L’islamisme est un fascisme
La compromission de partis de gauche dans les affaires récurrentes liées au port du voile ou de l’abaya à l’école ou dans l’administration montre que la gauche de la gauche française — et toute la gauche belge — est incapable de mener de front deux combats fondamentaux : la lutte contre l’extrême droite traditionnelle, et la lutte contre l’extrême droite islamiste. Car l’islamisme, on va le voir, est bien un fascisme (lien direct vers la comparaison).
Deux doigts coupe-faim
Les deux extrèmes menacent nos libertés, chacune à sa manière. Mais alors qu’on associe volontiers l’extrême droite « traditionnelle » à un danger physique, la plus menaçante en termes de violence est incontestablement l’autre. En Belgique, 700 extrémistes sont surveillés par les services de sécurité. Ils sont à 87% liés au jihadisme, à 10% à l’extrême droite, à 2% à l’extrême gauche.
Si Utoya a marqué les esprits, le jihadisme, lui, a tué 756 personnes entre 1979 et 2019 dans l’Union européenne, et les attentats les plus meurtriers datent de ce XXIe siècle : Madrid (192 morts à la gare d’Atocha, en 2004), Paris, Nice, Londres, Manchester, Barcelone, Berlin…
Pour autant, l’action principale des deux fascismes n’est pas violente, loin s’en faut. Les extrêmes sont des univers complexes. Depuis plusieurs décennies, le lissage de leurs discours et la présence — voulue — de personnalités apparemment modérées en leur sein servent leur fréquentabilité et alimentent le soutien naïf, pour l’une, d’électeurs de droite en mal de plus d’ordre ou animés par le peur de la dépossession. Pour l’autre, de militants et ténors de gauche qui confondent soutien de l’islamisme et antiracisme.
L’islamisme en action
L’islamisme est un mouvement politique musulman qui revendique la mise en place de la charia (la loi divine) en lieu et place de la démocratie, ainsi qu’un califat universel. C’est donc par définition un impérialisme et un totalitarisme.
Dans nos pays, il est principalement représenté par les Frères musulmans, une organisation créée en Égypte il y a près d’un siècle par Hassan El Bana, le grand-père des frères Ramadan.
S’il semble évident que les islamistes, très minoritaires, ne parviendront pas à imposer à l’Occident de troquer ses législations contre la charia, ils forcent déjà nos démocraties à en intégrer des bribes de plus en plus significatives.
Sous prétexte de progressisme, on leur ont déjà lâché la bride sur leur cœur de cible : la communauté de culture musulmane, qu’ils veulent réislamiser. Il ne s’agit pas seulement de les amener à plus de piété, même si cela fonctionne déjà très bien : on pense au retour en vogue fulgurant des cinq prières obligatoires, dont le résultat s’est traduit à Bruxelles par l’apparition d’un lieu de prière dans la très laïque Université libre (ULB). Ou encore, de supprimer l’alcool de boutiques et de restaurants.
En acceptant cette logique, des progressistes enterrent d’emblée l’idée même qu’un(e) musulman(e) a des droits égaux aux autres citoyen(ne)s, et les livrent pieds et poings liés à leurs missionnaires, consacrant ainsi le « séparatisme ». En termes féministes, c’est une véritable trahison. Car les femmes de culture musulmane se voient de facto exclues des valeurs d’égalité et d’émancipation promises par l’Occident. Et si elles regimbent, elles sont illico qualifiées de « fascistes ».
L’Oumma des quartiers
Il s’agit aussi pour les islamistes de rassembler l’Oumma (la communauté des croyants) au sein même des sociétés occidentales en rendant les musulmans identifiables entre eux et pour autrui. Et la partie la plus visible d’une telle réislamisation, c’est l’uniforme des femmes, composé d’une abaya ou d’un jilbâb qui cachent leurs formes qu’on ne saurait voir. Et d’un voile « légiféré » qui efface les cheveux mieux encore qu’un tchador iranien.
Cet uniforme est le vecteur concret des préceptes de l’islam conservateur, où la femme est l’égale de l’homme, mais pas très. Elle est jugée plus émotive, plus maternelle, plus fragile. Pour son bien, l’homme aura donc le dernier mot, en tant que protecteur. Et elle est tenue au devoir conjugal selon la volonté du mari. Un viol conjugal contre lequel elle ne peut se rebeller.
Elle a le droit de faire de la politique, pourvu que ce soit dans l’intérêt de l’islam et surtout, que ça n’empiète pas sur son rôle dédié de maman et d’épouse.
Et bien sûr, elle est considérée comme une mineure et ne vaut qu’un demi-mâle en justice et en matière de succession.
En rappelant l’obligation des femmes de porter le voile au regard de la loi islamique, les islamistes capitalisent aussi sur la pression interne qu’on retrouve dans toute religion. Dans la pratique conservatrice qu’ils ont remis à la mode, un bon musulman (H/F) est tenu d’inciter (ou inviter) toute femme en âge d’enfanter à se voiler. Et chaque femme voilée, aussi vagues soient ses motivations, participe volontairement ou non à la généralisation de la pudeur islamique. Plus il y a de femmes voilées dans un environnement, plus celles qui ne le sont pas sont incitées à franchir le pas.
Déjà, des politiques et des institutions se font complice de cette offensive en promouvant le port du voile dans des campagnes prétendument anti-islamophobes, mais en fait antiféministes.
Au passage, le « droit » de porter le voile islamique dans les écoles, d’abord en tant qu’élèves et ensuite, en tant qu’enseignante (la dernière campagne en cours à Bruxelles) est pour les Frères un combat crucial, parce que son interdiction limite la propagation du voilement et confère un espace de liberté à celles qui hésitent ou refusent, ce qui est inacceptable aux yeux des islamistes.
Les victoires islamistes
L’islamisme s’en prend aussi de plus en plus souvent aux libertés péniblement arrachées par les progressistes aux catholiques au fil des siècles. Ainsi, l’ennemie fondamentale des islamistes, la laïcité, qui empêche son déploiement, est déjà devenue un véritable repoussoir chez ces nouveaux « progressistes » écologistes, LFistes, gauchistes.
Le droit de se moquer des croyances et des dieux a, lui, effectivement régressé. Et le plus grave, c’est qu’en cela, nous avons cédé au terrorisme. Au Danemark, il est désormais interdit de brûler ou de détruire un livre « saint » après les violences et les meurtres qui ont suivi la destruction de corans par un réfugié irakien athée, en Suède.
En France, le blasphème a de facto été puni de mort par des fanatiques qui ont jugé sommairement des humoristes et un prof, et les ont exécutés dans la foulée. De quoi inciter intellectuels, artistes et professeurs à l’autocensure. Ou, comme un dessinateur belge, à considérer piteusement qu’il ne faut pas se moquer des croyances, c’est pas sympa.
Encore cette semaine, menacé de mort pour avoir prié une jeune fille de retirer son voile dans son école, le proviseur de la cité scolaire Maurice Ravel a quitté ses fonctions.
Mais cette partie violente dissimule une évolution bien plus pernicieuse. Dans certaines écoles, des profs alertent depuis des années : des élèves quittent la classe dès que leur pudeur est froissée ou lorsque la science « insulte » leur divinité — et il ne s’agit déjà plus seulement de musulmans. En dessin, les nus sont proscrits. Montrer un tableau classique qui en contient n’est déjà plus une option dans certains classes. Et ça ne cesse d’empirer. Tout ceci porte atteinte à l’un des fondements de nos sociétés : la liberté d’enseigner.
Bruxelles Babel.
C’est à Bruxelles, laboratoire européen de l’islamisme, que les effets pervers de l’entrisme se font le plus sentir : là, un cinquième des députés régionaux est de culture ou de foi musulmane — une minorité d’entre eux étant de vrais laïques désespérés par ces dérives. Et la résistance à l’entrisme politique y a faibli à ce point qu’un député a pu inviter sans sanction un imam pakistanais à psalmodier une sourate du Coran (et pas anodine — certains la considèrent antisémite) au perchoir du Parlement bruxellois.
Un autre élu socialiste a clôt une intervention au même parlement par « Inch’allah » sans la moindre réaction.
Des partis de gouvernement ont voté des motions favorables au port du voile dans l’administration dans deux communes bruxelloises.
L’université la plus laïque hésite à sanctionner franchement l’existence de lieux de prière — uniquement islamiques — en son sein.
Et le droit à l’abattage rituel sans étourdissement a été voté par une majorité d’élus, y compris écologistes, dans une région qui recommande pourtant l’étourdissement pour les homards, crabes, écrevisses et langoustines !
En plus de perturber le vivre ensemble, de nuire aux valeurs de libertés et d’égalité des genres, ces décisions alimentent le ressentiment envers les musulmans en général, et servent ensuite l’extrême droite traditionnelle, qui n’en demandait pas tant.
L’exemple vient du Reich
Les humanistes attentifs auront déjà compris que tout ceci relève d’une idéologie fasciste, du moins au sens large qui se confond avec l’acception courante « extrême droitisme ». Mais même au sens premier, il y a des liens objectifs entre l’islamisme et le fascisme mussolinien. Et pour commencer, le culte de la personnalité et l’infaillibilité du dirigeant et donc, de son dogme (Mussolini ou Hitler pour les fascismes « traditionnels » ; Mahomet et Allah pour l’islamisme).
C’est aussi sur le modèle fasciste que le fondateur des Frères musulmans, Hassan El Bana, a organisé ses milices et les scouts fréristes, copiés-collés des jeunesses fascistes et hitlériennes.
Plus fort encore, dans son Épitre à la Jeunesse, il a littéralement comparé le califat au Reich hitlérien : « Si le Reich allemand s’impose comme protecteur de tous ceux dont le sang allemand coule dans les veines, eh bien la foi musulmane impose à chaque musulman ayant la capacité de se considérer comme protecteur de toute personne ayant été imprégnée de l’apprentissage coranique. Il est donc interdit, dans la coutume islamique, que le facteur ethnique soit supérieur au lien opéré par le facteur » foi « . Et la croyance représente tout en Islam. » Oui, tout. Comme dans totalitaire.
Ce totalitarisme rappelle le fondement de la pensée Mussolinienne, prononcée en 1927 au Parlement italien par le Duce : « Tout dans l’État, rien contre l’État, rien en dehors de l’État ». Appliquer cette phrase à l’islam politique est ébouriffant de facilité : il suffit de remplacer «État » par « Islam », et nous y sommes.
Adolf et les Frères
Avec ce petit détail particulier : si un leader maximo peut se déclarer infaillible et susciter la peur par des actes barbares, lorsqu’il s’agit d’un dieu, la punition pour l’hérétique, le mécréant ou le simple opposant politique est autrement terrifiante : l’enfer pour l’éternité !
Là-dessus se greffe un antisémitisme à faire pâlir Jean-Marie Le Pen. Ainsi, Youssef al-Qaradawi, le leader religieux des Frères musulmans (aujourd’hui décédé), qui a notamment fondé le Conseil européen de la Fatwa et de la Recherche à Dublin (soit le centre d’émission de fatwas des Frères musulmans européens), n’a pas hésité à déclarer sur Al Jazeera en 2009 « Allah a infligé Hitler aux Juifs pour les punir. Si Allah le veut, la prochaine [Shoah] sera exécutée par des musulmans ».
Il faut dire que, vu le cruel déficit de communication entre les dieux et les hommes, les muftis, mollahs, imams et ayatollah peuvent faire dire absolument tout ce qu’ils veulent à leur divinité, jusqu’à concevoir en son nom des idéologies qui n’ont strictement rien à envier au nazisme, comme Daesh.
Mais sans aller jusque là, lorsqu’elles considèrent la violence « nécessaire », les antennes fréristes n’hésitent pas à recourir au terrorisme le plus barbare (cf. le Hamas, intégré et soutenu — notamment financièrement — par la confrérie).
Pour autant, les islamistes européens mainstream ont compris que l’action pacifique et l’entrisme politique étaient généralement plus efficaces que la violence, et ne soutiennent pas ouvertement le terrorisme — même si certains contribuent à le financer. Mais là encore, on peut aisément tirer un parallèle avec l’extrême droite traditionnelle, qui se détourne officiellement de toute violence, tout en suscitant des vocations mortifères.
La preuve par neuf
L’historien français Michel Winock a défini l’extrême droite par neuf caractéristiques. Voyons comment elles s’appliquent à l’islamisme
La première est, la haine du présent. Elle se traduit par la promesse d’un paradis, un mépris pour la vie sur terre et une glorification de la mort qui ne pourra qu’améliorer le sort du musulman. Elle s’exprime aussi dans la détestation à la fois locale et temporelle de la vie en Occident, qui est vouée à se conformer, à terme, au dogme islamique.
La nostalgie d’un âge d’or s’exprime par la référence fondamentale à l’époque du Prophète, dans une idéologie fixée sur des interprétations anachroniques du coran, ou sur un codex d’interprétations, de commentaires ou de récits annexes sur la vie du Prophète — tous anciens.
L’anti-individualisme : si l’islam éclairé consacre la relation directe entre le croyant individuel et la divinité — ce qui pourrait même rendre l’islam très libéral —, l’islamisme tend donc au contraire à le soumettre à une loi rigoureuse et immuable qui découle d’une interprétation rétrograde des textes qui codifie jusqu’au vêtement. Le croyant doit fonder la famille musulmane, s’inscrire dans l’Oumma (la communauté des croyants), contribuer à l’avènement du califat, et obéir aveuglément à la charia.
De même, le suffrage universel n’a pas de sens dans une théocratie : ce sont les dignitaires autoproclamés qui font la loi selon leur interprétation des désirs de Dieu. Même lorsqu’il existe un parlement, comme en Iran, il est réduit à tricoter des écharpes avec les fils déjà tissés par les religieux.
On notera au passage que le pouvoir iranien est détenu par un « Guide » (de la Révolution). Le mot Guide est un synonyme de Führer et de Duce.
L’apologie d’une société élitaire est particulièrement visible chez les Frères musulmans, une confrérie élitiste qui pousse par exemple hommes et femmes à la réussite académique et sociale. Cela explique aussi la mise en avant de femmes voilées bardées de diplôme. L’idée de supériorité de sa communauté, présente dans toutes les religions, est déjà élitiste en soi. Les Frères sont dès lors les meilleurs musulmans parmi les musulmans, qui sont eux-même les meilleurs des hommes.
La nostalgie du sacré tombe sous le sens s’agissant d’un mouvement politico-religieux.
La peur du métissage, elle, n’est pas « raciale », mais religieuse. Elle s’exprime notamment (comme dans d’autres religions pratiquées scrupuleusement) par l’interdiction d’épouser des athées ou, pour les femmes, tout non-musulman. Elle se traduit aussi par un repli sur soi de communautés réislamisées dans les sociétés occidentales dont les libertés sont méprisées, où l’extérieur est considéré comme impur. La trahison suprême étant l’apostasie.
Enfin, la censure des mœurs se traduit, même dans le discours islamiste le plus modéré et adopté par des néoféministes, par la haine maintes fois exprimée d’un vêtement qu’on oppose au voile : la minijupe. La femme doit au contraire être voilée pour cacher ses atours. Elle doit également se comporter vertueusement. Bien sûr, l’homosexualité est interdite.
Un, deux, trois, fascisme
Pour le docteur en sciences politiques Jérôme Jamin, l’élément principal récurrent à l’extrême droite est « la croyance en l’inégalité entre les peuples, les cultures, les civilisations, les races et les individus. » À nouveau, si l’islamisme écarte d’emblée toute idée de « races » et consacre même l’égalité entre individus, il s’agit là des seuls individus musulmans.
Le même Jamin souligne que, pour l’extrême droite, un homme n’est pas égal à une femme. Dans le discours islamiste et les fatwas du Conseil Européen de la Fatwa et de la Recherche, l’homme et la femme sont « égaux mais différents ». Cette dernière étant réputée plus émotionnelle, elle est vouée à l’éducation des enfants, à la piété (par le port d’un vêtement modeste, que l’homme, en principe tenu aussi à la pudeur, ne porte presque jamais dans les faits) et à la tenue du ménage.
Ce qui nous ramène à la vision hitlérienne de la meuf : Kirche, Küche, Kinder (l’Église, la cuisine, les enfants).
Jamin reprend comme deuxième élément décisif l’attachement à la nation. En islam, il s’agit de l’Oumma, soit la communauté des musulmans. Et elle constitue bien, comme il le dit « un rempart contre l’ennemi extérieur », soit le mécréant, l’apostat, l’Occident, la démocratie. Dans l’islamisme, la seule nation respectable est le califat, régulé par la charia.
Le troisième élément est le radicalisme : « L’extrême droite considère qu’il faut agir de manière radicale et donc mettre en œuvre tout ce qu’il est possible pour régler le problème. » S’il existe un islamisme modéré en apparence (tout comme une certaine extrême droite se prétend démocrate), il s’accommode très bien de la violence verbale. La criminalisation du blasphème, le rejet de la laïcité, les accusations d’islamophobie, l’entêtement à imposer le port permanent du hijab alors même que le Coran ne l’impose pas, sont quelques épiphénomène de ce radicalisme.
Ecofascisme
En 1997, Umberto Eco a lui aussi présenté quatorze caractéristiques du « fascisme éternel ». Et l’islamisme coche toutes les cases : le culte de la tradition ; la vérité immuable posée une fois pour toutes (ici par la religion) ; le rejet du modernisme, de la Renaissance, qui « sonnent le début de la dépravation moderne » ; la suspicion envers la culture moderne découlant du culte de l’action pour l’action ; le rejet de l’esprit critique : « pour le fascisme éternel, le désaccord est trahison », qui se traduit chez les islamistes par les accusations d’islamophobie à la moindre critique, ou la peine de mort pour apostasie ; la peur de la différence (des non-musulmans).
Il y ajoute le fait que le fascisme « puise dans la frustration individuelle ou sociale », sport international de l’islamisme ; l’obsession du complot, incarnée notamment par le victimisme et les accusations récurrentes d’islamophobie d’État ou systémique ; le fait que ses partisans se sentent humiliés par la richesse ostentatoire et la puissance de leurs ennemis se retrouve dans la haine de l’Amérique, de l’Occident en général, ou encore d’Israël.
L’auteur souligne également que, pour les fascistes, la vie est vouée à la lutte (le jihâd dans l’islam). Il relève également l’élitisme dont j’ai déjà parlé plus haut.
Pour Umberto Eco, « le héros du fascisme éternel rêve de mort héroïque, qui lui est vendue comme l’ultime récompense d’une vie héroïque ». Cette glorification est au cœur même de l’action islamiste dans sa configuration violente. C’est le Shahid (martyr) dans les antennes islamistes (palestiniennes, par exemple), qui se voit récompensé de 70 vierges.
Le machisme souligné par Eco est également au rendez-vous : « le mépris des femmes et l’intolérance et la condamnation des mœurs sexuelles hors normes: chasteté comme homosexualité ».
Dans l’islam politique comme dans le fascisme vu par Umberto, « le Chef » interprète la volonté commune attribuée au Peuple. « Ayant perdu leurs pouvoirs délégataires, les citoyens n’agissent pas ; ils sont appelés à jouer le rôle du Peuple. » Ici, le peuple, c’est l’Oumma.
Enfin, Umberto Eco souligne l’existence d’une Novlague, caractérisée par « un vocabulaire pauvre et une syntaxe rudimentaire de façon à limiter les instruments d’une raison critique et d’une pensée complexe ». Outre l’importance démesurée qu’il accorde en interne à des termes islamiques (da’awa, oumma, takfir, jihâd, etc.), l’islamisme projette vers nos démocraties une panoplie de termes dévoyés, comme islamophobie, racisme, foulard (au lieu de voile ou hijab), etc. Il détourne aussi les valeurs occidentales, comme liberté, laïcité, droits de l’homme, démocratie.
Et tout en affirmant, en interne, que le voile islamique est « une obligation légale pour toutes les femmes en âge de procréer », il le présente à l’extérieur, avec un succès certain à en juger par les discours des néoféministes, comme un « choix. » De quoi, précisément, « limiter les instruments d’une raison critique et d’une pensée complexe », comme l’écrit Umberto Eco.
Et aux dernières nouvelles, ça marche extrêmement bien auprès des progressistes, si prompts à voir du « fascisme » partout. Et si prompts à s’associer à celui qui lui convient, contre l’autre.
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