dans les pays tiers, voire les guerres qui ne disent pas leur nom, décidées par ceux qu'on a élus et les conséquences qui en découlent... Y compris les migrations. Nous sommes tous collectivement responsables de ce qui se passe. Et nous devrions, comme Marcel le fait, avoir le courage de l'admettre. Mais comme le dit tout aussi bien Marcel, il manque le même courage et la même volonté qu'on retrouve pourtant dans le "camp d'en face", celui des pestiférés. Je suis 100% d'accord avec cette affirmation.
    • Tournaisien
      août 06, 14:05 Reply
      Quand vous avez dit cela, vous n'avez rien dit, ou du moins vous n'avez strictement rien résolu. Que les Occidentaux (terme fourre-tout qui veut tout dire et ne rien dire du tout ... qu'y a-t-il de commun entre un républicain du Middle West et un Norvégien qui vote travailliste?) aient une part importante de responsabilité, c'est une évidence. Les deux guerres d'Irak furent non seulement scandaleuses, mais qui plus est totalement irresponsables d'un point de vue géo-politique. Que l'intervention en Libye fut une aberration, au moins en termes géo-politiques mais aussi en termes humanitaires, c'est là encore une évidence que bien peu de gens aujourd'hui, y compris parmi nos politiques, remettraient en question. Que l'afflux des migrants constitue un problème humanitaire devant lequel on ne peut se taire et rester les bras croisés est, bien plus encore, une évidence. MAIS se contenter de faire ce constat, voire même, toutes générosités déployées, d'ouvrir nos portes de l'accueil ne suffira pas à régler le problème. Il est vrai que, pour l'heure, dans l'urgence, il faut trouver une solution décente et humaine au problème des migrants. De ce point de vue, ce qui s'est passé la semaine dernière à Calais, tant du côté britannique (le Royaume Uni de Cameron qui refuse d'ouvrir ses portes, quelle que soit l'ampleur du problème du côté français) ou du côté français où des voix passablement nauséabondes se sont exprimées, est de nature à donner la nausée. Ceci étant, il ne faut pas se mettre la tête dans le sable : le problème est d'abord et avant tout à la source, dans ces régimes obscurantistes qui maintiennent ces pays du Proche et du Moyen Orient et de la corne de l'Afrique dans un état de pauvreté hallucinant et sous une répression et une violence constantes. Si l'on ne colmate pas la brèche au fond du tonneau, vous pouvez verser toute l'eau du monde dans celui-ci, jamais vous ne parviendrez à le remplir, jamais ! La vraie solution, dans un monde désormais mondialisé (voici un siècle ou deux, plus encore, on pouvait à la limite ignorer les horreurs commises à 8.000, 10.000, 15.000 km de chez nous, plus aujourd'hui !) est d'aller résoudre, ou du moins de tenter de résoudre en profondeur les situations qui se trouvent à l'origine de ces drames humanitaires. "Si vis pacem, para bellum" disaient les Romains. Je ne vois pas, en clair, comment tôt ou tard nous pourrons faire l'économie d'une intervention efficace et radicale en Syrie et en Irak, mais non plus cette fois pour servir des intérêts énergétiques et financiers ... non ! Pour éradiquer ce mal absolu qu'est l'islamisme radical, pour redonner de la dignité aux Yésides qui, depuis des millénaires (ils sont bien antérieurs aux chrétiens et aux musulmans) ont toujours cherché à vivre en harmonie avec leur environnement, pour redonner de la dignité aux chrétiens chaldéens qui étaient présents en Mésopotamie bien avant les musulmans (depuis le IVe ou Ve siècle ap. J.C. au moins, alors que l'Islam n'y est arrivé qu'au VIIIe siècle, pour redonner de la dignité aux chiites, eux-mêmes martyrisés par ces tarés de sunnites radicaux, pour éviter le bain de sang des alaouites qui, certes, complices avec le pouvoir d'Assad, risquent le pire si l'ensemble de la Syrie devait tomber aux mains de DAESH ! En un mot comme en cent : pour tenter de reconstruire des états de droit (si ce mot à un sens sous ces latitudes, non que je les dénigre mais qu'il s'agit bel et bien d'un concept élaboré sous les nôtres), des états, des pays, qui avec le potentiel qu'ils ont devraient bien au contraire être des pays de Cocagne, des pays où il ferait bon vivre. La Syrie, baignée par la Méditerranée, par l'Oronte, traversée à l'est par l'Euphrate, ce pays aux mille richesses archéologiques, au patrimoine architectural incroyable, n'aurait jamais dû cesser d'être un havre de paix où les cultures diverses et les religions vivraient en paix et en harmonie, comme ce fut le cas durant de nombreux siècles. Ce qui se passe là-bas est un crime contre l'humanité, et la première faute de l'Occident, bien avant sa gestion de la crise des migrants, est de rester bras croisés, n'intervenant tout au plus que du bout de petites bombes téléguidées au laser. L'hypocrisie de la NV-A ... bien sûr ! Mais peut-être pas en définitive là où vous le croyez. Elle se trouve d'abord dans sa volonté de "dégraisser l'armée belge", cette armée dont le rôle aujourd'hui, en priorité, devrait être précisément de participer de façon sérieuse à des missions humanitaires efficaces. L'hypocrisie de l'Occident est là en priorité, dans son refus de s'engager, y compris militairement, mais aussi au niveau de ses politiques de développement. Que sont devenus par exemple les financements des ONG travaillant au développement sanitaire, économique, éducationnel des pays en voie de développement ? Où en est parallèlement notre diplomatie ? Comment la Belgique, par exemple, se positionne-t-elle efficacement dans la crise actuelle du Burundi ? Nos pays ne veulent plus prendre le moindre risque. C'est là en priorité qu'est notre véritable hypocrisie. Plus de risque ...! La paix au rabais ! Le problème, c'est que cette paix au rabais coûte très cher, et d'abord aux autres, à ceux qui aujourd'hui précisément se bousculent à nos portes, venant de Syrie, d'Irak, de Somalie, de Lybie, tout cela parce que nous n'avons pas le courage de prendre les responsabilités qui devraient être d'abord les nôtres. Alors, que l'on aide les migrants, bien sûr ! Mais ce que je dis, c'est qu'il nous faut faire en priorité est bien plus que cela. Nous devons tout mettre en œuvre pour résoudre le problème à la source. Car si nous nous y refusons, demain, non seulement les migrants vers l'Europe se compteront, non plus en dizaines de milliers, mais en centaines de milliers, voire à court et moyen terme, en millions, mais surtout, les horreurs auxquelles on assiste s'étendront, les génocides se généraliseront, ceux des yésides, des Kurdes, des chrétiens d'Irak, etc. etc. La savane est en feu et, pour l'instant, on se contente de venir en secours aux quelques animaux qui, fuyant devant les flammes, courent dans notre direction ... mais les autres ? Et surtout, attendra-t-on donc que la totalité de la savane soit la proie des flammes ? Le problème avec votre papier, Marcel, quelque pertinent qu'il soit, c'est que d'une certaine façon, il participe de l'angélisme généralisé qui caractérise nos politiques occidentales actuelles. Tenir ce type de discours, voire même s'impliquer pour mettre en œuvre des politiques généreuses, n'apportera in fine aucune solution durable au problème. Alors de grâce, oui, adoptons des solutions humaines pour les migrants, mais surtout, en amont, ayons le courage de nos politiques et de la défense de nos valeurs. C'est voici deux ou trois ans déjà que nous aurions dû intervenir en Syrie !
      • Phildebruges
        août 08, 12:58 Reply
        Remarquable analyse, mais avez-vous reçu une réponse de votre côté?
  2. MartineV
    août 06, 08:06 Reply
    Vous parlez d'Europeens qui manquent de courage et de volonté...moi je vois de jeunes Belges travailler avec acharnement, de très longues heures chaque semaine, et se battre pour conserver leur emploi ou développer une entreprise. Je pense que c'est pareil dans les autres pays européens!
    • Marcel Sel
      août 06, 10:30 Reply
      Combien de jeunes belges sont prêts à passer des mois dans le désert et à risquer leur vie, à 9 chances sur 10, pour trouver du travail?
      • Olieve
        août 06, 11:35 Reply
        Environ 400... d'après les derniers recensements de jeunes belges partis au Jihad.
      • MartineV
        août 06, 15:57 Reply
        Je voulais souligner le courage au quotidien des jeunes (et moins jeunes d'ailleurs) de nos pays, et je trouve dommage qu'on en vienne à faire ce genre de hierarchie.
        • Marcel Sel
          août 07, 00:10 Reply
          Pas de hiérarchie, mais une différence fondamentale. Mettre sa vie en jeu, ou pas.
          • MartineV
            août 07, 07:47
            Pardonnez-moi d'insister, mais au nom de quoi les jeunes Européens devraient-ils exposer leur vie? Le fait de vive en paix depuis 70 ans fait-il de nous des gens intrinsèquement moins courageux et volontaires? Je ne comprends pas votre point de vue.
          • Marcel Sel
            août 07, 14:02
            Je dis simplement que les gens qui arrivent par la mer ont souvent une volonté et un courage que nous ne sommes plus amenés à avoir, par la force des choses. Et que de cette énergie, nous devrions faire quelque chose au lieu de la remballer. Ce n'est pas une critique envers nos jeunes. J'ai des enfants aussi et je les regarde travailler avec admiration :-)
        • Tournaisien
          août 07, 14:25 Reply
          Marcel, N'oubliez jamais que nécessité fait loi, chez quiconque ! Je suis convaincu que si, nous, nous étions aculés comme ils le sont, nous déploierions également des montagnes d'énergie. Ceci étant, cela ne retire rien bien sûr à leur courage.
  3. Marc Meert
    août 06, 09:05 Reply
    MERCI pour votre article !!!! Vraiment, je partage à 400 % votre avis. Mais je ne parviens pas à faire le partage (sur Facebook) de votre article... je chercherai encore. Merci pour votre humanisme qui fait si cruellement défaut en cette période de trouble. Bien à vous, Marc Meert
  4. Tournaisien
    août 06, 09:45 Reply
    Marcel, Ce que vous dites est évidemment exact : rien n'excusera jamais le drame de ces migrants ; rien n'excusera jamais le racisme larvé opposé par nombre d'Européens à l'encontre de ces migrants, ... mais il y a un MAIS ! Plusieurs "mais" même. (1) Est-il tolérable que les pays arabo-musulmans (car très nombreux sont, parmi ces migrants, ceux qui viennent du Proche et du Moyen-Orient) qui détiennent les principales ressources énergétiques de la planète, ce qui en fait les états les plus riches au monde (qu'on le veuille ou non), restent les bras croisés devant le drame syrien, le drame irakien, le drame libyen ? Combien de réfugiés syriens, irakiens et libyens l'Arabie séoudite, le Qatar, le Bahrein, les autres émirats, ont-ils accueillis depuis le début de la crise ? (2) Pire, pouquoi ces Syriens, ces Irakiens, ces Libyens ne vont-ils pas toquer à la porte de l'Arabie séoudite et du Qatar si ce n'est précisément parce que ceux qui, des années durant, ont soutenu financièrement les islamistes de Syrie, d'Irak et de Libye n'étaient autres que cette même Arabie séoudite, ce même Qatar, ces mêmes émirats ? (3) En 1850, le grand exode des Irlandais vers l'Amérique (plus de 3 millions durant le 3e quart du XIXe siècle) avait été causé par la "grande famine". La raison en était essentiellement socio-économique (ce n'est que plus tard que les Irlandais se soulèveront contre l'occupant anglais). Mais qu'en est-il au Proche et Moyen-Orient ? Ces pays jouissent d'un potentiel absolument extraordinaire. Faudra-t-il rappeler que le croissant fertile de la toute première antiquité, celle des Sumériens, des Chaldéens, des Assyriens, des Babyloniens, etc. se déployait le long des fleuves Euphrate, Tigre, Oronte, Jourdain ? Quel potentiel agricole présente ces pays (agrumes, fruits, arachides, etc.) ? Quel potentiel touristique incroyable (cfr les sites mésopotamiens, celui de Ninive en particulier, Palmyre en Syrie, Alep, Damas, les sites croisés (le fameux Crack des chevaliers), les sites grecs de Cyrénaïque (Libye) et romains (Leptis Magna), etc. etc.) ? Qu'en ont-ils fait ? Qu'en font-ils aujourd'hui encore ? Vous savez pourtant comme moi que toute la ville antique de Palmyre est minée et prête à exploser du jour au lendemain. Quelle responsabilité collective les peuples de ces pays assument-ils devant telle gabegie ? (4) Admettons que, de fait, les émigrants du Proche et du Moyen-Orient n'aient pas de responsabilité directe devant un tel désastre. Quelle conclusions politiques alors en tirer ? Où est la responsabilité en pareil cas ? N'est-elle pas directement liée à cet "Islam" sunnite, profondément intolérant, violent, déshumanisé, en un mot barbare ? Et comment en ce cas peut-on à la fois adopter un discours d'ouverture envers les immigrants et un discours permissif vis-à-vis de l'Islam ? Je vais être plus radical encore : quel est le premier responsable de toute cette merde si ce n'est précisément l'Islam, celui de l'Arabie séoudite, du Qatar et des émirats dont tous savent qu'ils ont armé et financé les islamistes, celui de DAESH qui a dépassé depuis longtemps toutes les limites de l'horreur, celui du régime de Khartoum au Soudan, responsable des massacres de Chrétiens au Darfour, de Chrétiens au Sud-Soudan, celui des Somaliens qui ont entraîné dans l'Ogaden l'Ethiopie dans une guerre sanglante et qui continuent à soutenir les Shebabs qui sèment la mort au Kenya, celui du régime Erythréen qui, sous couvert d'Islam, est l'une des pires dictatures d'Afrique aujourd'hui, celui des frères musulmans en Egypte qui ont entraîné leur pays là où l'on sait, etc. etc. ? (5) Je vois néanmoins pointer déjà l'objection : "nous, il nous a bien fallu deux mille à deux mille cinq cents ans, alors pourquoi pas eux ?". Du vent ! Le Proche et le Moyen-Orient ont une histoire plus vieille que la nôtre d'au moins 4.000 ans. Qu'en ont-ils fait ? Qu'ont-ils fait de l'héritage hellénistique des diadoques, les lieutenants d'Alexandre, Séleucides et autres Lagides ? Qu'ont-ils fait de l'héritage romain, dont les ruines fabuleuses attestent pourtant le haut niveau de civilisation (Palmyre, Leptis Magna, Damas, etc.) ? Qu'ont-ils fait de l'héritage byzantin, toutes ces régions, ou grande partie d'entre elles, ayant fait partie de l'empire byzantin jusqu'à la période macédonienne ? Qu'ont-ils fait de l'héritage chrétien et judaïque, qui y ont pourtant laissé également quelques-uns des témoignages les plus remarquables (les monastères de styles, Qalat Seman en particulier en Syrie, Doura Europos et sa célèbre synagogue peinte (une exemple unique ! ... probablement détruite par DAESH d'ailleurs) ? Réponse : rien, strictement rien. Bien au contraire, ils s'évertuent aujourd'hui à éradiquer toute cette mémoire. Et la question qui tue est la suivante : pourquoi ? Réponse : à cause de l'Islam ! Eh oui ! Disons le tout court : à cause de l'Islam. Cet Islam qui, à partir de la fin du Xe siècle (fermeture des portes de l'ijtihâd), s'est coupé de l'ouverture qui l'avait jusqu'alors caractérisé et avait fait de lui un berceau fécond d'esprit scientifique, ce même Islam qui, avec l'arrivée des Turcs à l'Ouest (Seldjoukides et Ottomans ensuite), s'est orienté de plus en plus, en lieu et place de la tradition de l'ijtihâd, vers le djihâd (période à partir de laquelle le monde arabo-musulman s'est fait définitivement distancer par l'Occident et l'Extrême-Orient sur le plan scientifique). (6) Et que dire du problème, bien réel, représenté par le terrorisme islamiste ? Nombre de combattants partis en Syrie et en Irak reviennent, on le sait, infiltrés dans les groupes d'immigrants ? Comment parvenir à identifier ces bombes à retardement parmi les milliers d'immigrants venus de l'Est de la Méditerranée ? (7) Et puis, il y a d'abord et surtout la question de fond : cette question des immigrants, n'est-ce pas un tonneau des Danaïdes ? Imaginons qu'aujourd'hui, nous en accueillions 200.000 (pour rappel, depuis le début de 2015, l'Allemagne a accueilli 73.100 migrants (40%), la France 14.800 migrants (8%), la Hongrie 32.800 migrants (18%), la Suède 11.400 migrants (6%), l'Italie 15.300 migrants (8%), le Royaume Uni 7.300 migrants (4%), soit 84% des migrants accueillis en Europe (chiffres livrés en page 9 du Times du 31 juillet dernier)), que demain nous en accueillions 300 ou 400.000, que dans deux ans nous en accueillions encore le même nombre ou le double, idem dans 3, 4, 5 ... 10 ans. Aura-t-on résolu pour autant le problème ? Que nenni ! Il y a même fort à parier qu'une telle gestion de crise ne contribuera qu'à encourager les régimes génocidaires à continuer à faire leurs saloperies sur place, trop contents de pouvoir se débarrasser à bon compte des minorités (parfois très conséquentes) dont ils ne veulent plus, DAESH des chrétiens, des yésidis (quand il ne les transforme pas en exclaves sexuels), les Turcs des Kurdes (pour les Arméniens, le travail a déjà été fait il y a tout juste un siècle !), les islamistes de Libye des Coptes de l'ouest de l'Egypte, etc. La solution me direz-vous alors ? De deux choses l'une : ou bien on intervient massivement au Moyen-Orient et on fout la branlée de leur vie à ces salopards, ou bien on ferme tout chez nous. En clair, je crois que moralement, nous n'avons d'autre choix que de nous investir dans un conflit à grand échelle en Syrie et en Irak (de même au passage qu'en Somalie). La conclusion : le nœud du problème, c'est l'Islam sunnite. Voyez l'Irak, voyez la Syrie, voyez la Libye, voyez le Soudan, voyez le Yemen, voyez l'Erythrée, voyez la Somalie, voyez les Frères musulmans en Egypte. Plus fondamentalement encore, le nœud du nœud du problème est le wahhabisme, à savoir l'Arabie Séoudite et les émirats, et la conjonction de celui-ci et du pétrole. Le pétrole a donné à cette bande de tarés un pouvoir délirant qui, depuis 50 ans, a été de façon directe ou indirecte une source incroyable de problèmes. Pour aller droit au but, disons le tout de go : les dictatures arabes (laïques), celles qui étaient fondées sur un nationalisme arabe (les partis Baas d'Irak et de Syrie), avec des dictateurs tels Saddam Hussein et les el Assad (Hafez puis Bachar), auraient pu finir par être remplacées par des régimes plus conformes à un certain type d'idéal démocratique. L'islamisme qui pointe son nez pour remplacer ces régimes constitue, bien au contraire, un retour en arrière de près de 1000 ans.
    • Hansen
      août 06, 13:14 Reply
      Ils ont islamisés l'Afrique, maintenant l'Europe, un continent à la fois.
      • Tournaisien
        août 06, 15:23 Reply
        Ce genre d'aventure se termine toujours mal ... à commencer pour ceux qui croient pouvoir conquérir le monde. L'Islam se prépare des lendemains qui déchantent ... il s'est engagé dans une voie sans issue qui ne peut que le mener à sa perte. À vrai dire, ce qui se passe risque fort dans les 20 à 30 qui viennent de finir par entraîner une véritable implosion en son sein, car tôt ou tard, ces excès de l'islamisme engendreront dans le monde arabo-musulman lui-même des réactions terribles, qui entraîneront l'ensemble des pays islamiques dans un véritable processus de décomposition. Ce ne serait le cas si les forces rationnelles et les lumières en terre d'Islam affichaient une force et une détermination face à la barbarie, mais hélas il faut constater que celles-ci sont aujourd'hui beaucoup trop timides. L'Islam ne parviendra à dépasser ses contradictions que lorsqu'elle acceptera enfin de "rouvrir les portes de l'ijtihâd", c'est-à-dire le jour où elle acceptera d'ouvrir un débat interprétatif moderne et critique sur ses propres écritures. Ce jour-là, seulement, l'Islam redeviendra vraiment une force spirituelle et intellectuelle, un horizon possible pour l'humanité, mais tant qu'elle continuera à s'enfermer dans une interprétation stricte et stérile, s'arcboutant notamment sur le sacro-saint principe d'abrogation qui, en substance, ne retient plus pour l'essentiel que la leçon des dernières sourates, celles de Médine, les plus violentes, elle restera en proie à ses démons séculaires et continuera à croupir dans la violence qu'elle génère en son sein.
      • Wallon
        août 06, 16:30 Reply
        Excellent et percutant, Tournaisien. Il n'y a plus rien à dire sauf aux Européens de retourner FOUTRE de l'ordre sur ces continents perdus comme au temps des colonies. Les colonisés nous ont virés, eh! bien qu'ils se débrouillent maintenant ou...qu'ils nous rappellent !
      • Tournaisien
        août 07, 09:18 Reply
        Il ne s'agit pas de colonies ... il s'agit simplement de savoir si, quand à côté de chez vous un mari bat à sang sa femme, vous pouvez rester les bras croisés !
    • "En clair, je crois que moralement, nous n’avons d’autre choix que de nous investir dans un conflit à grand échelle en Syrie et en Irak (de même au passage qu’en Somalie)." Certainement. C'est d'ailleurs ce qui se fait depuis des décennies et c'est exactement ce qui donne le résultat actuel. Ah oui, suis-je bête, c'était pour "exporter la démocratie, les droits de l'Homme (avec un grand H)" et tutti quanti. Les salopards comme vous dites, ce sont ceux qui ont été mis au pouvoir par les mêmes pour lesquels vous avez voté, pour permettre aux nations occidentales bienveillantes de continuer à y faire paisiblement leurs petites affaires. J'adore également votre conclusion: "La conclusion : le nœud du problème, c’est l’Islam sunnite." Voilà pourquoi la démocratie est un concept qui décidément ne fonctionnera jamais parce qu'elle porte en elle les germes de son inefficience: le passage par le vote des veaux de votre genre. @ Marcel Sel: navré pour cet écart de langage dans le dernier paragraphe, mais il y a des choses qui intellectuellement ne passeront jamais dans le cerveau de bon nombre de gens.
      • Tournaisien
        août 07, 09:24 Reply
        Donc le couillon dans votre genre (je vous rends la politesse), quand à côté de chez lui, une femme se fait battre à sang par son mari, préfère rester bien tranquillement les bras croisés ... tout juste bon à s'inventer des arguties pour justifier, au cas où, le fait qu'il ne soit pas intervenu. C'est vous le salopard : savez-vous combien de yésides et de chrétiens chaldéens ont depuis deux ans été massacrés par DAESH ? ... combien de femmes ont été réduites en esclavage ? ... combien de femmes yésidies ont été crucifiées en public ? Parce que pour vous, grand homme de principe de mes deux, bien sûr, les islamistes de DAESH ont été mis au pouvoir par les Occidentaux (tous partis confondus à vous entendre ... quel merveilleux raccourci !) ? ... et qu'à ce prétexte, il n'y a pas à intervenir ! Vous savez comment on appelle en français les gens de votre espèce : "des pleutres".
      • Tournaisien
        août 07, 09:35 Reply
        Encore moi ... Est-il incongru d'imaginer que "pour une fois", on puisse intervenir pour des raisons humanitaires et non par intérêt, comme ce fut le cas des deux guerres du golfe ? J'ai la naïveté de croire que non ! ... mais je veux bien vous accorder que, sans doute, je suis naïf. Quant à mon laïus sur l'Islam sunnite d'où sont issus les mouvements islamistes, sorry, mais il faut voir les choses en face. Le sunnisme est une religion potentiellement d'une extrême violence, violence d'ailleurs justifiée par ses textes ... au moins le sunnisme dans sa version wahhabite. Je ne vois pas en quoi l'affirmer constituerait un propos scandaleux. Comment peut-on qualifier autrement une telle religion quand en son nom, des fillettes de moins de 10 ans sont vendues comme esclaves sexuelles à 150 € "pièce", quand des femmes yésidies sont crucifiées, quand pour leurs convictions, en public, chrétiens, yésides et alaouites sont décapités au couteau, quand on décapite au sabre dans les rues en Arabie séoudite, sans même l'ombre d'un procès, quand des milices identifiées à cette même religion arrêtent les bus du nord Kenya, y font le tri et massacrent sur place les occupants qui sont chrétiens ... etc. etc. j'en passe et des meilleures ! Arrêtez avec vos pleutreries, votre soi-disant bienpensance, votre aveuglement, votre cynisme ! C'est intellectuellement et humainement insupportable.
        • Willy
          août 07, 16:47 Reply
          Tournaisien, il ne reste plus qu'à joindre les actes à vos paroles sous peine de passer aussi pour un pleutre: La défense engage comme militaire d'active ou de réserve ( dans ce dernier cadre les limites d'âge sont plus souples) : http://www.mil.be/fr/page/travailler-la-defense. Si les armes vous rebutent ou que vous préférez laisser à d'autres le soin de les manipuler, puis je vous conseiller de donner quelques mois aux ONG belges actives en Syrie:« Syrie 12-12 – Sauver des vies » (Caritas international, Handicap international, Médecins du Monde, Oxfam Solidarité et UNICEF Belgique) Une fois sur place , n'oubliez pas de nous envoyer des nouvelles de vos exploits et/ou bonnes actions, histoire de culpabiliser encore plus les pleutres que nous sommes et surtout les grands théoriciens qui sur ce forum pensent bien au chaud (ou au frais) derrière leur écran changer le monde à coup de "yaka" et d'amalgames, certe enrobés dans un langage chatié, ne font en rien évoluer la situation. Cordialement Willy
        • Tournaisien
          août 07, 22:21 Reply
          Réponse facile, trop facile ... Le problème n'est pas là, et vous le savez aussi bien que moi. Plaider pour qu'on se donne les moyens d'intervenir efficacement (je n'ai pas écrit qu'il fallait envoyer nos militaires d'active au casse-pipe), à la fois militairement et par la diplomatie, ce n'est quand même pas l'impossible tout de même. D'autant que dans cette affaire, les Occidentaux pourraient compter, au moins pour partie, sur les Iraniens, voire même sur certains pays arabes (Jordanie notamment). Si on laisse avancer DAESH, dans cinq ans, la catastrophe sera encore bien plus monstrueuse. Vous n'avez donc plus en mémoire l'affaire de la reprise par Hitler de la Rhénanie-Palatinat en 36 ... En 40, au cas où vous l'auriez oublié, les nazis étaient à Paris. Vos sarcasmes sont stupides. Ce que j'ai écrit plus haut n'a rien d'un appel de va-t-en-guerre de salon, c'est hélas une réalité géo-politique qui, si on ne veut la prendre en compte aujourd'hui, nous rattrapera très vite, beaucoup plus vite que vous ne l'imaginez. Si on les laisse faire, demain ils seront en Jordanie, puis en Egypte, en Turquie, en Arménie, dans le Caucase. Si on ne les arrête pas, croyez moi, eux, ils continueront. Au cas où vous ne l'auriez pas compris, vous n'avez pas affaire avec ces gens à des interlocuteurs dotés de raison et de mesure. Ce sont des fous furieux.
        • u'tz
          août 09, 16:30 Reply
          Tourn' connaissez-vous le salaire d'un courageux pilote de chasse belge qui va larguer nos bombes sur tous ses arabes pleins de yésidis, de chrétiens d'orients et autres pas assez vrais musulmans... et l'islam est partout autour de ma maison, l'islam a tout pris vautour de ma maison (: waar ik thuis ben, non mais :)
        • Willy
          août 17, 10:45 Reply
          Ce qui est facile chez vous, c'est votre propension à taxer de cuistre, pleutre ou stupide toute personne qui a l'outrecuidance de chatouiller ironiquement votre égo....;-)
    • Phildebruges
      août 08, 13:06 Reply
      Toujours très bien. Un mot sur le rôle des Etats-Unis dans tout ce foutoir peut-être?
  5. lievenm
    août 06, 19:20 Reply
    Altruisme op andermans kosten kent weer geen grenzen. Zelfs de idioot van dienst van De Morgen heeft de eerlijkheid te erkennen dat er voor dat soort altruisme geen draagvlak bestaat. "Dat nu zoveel mensen in de Middellandse Zee verdrinken, is minstens deels het gevolg van een bewuste Europese politieke keuze. Het is het gevolg van de keuze om veiliger migratieroutes naar Europa te versperren. Het is het gevolg van de keuze om de min of meer efficiënt werkende surveillance ter zee (Mare Nostrum) af te bouwen. En laten we eerlijk zijn: die keuzes zijn democratisch gelegitimeerd door een meerderheid van de Europese burgers, opgejut door paniekberichten over 'golven gelukzoekers' die onze welvaart komen overspoelen." De kwestie is heel eenvoudig. Deel de beschikbare rijkdom ter wereld door het aantal mensen en je krijgt wat een eerlijke verdeling zou moeten zijn. Wij hebben het geluk gehad dat de verdeling een heel stuk voordeliger voor ons uitvalt en we willen dat zo houden. Persoonlijk ben ik best bereid daaruit de consequenties te trekken en de Europese vloot aan de grenzen van onze territoriale wateren te plaatsen om elke vluchtelingenboot naar de zeebodem te kanonneren. Maar de gemiddelde burger, die dat resultaat ook wil, wil ook zijn geweten sussen door een sleutelhangertje voor Vredeseilanden te kopen en vooral niet te zien hoe dat resultaat bereikt wordt.
    • Phildebruges
      août 08, 13:22 Reply
      Voilà c'est ça: combien de palais (et de casernes) inoccupés dans les pétromonarchies du Golfe? Évidemment, ils ont le glaive facile, eux!
  6. u'tz
    août 06, 22:20 Reply
    theo francken communique visuellement avec un enfant dans un drapeau suédois... affirmation d'un choix pour la race des émigrés à sauver? pédophilie germanique nique ?
  7. Shanan Khairi
    août 06, 22:31 Reply
    Les réseaux sociaux favorisent la confusion entre vie privée et vie publique pour nos politiciens les plus irresponsables... Certains ne comprennent pas que leur fonction leur impose un devoir de réserve en... public.
    • LilAngel
      août 08, 14:51 Reply
      Je ne suis pas d'accord avec vous, ce n'est pas parce qu'on a un job (que ce soit caissier ou ministre) qu'on ne peut plus s'exprimer à titre personnel. Heureusement d'ailleurs!
  8. Didier
    août 07, 08:28 Reply
    @ Marcel, le seul parti conservateur de ce gouvernement, c'est le CD&V. Vous feriez bien de réviser vos cours de de sémantique politique. Pour preuve : voyez qui défend tout progrès bio-éthique et qui les encourage. Qui défend les main-mises syndicales sur le fonctionnement de l'état et qui propose à chaque individu de s'émanciper.
    • Marcel Sel
      août 07, 14:04 Reply
      Le CD&V est un parti social-conservateur je dirais. Côté éthique, il est en effet plus conservateur que la N-VA, très progressiste sur ces dossiers. En revanche, côté économique, le conservatisme visant à préserver les castes existantes, la N-VA emporte la palme. Ce n'est pas pour rien qu'il est allé se caler dans le groupe conservateur de David Cameron au Parlement européen et que Bart De Wever s'est beaucoup inspiré d'Edmund Burke. C'est plus clair comme ça ?
      • Tournaisien
        août 07, 14:39 Reply
        Vous mettez le doigt sur l'ambivalence des partis socio-chrétiens. Certains d'entre eux sont authentiquement conservateurs, à la fois sur le plan éthique et sur le plan socio-économique, d'autres le sont essentiellement sur le plan éthique mais beaucoup moins sur le terrain socio-économique. C'est ce qui distingue les chrétiens de droite des chrétiens de gauche, quoique chez les chrétiens de gauche, les questions éthiques sont elles-mêmes susceptibles d'évoluer. En définitive, ce qui distingue un chrétien de gauche et un chrétien de droite c'est la lecture qu'il fera de son texte de référence, à savoir les évangiles. Le Monde, voici une quinzaine de jours, avait publié un article superbe à propos de la crise grecque où il démontrait que l'on pouvait justifier tant l'attitude de dureté des Allemands que l'attitude de plus grande compréhension des Français en s'appuyant sur les mêmes évangiles, mais en sollicitant des chapitres ou paraboles différentes. Ainsi, si les Allemands, protestants en leur majorité (et donc favorables à une pensée de la responsabilité individuelle et collective) se reconnaîtront de préférence dans la "parabole des talents", les Français de culture catholique invoqueront de préférence la parabole du "fils prodigue", qui résume merveilleusement la morale du pardon de l'église catholique. Les chrétiens de droite, "plus protestants" dans leur approche socio-économique des faits humains et sociétaux, seront au regard de cette grille d'analyse plus conservateurs, plus enclins à renvoyer aux conséquences de leurs actes leurs partenaires, les chrétiens de gauche se retrouveront en revanche dans l'autre catégorie, plus portés sur le pardon. Dans un cas comme dans l'autre, il est toujours possible de déceler des incohérences. Le chrétien de droite pourra se voir pointé du doigt pour son manque d'adhésion aux valeurs évangéliques globales (générosité, partage) dont il se réclame ; le chrétien de gauche pour l'angélisme d'une attitude qui ne prend pas toujours la mesure des conséquences des choses. La vérité absolue n'existe pas, de même que n'existe pas la beauté idéale (qui n'existe en définition qu'en idée). Ceux qui le prétendent sont candidats au totalitarisme.
        • Pfff
          août 10, 22:43 Reply
          Arrgh. Mais pas du tout, les protestants (étique éthique) sont des sociétalistes, des communautaristes, des soi-disants, des parpaillots, des islamistes ! Mais les protestants, c'est la théologie de la croix et de la prédestination ! Les catholiques, c'est la théologie de la gloire ! Surtout avec un Pape jèze ! Ad majorem etc... D'ailleurs, écoutez le Pape : responsabilité et solidarité. Point l'une sans l'autre. Il a bien compris le Pape, que l'Europe est déchirée par le paradoxe de Cioran : pays catholiques*, unité religieuse, diversité politique ; pays protestants, diversité religieuse et unité politique. Va falloir faire des efforts des DEUX côtés, puisque la politique, c'est la continuation de la religion par d'autres moyens. *Philippe le Bel ("es-tu un homme ou une statue ?" pillage des templiers, gifle de Colonna), les Papes d'Avignon, François Ier allié des Turcs, Jean Calvin, Louis XIV, le grand turc très chrétien, qui laisse l'Europe être envahie jusqu'à Vienne, le jansénisme, l'opposition à l'intégration de la culture taoiste et de lao-tseu dans les Pères de l'Église, et la ruine conséquente d'un siècle d'efforts pour convertir la Chine, la Constitution civile du clergé, Napoléon comediante-tragediante, tout le positivisme, c'est-à-dire, tout le dix-neuvième siècle obsédé par la destruction du catholicisme, le gallicanisme millénaire et obsessionel,le national-catholicisme Maurras-Barrès, les lefevbristes : est-ce que les catholiques du monde entier ont déjà songer à présenter leurs hommages à la fille ainée de l'Église, qui s'est surtout illustrée par une volonté sans faille de flanquer la pagaille et de ne jamais se soucier du soutien de l'Église. Alors prendre la France comme exemple de pays catholique ... pourquoi ne pas faire de Hitler un communiant modèle Jean-Paul II "France, qu'as-tu fait de ton baptème?" François "La France est une fille de l'Église très infidèle" Moi "Torto fils de notaires"
        • Pfff
          août 11, 07:49 Reply
          Et je passes sur les deux moments forts d'agression unilatérale, sanguinaire et complètement délirant : la Terreur et 1904.
        • Pfff
          août 11, 07:57 Reply
          Et Hollande, catholique ... sans blagues, après la "géniale" provocation du mariage pour tous, ben voyons Attention, je ne critique pas l'intervention du bon roi Tulle dans la crise grecque.
  9. Salade
    août 07, 16:30 Reply
    Le 21ème siècle est celui de l'impuissance politique à résoudre n'importe quel problème dans la durée et de façon progressiste. Impuissance permanente. Parce que pas de vision "humaniste" et pas de couilles..
    • u'tz
      août 09, 16:40 Reply
      "« humaniste » et pas de couilles.." absolument c'est encore un putain de problème de genre
  10. thomas
    août 10, 23:53 Reply
    OK, ce sont donc les partis francophones qui décident quels élus flamands parviennent au pouvoir, et non l'électeur flamand. Merci, c'est très clair comme ca
    • Marcel Sel
      août 11, 18:18 Reply
      Non, je dis juste qu'il faut assumer. Et oui, dans un pays bicommunautaire, les deux communautés ont leur mot à dire. Sur les alliances comme sur l'exclusion. Le parti dont vous parlez a d'ailleurs annoncé qu'il ferait tout pour empêcher le plus grand parti francophone d'arriver encore au pouvoir. Il ne représente pourtant que 30% des Flamands.
    • u'tz
      août 11, 22:08 Reply
      ja, ja, ce sont donc les NL qui décident quels élus FR parviennent au pouvoir, et non l’électeur FR. Merci, c’est très clair comme ca... MR (parti au pouvoir depuis 15 ans) majoritaire avec % des FR ouf bhv est bien clôturé mais manque encore de (vl-)brabelés
  11. Capucine
    août 11, 12:39 Reply
    VanRompuy ex président à l Europe afin de travailler ensemble pour une Europe amie et sans frontière alors Qu il mettrait bien un mur au milieu de son propre pays !!! Un NVA comme ministre de l immigration alors que ce parti a une idéologie plutôt brunâtre !! Je ne comprends pas ? Etc....' Qui a arme le DAECH? Qui a libére ces fous? Avant chaque pays europeen avait sa politique,a present tous ces gens qu on paie grassement pour faire les marionnettes dans les médias en parlant plus de leur vie privée ,de leurs goûts sexuels,de leurs petites vacances,de leurs petites disputes préélectorales ne servent plus à rien ,c est au dessus de la pyramide européennes queviennent les commandements. Ces quelques personnes forment une petite secte financière qui se sert égoïstement. On est dans la memerde !
  12. Capucine
    août 12, 12:28 Reply
    Phil de Bruges demandait et le rôle des américains dans s ce fouttoir? Si je me souviens bien l ex président ,Busch and family ,n ont ils pas guerroyé un peu follement en Irak !! Georges et sa dinde en plastoche allant visiter les soldats à noël dans le pays du pétrole. A present,Obama m a l air de bien joué son rôle de président qui ne décide de rien! y a t il un pilote dans l avion ? Qui sont ces financiers qui décident de tout sans avoir un regard humain pour la population de tous ces états! Qui est à la tête si j ose dire du Daech ? sont ce des fous fanatiques ou des personnes téléguidées par des salopards cravates!!

Leave a Reply

Attention, les commentaires n'apparaîtront qu'après modération.

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.