Elke Sleurs mauvaise en français ? La voix de son maître Bart !
Le Vif nous offre aujourd’hui un article assez amusant sur le français de la secrétaire d’État aux Personnes handicapées Elke Sleurs (N-VA), qui a déposé à la chambre une version française de sa note de politique générale truffée de fautes. Évidemment, personne ne lui a demandé d’être parfaite en français — il y a tant de ministres francophones, hélas, qui n’en touchent pas une en néerlandais —, mais au moins, de confier la traduction de ce document à un francophone. Quand on lit une phrase comme « Le réseau de (sic) fonctionnaires fédéraux de (sic) lutte contre la pauvreté (…) proposera un plan d’action et l’observera (sic) d’obtenir (sic) la réalisation du (sic) subvention des droits automatiques », ça devient un claire chose que le personne qui se avec le française version de la document a occupé elle-même pas francophone était ! À corriger pour la prochaine fois, donc.
Bien sûr, nul n’est parfait et il me semble nécessaire, dans un pays trilingue, de tolérer une certaine latitude dans la qualité linguistique des documents officiels, et surtout officieux. Ainsi, certains francophones responsables de projets bruxellois ont carrément cessé de traduire en néerlandais (n’ayant pas de traducteur sous la main), fatigués de se prendre à chaque fois des remarques quelquefois furibardes de néerlandophones intransigeants. Je suis persuadé que la situation est identique dans l’autre sens. Mais s’il y a un niveau de pouvoir où la rigueur s’impose, c’est bien le fédéral. Si une ministre ou secrétaire d’État n’a pas dans son cabinet une personne capable de rédiger correctement dans l’autre langue, on peut douter de la valeur du travail de son organisation pour la population vivant de l’autre côté de la frontière linguistique. Cela vaut évidemment aussi pour les ministres wallons incapables de produire ne fût-ce qu’une phrase correcte en néerlandais. Toutefois, l’exigence de qualité linguistique imposée par la N-VA en particulier au très hésitant Elio Di Rupo (en néerlandais, du moins) me paraît valoir une petite claque en retour. En 2011, j’ai donc corrigé un discours de Bart De Wever pour lui rappeler que lorsqu’on exige la perfection de l’autre, il faut veiller à ne pas être trop imparfait soi-même. Bien sûr, le néerlandais d’Elio reste bien pire que le français de Bart. Et bien sûr, j’ai été de mauvaise foi tout au long de cette démonstration. Mais en période de crise, il faut bien s’amuser. Voici donc ma leçon de français à Bart !
CORRIGEONS BART DE WEVER !
Bartounet-le-tailleur nous explique que le néerlandais d’Elio est mauvais. C’est vrai que notre éventuel futur premier ministre a des formulations parfois étranges, qu’il pratique l’art subtil de l’inversion néerlandaise comme une vache hisse Pagnol, qu’il rocaille les r comme un Bulgare roule les Doubitchous sous ses aisselles, et qu’il confond le neutre et le masculin/féminin. Sans parler de l’hilarité qu’il provoque quand il dit merci pour het café(le bistrot) au lieu de koffie (la boisson). Pourtant, Bart-van-de-Fritkot-van-op-den-hoek-van-ma-strotche — l’autre premier ministre (très hypothétiquement) potentiel — ne s’est lui-même jamais mis en examen. Et il a une poutre dans son français, si j’ose dire. Comme je lui dois tout de même le $uccè$ de mon troisième essai, Les Secrets de Bart De Wever (Éditions de l’Arbre — non, je ne perds pas le nord), je pense charitable de lui donner quelques conseils afin qu’il puisse un jour, peut-être, parler quelque chose qui ressemble à du vrai français. Et pour partir du bon pied, cher Bart, voici quelques phrases prises au hasard dans votre dernière interview .
Commençons par cette phrase apparemment simple : « Je pense que ça’t… euh… que c’est un bon exemple du fait que ce pays est vraiment au bord d’une situation inacceptable disons , la majorité de ce pays, qui est la commenauté qui est sur le plan socio-économique la plus forte, sera (sic) même pas ,même plus représentée dans ce gouvernment avec une majorité.»
Ahlala ! Bart !
Tout d’abord, il faut faire la liaison entre bon et exemple. Ensuite, on ne dit pas «c’est un bon exemple du fait que…» mais «ceci montre que…». On ne dit pas plus :
«…est vraiment au bord d’une situation inacceptable». Ce n’est pas français. On peut «être au bord du gouffre». Mais ici, il eut fallu dire «est dans une situation à la limite de l’inacceptable», par exemple. Encore que situation aurait dû constituer le sujet du groupe complément d’objet direct. La prochaine fois, vous direz donc : «(…) que la situation en Belgique est à la limite de l’inacceptable».
Et puis, l’on n’utilise pas le mot vraiment comme vous l’avez fait. Les adverbes réellement ou véritablement eussent été plus élégants. Surveillez aussi votre prononciation : on ne dit pas commenauté mais bien communauté. Veillez à ne plus omettre la négation. Ainsi, à «… sera même pas…», vous préférerez «… ne sera même pas… » L’on ne dit pas non plus «la majorité de ce pays, qui est la communauté…» parce qu’une communauté n’est pas en soi une majorité. On préférera : «la communauté qui constitue la majorité dans ce pays». Je sais bien sûr qu’en tant que néerlandophone, vous avez tendance à inverser un certain nombre de choses. Mais en français, cela ne se fait pas. Vous éviterez donc :
«… représentée dans ce gouvernment avec une majorité… » que vous remplacerez par : «… dont la majorité politique ne sera pas représentée dans ce gouvernement…». Dans le même ordre d’idée, on ne met pas disons en fin de phrase. De manière plus familière, vous auriez pu remplacer disons par «on va dire», qui se place un peu n’importe où : c’est une expression du langage parlé moderne et peu châtié. Enfin, en français, les répétitions sont proscrites. Vous auriez dû remplacer «ce pays» par «la Belgique» au moins une fois dans votre phrase.
Plus généralement, vous êtes parti d’une logique très peu française, ce qui vous a amené à très mal formuler votre propos. Voici un exemple de ce que vous auriez dû dire : «Je pense que ceci montre que la situation en Belgique est, disons, à la limite de l’inacceptable. Car la future coalition gouvernementale n’aura pas la majorité dans le groupe linguistique néerlandais alors que celui-ci représente 58% des Belges et constitue la communauté la plus forte du pays sur le plan socio-économique.»
Mais passons à la notation : pour cette trop longue phrase très mal construite qui comprend la bagatelle de neuf fautes , je vous donne un sur dix.
Prenons une seconde tirade qui m’a beaucoup amusé : «Ça démontre au minimüm que la juxtaposition belge de deux démocraties devient de plus en plus problématique.»
Corrigé : «Ça démontre pour le moins que la juxtaposition de deux démocraties en Belgique pose de plus en plus de problèmes». En effet, la locution «au minimum» (prononcer minimOm et non minimüm — qui est un petit bâton de déodorant très malodorant) s’utilise généralement avec un chiffre. Exemple : «il faut au minimum 5 ans de cours de néerlandais à un Wallon pour qu’il puisse se considérer bilingue.» Ou encore «un parfait bilingue nationaliste flamand fait au minimum neuf fautes de français par phrase».
Un peu plus loin dans l’interview, vous utilisez une expression curieuse. Je vous cite : «Ça démontre que ça va de pire en pire.» Vous bannirez désormais «de pire en pire» de votre babillage au profit de l’expression consacrée «de mal en pis». Cela dit, même si vous l’aviez fait dans la petite phrase ci-devant, la formulation serait restée boiteuse. Vous auriez mieux dit : «Cela montre que la situation ne cesse d’empirer».
Autre extrait, assez comique : «Je pense que c’est (sic) le minimüme (sic) qu’on peut (sic) attendre, c’est qu’un gouvernement est (sic) supporté par une majorité des partis pour lequel je peux voter, (sic) si c’est (sic) pas le cas, ce gouvernement au minimum (sic) n’a pas de légitimité démocratique.»
Aille ! aille ! aille ! Maar Bartje toch !
Supprimez donc le premier c’est, il est inutile. Prononcez correctement minimOm. Mettez-moi ce peut au subjonctif («qu’on puisse»). Faites de même pour est («soit»). Transformez-moi la virgule qui suit le mot voter en point, n’oubliez plus jamais la négation comme vous le fîtes dans «si c’est pas le cas» à la place de quoi j’eus préféré ouïr «si ce n’est pas le cas». Inversez-moi donc «ce gouvernement au minimum n’a pas…» pour obtenir «ce gouvernement n’a, au minimum, pas…», et tant que vous y êtes, remplacez ce «au minimum» indigeste par «pour le moins» ou commencez votre phrase par : «le moins qu’on puisse dire (est que ce gouvernement…)»
Huit fautes dans une phrase… Vous vous améliorez ! Je vous donne 2 sur dix.
Bon, je dois reconnaître qu’au cours de cette entrevue, vous n’avez pratiquement pas violé le français quand vous avez évoqué Elio Di Rupo. C’est très bien. Vous voyez que quand vous êtes attentif, vous obtenez d’assez bons résultats. Mais dès lors qu’on a évoqué votre bonne nigériane, vous avez remis le couvert !
Vous dîtes : «J’ai dit, mais ça on a oublié, que je veux pas insulter Elio Di Rupo (…) que je le apprécie beaucoup.» Vous eussiez mieux exprimé votre opinion de la manière suivante : «J’ai dit, mais ça, on L’a oublié, que je NE veux pas insulter Elio Di Rupo (…) que je L’apprécie beaucoup». Quoique le terme insulter ne convienne pas dans ce cas. Il signifie en effet «lancer des insultes». Or, vous évoquiez la comparaison de son néerlandais et de celui de votre bonne nigériane. Il ne s’agit donc pas d’une insulte. En revanche, vous auriez pu utiliser les verbes humilier, faire affront, faire injure, voire outrager.
Au passage, je me dois de vous faire remarquer que, lorsque vous évoquez le fait que les Francophones refusent d’appendre le néerlandais, votre conclusion envoie carrément les Flamands aux toilettes ! Vous terminez en effet votre démonstration par : «Ce sont seulement les Flamands qui ont toujours fait.» En français, lorsqu’aucun complément ne suit le verbe faire, c’est qu’on fait caca ou pipi, au choix. Je ne dirai toutefois rien sur votre utilisation de seulement : beaucoup de Francophones commettent en effet le même impair que vous. Pour résumer, vous auriez mieux dit : «Seuls les Flamands ont toujours fait l’effort d’apprendre le français». Le mot seulement s’utilise plutôt avec un nombre («je l’ai vu seulement deux fois») ou avec un complément de temps ou de lieu («on y va seulement le dimanche quand le TAK n’est pas de sortie» ; «on le vend seulement sur la place du marché de Dilbeek où il est toutefois mal vu de parler le français»).
On peut aussi se poser des questions sur l’usage de l’adverbe toujours dans ce contexte. En effet, vous prétendez que les Flamands ont toujours fait l’effort d’apprendre le français. Ce n’est pas correct. Ou alors, ils n’ont pas toujours été en état intellectuel de le faire. Parc que si l’on en croit les recensements linguistiques officiels, en 1910, des 54% de néerlandophones qui peuplaient la Belgique, 46,5% parlaient uniquement le néerlandais. Il y avait donc tout au plus 13,89% de bilingues parmi eux. En 1920, sur 53 % de Flamands, 45,5 étaient unilingues. Les polyglottes représentaient un peu moins de 15% de la population du Nord. En 1930, score en légère baisse : des 53,4% de Vlamingen, 46% se disaient ééntalig Nederlands. Les tweetaligen représentaient 13,86 % de vos «concitoyens». Mais heureusement, la guerre a permis d’améliorer la situation de façon spectaculaire, puisqu’en 1947, sur 55,1 % de Néerlandophones, 22,69 % parlaient au moins une autre langue ! Formidable progrès, et immense succès par rapport au Sud, puisque côté wallon, des 43,9% de Francophones, seuls 14,35% parlaient une seconde langue, soir quelque 30 % de moins. Mais un pourcentage toutefois supérieur que celui des Flamands d’avant-guerre.
Dès lors que vous dites constater que le bilinguisme généralisé est aujourd’hui en perte de vitesse en Flandre, nous pouvons considérer que l’extraordinaire talent des Flamands en matière de multilinguisme ne se sera vérifié que pendant une petite soixantaine d’années, en supposant évidemment qu’en trois ans, de 1947 à 1950, les 77% de Néerlandophones qui ne parlaient rien d’autre auront tous acquis une parfaite connaissance de la langue de Molière (ou du moins, une connaissance pas pire que la vôtre). Ce mauvais usage du mot toujours affaiblit donc votre propos, comme on peut le voir dans la phrase suivante. Là, pour faire simple, j’ai inséré mes corrections entre crochets {} :
«Les Flamands doivent {devraient} accepter que ce pays est {soit} gouverné par une majorité massive {large majorité} de Francophones et {par} une minorité de Flamands {(je passe sur la formulation très basique)} avec un premier ministre qui ne sait pas parler {ne parle pas} le {article inutile} néerlandais, c’est quand même beaucoup, hein {Ça fait quand même beaucoup, vous ne pensez pas ?}. Vous devez vous imaginer {imaginez-vous} l’inverse : un gouvernement belge sans majorité des {au sein du groupe} Francophones et avec {inutile} un premier ministre qui ne sait pas parler {parle pas} le {article inutile} français. Imagiez-vous {demandez-vous} si c’serait acceptable pour les Francophones. {si les Francophones accepteraient une telle situation.}»
Un peu plus loin, je vous y reprends : «C‘est compréhensible dans le sens que {où} la plupart des Francophones a {ont} une opinion {des opinions} de gauche et veut {veulent} aller dans cette direction {mener une telle politique} mais {alors que} la plupart des Flamands a {ont} une autre opinion {d’autres attentes}»
Il y a même des moments où je me demande si vous n’essayez pas de battre Elio : «Je m’interroge (sic) vraiment (sic) si c’est (sic) au (sic) intérêt des Flamands, mais aussi (sic) si c’est (sic) au (sic) intérêt des Francophones de ne jamais (sic) avoir (sic) les gestions (sic) pour lesquelles (sic) ils ont voté.»
Ouille ! aille ! ouille !
Votre professeur de français a dû oublier de vous dire que au est la contraction du déterminant «à le». Or, devant un mot commençant pas une voyelle, on n’écrit pas au ni «à la» mais bien «à l’», en faisant l’élision de la voyelle de l’article. On écrira donc : «je réfléchis à l’intérêt d’une telle solution» Seconde erreur, dans l’expression consacrée ad hoc, l’on n’utilise pas la particule à, mais bien la préposition dans. Ce qui nous donne : «si c’est dans l’intérêt des Flamands». Les élégants préfèrent toutefois aller au plus simple en énonçant : «si c’est l’intérêt des Flamands» (Michel Barnier : «c’est l’intérêt de la city») ou «si c’est DE l’intérêt des Flamands» (François Fillon : «C’est de l’intérêt de la Grande-Bretagne»). Au passage, on ne s’interroge pas comme vous le faites. Vous auriez dû dire : «Je m’interroge quant à l’intérêt…» (et non «si») et laisser tomber ce vraiment plutôt redondant. Ou alors dites simplement : «Je me demande vraiment si c’est l’intérêt des Flamands…» La suite de la phrase est tout bonnement catastrophique : on ne vote pas pour des gestions, mais éventuellement pour des politiques.
Allez, je vous octroie un très généreux quatre sur dix.
Mais Bart, ne vous découragez pas. Et surtout, la prochaine fois, concentrez-vous. Parce que plus l’interview avance, plus votre français se décompose. Ainsi, quand on vous parle de l’Europe et que vous ne vous surveillez plus autant que lorsqu’il s’agit de prouver que vous faites mieux qu’Elio, c’est la Berezina ! Mais ne vous en faites pas, je suis là pour vous aider, et je vous détaillerai donc mes remarques plus bas.
«Je pense que la Belgique, comme (sic1) état membre de l’Union européen (sic2) est un cas unique dans le sens que (sic3) ce pays (sic3) ne pozède (sic4) même plus une démocratie nachionale (sic5) et que les deux comnautés (sic5) de ce pays devraient (sic6) s’interroger (sic7) quel (sic8) est leur futur (sic9) dans l’Europe de demain si l’Europe prende (sic10)… euh… à (sic11) fur et à mesure que l’Europe prend (sic12) les taches (sic13) d’un État, c’est (sic14) peut-être plus intressant (sic15) pour les nations qui sont (sic16) dans (sic17) la Belgique de prendre leur sort en mains (minisic18).
Je pense que les deux communautés de ce pays doivent s’interroger (sic7) si (sic19) dans l’Europe de demain, ce n’est (sic20) pas mieux de (sic21) arrêter (sic22) avec (sic23) la juxtaposition (sic24) de deux démocraties qui donne (sic25) beaucoup de (sic26) inefficacité (sic27) et de (sic28) prendre leur sort en mains (minisic 18).»
Je me rends compte que la suite risque d’être un peu longue. Les Francophones et romanistes peuvent donc dès à présent reprendre une activité normale. Les étudiants néerlandophones de première année de français politique, en revanche, restent avec moi. Non Bart, vous ne sortez pas !
Corrections des sic ci-dessus :
- «en tant qu’» et non «comme».
- Union européenNE.
- «un cas unique en ceci qu’il» et non pas «dans le sens que (pas français) ce pays» (notez la répétition inutile de pays).
- possède et non pozède. De plus, un pays ne «possède» pas une démocratie.
- nationale et non nachionale.
- communautés et non comnautés.
- une communauté ne peut pas «devoir», ce sont les représentants des deux communautés qui peuvent «devoir».
- se demander et non s’interroger.
- quel ne s’utilise pas avec s’interroger.
- dans ce cas, il s’agit de leur avenir, pas de leur futur.
- prende n’est pas dans le Bescherelle de la conjugaison française.
- «au fur et à mesure», et non «à fur et à mesure» ; remplir et non prendre ; le futur est en outre plus indiqué avec «au fur et à mesure» (sans compter le doublon «Europe» à remplacer par elle ou celle-ci à la seconde occurrence).
- tâche (taak) et non tache (vlek).
- ce serait au lieu de c’est.
- intéressant au lieu d’intressant.
- les nations ne sont pas…
- … dans la Belgique : elles composent la Belgique.
- «prendre son sort en main» pourrait avantageusement être remplacé par l’expression consacrée «prendre en main son destin».
- on n’utilise jamais si avec «s’interroger».
- «il ne vaut pas mieux» au lieu de «ce n’est pas mieux». Le conditionnel s’impose de surcroît : «il ne vaudrait pas mieux» (à la rigueur : «il ne serait pas mieux»).
- absence d’élision : «d’arrêter» et non «de arrêter», sauf que l’usage du de est ici un belgicisme, et qu’il faut écrire : «il ne vaudrait pas mieux arrêter» — mais beaucoup de Belges francophones commettent la même erreur.
- le verbe arrêter ne fonctionne pas ici : on ne peut pas arrêter une juxtaposition, dont le sens peut être «action de juxtaposer», ou «résultat de cette action». Dans le premier sens, «arrêter la juxtaposition» signifierait qu’on cesse une action très limitée dans le temps, et l’on pourrait comprendre que cet arrêt signifie que l’action soit ensuite aboutie. Autrement dit, arrêter la juxtaposition reviendrait à obtenir, justement, une juxtaposition. On peut éventuellement supprimer une juxtaposition, mais c’est boiteux. Démonter une juxtaposition semble possible. Mais le mieux serait peut-être de remplacer «arrêter la juxtaposition» par un verbe simple comme disjoindre ou séparer.
- on n’arrête pas avec. On arrête, tout simplement.
- juxtaposition pose ici encore un problème insoluble : le mot empêche toute formation d’une phrase normale. De plus, je vois mal comment on peut juxtaposer deux démocraties, choses immatérielles.
- une juxtaposition ne donne rien.
- de requiert l’élision devant un mot commençant par une voyelle: d’.
- on ne donne pas de l’inefficacité. Il eût fallu dire : «qui s’avère cruellement inefficace».
- de est de trop, une fois de plus.
Faisons le compte… Vingt-huit fautes en deux phrases, dont deux récurrentes, ça nous fait trente. Mon cher Bart, cela vous vaut moins dix sur plus vingt ou encore zéro sur trente. Je vous mets une buse. Quoi, vous protestez ? Soyez content que je ne vous colle pas un aigle. Ah, mais c’est vrai, vous ne mangez pas de ce pain-là ! Allons, ne pleurez pas. Oui, je sais, c’est trop injuste. Mais que voulez-vous ? Vous laissez tant de coquilles dans vos discours en français qu’après tout, je ne vois pas qui vous pourriez être, sinon le plus grand des Calimero !
Allez, à présent, déchaînez-vous sur les fautes que j’ai moi-même dû commettre dans le texte précédent. Nul n’est parfait, et je l’assume. Ce n’est pas comme certains…
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Nonconformiste
novembre 26, 17:09Pfff
novembre 27, 13:08denis dinsart
novembre 27, 15:16uit't zuiltje
décembre 02, 18:27xavier castille
novembre 26, 18:23uit 't zuiltje
novembre 26, 19:44sayned
novembre 26, 22:59Hansen
novembre 26, 23:48Hansen
novembre 26, 23:51uit 't zuiltje
novembre 28, 02:09Hansen
novembre 26, 23:54guillaume21
novembre 26, 23:55uit 't zuiltje
novembre 28, 02:18Franck Pastor
novembre 28, 07:43Capucine
novembre 27, 10:00uit 't zuiltje
novembre 28, 02:19Marc
novembre 27, 13:30Capucine
novembre 27, 22:48Rudy Deblieck
novembre 28, 12:29Marcel Sel
novembre 29, 20:12uit 't zuiltje
décembre 02, 02:20GeBonet
décembre 03, 11:51uit 't zuiltje
novembre 30, 23:37willy stein
novembre 29, 19:52Marcel Sel
novembre 29, 20:09uit 't zuiltje
novembre 30, 23:11Marcel Sel
décembre 02, 11:25uit 't zuiltje
décembre 02, 23:44Guillaume
décembre 02, 09:38