Publifin, PS, MR, CDH : Basta la mafia ! (MàJ)

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Mise à jour au vas de l’article en gras italique.

On en a marre. Ras le bol. Plein les burnes.

On vous prend la main dans le sac. Le scandale Publifin touche au sommet de la hiérarchie des trois grands partis francophones. Ils ont tous apparemment bénéficié de la générosité de la machine à flouze. Car si le PS n’a pas su empêcher ou freiner la mise en place d’un véritable empire Moreau, les trois partis sont impliqués.

Quand on vous le clame, vous entrez en mode damage control et vous nous sortez insanité sur insanité. Mani pulite au CDH, qui vire des administrateurs à la vitesse vé prime, comme si priver des élus de 190 euros de jetons de présence était une punition. Mélange des genres au MR, où on fustige un système que le parti a validé et où on garde, dans un premier temps, ses propres administrateurs, et le rutilant Georges Pire (champion des mandats) en place. Ahurissantes manœuvres au PS, entre des « punitions » qui reviennent, par exemple, à obliger Stéphane Moreau, le Condotiere de Publifin/Nethys, à choisir entre 82.000 euros par an et au minimum 960.000 par ailleurs. Quelle horreur !

Ensuite, Di Rupo perd tout sens commun en envoyant de l’argent public à la Croix rouge (!), et Magnette félicite Paul Furlan qui a fini par démissionner sans pourtant reconnaître ses erreurs. Quelle horreur pour lui aussi, il ne sera plus que bourgmestre de Thuin ! Quant aux vrais gros revenus de Publifin, planqués dans les sociétés anonymes qui pullulent en-dessous, ils pourront tranquillement continuer à parvenir.

La comparaison est toujours un peu démago, mais dans le privé, tout ce petit monde se serait retrouvé au chômedu. On n’en demande pas tant. Mais vous attendez apparemment de nous qu’on vous trouve sévère. Alors comprenez que si la sévérité ne touche pas le moteur de la machine, Stéphane Moreau, il ne faut pas vous étonnez pas qu’on ne vous suive plus.

À lire : Publifin : Sept Péchés capitaux, une exploration géologique de Publifin et de ses 69 filiales. Ou comment faire fortune privée avec l’argent public.

En fait, vous ne savez plus ce que c’est que de vivre avec un salaire normal. Vous ne savez plus ce que signifie la responsabilité. Vous ne comprenez plus qu’on ne gagne pas notre pain en étant simplement le mari ou l’épouse d’un-e ponte de la politique, ou le copain d’un bourgmestre.

Alors, quand on vous prend la main dans la caisse, vous pensez qu’il suffit de démissionner ici ou là (tout en gardant un poste bien rémunérateur, comme Philippe Buelen, chef de cabinet d’obédience CDH « condamné » à ne plus gagner que 300.000 euros par an — ah, quelle déchéance), et vous clamez avoir rendu la justice, et puis vous autocongratulez votre magnifique courage ! Et vous croyez nous avoir répondu, alors que vous n’avez fait que nous insulter, par dessus le marché !

Quand la presse vous remet en cause, vous souriez pour désarmer la critique, vous bottez en touche, vous niez ou, au mieux, vous prenez un air grave et vous reconnaissez « qu’il y a un problème ». Avec le temps, vous avez appris à vous sortir de n’importe quelle situation, de n’importe quel scandale et au pire, si votre position ou votre parti est menacé, il suffit de faire sauter un fusible. Pas grave, celui-ci a d’autres mandats. Il ne sera pas sur la paille. Après, un jour, le fusible reviendra et tout aura été pardonné.

Vous lancez des mesures radicales qui touchent les députés et petits mandataires, mais ce ne sont pas les gros profiteurs du système. Vous le savez. Un conseiller communal touche quelques centaines d’euros par mois. Au mieux.

Nous, on rame et on vous écoute, incrédules, vous égosiller que votre cœur saigne, hurler votre solidarité totale depuis votre piscine, éructer les chiffres qui nous prouvent qu’on va vivre mieux. Mais on ne vit pas mieux. Vous nous dites que c’est la conjoncture. Admettons.

Et puis, on repère quelques sbires qui empochent des 300, 400, 900 mille par an dans des entreprises publiques. Et vous nous dites que c’est normal.

Après, vous allez débattre, le dimanche, et vous tapez sur votre voisin bleu, ou orange, ou rouge, qui n’est alors que le sparring partner du jour. Après le débat, vous redevenez copains. Dame, vous buvez parfois l’alcool du Parlement ensemble. Ah, y’a ça aussi : vous votez la hausse des accises sur cet alcool pour nous. Et vous avez tenté, un temps, d’en maintenir la gratuité pour vous. Heureusement, vous avez dû faire machine arrière. Pourvu que la bière augmente autant chez vous que chez nous…

Hein ? Quoi ?

Tout à coup, vous découvrez que ça nous choque, vous appelez vos conseillers en communication, ces damage controllers, qui vous prémâchent des formules vendeuses. Et vous venez, tels des camelots de bazar, nous les répéter, fiers comme Artaban. Vous ne faites plus que ça, nous vendre du vent.

Hélas, vous planez si haut que vous ne nous voyez plus. Ne vous étonnez pas si nous, on ne peut plus vous voir.

Oh, pas tous les politiques. Non. Il y a tous ceux, la masse, qui y croient encore. Qui bossent sérieusement. Ils se débattent dans des partis omnipuissants où un quarteron de lieutenant-e-s grassement choyé-e-s décide de tout. Ils pleurent parce qu’ils ne peuvent pas gueuler que ça suffit. Merci Cédric Halin, mille fois merci !

Mais ce n’est plus leur action qui les fait grimper dans la hiérarchie, mais leur propension à accepter des mandats, des mandats, et encore des mandats. Et aussi, surtout, à fermer leur gueule.

Maffia blues
Tout en haut de la hiérarchie, il y a la Nomenklatura. Une caste de parrains autour desquels gravitent ceux qui usent du service public pour se servir personnellement et abreuver leur (basse) cour de mandats sonnants et trébuchants. Ceux pour qui la politique est un métier d’ambitieux qui doit rapporter. Ceux qui hurlent qu’ils ne savaient rien, qui font comme s’ils découvraient ce scandale sans fond, la maffia Publifin, qui n’est qu’un parmi bien d’autres.

— T’es sûr que c’est moral, 60.000 euros pour 6 ou 7 réunions consultatives où on ne fout quasi rien ?

— Mais tu t’en fous ! Profite, putain ! Personne n’en saura rien ! Et au pire, si ça s’apprend, c’est légal ! On a bien tout vérifié. Lé-gal !

C’est comme ça que commence toute entrée dans le monde de la corruption. C’est comme ça qu’on entre dans la maffia. C’est comme ça qu’on vend son âme au diable. C’est comme ça qu’un jour, en retour d’autant de générosité, forcément, on vous demandera un petit service. C’est comme ça qu’on achète votre silence. Avec une redondante banalité !

Tontons flingueurs
Le PS, le MR et le CDH sont mouillés, certains jusqu’à la trogne. Mais apparemment, ils ont perdu la main sur leur propre système. Alors que les trois partis battaient leur coulpe sur tous les plateaux (ou soutenaient carrément le système Moreau, tant qu’à faire), ânonnant qu’ils ne savaient pas, jurant qu’ils allaient « faire quelque chose », ce sont leurs propres mandataires du conseil d’administration de Publifin qui votaient un communiqué de presse qui tintamarait que l’intercommunale était blanche comme neige et n’avait rien fait d’illégal !

Et ce sont les propres sbires de ces partis qui votaient que celui qui critiquerait gravement Publifin serait poursuivi par « toutes voies de droit », non sans voter aussi, pour l’exemple, des poursuites judiciaires réclamées par la direction de Nethys (Stéphane Moreau lui-même ?) contre François Gemenne, un chercheur qui a des sympathies pour Ecolo, et a eu le malheur de qualifier l’ensemble Publifin-Nethys de « système maffieux » à la télévision. Ses arguments étaient certes mal étayés, mais ça ne justifie en aucun cas des poursuites.

Le Conseil d’administration de Publifin, ce sont 11 PS, 8 MR, 4 CDH, 3 Ecolo, et 1 Parti Populaire (7 mandats rémunérés tout de même, m’sieur Modikamen-lave-plus-blanc) ! Ecolo et un CDH ont voté contre ces menaces et ce blanchiment ignobles.

Que ce soit bien clair, donc : ces mêmes partis qui claironnent face caméra que les comités surpayés de Publifin sont un scandale laissent leurs propres ouailles menacer ou poursuivre ceux qui vont juste un pas plus loin. Ces mêmes partis si attachés à la liberté d’expression…

Alors, voilà. Je vais faire pareil. Utiliser ma liberté d’expression. Prendre le risque d’être poursuivi pour atteinte à la lèse-majesté d’un système pourri jusqu’à la moëlle. Un système qui déshonnore la politique. Et je vais dire, moi aussi, que je pense que les directions de Publifin, Nethys, et la Nomenklatura politique qui les a laissés se mettre en place, c’est la maffia.

J’attends mon assignation.

Ou votre étonnement le jour de l’élection du prochain parti populiste. Ça pourrait être dans trois mois. Elle pourrait s’appeler Marine. Si ça arrive, rendez-nous service, ne nous servez pas de hauts-cris. Remettez-vous au travail. C’est tout ce qu’on vous demande.

Mise à jour : ils n’ont rien, mais absolument rien compris. Au Parlement wallon, plutôt qu’une commission d’enquête, PS et CDH ont opté pour une commission spéciale qui n’aura pas les mêmes pouvoirs et pourra difficilement répondre aux questions légitimes des citoyens (cf. Le Soir, mais ce n’est que le sommet de l’iceberg). De son côté, André Gilles (PS) prétend réformer le système dans un communiqué de presse. Or, il est l’incarnation des dérives et des excès de Publifin. Enfin, Paul Furlan se dit « piégé ». Quand au CDH, il joue mani pulite au Conseil d’Administration (qui n’est qu’une toute partie du problème), tout en s’engouffrant dans une logique de moindre mal avec le PS au Parlement. Tant que les responsables politiques de ces deux partis n’auront pas compris que la première chose à faire est de reconnaître leurs erreurs, sans ambages et sans excuses,  ils livreront la population en pâture aux populistes. Apparemment, tant qu’ils gardent leur pouvoir, ça ne les dérange pas plus que ça. Tragique, atterrant, hallucinant, les mots me manquent.

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36 Comments

  1. Tournaisien
    février 01, 06:35 Reply
    Beau papier, Marcel. ... tout ce que vous décrivez là, à quoi il ne faut pas retrancher une virgule, porte un nom : OLIGARCHIE. La classe politique censée émaner du processus démocratique de désignation des représentants dans les urnes est devenue une oligarchie. La preuve en est : les cooptations à répétition, la parthénogenèse des pères mettant en selle les fils de, le népotisme à tous les niveau de pouvoir ... Le système n'est plus ouvert depuis longtemps ; il s'est complètement refermé sur lui-même. Comment s'étonner dès lors de ce que nos "soi-disant" élus soient quasi tous devenus AUTISTES, voire même, en prime, CYNIQUES pour la plupart d'entre eux. Pour remettre de l'ordre dans les écuries d'Augias, il n'y a qu'une solution : réglementer de façon stricte les mandats publics en interdisant (1) les cumuls ; (2) la direction des intercommunales par des élus ; (3) le système de l'empêchement ; (4) le cumul de fonctions politiques et des présidences de parti etc.... Car, il ne faut pas oublier que la dérive n'est pas uniquement liée à ces dévoiements à implications financières telle l'affaire Publifin. Par exemple, le système mis en place dans des villes telles que Namur et Tournai où des "bourgmestres empêchés", parce que occupant par ailleurs un poste ministériel, demeurent dans les faits à la tête desdites villes et cadenassent complètement le pouvoir est profondément inique, antidémocratique et cynique. C'est contre cela aussi qu'il faudrait pouvoir lutter. Et que dire enfin de certaines intercommunales dites "de développement économique" qui ne sont en réalité que les bras armés de certains lobbys politiques à l'échelon local ou régional, et qui sont surtout des structures qui, hors tout contrôle démocratique et hors tout scrutin, permettent de mettre en place des politiques d'investissements et de grands travaux échappant totalement au contrôle des citoyens ? Contre cela, encore, il faudrait pouvoir prendre des mesures drastiques. ... il y a du pain sur la planche, c'est le moins que l'on puisse dire.
  2. robertdelille
    février 01, 11:13 Reply
    Mais qu'est-ce qu'ils s'en foutent de votre opinion! Et de tous ces condamnations de pacotilles. Pourquoi la justice ne s'est pas encore saisi de cette àffaire? Qu'ils soient jugés correctement et si reconnu coupable, qu'ils soient puni!
    • marcel
      février 01, 11:28 Reply
      La justice s'est emparée de l'affaire des emplois fictifs dans la maison-mère Publifin. Mais l'ensemble du montage, les revenus trop élevés de directeurs, je ne suis même pas sûr que la justice puisse s'en saisir. Comme écrit dans mon deuxième article, c'est de l'ingénierie juridique de haut vol mise en place avec la complicité de trois grands partis.
    • naifous
      février 01, 11:55 Reply
      Quand ceux qui profitent du système sont les mêmes qui font les lois, il est difficile de faire justice...
  3. serge
    février 01, 11:33 Reply
    Je savais que votre plume indignée allait nous donner quelque chose de bien, de salutaire. Merci, Marcel!
  4. Gérard
    février 01, 11:48 Reply
    Selon la formule bien connue maintenant: " C'est légal ( ingénierie juridique) mais pas moral, pas éthique du tout" Et donc, ils s'en fichent complétement. Ils nous prennent pour des ânes, des incultes. Ce sont donc les comportements des dirigeants des partis "traditionnels " qui poussent à voter pour les partis extrémistes. ( sans le vouloir car ils n'ont rien compris) Idem en France, bientôt. Idem USA Idem.....
  5. Eridan
    février 01, 12:08 Reply
    Je suis plutôt d'accord avec vous, sauf sur ceci : « La comparaison est toujours un peu démago, mais dans le privé, tout ce petit monde se serait retrouvé au chômedu. » Là, je vous trouve très naïf.
    • marcel
      février 01, 12:16 Reply
      J'ai connu un patron qui soustrayait chaque mois 25 à 75.000 euros à la boîte (qu'il ne possédait pas) par des moyens « légaux » (transfert d'une partie de ses factures à une société lui appartenant). Quand le pot aux roses a été découvert, il a été mis à la porte sans indemnités. Je ne sais pas s'il a retrouvé un travail ensuite. CQFD.
      • Eridan
        février 01, 15:20 Reply
        Malentendu : vous parlez des mesures prises à l'encontre des sous-fifres bénéficiaires ; je m'intéressais plutôt à l'existence des magouilles en tout genre ; dans lesquelles, il est vrai, les profiteurs du privé n'existent souvent que par la corruption dans le secteur public (par exemple dans les domaines du militaire et des équipements pour les services publics) ; mais c'est loin d'être le seul cas de figure : les fraudes fiscale, sociale, environnementale, sur les produits alimentaires et autres, sont aussi des sources de très gros revenus illégaux. Entre autres. Or, dans la plupart de ces derniers cas, il n'y a guère de possibilité de contrôle démocratique ; seule la curiosité fortuite de la Justice peut éventuellement débusquer les tricheurs en tout genre ; et souvent avec beaucoup de difficultés.
        • marcel
          février 01, 15:50 Reply
          Oui, bien entendu. Mais il me semble que les intercommunales devraient donner l'exemple.
  6. Salade
    février 01, 14:56 Reply
    http://www.lesoir.be/1430640/article/soirmag/actu-soirmag/2017-02-01/grace-charlie-hebdo-gagnez-500-000%E2%82%AC-a-ne-rien-faire Celà marche aussi avec les (nombreuses) figures de Publifin, à découper. Achetez TOUTE la collection!! Plus que Panini! Le plus recherché est Moreau.
  7. Wallon
    février 01, 18:24 Reply
    A une certaine époque, au vingtième siècle, certains orateurs tonitruants jetaient les ploutocrates aux gémonies. Seulement, la plupart de ces ploutocrates ne tiraient pas leur fortune du pillage des caisses de l'Etat. C'étaient en général des gens liés au grand capital. Bien entendu, il devait bien y avoir quelques brebis galeuses. Mais aujourd'hui, chez nous comme dans toute l'Europe occidentale comme orientale, les ploutocrates ne relèvent pas uniquement de la droite cynique. Pour notre malheur, il s'agit de gens se proclamant de gauche, élus sur des listes électorales de gauche, membres de partis politiques de gauche, des chantres des bonnes causes, des protecteurs des classes et des peuples opprimés. En un mot, les ploutocrates du vingt-et-unième siècles puisent sans vergogne dans le Trésor public et dans toutes les caisses publiques tout en nous chantant, la bouche en cœur, "çà ira, çà ira mieux demain " ! Et les moutons dupés chantent toujours "l’Internationale" en refusant d’en comprendre le sens profond. Alors qu'au fond, actuellement, seul le patronat mondialiste devrait revendiquer et adopter cet hymne dévoyé. Comment comprendre les principales victimes qui arborent encore fièrement sur leurs survêtements rouges des slogans tels que « socialiste un jour socialiste toujours ». Paul-Henri Spaak disait que " seuls les imbéciles ne changeaient pas d'idées". Quand réfléchiront-ils afin de changer le cours des choses de l’intérieur, quelque soit le parti ?
  8. Salade
    février 01, 18:58 Reply
    A RTL, le jeu 71 invitant des bourgmestres, montre l'étendue des réseaux d'influence politique (dans le public à éliminer) La wallonie n'y voit pas malice. C'est ça le problème.
  9. u'tz
    février 01, 23:30 Reply
    ha Marcel quelle pertinence dans cet article ! sauf " mais dans le privé, tout ce petit monde se serait retrouvé au chômedu" hahaha en êtes vous si sûr ou juste totalement aveugle devant la merveilleuse main invisible de saint marché l'avatar le dieu descendu modestement vers les primates dans notre genre
  10. u'tz
    février 01, 23:52 Reply
    un brave citoyen d'ans devrait être ému devant son cher moreau pendu avec ses tripes (pour économiser la corde, rêve perso, calme ! rêve sans projet) le problème de la démocratie, c'est pourquoi telle mrde arrogante est si aimée d'un brave être du "petit" peuple et tellement à égo mrdique en vrai... le trump d'ans... sont aussi cons que nous les wasp des us
  11. Edgard
    février 02, 00:00 Reply
    Existe-t-il une possibilité légale de faire tomber le Gouvernement Wallon ?
      • JB
        février 04, 13:29 Reply
        Sauf si eux-mêmes le décident, je suppose... (motion de méfiance?) Mais très clairement, déposer son vote dans l'urne, c'est se soumettre et abdiquer son pouvoir démocratique. Si on était dans le privé, le peuple serait un C.A qui peut nommer (à partir d'une liste qu'on lui impose) mais pas démettre ni sanctionner... Un truc de dingue, quoi... Élection, piège à cons! (citation connue, mais surtout véridique!)
  12. Capucineke
    février 02, 02:05 Reply
    Les belges devraient descendre dans la rue pour que ces voleurs soient jugés fermement. En espérant,que cette pieuvre n'ai pas des tentacules à tous niveaux. Bravo Marcel .
  13. Tournaisien
    février 02, 06:52 Reply
    http://www.lesoir.be/1431097/article/actualite/belgique/politique/2017-02-01/voici-composition-commission-speciale-publifin ... voici révélée la composition de la commission d'enquête parlementaire sur l'affaire Publifin-Nethys : 6 PS - 4 MR - 2 CDH, une voix consultative pour Ecolo, une pour le PTB. Ils seront donc interrogés par leurs pairs. Tout est dit, non ?
    • Salade
      février 02, 19:24 Reply
      Ne pas confondre "tous pourris" et "tous nourris".
  14. Gabriel
    février 02, 10:22 Reply
    Je cite "La comparaison est toujours un peu démago, mais dans le privé, tout ce petit monde se serait retrouvé au chômedu." Mais vous rêvez, dans le privé la technique est exactement la même, parlez-en à Madame Fillon (qui ne savait même pas, à première vue, qu’elle était rémunérée), à « monseigneur » Barroso grand représentant de commerce en « carnet d’adresses » et bien d’autres… Comme dit, le système semble totalement légal, donc utilisé dans le privé il ne supposerait AUCUNE critique, personne n’en parlerait, et bien que ce soit parfaitement courant on en parle pas, que de postes grassement rémunérés pour les amis, voyez « Maître De Decker » entre autres. Bien sûr comme c’est « privé », on ne s’en rend compte que quand le privé et le public se rencontrent ! Ce qui est évoqué comme choquant est la morale politique, certes, mais réfléchissons un peu, ces « comités de gestion » sont composés chaque fois des représentants des 3 partis représentatifs des partis politiques et des votes de la région, ils totalisent quand même +/- 70 % des votes, la volonté populaire et sa représentation y sont donc respectées. Le problème n’est donc pas tellement politique sinon d’honnêteté personnelle, d’éthique. Et si on répond que le « chef » du parti doit se faire obéir, vous m’expliquerez comment face au pouvoir du « padrino » Stéphane Moreau ! (on peut d’ailleurs constater que cumuler les postes de « bourgue mestre » et de « CEO » ne supposent pas le travail excessif si souvent justificatif des salaires). Le problème est bien plus général, il est dans le cumul des fonctions et les multiples mandats des politiques belges toutes régions confondues qui permettent toutes les dérives imaginables. Le système « Moreau » est bien plus problématique, interrégional et international il échappe à tout contrôle comme toute multinationale. Le "Kazakhgate" est également bien plus problématique, car il démontre la collusion possible entre les trois piliers de la démocratie et donc la faiblesse de celle-ci, les petits arrangements entre amis nantis et la facilité pour une « ASBL Princière » de blanchir l’argent maffieux et l’amoralité de ces gens nantis si bien mis !
    • marcel
      février 02, 12:16 Reply
      Demandez à Jean-Marie Meissier. Il a certes bénéficié d'un parachute doré, mais il s'est retrouvé buiten. Demandez aux nombreux virés de Tractebel. Les actionnaires n'aiment pas les échecs, vous savez.
      • Eridan
        février 05, 10:25 Reply
        @Marcel Sel : « Demandez aux nombreux virés de Tractebel. » J'ai l'impression que vous mélangez un peu tout ; ou, comme l'on dit, que « tout fait farine au moulin ». Vous pensez que la plupart des virés de Tractebel étaient des profiteurs ? « Les actionnaires n'aiment pas les échecs, vous savez. » Votre credo dans les vertus supposées du capitalisme sont d'une naïveté tellement surprenante qu'elle en est suspecte. C'est vraiment un credo ? La réalité du capitalisme, c'est le plus souvent (en-dehors du cas des PME dont il n'est pas question ici) une immense majorité d'actionnaires qui n'ont strictement rien à dire, et une toute petite minorité d'individus retors qui se servent du mécanisme des sociétés en cascade pour prendre, à partit d'un capital limité, le contrôle de très grosses entreprises en tant qu' « actionnaires de référence », en utilisant l'argent des petits actionnaires comme amplificateur de leur voracité ; et leurs revenus leur viennent bien plus des copieux émoluments et avantages en tous genres qu'ils se servent, des OPA, démantèlement et manipulations de cours en bourse, que de leurs dividendes. L'actionnariat n'est là que pour donner une apparence vertueuse au pillage par quelques-uns de l'économie, à des échelles bien plus grandes que ce qui se passe chez MachinFin.
  15. Eridan
    février 02, 10:37 Reply
    @Marcel Sel : « Tant que les responsables politiques de ces deux partis n’auront pas compris que la première chose à faire est de reconnaître leurs erreurs, sans ambages et sans excuses, ils livreront la population en pâture aux populistes. Apparemment, tant qu’ils gardent leur pouvoir, ça ne les dérange pas plus que ça. Tragique, atterrant, hallucinant, les mots me manquent. » C'est sans doute aussi une question de culture. En Flandre, la dynamique du copinage et de la fraude a toujours fait partie des mœurs et personne n'y trouve rien à redire (sauf peut-être depuis les quelques années où certaines taxes sont devenues régionales). Il est pratiquement impossible d'acheter un bien immeuble ou de faire réaliser des gros travaux sans recours au noir, à la fraude à la TVA et aux droits d'enregistrement (surtout à l'époque où la seule victime de la fraude était l'Etat belge honni ; aujourd'hui, les détournements organisés par la NVA ont pris d'autres formes) ; ce que vous apprendrez si vous vous portez acquéreur d'un appartement neuf à la Côte, par exemple : impossible de faire autrement. La collusion entre le public et le privé y est permanente et rares sont ceux qui ne trouvent pas cela normal. On peut donc aussi philosopher à propos de la différence d'attitude des journalistes dans les deux communautés : il me semble intéressant de noter que, en Flandre, l'opacité continue à rester la règle respectée de la plupart. Autant ces pratiques sont scandaleuses et justifient des mesures appropriées, autant la manière de les présenter dans les médias peut avoir un effet catastrophique sur les choix politiques de la population. Il ne faut pas oublier l'exemple de la Révolution française, et de la Convention en particulier, où des horreurs ont été commises parce que les politiques n'ont pas eu le cran de résister à la furie populaire. Aujourd'hui, la Furie s'appelle souvent Twitter ou Facebook... Plus besoin de sortir dans la rue pour massacrer par procuration.
  16. Capucin
    février 02, 20:33 Reply
    Allez vers une médiation dans un hôpital bruxellois avec tout ce qui est merveilleusement mentionné à propos des droits des patients et soyez accueillis par un Homme qui ne pense qu'à son idéologie financière et linguistitique ,les droits du patients et surtout sa dignité sont ignorées et sa famille est culpabilisée à vie. La démocratie commence où on donne notre santé physique et morale. À qui pouvons nous encore faire confiance si le monde médical est pourri par la politique mal éduquée À la gloire de mon père.
  17. Tournaisien
    février 03, 09:23 Reply
    http://www.lesoir.be/1431900/article/actualite/france/2017-02-02/france-2-diffuse-l-interview-qui-accable-francois-et-penelope-fillon-video ... au-delà de l'affaire politique, il y a une autre question, plus confidentielle, plus discrète, mais qui se trouve humainement au cœur même du problème : quid de cette épouse qui ne semble même pas être au courant qu'elle était officiellement attachée parlementaire ? Une femme qui révèle qu'elle n'existe aux yeux de ses enfants que comme mère, qu'elle aurait souhaité pouvoir se réaliser, travailler, qui avoue sa nostalgie de son Pays de Galles natal. Une femme qui a quelque chose de touchant ... et dont on prend à penser que son catholique de mari doit avoir été un sacré macho dans son genre.
    • u'tz
      février 03, 21:48 Reply
      après "free melania" , "libère toi penelope" sûr qu'elle ignorait que le french macho fifi détournait l'argent du peuple en utilisant son nom et celui de ses enfants à l'insu de leur plein gré
      • Tournaisien
        février 04, 18:07 Reply
        Perso, je ne serais pas étonné qu'elle ne fut pas au courant de tout, voire qu'elle n'ait même pas eu vraiment le choix du contraire. Les châteaux de Sablé, ça a un coût ... mais la Pénélope, au fait, avait-elle demandé de devenir châtelaine ?
        • u'tz
          février 06, 02:04 Reply
          penie fion n'est pas cecilia sarko, sans parler du divorce chez les conservs cathos, ... perso suis sûr qu'elle savait même pas que françois détournait en son nom les sommes qu'il aurait dû utiliser pour du vrai travail autre que de détisser sa toile...sur leur seul compte du crédit agricole de l'agent pôle sarthe qu'ils ont
  18. Salade
    février 03, 13:22 Reply
    Dernières nouvelles de l'antimonde liégeois: Willy Demeyer : " au secours! au secours!" Peuple fidèle liégeois, aide moi! Nethys va être démantelé! Monsieur le Marquis de carabas se noie! Bonne nouvelle, en fait !
  19. Serge
    février 03, 21:51 Reply
    un autre son de cloche ! http://trends.levif.be/economie/entreprises/les-dessous-du-scandale-publifin-10-questions-qui-derangent/article-normal-607965.html?_ga=1.28402426.712840949.1431069331
    • Eridan
      février 04, 20:54 Reply
      Et comment ! les rapaces du monde des affaires (dont Liberty Global Group) et flamand ont trouvé de nouvelles proies wallonnes ; à commencer par Voo. Avec la complicité du MR, et de Michel en particulier. Le MR, bien décidé à faire payer aux Wallons (dans tous les sens du terme, et surtout économique et financier) l'insulte que ces derniers lui ont fait aux dernières élections. L'affaire Publifin est incontestablement à plusieurs facettes.
  20. Capucine
    février 05, 21:26 Reply
    Mais ces gens là ne répondent pas,ils minaudent,ils contournent,ils éludent,ils serpentent,ils se fâchent,ils s'indignent,ils sourient,ils renversent vos propos contre vous,ils vous manipulent,ils se cachent,ils perdurent,ils vous scandalisent calmement,tranquillement ,affectueusement,étonnement ,ils ne sont même pas dans le déni,ils sont naturellement malhonnêtes ,c'est tout. Les questionner alors que les preuves sont sous notre nez ,c'est du foutage de gueule pour les sans dents. C'est à la justice de faire ce boulot ,cette justice qu'on met en faillite tout en graissant peut être la patte de certains qui font partie du même club ou de la même famille qu'eux. J'espère avoir tort et laisser à mes petits enfants l'envie d'aimer les gens pour ce qu'ils sont et non pour ce qu'ils ont.jespere tout le temps.
  21. mélanippe
    février 21, 11:38 Reply
    La thèse de Jacques Ellul, _______________ C. Le château kafkaïen et l’efficace de la machine Résumons. L’homme politique agit dans l’univers d’images de l’opinion, mais il peut aussi créer des images par le biais de la propagande. L’opinion publique se forme dans l’univers des images et détermine le politique qui doit forcément gouverner en fonction d’elle. Nous avons tendance à raisonner en termes de rapports de forces, mais d’après ce que nous venons de montrer, c’est tout à fait inexact. Le gouvernement ne fait pas l’opinion qui possède ses stéréotypes et ses préjugés qu’il est très difficile de modifier et l’opinion n’oblige pas le gouvernement, car elle n’a pas, au niveau des médias mainstream, de moyens d’expression spécifique. Ellul préfère donc parler non pas de rapport de force, mais d’une double paralysie. Paralysie du gouvernement qui doit composer avec l’inertie d’une opinion incohérente, paralysie d’une opinion qui ne parvient pas à s’exprimer véritablement. Conséquence : « chacun a l’apparence de maîtrise et de gouverner l’autre, mais chacun en réalité n’a qu’un pouvoir factice, non seulement du fait de sa dépendance envers l’autre, mais du fait que tous deux, en commun, ne peuvent plus s’attaquer aux questions réelles et ne détiennent pas les véritables pouvoirs ». D’où l’aspect subséquent de l’illusion politique, à savoir « l’illusion de ceux qui croient pouvoir modifier la réalité par l’exercice du pouvoir spécifiquement politique ». (texte) Mais attention, cela ne veut pas dire que l'État ne fait rien, mais qu’il faudrait peut-être revoir notre manière de penser le pouvoir politique réel. A trop nous focaliser sur l’idée que l'État est un organe de décisions simples que l’on répercute avec des procédures établies, nous oublions ses rouages et sa complexité.

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