CETA : mensonges et propagande pour forcer le non : même l’ISDS n’est pas le monstre qu’on dit !

road-sign-464641_1280

(Image CCO http://Pixabay.com)

Après mon billet critique sur le refus wallon du CETA, j’ai vu affluer les articles et vidéos anti-Ceta sur ma page Facebook. qui s’est vite transformée en bibliothèque d’outils de propagande contre celui-ci. Mais qu’est-ce qu’il y a de vrai là-dedans ? À côté de points réellement sensibles, les manipulations côtoient les gros mensonges et les demi-vérités. Sur les bases que j’ai vu passer, on ne met donc pas la population en état de juger indépendamment.

À chaque « preuve » qu’on m’envoyait sur Facebook, on me mettait au défi : tiens, Marcel, et ça, hein ? C’est pas une preuve que le CETA est une catastrophe ? À un rythme et avec une ardeur hystériques : de quoi m’imposer 25 mois de recherche pour vérifier tous les points…

Je vais donc simplement examiner la justesse d’un seul de ces outils d’information ou de propagande. J’ai choisi cette vidéo canadienne réputée si révélatrice. Parce que « ce sont les Canadiens eux-mêmes qui le disent, donc, c’est d’autant plus vrai. » me fait-on savoir, en substance. Alors, voyons voir ce qu’il en est.

Quand on regarde ce clip sans rien vérifier, on conclut en effet que cet accord de libre-échange n’est pas tant un CETA qu’une CATA, et que l’ISDS (la cour d’arbitrage « privée ») est son prophète de malheur. Au passage, si c’est le sujet qui vous affole le plus, allez tout de suite au titre L’ISDS ne tue pas l’orignal, histoire de lire plus court.

canada-revenu-reel-median

Graphique Un. Source gouvernement canadien.

Tout faux d’entrée de jeu.
Le clip commence par affirmer que l’Accord de libre-échange nord-américain (ALENA ou NAFTA en anglais, qui crée un marché ouvert entre le Canada, les USA et le Mexique) n’a pas apporté de bien-être ni d’emploi et sous-entend le contraire. Une affirmation fausse, littéralement.

Graphique deux. Sources statistiques Canada.

Graphique deux. Sources statistiques Canada.

Le graphique deux donne le taux d’emploi au Canada de 1984 à 2015. Il était en chute libre avant l’entrée en vigueur de l’ALENA. Il a grimpé en flèche jusqu’à la crise de 2008-2009. Il est toujours nettement plus haut aujourd’hui qu’à l’époque de l’accord.

La vidéo prend ensuite l’exemple d’une entreprise, Caterpillar, pour affirmer que les emplois manufacturiers sont partis vers des pays où les revenus et les protections sociales sont plus bas. Les USA d’abord, le Mexique ensuite. C’est sûrement vrai, mais c’est biaisé : prendre une entreprise en exemple ne dit pas grand chose sur l’ensemble du marché. Cela étant, il est exact que le Mexique a vu l’emploi manufacturier grossir régulièrement, jusqu’à 6% certaines années (sauf autour de la crise de 2009) suite à l’ALENA probablement, au détriment, notamment, du Canada. Ce qui n’a pas empêché l’emploi global de croître — et c’est quand même ça le plus important, non ?

On peut bien sûr affirmer que ces délocalisations sont scandaleuses, parce qu’elles détruisent l’emploi manufacturier local. Mais dans ce cas, qu’en est-il des ouvriers mexicains ? Doit-on garder jalousement l’emploi pour nos ouvriers nationaux ? Je laisse les solidaires réfléchir à cette question.

Notons au passage que le Mexique a vu affluer des masses d’investissements suite à l’accord,  dont 60% pour de nouvelles entreprises. À cause des inégalités croissantes, le pays voit néanmoins la pauvreté augmenter. Mais ça, ce n’est pas à cause de l’ALENA mais de l’égoïsme d’une caste supérieure avide et accapareuse.

Qui perd gagne.
Le clip affirme là-dessus qu’au cours des 6 dernières années, le Canada a perdu 350.000 emplois manufacturiers à cause de l’ALENA. C’est de la manip. La cause la plus probable de pertes d’emplois entre 2009 et 2015 est bien évidemment la crise de 2008. Mettre ça sur le dos de l’ALENA est grossier, et montre qu’on a cherché le chiffre le plus haut possible pour impressionner.

Mais le pire, c’est que ce chiffre est complètement faux. Sur les 6 dernières années, les statistiques canadiennes officielles ne montrent pas une perte de 350.000 emplois, mais bien un gain de 1.700 emplois ! Même depuis 1994, la perte totale d’emplois manufacturiers est de 110.000 postes ! Et dans les premières années de l’ALENA, le nombre d’emplois manufacturiers a même augmenté de plus de 100.000 unités ! Second mensonge, donc !

Graphique trois

Graphique trois

Mais ne tombons pas dans le piège de la facilité : ce nombre ne veut rien dire si on ne le compare pas à la population active. Et là, on constate que dans un premier temps, le pourcentage de l’emploi industriel augmente en effet jusqu’à l’an 2000, mais rediminue ensuite. Aleeeerte ! L’ALENA m’a tuer mon caribou travailleur, tabernac’ !

taux-demploi-manufacture

Graphique quatre

Pas si sûr. Car l’emploi industriel diminue dans toutes les économies riches au bénéfice des services, comme le montre le graphique quatre (source) dont je n’ai toutefois pas pu vérifier l’exactitude par manque de temps, mais aussi le graphique cinq, plus fiable, publié par l’Union européenne. Amusant : avec de tels chiffres, un propagandiste pro-CETA pourrait même conclure que l’ALENA a au contraire ralenti cette baisse pendant 6 ans. Une chose est sûre, l’ALENA n’a pas ratiboisé l’emploi.

Graphique cinq

Graphique cinq

Surprise, surprise, les ménages s’endettent !

canada-revenu-reel-medianLa vidéo explique aussi que le revenu des Canadiens a baissé. Là encore, c’est le contraire, il est en constante augmentation, surtout chez les femmes, comme le montre le graphique six (en dollars constants), depuis l’instauration de ALENA (source : gouvernement canadien, budget 2015-2016) !

dettes-des-menages-usa-europe

Graphique six

Le clip nous informe aussi que les dettes des ménages « battent des records historiques ». En soi, c’est vrai. Mais là encore, elles étaient déjà en croissance avant l’ALENA, qui n’a pas été le facteur marquant : c’est l’augmentation des prix des logements, qui est aussi le facteur par excellence de la hausse de l’endettement des ménages en Europe, voir figure six (graphique Banque du Canada). Cet endettement a pratiquement doublé en Belgique depuis 2002, selon l’Observatoire du Crédit et de l’Endettement (graphique sept), et pratiquement exclusivement à cause des crédits hypothécaires !

Graphique sept

Graphique sept

Certes, dans les pays anglo-saxons (où j’intègrerai le Canada pour être bien sûr de me prendre une poutine sur la tête d’un ami Montréalais), les emprunts de consommation ont beaucoup plus d’importance, mais comment les lier à l’ALENA ? Et si le taux d’endettement est effectivement plus élevé au Canada qu’en Europe, mais ça n’a rien de très orignal : cette courbe est très similaire à celle des USA mais aussi du Royaume-Uni (qui n’a pas signé l’ALENA), et sa croissance est un tiers moindre qu’en Belgique (qui n’a pas signé l’ALENA non plus). Autrement dit, voilà surtout un argument qui ne veut rien dire. Manipulation.

Enfin, la vidéo explique que les accords de libre-échange réduisent la protection de la santé (normes phytosanitaires, etc.) « au plus petit commun dénominateur ». Rien ne le démontre, puisque le Canada vote régulièrement des normes plus sévères que les États-Unis, et c’est quelquefois l’inverse. Et comme on peut le voir dans la deuxième partie, l’ISDS n’empêche pas ces normes. En fait, les États gardent tout pouvoir de réguler indépendamment, à une condition toutefois : que les normes soient basées sur des études scientifiques et que celles-ci ne servent pas à discriminer les entreprises des États partenaires. L’ALENA n’empêche donc pas la régulation, ne réduit pas la protection des consommateurs, mais à la condition en effet qu’on soit rigoureux dans l’établissement et la motivation de ces normes. Est-ce un mal ? Je ne crois pas.  

Bref, nous avons ici affaire à très un bel outil de propagande, basé sur des manipulations, des mensonges, des assimilations grossières, qui part du but à atteindre (empêcher le CETA) pour ensuite chercher les arguments qui pourraient l’alimenter. Reste à décortiquer ses affirmations sur l’ISDS, où je vais montrer que la vidéo utilise des raccourcis et des mensonges, dans la seconde partie de cet article. Ceux qui n’aiment pas lire beaucoup d’un coup peuvent le lire demain !


PARTIE 2
L’ISDS ne tue pas l’orignal.

La vidéo canadienne se penche donc longuement sur les dérives de la cour d’arbitrage ISDS (Règlement de Différends entre Investisseurs et État, ou RDIE en français), cette « cour privée » de l’ALENA. Un véritable épouvantail qui, selon certains, permettrait à des multinationales, par exemple du tabac, de contraindre des pays à retirer les lois qui protègent les citoyens des méfaits de la cigarette.

On prend aujourd’hui encore les cas de Phillip Morris attaquant l’Uruguay et l’Australie devant de telles cours comme exemples d’abus. Mais en fait, la firme a été déboutée dans les deux cas. Il est donc faux de dire que l’ISDS permet aux multinationales de faire abroger des normes sanitaires, par exemple. Sauf à de rares exceptions qu’il faut bien sûr empêcher.

Mais dans le cas du CETA, depuis février de cette année, cette cour privée n’est plus d’actualité, elle a été remplacée par une cour publique, financée par le Canada et l’Union européenne, avec des juges sélectionnés, une cour d’appel et un contrôle par un comité mixte où siègent les ministre et commissaire du commerce extérieur canadien et européen, et qui peut adapter les règles du tribunal y compris en cours de « procès ».

La vidéo manipule pourtant aussi sciemment sur ce changement. « N’a-t-on pas entendu que la Commission a changé l’ISDS ? Mouais. Elle a juste changé le nom. Maintenant, elle appelle les trois arbitres juges. Et ils seront sélectionnés différemment ». C’est faux, ce ne sont pas les seuls changements.

Dans sa conclusion, le clip explique aussi que des entreprises américaines pourront attaquer l’Union européenne à travers ses filiales au Canada. C’est encore faux : seules des entreprises ayant un vrai lien économique pourront poursuivre les États. Et on a encore ajouté une autre sécurité : les changements abusifs de siège social pour contourner cette obligation seront une clause d’exclusion.

Cela dit, voyons tout de même ce que nous dit la vidéo au sujet de l’ISDS. Ce sont des arguments proches de ceux envoyés par des académiciens canadiens à notre presse, ou encore d’un article du Canard enchaîné qui affirmait en 2014 que le Canada avait perdu 30 arbitrages sur 30. On va voir que c’est juste absolument faux (aussi).

Selon le clip, le Canada serait « le plus attaqué » des États ayant introduit un système d’ISDS. Il est vrai que le gouvernement canadien a été confronté à la bagatelle de 38 plaintes de ce type en vingt ans (et non 37 comme le stipule le clip). C’est impressionnant. Mais la question fondamentale est : combien de plaintes ont abouti à une condamnation du Canada ? Et aussi : pour quelles raisons le pays a-t-il alors été condamné ? Histoire de voir si ces cours sont aussi partiales qu’on dit.

Un tribunal coulant comme un bon brie (AOC).
Il y a aujourd’hui 9 plaintes courantes contre Ottawa (dont deux déposées, héhé, par de très méchantes multinationales qui fabriquent de très dangereuses, haha,… éoliennes) ; 13 autres arbitrages ont conduit à un règlement ; 16 plaintes ont été retirées ou sont aujourd’hui inactives (dont une assez savoureuse sur la chasse au caribou).

Sur les 13 règlements aboutis, le Canada a été condamné 3 fois (soit moins d’une fois sur 4) : dans les affaires Mobil (pour 17 millions de dollars canadiens) ; très partiellement (1 article sur 4) dans l’affaire Pope & Talbot (500.000 $ US, frais inclus), et dans le cas SDMI (7 millions $, coûts inclus mais hors intérêts).

Le Canada a réglé la dispute à l’amiable à trois reprises : par un versement de 130 millions $ à AbitibiBowater. Celle-ci avait été expropriée par la province de Terre-Neuve, qui lui avait carrément interdit de se défendre devant un tribunal civil — une belle démonstration du fait que la justice d’un État n’est pas forcément une garantie de… justice commerciale. Et donc de la nécessité d’un arbitrage, du moins, si l’on veut que les investisseurs alimentent notre marché du travail.

Le Canada a ensuite clôt une dispute sans versement d’argent dans l’affaire Dow AgroScience, où il était accusé d’avoir interdit un pesticide dont la nocivité n’avait pas été démontrée, créant artificiellement une discrimination envers une entreprise américaine — or toute discrimination est interdite par le traité.

Enfin, c’est aussi par règlement à l’amiable que s’est close l’affaire Ethyl Corporation, que je vais développer ci-dessous — c’est celle-là qui est brandie dans la vidéo pour affirmer que l’ISDS permet de polluer. Une accusation fausse, à nouveau. Mais pire encore, ce n’est pas devant Ethyl  (la méchante multinationale) que le Canada s’est incliné, mais bien devant trois de ses provinces (les institutions locales) !

Côté face, nos cousins acadiens et associés ont gagné dans les affaires St-Marys, Gallo, Centurion, Chemtura — qui a dû payer 2,9 millions de dollars canadiens pour les frais de justice —, Merryl, United Parcels et DIBC — condamné aussi à verser 2 millions de frais au Canada. Autrement dit, dans 7 affaires, soit plus de la moitié des affaires réglées, la « multinationale » n’a pas eu gain de cause.

Au total, sur 29 affaires lancées contre le Canada et classées ou réglées, il en a donc perdu 6, soit une sur 5. Et sur les près de 6 milliards réclamés par les « multinationales », le pays aura déboursé 155 millions de dollars (mixtes Canada/US), hors frais et intérêts, soit seulement 2,6 % des montants exigés par les multinationales !

L’ISDS de l’ALENA n’est donc pas à la botte des multinationales. Absolument pas. Ni un instrument à ruiner les pays signataires.

Évidemment, quand la vidéo affirme qu’il y a pour 1,75 milliards de plaintes en cours (la 38e affaire porte la demande à 6,8 milliards… ahlala, ils ont raté ça !), on a très peur pour les Acadiens et les Acadiennes. Mais ça ne veut strictement rien dire : si dans les affaires à régler aujourd’hui, le Canada perdait dans la même proportion financière que dans les affaires précédentes, cela lui coûterait en fait 175 millions de dollars.

Qui veut gagner des millions ?
Mais bon. Les 155 millions d’amendes payées par le Canada, en soi, ça paraît beaucoup. Mais si l’on divise ce chiffre par le nombre d’années depuis la signature de l’ALENA (22 ans), ça nous donne en moyenne 8 millions de dollars par an, soit 0,003% du budget fédéral de 264 milliards de dollars en 2015-2016.  Une paille, une vraie.

Ceci explique probablement que le pays des érables n’ait pas particulièrement peur d’un système de type ISDS avec l’Union européenne. Néanmoins, l’effort administratif requis pour le pays attaqué, et le fait que les arbitres ont tendance à réduire le montant des frais demandés par les pays, explique probablement que nos amis Canadiens aient facilement accepté de remplacer la cour privée par un tribunal public, sûrement encore imparfait, mais pouvant évoluer.

Une preuve du respect de la protection des consommateurs
Sur le droit de légiférer contre des produits toxiques, une chose prétendument rendue impossible par l’ISDS selon ses opposants, le cas Chemtura évoqué ci-dessus est intéressant. Cette entreprise fabriquait de l’engrais au lindane, et prétendait avoir perdu des bénéfices du fait de interdiction de ce lindane (un antiparasite utilisé dans l’engrais) par le Canada. Le gouvernement a pu démontrer que le lindane était bien nocif pour la santé, et Chemtura a donc été débouté. Purement et simplement.

Il y a aussi l’affaire Lone Pine, pendante, et montée en épingle dans la vidéo comme la contestations d’une interdiction de fracking par le Canada pour extraire du gaz sous le Saint-Laurent (en réalité, c’est une interdiction globale d’extraction de gaz et de pétrole sous le Saint-Laurent). Lone Pine est une multinationale américaine qui exige apparemment de pouvoir polluer sous un fleuve parce que le Canada l’y a autorisée précédemment. Crévinzut !

Après, ça terrorise évidemment la population qu’on conteste une interdiction postérieure, et la voix dans le clip insinue que, grâce à la cour d’arbitrage, cette multinationale aura gain de cause. Sauf que comme pour le lindane, le Canada semble cette fois avoir basé son interdiction sur des études scientifiques sérieuses. Il ne paraît pas non plus avoir discriminé des entreprises étrangères. À mon avis, il y a donc peu de chances que Lone Pine l’emporte. Vous me direz que je préjuge. En effet, mais qu’est-ce que les auteurs de la vidéo ont fait, sinon présenter un dépôt de plainte (toujours légitime) comme une victoire de la multinationale ?

Le cas de DIBC (débouté) est aussi intéressant, puisque l’ISDS s’est carrément défaussé au profit des tribunaux publics américains. Autrement dit, non seulement, les arbitres déboutent généralement les méchantes multinationales, mais en plus, ils sont capables de se déclarer non-compétents et de renvoyer l’affaire vers un tribunal public.

Conclusion : l’ISDS peut choquer, gêner, inquiéter, troubler voire scandaliser, mais ce n’est pas la machine à imposer la loi des multinationales aux États qu’on nous décrit. On vous a, encore une fois, menti.

Dans la dernière partie, j’examine le cas d’Ethyl qui mérite une chtite analyse approfondie et révèle des paradoxes étonnants, et notamment, que la norme canadienne est parfois supérieure à l’européenne ! Si vous avez mieux à faire, vous pouvez toujours le lire après-demain !


PARTIE 3
L’ISDS Ethyl une menace ?

Que dit la voix d’institutrice ironique mais scandalisée de la vidéo ? « Il était une fois le Canada qui avait interdit l’importation d’essence contenant du MTM. C’est un neurotoxique suspecté. À travers l’ALENA, une compagnie américaine, Ethyl Corporation, a forcé le Canada à retirer son interdiction. En plus, le Canada a dû payer la bagatelle de 10,2 millions d’euros ».

Aleeeeeerte ! L’ISDS permet à des entreprises privées d’imposer des neurotoxiques aux États ! Au secours ! On va tous mour…

Bon, voyons les faits. L’entreprise Ethyl Corporation fabrique le MTM ou Méthylcyclopentadiényle tricarbonyle de manganèse — celui qui arrive à prononcer ça gagne un pot de sirop d’érable bio. C’est un additif qui remplace le plomb, notamment depuis 1975 aux USA, pour augmenter le taux d’octane de l’essence et donc son efficacité. Ethyl le commercialisait aussi au Canada. En 1995, le Canada a voté une loi qui en interdisait l’importation, ainsi que le commerce entre provinces. Et le problème est là, et non pas dans des prétendues normes environnementales.

Car ce que le Canada n’a jamais interdit, c’est la fabrication et l’utilisation du MTM ! Tabernacle !

Une grosse affaire de blé… bio ?
Autrement dit, il « suffisait » à une compagnie canadienne de construire une usine pour produire cet additif dans chaque province, et elle pouvait sans problème le vendre, et les voitures, l’utiliser ! Mais pire encore, en interdisant le commerce entre provinces, le gouvernement fédéral violait le traité qui le lie aux provinces. Un peu comme si aujourd’hui, le gouvernement belge signait le CETA sans l’accord de la Wallonie, hem hem.

Et comme, à terme, l’exportation entre provinces aurait de toutes façons été annulée, une entreprise canadienne aurait pu en produire, et en vendre, alors qu’une américaine n’aurait pas eu le droit d’en exporter au Canada ! Et ça, c’est déloyal dans un marché unique. Un traité sert justement à empêcher ces discriminations protectionnistes.

Cette mesure canadienne ne réduisait donc pas le danger du neurotoxique présumé, et elle privilégiait les entreprises canadiennes. Et pas forcément des producteurs de MTM éventuel : pendant le débat sur la loi (Bill C-94), un député canadien a ainsi affirmé que l’objectif du Législateur n’était pas de protéger la santé des Canadiens, mais bien de favoriser les producteurs de blé locaux qui fournissaient les fabricants de biocarburants.


Santé Canada contre l’interdiction
Et maintenant, la question à deux balles : pourquoi la loi en question n’interdisait pas le MTM ? Eh bien, simplement, parce qu’à de multiples reprises, l’office de la Santé du Canada (Santé Canada) a considéré qu’il ne constituait pas un risque dans les doses auxquelles l’usage dans les voitures exposaient les citoyens. Et pourtant les normes maximales utilisées par le Canada (0,11 µg/m3) sont aujourd’hui encore plus sévères que celles de l’OMS (0,15 µg/m3) (Alex C. Michalos, Trade Barriers to the Public Good, McGill-Queens Press, 2008, p. 79).

Si Santé Canada ne considérait pas l’additif comme toxique, son interdiction avait toutes les raisons d’être considérée comme abusive. Autrement dit, la multinationale n’a donc pas « forcé le Canada a retirer son interdiction [du MTM]», comme l’insinue la vidéo. Et ce n’est pas elle qui a obtenu le retrait de la loi, mais bien les trois provinces canadiennes qui se sont associées à la plainte : l’Alberta, le Sasktachewan et le Québec, pour violation de l’accord fédéral !

Santé Canada n’a pas changé son opinion depuis. Tout comme la plupart des États américains, elle considère toujours que la nocivité du MTM est improbable aux doses produites par le trafic. Mais tout le monde ne partage pas cet avis : le MTM est interdit dans l’essence en Californie. Et maintenant, voyons ce qui s’est passé en Europe dans le débat sur le MTM.

L’Europe légifère… mais 12 ans plus tard…
C’est en 2009 que l’Union européenne a imposé le retrait progressif de l’additif au manganèse — soit plus de 10 ans après que le Canada a maladroitement tenté de l’interdire. Et non pas sur des bases strictement scientifiques, mais en invoquant le principe de précaution. Nos institutions bruxelloises y ont consacré une véritable bataille rangée entre parlementaires, commission, ONG et lobbyistes. Pourtant, cet additif était utilisé dans seulement 3 ou 4 pays-membres, dont… la Belgique. J’ai cherché une loi belge sur le MTM, sauf erreur, il n’y en a pas. Chez nous, il semble donc toujours autorisé !

Suite à cette nouvelle règlementation, Ethyl Corporation (rebaptisée Afton depuis), qui a effectivement une sale propension à assigner tout le monde en justice, a porté plainte auprès de la Cour européenne de Justice, qui l’a déboutée. Celle-ci a noté que le Législateur avait « de sérieux doutes » sur l’innocuité du MTM, sans plus, et a donc validé l’usage du principe de précaution. Car la preuve scientifique de la nocivité, elle, reste dans les limbes ! Plus étonnant : avant de légiférer, l’Union européenne a même imposé au producteur de prouver que son produit n’était pas nocif, une étrange inversion de la charge de la preuve, selon certains.

La Cour a de ce fait recommandé une étude indépendante pour en avoir le cœur net (et les poumons propres). À ce jour, le MTM n’est toujours pas interdit au Canada, direz-vous. Mais il ne semble toujours pas interdit en Belgique non plus ! Et il est toujours autorisé, à des doses décroissantes, dans notre essence par l’UE.

Avons-nous peur de devoir faire mieux ?
Et si, après signature du CETA, Ethyl se plaignait à l’ICS ?

Eh bien il ne se passerait rien, tout simplement parce qu’Ethyl Corporation est une société principalement américaine dont la maison mère n’est pas au Canada et qui commerce des USA à l’Europe.

Et si Ethyl déménageait son siège au Canada pour pouvoir tout de même porter plainte ?

Il ne se passerait rien non plus, parce qu’un tel déménagement serait considéré comme factice.

Et s’il s’agissait d’un additif canadien ?

Eh bien, dans ce cas, il est imaginable que les juges de l’ICS statuent que, sans étude à l’appui, l’interdiction serait abusive, et pourrait privilégier d’autres producteurs, européens par exemple.

Mais partons de l’idée que l’ICS condamne l’Europe et impose un retrait de l’interdiction pour manque de preuves. Ce ne serait de toutes façon que temporaire : le jour où on présenterait la preuve de la nocivité, la Commission européenne obtiendrait gain de cause, tout comme ce fut le cas pour le Canada, même avec l’ISDS.

Avons-nous peur d’exiger de meilleures études scientifiques ?
On me dira qu’une telle décision, hypothétique, serait inquiétante quant à l’usage du principe de précaution — du reste en vigueur aussi au Canada, et depuis 1992 ! Peut-être, mais elle ne serait pas forcément une atteinte à la santé publique, à terme. J’mesplique.

Le fait de devoir baser des interdictions sur des bases scientifiques solides inciterait les États, et l’Union, à être plus proactifs et à baser leurs décisions sur des études moins contestables (comme ce fut le cas pour le plomb). C’est aussi une incitation à financer des études indépendantes, qui nous permettraient d’être plus rapidement aptes à prendre des précautions sérieuses. On n’a toujours pas aujourd’hui de bonnes études sur la cigarette électronique, par exemple.

Et si l’on appliquait le principe de précaution de façon systématique elle devrait donc être interdite. Mais cela reviendrait peut-être à interdire une parade efficace contre la cigarette. Oups. De même, vu leurs effets révélés par des dizaines d’études sur les téléphones portables, sans fil, ou le Wifi, tout cela devrait être interdit en Europe. Sauf que bien sûr, d’autres dizaines d’études affirment qu’il n’y a aucun risque. Et que sans ces appareils, nous régresserions bien vite au stade de pays en voie de sous-développement.

Bref, un effort de financement scientifique est indispensable à une régulation raisonnée.

Et ce ne serait pas le seul avantage : un tel investissement permettrait aussi de ne plus légiférer sur base des arguments d’entreprises ou de groupes de pression, mais sur des bases scientifiques, au service de la seule population.

Interdire un nocif présumé peut être nocif à son tour.
Dans le cas canadien, Ethyl Corporation revendiquait que son produit diminuait les émissions de NOx (oxyde d’azote) de 20 %. Ceci impliquait que l’interdiction [de l’importation] du MTM était contre-productive parce qu’elle induisait une nocivité plus grande par ailleurs. Mais le chiffre de 20 % était loufoque. Une étude canadienne évoquait alors environ 5% d’augmentation du NOx. On peut donc se demander si, avec les éléments dont il disposait, le Canada avait raison de tenter, par des chemins biaisés, de faire disparaître le MTM, tout en augmentant… le NOx, nocif et facteur de smog. Ceci explique peut-être que Santé Canada n’ait pas souhaité interdire le MTM.

Entretemps, une étude financée par les fabricants d’automobiles (donc aussi sujette à caution) indique que le MTM augmente au contraire (mais légèrement) le NOx — mais ils militent contre le MTM… Donc, on ne sait toujours pas, 20 ans après l’interdiction canadienne ! Car aucune de toutes ces études n’a de méthodologie suffisamment crédible pour être décisive. Pourtant, il y a bien une alerte, de plusieurs scientifiques qui ont été jusqu’à affirmer que le manganèse était aussi toxique que le plomb, contrairement à l’OMS. Autrement dit, c’est le gros bordel. Il nous faut de meilleures études !

Quand le lobby antilobby défend le lobby proloby.
Revenons à l’interdiction du MTM par l’Union européenne. Selon Politico, nos législateurs ont dépensé une énergie folle pour discuter, puis voter une interdiction sur une base peu scientifique. Le plus cocasse étant que le principal adversaire du MTM, qui a mis une pression proche de l’hystérie sur l’UE, n’avait aucun intérêt sanitaire : c’était le lobby des constructeurs automobiles ! Ceux-ci affirmaient que le MTM accélérait le vieillissement des catalyseurs et leur coûtait donc cher, dès lors qu’ils devaient parfois remplacer gratuitement ces composants sous garantie à cause, selon eux, du MTM. Bref, les plus grosses multinationales dans cette affaire étaient dans le même camp que les… écologistes ! Mais pas du tout pour les mêmes raisons.

Alors, une interdiction nous rassure, évidemment. Mais une décision sur une base aussi floue est-elle un signe de bonne gouvernance ?

Les députés, les lobbies, les défenseurs de l’environnement se sont affrontés intensément sur le MTM, très peu utilisé. Très bien. Mais on n’a toujours rien fait de convaincant pour se débarrasser d’un carburant qui semble bien plus nocif et qui est un cancérogène reconnu par l’OMS : le diesel. On n’a même pas tenté sérieusement d’en réduire la consommation ou d’en freiner la commercialisation. Certains concessionnaires de marques qui ont beaucoup misé sur ce carburant font tout pour vous décourager d’acheter un moteur à essence, même si vous ne faites que 15.000 km par an ! Et c’est cette industrie, la même qui privilégie un véritable poison, la même qui truque ses systèmes et ment effrontément sur les chiffres de consommation de ses véhicules, qui a eu gain de cause pour un additif peu utilisé, et dont la nocivité est loin d’être démontrée ! On marche sur la tête.

L’idée que l’Europe est un modèle est donc surfaite, tout comme celle que le norme est systématiquement plus sévère chez nous. Exemple. Alors que la quantité de plomb dans l’essence a commencé à être réduite dès 1972 aux USA, l’Europe ne l’a interdit totalement qu’en l’an 2000, soit quatre ans après l’interdiction définitive aux États-Unis, et dix ans après le Canada ! Un retard énorme pour un métal extrêmement dangereux, à toutes les doses. Et pourtant, l’Américain n’a pas eu la législation si facile. Après les premières lois sur la réduction (phase-out) du plomb dans l’essence, dans les années 80, les USA ont été confrontés à une bataille juridique ardue engagée par un producteur d’additif au plomb. Ce producteur s’appelait… Ethyl Corporation.

Conclusion
L’arbitrage fait sens dès lors que certains États ont du mal à accepter le principe fondamental d’un traité de libre-échange, à savoir la discrimination. L’incitation à investir dans un pays tiers est plus grande si les entreprises (pas forcément multinationales) disposent d’un outil permettant de garantir leurs investissements contre des distorsions de concurrence, des nationalisations subites ou d’autres formes d’expropriations. L’investissement est ce qui nourrit l’économie (mais pas forcément le peuple, comme le montre l’exemple mexicain — ça, c’est à la législation sociale de l’assurer). Si la Wallonie veut plus d’emploi, elle ne peut pas se passer de multinationales — hélas, dirons-nous. Ni des sécurités qui vont avec. Mais à trop vouloir se protéger, on prend le risque de passer à côté d’opportunités réelles. Nul ne sait aujourd’hui si le CETA apportera effectivement de l’emploi. Mais c’est un nain à côté de l’Europe, le niveau de vie y est supérieur et c’est tout, sauf un monstre qui chercherait à diminuer nos normes sanitaires, et les siennes. Bref, la Wallonie est peut-être en train de protégée, seule contre tous, les habitants de 28 pays d’Europe dont les dirigeant sont trop crétins ou trop mous pour résister à l’envahisseur. Ou alors, elle perd une occasion de progresser, ce qui serait un comble pour une région déjà sinistrée. À vous de voir. Mais pitié, pas sur base des mensonges éhontés qu’on nous colporte, et ceux ci-dessus ne sont peut-être que le sommet de l’iceberg !


Cet article a pris trois jours de recherche et de comparaisons, à partir de dizaines de sources les plus indépendantes possibles. Si vous pensez que j’ai fait mon travail d’information et de vérification, n’hésitez pas à contribuer à raison d’au moins 2 €


(Note : je n’accepte pas plus de 50€ par trimestre des mandataires politiques, quel que soit leur bord.)

 

Previous CETA lutte finale. Les Francophones belges instaurent la dictature du prolétariat.
Next Les réponses à mon CETA-test sur Twitter. La 3e va vous étonner !

You might also like

124 Comments

  1. moinsqueparfait'
    octobre 24, 12:07 Reply
    D'accord, ce traité n'est pas l'apocalypse. Sa non-signature non plus. Le problème, le voici: au début, nous étions 6 dans la famille, puis 9, puis 12, puis X, Y, Z... Bientôt la Commission de "l'Union sans cesse plus large et plus étroite à la fois" se décrétera mandatée pour négocier l'adhésion du Tibet et surtout pour imposer la décision. Au départ à 6, nous avons fini par recevoir des mises en demeure des derniers arrivés dans les années 2000 et maintenant, ces brillants mandataires infaillibles, des gens de "très grande qualité" comme dirait l'autre, parviennent à nous mettre dans une position où nous recevons des ultimatums de gens qui ne sont même pas de la famille (Canada, Ukraine, Turquie...) et ont le poids d'une souris. Alors, puisqu'il nous faut parler d'une seule voix, on va reprendre ces discussions au début et surtout mandater des gens qui commencent le débat avec nos très chers partenaires de la façon suivante: vous êtes 10 fois plus petits que nous et cette discussion n'aura lieu que si vous en avez bien conscience. Si vous avez des ultimatums à formuler, dites-vous bien ceci: vous vous les mettez où on pense. Bon, d'accord ce n'est pas très poli et diplomatique mais ça a le mérite d'être proche de la loi des rapports de force et pour rattraper les vautrages du team Barroso-De Gucht, il faudra bien ça. Mais voyons voir, suspense est à son comble. Bizarrement, nous n'avons de menace de réfugiés ces derniers temps, malgré l'intensification des combats au MO. Bizarre, bizarre... Les méchants Russes auraient-ils déjà exterminé tout le monde? Et pour ce qui est des rapports de force concernant la Wallonie, quand on est du même avis que la Cour constitutionnelle allemande, on est loin d'être isolé, moi j'vous l'dis...
  2. Riton Laveur
    octobre 24, 12:14 Reply
    Je n'ai encore pris le temps de lire que la première partie de votre exposé démontrant que l'ALENA n'avait pas détruit les emplois comme le prétendent les "antiCETA". Ricardo et sa théorie des avantages comparatifs a démontré que lorsque les barrières commerciales tombent, il s'en suit une prospérité réciproque. Néanmoins, je me demande s'il ne faudrait pas remettre le graphique sur la taux d'emploi canadien dans une perspective plus large que les seuls accords de l'ALENA : d'une part, début des années 1990, le Canada est en pleine crise, sa dette publique dépasse les 100 % du PIB (ça ne vous rappelle rien ?) et le pays s'est lancé dans un grand programme qui cumulait austérité et libéralisation. De quoi tuer dans l'œuf une autre légende urbaine : l'austérité ne détruit pas nécessairement l'emploi. d'autre part, la hausse des matières premières au début des années 2000 a certainement été un puissant relais de croissance pour l'économie canadienne. Bref, seon moi, mon intuition m'indiquerait 3 étapes importantes dans le "miracle canadien" : - 1992 : signature de l'ALENA (et entrée en vigueur le 1er janvier 1994) - 1994 : mise en place de la politique libéral du gourvernement "Jean Chrétien" - 2001 : début de la hausse des prix des matières premières A noter que durant les années 90, les prix des matières premières ont plus eu tendance à baisser et que ça n'a pas empêché le début de la hausse du taux d'emploi canadien.
    • Antoine Dellieu
      octobre 26, 15:52 Reply
      toute la première partie de l'article est à invalider pour exactement les mêmes raisons que le clip : impossible de faire des liens de cause à effet pertinents. Observer que le chomage monte ou descend c'est une chose, mais attriuber de manière sûre cet événement à telle ou telle mesure est simplement imossible.
      • marcel
        octobre 26, 19:16 Reply
        Ce n'est pas ce que je fais…
  3. Riton Laveur
    octobre 24, 12:32 Reply
    En complément de mon premier commentaire et puisque vous aimez les chiffres et les faits, on peut dire aussi que l'Indice de Développement Humain ( qui mesure la qualité de vie moyenne de la population d'un pays) a augmenté au Canada suite aux accords de l'ALENA (0,86 en 1990 - 0,88 en 2000 et 0,91 en 2014) et que cette accroissement ne s'est donc pas fait avec de la dette comme en Europe. Donc, non seulement les accords de l'ALENA n'ont pas détruit l'emploi mais, en plus, ils n'ont pas nuit à la qualité de vie ...
    • Eridan
      octobre 25, 10:29 Reply
      Quel est le problème, de toute façon ? A ma connaissance, le gouvernement wallon n'a pas dit qu'il était définitivement opposé au principe d'un traité commercial ; au contraire ; alors, à quoi sert-il de démontrer qu'un traité commercial est peut-être favorable ? A quoi sert-il d'enfoncer des portes ouvertes ?
  4. Salade
    octobre 24, 14:23 Reply
    Il n'y a aucune raison de penser que le canadiens et les européens ont les mêmes intérêts, qu'ils soient pour ou contre le CETA. . C'est produit par qui cette video? Le conseil du Canada? Il n'y a aucune justification universelle (valeurs, ...) pour un traité de libre-échange puisque c'est un marchandage. La wallonie pense d'abord à ces intérêts propres, puis aux intérets communs européens (notamment si ce traité servira de base à d'autres), puis autres, comme le canada, etc... 1°Vous espérez qu'un bloggeur vérifie les implications des ces événements? Qu'il devienne canadien? Qui va/veut comprendre ici l'histoire économico-politique du canada? Mais merci pour l'effort. Il faudrait un droit de réponse canadien, en fait! 2°La propagande est partout: PRO et ANTI-CETA. Mais (et ici je généralise) vous savez bien que le lobbying des entreprises est bien plus puissant que les citoyens, quand on voit les cigarettiers, les alcooliers, les pesticides, les OGM, par exemple. Vous savez également que les grands groupes de presse ont un actionnariat ami des entrepreneurs, qui souhaitent le moins de contraintes possibles. Donc la méfiance est légitime. On verra LE DETAIL des exigences de protection wallonnes j'espère, ce qui nous permettra de juger.
  5. Salade
    octobre 24, 14:28 Reply
    En résumé: vous avez passé tout le weekend avec un de vos amis québéquois pro-ceta?
  6. Salade
    octobre 24, 14:39 Reply
    Patience! La région wallonne signera quand elle en aura fini avec les amendements, et c'est un travail parlementaire qui prendra le temps strictement nécessaire. Elle n'a jamais dit son opposition à un CETA, mais à la mouture actuelle du CETA.
  7. Eridan
    octobre 24, 17:03 Reply
    Ah ben zut ! J'étais justement sur le point de vous dire que, si on peut regretter que vous vous soyez senti obligé, dans votre article précédent (de même que celui sur Caterpillar), d'emboîter le pas à Wallimero dans son dénigrement de la Wallonie, cet article avait au moins le mérite -même si c'est selon une approche à première vue opposée à la mienne- de poser la question du sens de la démocratie. Et j'espérais que vous alliez effectivement aborder ce sujet essentiel. Or, vous voilà à nouveau reparti dans des considérations économico-financières (inspirées ici par un clip anecdotique) qu'il me semblerait plus opportun de laisser digérer par de véritables économistes. Vous êtes en train de préparer un MBA ? Cachottier ! Sinon, que voulez-vous démontrer ? Qu'il faut laisser le pouvoir à ceux qui prétendent qu'ils savent ? Aux technocrates et lobbyistes ? N'avez-vous pas compris que c'est justement de cela que, en Europe de l'ouest en tout cas, les gens veulent de moins en moins ? Ce que les Anglais ont rejeté. Quelle que soit la pertinence prétendue de l'analyse économique et financière.
    • marcel
      octobre 24, 18:49 Reply
      Je dénigre la Wallonie, moi ? Non, les Francophones de Belgique, et de ma ville, Bruxelles, tous associés pour faire capoter l'accord. Tous les étrangers que je connais sont soit ravis parce que ça correspond à leur idéologie (mais on parle d'extrême gauche), soit hallucinés. Je ne sais pas ce qui prévaudra.
      • Eridan
        octobre 24, 19:42 Reply
        Re-zut : vous ne répondez à nouveau qu'à la partie la moins intéressante de mon intervention. Vous avez quand même un étrange vocabulaire : "des mensonges éhontés qu'on nous colporte", "hallucinés", etc. Bref, pourquoi dites-vous "pour faire capoter l'accord" ? Qui a décidé qu'il n'y aurait pas de "seconde chance" ? C'est qui, Dieu, dans l'affaire, le juge suprême ? Ah oui, j'y suis : le Dieu-Marché !
    • denis dinsart
      octobre 25, 07:23 Reply
      "Petite et sinistrée" la Wallonie devrait rentrer dans le rang et n'aurait, surtout, jamais du en sortir???? Mettre tous les arguments anti-ceta, tous ses contempteurs, dans le même sac c'est une façon d'évacuer tout débat.
  8. Ze ph11 (@ph11)
    octobre 24, 17:16 Reply
    Ce qui est amusant, c'est que les anti-CETA parlent des cas où le Canada est victime, tout en présentant le Canada comme un démon voulant imposer son ultralibéralisme. Probablement maso, les Canadiens…
  9. Eridan
    octobre 24, 17:25 Reply
    « L’investissement est ce qui nourrit l’économie (mais pas forcément le peuple, comme le montre l’exemple mexicain — ça, c’est à la législation sociale de l’assurer). Si la Wallonie veut plus d’emploi, elle ne peut pas se passer de multinationales — hélas, dirons-nous. » Vous êtes vraiment d'un pessimisme morbide ! Vous voulez inciter le peuple au suicide collectif, comme les lemmings ? C'est un mythe, vous savez ! (à ce qu'il paraît).
  10. Eridan
    octobre 24, 17:38 Reply
    « Mais à trop vouloir se protéger, on prend le risque de passer à côté d’opportunités réelles. » Les CETA-cés comme vous ne voient les choses qu'à travers les œillères de l'économie et de la finance, dans les meilleur des mondes des opportunités magiques. Mais ce que les gens vous disent, c'est : c'est assez ! Vous n'entendez pas ?
  11. Salade
    octobre 24, 21:07 Reply
    autre chose, rien à voir: enfin une bonne nouvelle! http://www.lesoir.be/1350909/article/actualite/regions/bruxelles/2016-10-24/un-masterplan-sur-rails-pour-renovation-du-palais-justice-bruxelles
  12. Mathias
    octobre 24, 21:21 Reply
    "Si la Wallonie veut plus d'emploi, elle ne pourra se passer des multinationales", c'est passer sous silence que 70% de l'emploi se trouve dans les PME et TPE et pour qui la délocalisation reste un mot dans le dictionnaire.
    • marcel
      octobre 25, 15:51 Reply
      Oui mais l'emploi de bcp de PME et TPE provient des multinationales. Désolé, hein.
      • Eridan
        octobre 25, 17:03 Reply
        Oui, parce qu'on laisse les multinationales s'arroger le pouvoir économique, donc, en pratique, aussi au moins une partie du pouvoir politique, celui qui devrait appartenir au peuple. Désolé, hein.
        • Antoine Dellieu
          octobre 26, 15:44 Reply
          Je pense que ce que le monde occidental a désespérement besoin, c'est la scission entre le pouvoir politique et le pouvoir économique. Ce que j'appelerai la "quatrième séparation des pouvoirs". Vous pourriez faire un billet là dessus M . Marcel ?
          • marcel
            octobre 26, 19:17
            De même entre les médias et l'économique. C'est une bonne idée, mais pour après les vacances alors…
  13. u'tz
    octobre 24, 22:23 Reply
    jeanlucrucke sors du corps de sel, ya marre de l'autosuggestion méritocratique pas mal à droite, de l'armée mexicaine de l'alena pourvoyeuse d'empois etc... vive la "propagande de la dictature du prolétariat" (terme marcelien) versus la désinformation à un penny des valets des aspirants à l'expropriation rien que pour graisser encore plus leur actionnaires...
  14. moinsqueparfait'
    octobre 25, 00:10 Reply
    Vous avez quand même un peu foiré votre argumentaire ces derniers jours, Marcel. Même les habitués anticommunistes (dont je suis) de cet espace vous le font remarquer: on se demande bien ce que les communistes viennent f... dans l'histoire. Le problème n'est pas les communistes, ni les fascistes, en l'espèce: il y en a toujours partout et ils ont parfaitement le droit d'exister et de s'exprimer. Non, le problème, c'est quand il n'y a plus que les communistes et les fascistes pour s'opposer à ce genre de traité... Faites attention à ne pas tomber dans le berlusconisme. Un autre aspect peu évoqué est le suivant: ce sont les mêmes qui nous appellent à être "unis et forts contre Poutine" qui nous amènent à offrir audit Poutine le spectacle désolant de "mandataires" de l'Europe "unie" en train de se ramasser des ultimatums d'Ukraine, du Canada, de Turquie, quand ce ne sont pas ces arriérés de Saoudiens qui se permettent de décréter que la plage de la Côte d'Azur est privée-juste-pour-eux. Si on pouvait déjà arrêter de passer pour des cons, ce serait bien. Ne perdez pas de temps à me répondre si vous n'avez pas le temps, ce n'est pas très grave. Dites-vous quand même que si même Quatremer n'arrive plus à les défendre, c'est probablement que le problème va au-delà d'un simple baroud d'honneur de la Wallonie-qui-n'a-rien-pigé. Qui peut croire ça?
    • Eridan
      octobre 25, 18:15 Reply
      La meilleure manière de répondre aux bons arguments, c'est de ne pas y répondre. Parole d'expert de la polémique (c'est pas moi, chef...?). Pour ce qui concerne le communisme : les possibilités du PTB de participer un jour au pouvoir sont faibles ; son pouvoir d'influence en Wallonie est, dans le meilleur des cas, à peu près du même ordre que celui du Vlaams Belang en Flandre. Mais, si son action, pertinente ou non, permet au PS et à Ecolo (voir auCdH) d'éviter de s'endormir, de les inciter à se remettre en cause, s'il permet à la démocratie de se demander qui elle est, il est très utile.
      • moinsqueparfait'
        octobre 25, 20:34 Reply
        Il y aura toujours des communistes et des fachos. De toute façon, une bonne partie des gens qui votent PTB sont recrutés dans les tribunes du Standard et autres joyeuses engeances qui votaient Nation avant, plus tous ceux qui ne votaient pas. Le siphonnage de l'électorat PS n'est pas si important. En France, la situation est à front renversé: le FN a carrément siphonné l'électorat ex-ouvier qui votait en masse pour le PC de Georges Marchais. D'aileurs, certains se sont gaussés du fait que le FN est sans doute (d'autant plus qu'il ne cesse de vouloir gommer ses côtés racistes) le dernier parti communiste de masse en France: son programme économique est un condensé de fonctionnariat, assistanat et nationalisations qui va au-delà des attentes même du Front de Gauche et lui aussi vitupère sur les "riches". Cela étant, je reste toujours attentif au fait qu'un parti ne "risque pas de participer au pouvoir".... si on le laisse progresser, il n'y a aucune raison qu'il n'y parvienne jamais. Le FN des Le Pen en est la meilleure preuve. Je pense cependant qu'au stade où nous sommes, la situation est beaucoup plus grave et assez inédite dans l'histoire car nous sommes en temps de paix et l'Occident a ici créé lui-même les conditions de sa perte en moins de 30 ans (gaspillage, misère spirituelle et intellectuelle, culte du crédit inutile, etc.) alors qu'il aurait très bien pu faire autrement et qu'il était objectivement en situation de triomphe intellectuel et technique absolu et inédit dans l'histoire de l'humanité. La démocratie véritable est assez récente: elle ne démarre à mes yeux qu'avec l'abolition du suffrage censitaire, et on peut même retarder le début véritable à l'instauration du vote féminin, bien que selon toute vraisemblance, ce dernier n'ait pas énormément modifié le comportement électoral des différentes classes sociales. Comme Démocrate l'avait signalé, on dirait que la démocratie s'anesthésie toute seule par le fait des "démocrates". Le pouvoir mène des perquisitions il y a 6 mois... sans doute légales ou justifiées (je sais pas...) mais... demande (gentiment, en plus!) à la presse de se taire, au citoyen de rien dire sur Facebook... et tout le monde s'exécute!!!! Ici, on a des Parlements dans toute l'Europe qui s'autocensurent et ça devient un grave danger de contester un texte qui n'a pas résisté à l'examen d'un Parlement régional dès lors que celui-ci a seulement fait le petit effort d'accepter d'en débattre sérieusement avec des gens qui viennent réellement aux réunions... Monsieur Tout-le-Monde et Madame Lambda ont fini par admettre au plus profond d'eux-mêmes que manifester son désaccord était un danger pour... (avez-vous remarqué que le discours mainstream ne parle plus jamais de "démocratie" mais bien de "NOS VALEURS"?)... Voilà où on en est. Honnêtement, si vous êtes un dirigeant chinois ou russe, quand vous voyez ça et que vous assistez à la plus invraisemblable pitrerie qu'on puisse faire avec l'élection présidentielle américaine (quel que soit celui ou celle qui gagne, on sait qu'il est discrédité d'avance... même le candidat libertarien et l'écologiste!!! ILS SONT TOUS LES QUATRE ABSOLUMENT NULS!), comment pouvez-vous prendre les occidentaux au sérieux? Il n'y a plus aucune colonne vertébrale, système de pensée, rien du tout. Juste du fric, du fric et encore du fric qui n'existe même pas, ne correspond à aucune production réelle, et des pourcentages de "croissance" tout aussi inexistants... Belles "valeurs". Impressionnant. Belle civilisation...
        • Eridan
          octobre 26, 17:48 Reply
          « le FN est sans doute (d'autant plus qu'il ne cesse de vouloir gommer ses côtés racistes) le dernier parti communiste de masse en France » Je pense que le FN ne serait pas ce qu'il est devenu -surtout ces dernières années- sans les dérives de l'Europe. Je pense aussi que le vote des Brexiters est inspiré par des motivations très proches de celles des électeurs du FN. « Le pouvoir (...) demande à la presse de se taire, au citoyen de rien dire sur Facebook... et tout le monde s'exécute!!!! » N'est-ce pas toujours plus ou moins comme cela en temps de guerre ? Ce n'est pas tout à fait le même sujet. « Ici, (...) ça devient un grave danger de contester un texte qui n'a pas résisté à l'examen d'un Parlement régional » Ca, c'est seulement le point de vue de ceux pour qui roule Marcel Sel. Comme l'indiquent les derniers sondages, il y aurait tout de même plus ou moins 70 % de Wallons qui soutiennent leur gouvernement dans ce sujet. De quoi faire preuve d'un certain optimisme. Pour le moment, en tout cas.
          • moinsqueparfait'
            octobre 27, 09:22
            Eridan, je crois qu'au Conseil, beaucoup regardent le bout de leurs souliers parce qu'ils savent bien que les 70% de contre, il n'y a pas que dans l'opinion wallonne qu'on va les trouver. Ajoutons que quand ils voient qu'apparemment, les "pitres wallons" arrivent à obtenir certaines choses que la brillante équipe Barroso-De Gucht ne semblait même pas essayer d'obtenir (je joue ici vraiment à l'idiot), certains savent désormais avec certitude "notre" Commission "mandatée" ne roule pas pour nous. Il y a des règlements de comptes qui se préparent. Ca va saigner. Toujours pas d'éructations en allemand contre les fichus wallons dans la salle... On n'entend pas le petit Monsieur en chaise roulante et sa patronne qui chantent tout le temps "il faut poursuivre les réformes" ou "l'important, ces de respecter les règles", etc. Ils ne font même pas semblant de se cacher, pour le dire comme ça... J'ai l'impression que Marcel n'a rien compris du tout en l'affaire. Les Wallons peuvent dormir l'esprit tranquille. Pas de panique. Et maintenant, tout le monde sait que nous existons et que nous sommes à 90% un État. La Flandre se confond avec la Belgique, tout le monde l'a vu aussi. Jusqu'ici, c'est rien que du bénef. Et l'humiliation et le désaveu infligés à Drunker et, à travers lui, à l'oeuvre de leur vie de Barroso et De Gucht sont indescriptibles.
  15. Eridan
    octobre 25, 06:37 Reply
    « (...) j’ai vu affluer les articles et vidéos anti-Ceta sur ma page Facebook » Facebook est l'une des plus magnifiques inventions de ces dernières années, du même niveau que l'invention des égouts au XIXe siècle. Mais il y en a qui confondent « égouts » et « piscine ».
  16. Eridan
    octobre 25, 06:54 Reply
    Un effet positif (certes anecdotique) de tout ça, c'est que les Français commencent à être fiers des Wallons ! Je parie que, d'ici peu, ils vont vouloir nous adopter.
  17. Eridan
    octobre 25, 09:15 Reply
    « Je vais donc simplement examiner la justesse d’un seul de ces outils d’information ou de propagande » Votre billet commence mal ! Depuis quand établit-on une vérité scientifique ou économique à partir d'un cas particulier ? « Le clip commence par affirmer que l’Accord de libre-échange nord-américain (ALENA ou NAFTA en anglais, qui crée un marché ouvert entre le Canada, les USA et le Mexique) n’a pas apporté de bien-être ni d’emploi et sous-entend le contraire. Une affirmation fausse, littéralement. » Encore un exemple de vos jugements aussi expéditifs que définitifs. Où est la preuve que c'est faux ? Qu'il y a une coïncidence entre le début de la courbe ascendante et la signature d'ALENA ? Mais où se trouve la démonstration de la relation de cause à effet ? Vous a-t-il échappé que la croissance mentionnée était mondiale, et ne concernait pas seulement les pays de l'ALENA ? Mais cela ne veut pas dire qu'il n'y a pas de relation dans une certaine mesure. Et comment expliquez-vous la dégringolade spectculaire avant ALENA ? C'était pour montrer anticipativement qu'ALENA allait servir à quelque chose ? Vous devriez cesser de vous prendre pour un expert en économie. C'est grotesque.
  18. Rdu
    octobre 25, 09:19 Reply
    Vous ne parlez que d'opportunité, de croissance, de plus, toujours de plus... Et si les gens souhaitais plutôt un monde meilleur, un monde de moins... Moins de volume, moins de pollutions, moins de travail acharné. Plus de réelle qualité de vie, de qualité dans des produits simples et sains, meilleurs rétributions envers les vrais créateurs de richesse (travailleurs, producteurs, artisants, ...) et pas des financiers, multinationales, chaines et grand distributeurs, ... Aussi pour un partage du travail (du travail pour tout le monde mais entre moindre quantité) : à quoi sert que certains aient une mauvaise qualité de vie en étant allocataire et d'autres une presque aussi mauvaise qualité de vie parce qu'au bord du burn-out; exit les heures supplémentaires et vive la semaine de 3 ou 4 jours avec partage du temps de travail disponible entre tous. Cette société est dans le mur. Reporter l'échéance d'un changement en profondeur c'est rendre celui-ci (de toute façon inéluctable à terme) encore plus dur. Changement il y aura, on peut choisir de le gérer ou l'on peut attendre qu'il se fasse dans un bain de sang... Je ne suis ni d’extrême droite ni d’extrême gauche, je veux juste que l'on mettre l'Humain et sa qualité de vie au centre de la société et pas l'argent.
    • marcel
      octobre 25, 15:55 Reply
      Oh mais je suis d'accord, moi. Vous aurez noté que deux fabricants d'éoliennes ont attaqué le Canada via l'ISDS. Eh ouais, tout développement requiert des fonds importants. Même le développement environnemental. On l'a vu avec les certificats verts. Mais sinon, pour Demain, je frappe des deux mains. Mais c'est un autre débat, je pense.
  19. olivier ruy
    octobre 25, 10:17 Reply
    Je découvre votre travail et je le trouve remarquable, mais encore une fois, et les différentes élections en cours ou effectuées récemment le montrent, il n'y a plus de place pour les éléments rationnels. Ainsi vous voyez apparaître des vidéos ou des commentaires réducteurs niant la vérité la plus simple. Si on prend le cas de la Wallonie c'est encore plus flagrant...voici une région qui a raté toutes les opportunités de reconversion depuis 50 ans, qui a subventionné massivement des entreprises dont tout le monde savait qu'elles ne pourraient survivre à terme (sidérurgie entre autres..), qui forme des universitaires (très bien) mais qui ne restent pas en Belgique, qui doit donc se contenter d'une base électorale vieillissante et peu éduquée, terreau fertile pour les idées fausses, pire l'emploi public y représente 34% des emplois totaux (source 2014). Ce qu'oublient les principaux détracteurs de tels accords, c'est que les multinationales sont déjà armées pour commercer dans le monde entier, mais PAS LES PME, les barrières douanières, réglementaires..etc...sont des obstacles infranchissables pour elles sans de tels accords. Sur les 66% d'emplois privés en Wallonie 67% sont situés dans les PME et ce sont ces entreprises qui ont le plus gros potentiel de création d'emplois. Alors oui je suis pour le CETA, pour que nos PME puissent avoir de nouveaux débouchés et puissent se développer. Bravo encore pour cette lutte contre les idées fausses.
  20. Tournaisien
    octobre 25, 11:39 Reply
    Libéral et libertaire critique, c'est bien cela, Marcel ? ... reconnaissons à tout le moins que (1) vous n'êtes pas à court d'arguments ; (2) vous faites les choses en grand (avec un investissement de temps qui force le respect) ; (3) vous n'hésitez pas à remonter les fleuves torrentueux pour aller frayer comme les saumons ; (4) vous cultivez un particularisme, marque de fabrique "blog de sel" oblige ! Bref, vous vous inscrivez à bon escient dans la masse critique océanique du web ... le seul problème étant que cette masse critique, précisément, est océanique.
  21. vince01
    octobre 25, 12:32 Reply
    Par l'exploitation du gaz de schistes le Canada est devenu le troisième pollueur mondiale. Cela ne semble inquiéter personne et pourtant c'est la survie de l'humanité qui est en jeu.Le mettre au ban est donc une décision tout à fait justifiée.
    • marcel
      octobre 25, 16:00 Reply
      Oui par habitant, c'est le 4e. Selon la surface c'est à voir. Et au niveau global, c'est tout vu. Chine 10,33 États-Unis 5,30 Union européenne 3,74 Inde 2,07 Russie 1,80 Japon 1,36 Allemagne 0,84 Corée du Sud 0,63 Canada 0,55
      • Antoine Dellieu
        octobre 26, 15:38 Reply
        Bien entendu ce genre de statistique n'est pertinente que par habitant. Si le CETA devenait la porte ouverte à l'exploitation du gaz de schiste en Europe, cela serait en soi une raison de le refuser tout net! Selon les explications que j'ai pu réunir (dont la votre), ce n'est pas forcément le cas...
  22. Eridan
    octobre 25, 12:40 Reply
    Encore un con peureux, menteur et hystérique qui n'a rien compris au CETA : http://www.lalibre.be/actu/belgique/ceta-la-wallonie-a-vu-le-piege-580e51a4cd70fdfb1a574018
  23. degl'innocenti
    octobre 25, 12:42 Reply
    Je comprends bien et je salue votre effort de démontrer que le CETA n'est pas si terrible. Je me suis rendue sur le site de la commission européenne où j'ai pu lire les grandes lignes du CETA et voir le texte "finalisé". Je comprends les wallons (j'en suis une) et leur tiédeur car de nombreuses choses sont vagues et il faut impérativement les détailler afin d'éviter de mauvaises surprises. Les wallons veulent seulement un traité taillé au millimètre près et je suis d'accord avec cela. Mais ce que je vois surtout dans cette opposition donc je suis c'est que les citoyens ne se sentent plus compris ni entendus par ce système, ils se reconnaissent de moins en moins dans le "rêve Europe", ils ne s'identifient pas à celui-ci et aspirent au changement. Le politique n'est plus en phase avec ses électeurs et c'est ce ras-le-bol et cette incompréhension qui permettent une montée du populisme.De plus on peut voir que l'Europe impose plus qu'elle ne propose à ses habitants comme si nous étions des millions d'imbéciles incapables de juger une situation. Certes il faut des experts mais ne sommes-nous pas tous des experts à gérer nos vies, les changements de politiques, les taxes en plus, l'austérité dans toute cette sainte Europe. N'avons -nous pas démontré que nous nous adaptions pour la plupart à tous ces revers qui sont tout de même le fruit de politiques inéfficaces? Dans nos petites maisons, nous ne votons pas des budgets en négatif, d'ailleurs mon banquier me l'interdit! Quand il n'y a pas d'argent et bien on s'arrange pour faire attention et mettre de côté mais pas pour emprunter plus....Enfin voilà les maigres réflexions d'une européenne belge désabusée mais pas encore découragée ni à terre...Bien à vous.
  24. Nasdrovisky
    octobre 25, 14:01 Reply
    Concernant l'arbitrage "Philip Morris / Australie", cet article (http://transatlantique.blog.lemonde.fr/2016/01/15/laustralie-gagne-son-arbitrage-isds-contre-le-cigarettier-philip-morris/) mentionne que la décision (favorable à l'Australie) est fondée uniquement sur la forme et non sur le fond! Donc, rien ne prouve qu'un cigarettier (ou autre empoisonneur patenté) européen ou canadien n'obtiendrait pas gain de cause en attaquant une politique anti-tabac d'un des états signataires du traité.
    • marcel
      octobre 25, 16:03 Reply
      Non, en effet, je n'ai pas dit que c'était le cas. Notez que ce n'est pas exactement la forme, mais le fait que la filiale achetée par PM en Australie connaissait la législation. Toujours est-il qu'aujourd'hui, l'Australie n'a pas été condamnée. Si elle l'était, on monte les barricades.
  25. Nasdrovisky
    octobre 25, 14:11 Reply
    Je prolonge un petit détail. L'Australie a dépensé 50 millions de dollars en frais de justice sur le cas "Philip Morris" alors que le fond n'a pas été abordé (légalité du paquet neutre) ! Si on rapporte le cas à la Belgique, je pense que les 50 millions, ben on ne les a pas! Quel ministre ou secrétaire d'état oserait se lancer dans une campagne anti-tabac si il expose son administration à de tels frais ? C'est là que se trouve l'effet pervers de tels traités.
    • marcel
      octobre 25, 16:03 Reply
      50 millions, c'est moins que l'impôt annuel du Belge « le plus riche » qui vient de quitter le pays.
      • Antoine Dellieu
        octobre 26, 15:31 Reply
        C'est aussi faramineusement moins que ce que ces Belges riches évadent chaque année si on y va par là. Mais c'est plus que le prix d'une pomme. Ca représente dans tous les cas une dépense importante et une complication administrative supplémentaire, alors qu'il faut déjà des années pour faire passer quoi que ce soit surtout lorsqu'on menace les intérêts d'un major du marché. L'argument avancé était pertinent, votre réponse apparaît comme une esquive.
        • marcel
          octobre 26, 19:22 Reply
          C'est sûr que c'est un budget. La Belgique a été elle-même poursuivie pour plus d'un milliard par Ping An pour le manque à gagner suite à l'affaire Fortis. Si on avait dû les payer, on aurait été mal. Mais avons-nous vraiment géré cette crise de la manière la plus sérieuse ? Nous engrangeons tout de même les impôts du travail alimenté notamment par les multinationales (qui elles-même paient très peu il est vrai). L'investissement doit rester un win-win. Donc, perso, les sommes citées ne me choquent pas du tout. Pour moi, l'essentiel est qu'il y ait du travail.
  26. Linda
    octobre 25, 15:03 Reply
    Très intéressant: par exemple le parallèle des graphiques. Malheureusement quand on fait un même parallèle pour montrer qu'un certain nombre de maladies étaient déjà en nette baisse avant l'introduction des vaccins leur correspondant, il n'y a pas d'impact sur l'opinion public voir de remise en question... Retournons à nos moutons, j'ai trouvé cela effectivement très intéressant de redécouvrir notamment que l'endettement des ménages est lié à la question du logement; une tranche de la population est mise sous pression à cause de cet aspect épineux, mais justement que font les politiques pour empêcher cela? J'ai un peu tiqué, sur un paragraphe de la fin de la partie 1: "Enfin, la vidéo explique que les accords de libre-échange réduisent la protection de la santé (normes phytosanitaires, etc.) « au plus petit commun dénominateur ». Rien ne le démontre, puisque le Canada vote régulièrement des normes plus sévères que les États-Unis, et c’est quelquefois l’inverse. Et comme on peut le voir dans la deuxième partie, l’ISDS n’empêche pas ces normes. En fait, les États gardent tout pouvoir de réguler indépendamment, à une condition toutefois : que les normes soient basées sur des études scientifiques et que celles-ci ne servent pas à discriminer les entreprises des États partenaires..." Il faudrait que ce soit prouvé scientifiquement que quelque chose est nuisible pour pouvoir pendre une décision qui est à l'encontre des profits d'une entreprise? C'est totalement inacceptable. La mise au point d'une recherche scientifique valide peut demander des années d'études voir des décennies, (encore faut-il qu'elles soient menées par des chercheurs en toutes indépendances, et cela coute très cher) et attendant comme la nocivité n'est pas prouvée scientifiquement, allons-y payez des indemnités ou ne régulez pas de la sorte. Rien que cela me choque au plus au point.
    • marcel
      octobre 25, 16:05 Reply
      C'est une opinion. Moi je pense que c'est très bien, sinon on interdit sans raison des produits qui sont peut-être au contraire bénéfiques par rapport à d'autres. Le principe de précaution a ses limites. Et financer la science, quoi de plus beau ?
      • Salade
        octobre 25, 18:59 Reply
        Vous auriez financé les armes? La bombe atomique? La question que pose Einstein en fait.
  27. Gérard
    octobre 25, 15:43 Reply
    Je ne me prononcerai pas sur le CETA, je ne suis ni pro, ni pour. La raison étant que je ne l'ai pas lu moi-même et quand bien même je l'aurais lu, je n'aurais pas tout compris. Les Wallons et la Fédération Wallonie-Bruxelles ont sans doute de bonnes raisons ( autres que politique) pour bloquer l'Europe entière et le Canada. Les autres pays ont-ils bien lu, compris tous les termes de ce traité? Je l'ignore. Il est possible que si la France par exemple était régionalisée comme la Belgique, avec autant de pouvoir économique pour chaque région, certaines auraient dit non aussi. Les gens interrogés par les médias dans la rue, et opposés au traité, l'ont-ils lu? Que non! Que savent-ils au juste? Ce que les médias disent, pour certains, les recherches sur le Net.... Alors où se trouve AUSSI le problème. A mon avis, c'est une énorme perte de confiance ( justifiée ou non ) vis à vis des autorités ( qu'elles soient nationales,régionales, européennes...) des grands groupes commerciaux, des lobbies qui les accompagnent.... Et reconquérir cette confiance demandera énormément de temps. On en est arrivé à devoir dire: " c'est totalement légal mais complètement immoral" Cela n'enlève rien à vos recherches. Cela a dû vous prendre du temps et donc on ira pas fouiller pour trouver l'erreur ou vous approuver. J'ai lu par ailleurs une lettre d'universitaires canadiens aux Wallons . Ces "intellectuels" félicitaient le gouvernement wallon et relevaient les différents écueils du traité. Alors, à nouveau, qui croire? A qui faire confiance? Je n'ai pas la réponse!
    • marcel
      octobre 25, 16:06 Reply
      Moi non plus, mais ce texte est fondamentalement basé sur des données que chacun peut vérifier.
  28. insoL
    octobre 25, 16:42 Reply
    http://plus.lesoir.be/65605/article/2016-10-25/je-suis-patron-et-contre-le-ceta#_ga=1.69947864.957760539.1452526956
  29. moinsqueparfait'
    octobre 25, 16:50 Reply
    http://www.latribune.fr/opinions/blogs/vu-de-bruxelles/paul-magnette-responsable-mais-pas-coupable-610628.html "En fait, la Commission a déjà perdu le soutien des Etats-membres" /////// "Au Conseil européen de juin, on a demandé à Jean-Claude Juncker qu'il ne soulève pas la question du commerce car il risquait d'entendre une réponse qui ne lui plairait pas. Il l'a fait. Il a eu une réponse. Elle ne lui plaisait pas », raconte une source au Conseil européen... où ne siège pas M. Magnette." //////// "Au fait ! Savez-vous précisément combien de parlements nationaux et régionaux devraient ratifier le CETA ou tout autre accord dit "mixte"? Vous ne savez pas? Rassurez-vous : à Bruxelles non plus, on n'est pas sûr. De la Commission au Conseil en passant par le Parlement, personne n'avait la réponse à l'heure où l'on bouclait ce journal (lundi soir)." ///////// "Toujours est-il que, pour la même part des importations mondiales tous biens confondus, l'Europe prélève toujours deux fois moins de taxes anti-dumping que les Etats-Unis, selon l'OMC." >>>>>>>> Mais pour la pensée belge mainstream, tout ceci n'est qu'un symptôme de l'arriération wallonne...
  30. Cécile Saint-Ghislain
    octobre 25, 17:32 Reply
    En préambule : désolée si ce commentaire est une redite d'un précédent mais je n'ai pas le temps de les lire tous . Ce soir, on peut encore lire : "C’est d’ailleurs Paul Magnette, ministre-président wallon, qui s’est exprimé le premier avant la réunion. « Nous avons toujours dit que nous n’avions jamais été contre d’avoir un accord avec le Canada. Mais nous ne voulons pas – ni maintenant, ni plus tard – d’arbitrage privé. Les conflits entre multinationales et Etats doivent être tranchés par des juridictions publiques », a-t-il rappelé.". J'avoue avoir du mal à vous suivre quand vous déclarez : "Mais dans le cas du CETA, depuis février de cette année, cette cour privée n’est plus d’actualité, elle a été remplacée par une cour publique, financée par le Canada et l’Union européenne, avec des juges sélectionnés, une cour d’appel et un contrôle par un comité mixte où siègent les ministre et commissaire du commerce extérieur canadien et européen, et qui peut adapter les règles du tribunal y compris en cours de « procès »." Paul Magnette, qui semble quand même plutôt qualifié sur cette question, serait-il à ce point mal informé? Merci de m'éclairer, sachant que je ne fais pas partie du fan club de Magnette.
    • marcel
      octobre 25, 19:19 Reply
      Il est extrêmement bien informé. Donc, soit c'est un lapsus, soit (ce que je pense le plus probable) il considère que tant que les juges ne sont pas des magistrats (ils sont dans un pool, payés par l'État mais restent indépendants), la cour est privée. Ou alors, il fait son militant et trompe le public. Ou encore, un peu des trois. Cette histoire de cour privée, même Paul De Grauwe (pas franchement un économiste de droite) la trouve très surfaite, surtout que les pays d'Europe peuvent sans problème être attaqués par des entreprises européennes ou américaines via l'ICSID. (cour d'arbitrage de la Banque mondiale) depuis 1968, je crois. Ici, c'est d'ailleurs l'ICSID qui désigne les arbitres, mais les conditions sont selon la Commission (et confirmé par ma lecture, qui n'est toutefois pas spécialisée ni experte) plus restrictives et protègeraint mieux.
      • Antoine Dellieu
        octobre 26, 15:24 Reply
        En fait et si j'ai bien compris, en attendant qu'une cours publique soit mise en place, ce qui prendra plusieurs années, un arbitrage privé assurera l'interim dans la version actuelle du traité. Avec bien sûr le risque de voir cette cour privée rester indéfiniment dans un état provisoirement définitif. D'ou l'opposition de Magnette. D'où également le peu de valeur de l'argument avancé par vous selon lequel cette cour sera publique. Oui, effectivement, mais pas dans un premier temps.
  31. Rivière
    octobre 25, 18:20 Reply
    @ Marcel : Donc, si j'ai bien compris, pour river votre clou face à l'imposant tsunami anti-ceta auquel vous avez dû faire face suite à votre précédent article - et je suis sûr qu'il y avait beaucoup d'idioties (la nature humaine, tout ça...) - vous choisissez minutieusement l'assemblage d'arguments le plus idiot et faux que vous pouvez trouver et vous le démonter point par point en un texte fluide et clair donnant l'apparence de la vérité immanente à votre "analyse"... Je suppose donc que, maintenant, n'écoutant que votre célèbre droiture et votre grande intégrité, vous allez passez un temps au moins égal (au temps dépensé pour les recherches et l'écriture du présent article) en recherche d'un texte judicieux anti-ceta (le genre que vous ne démonterez pas aussi facilement que les grotesques inepties que d'aucuns utilisent pour convaincre la masse de ceux qui de toute façon ne lisent que les titres) puis à l'écriture d'un autre article (fort probablement moins triomphant) ? Enfin, cela ne vaut seulement que SI VOUS ÊTES JUSTE ENVERS VOUS-MÊME ET LES PRINCIPES QUE VOUS DÎTES DEFENDRE... Allez, comme je suppose que vous voilà fort dépité devant l'ampleur de la tâche, je propose que, par exemple, vous vous amusiez à essayer de démolir l'article paru à ce sujet dans le Monde Diplomatique (je vous l'avais mis en lien dans un de mes commentaires de l'article précédent... si vous l'avez laisser passer)... Si, en raison du nombre de commentaires que vous recevez et de la charge de travail que cela représente, vous considérez que vous avez seulement le temps de me faire une réponse laconique sur un bout de phrase choisi au vogel pick, je suggère que vous vous contentiez de répondre à ceci : " Êtes vous assez juste envers vous-même et les principes que vous défendez pour reconnaître que décider de (dénigrer) la justesse d'une cause à partir à partir des argumentaires les plus idiots, approximatifs ou faux - que les premiers quidams venus ont déniché dans l'égout du net pour vous les asséner comme des évidences - sans vous penchez sur des avis dont l'argumentaire est plus robuste (plus difficile à démolir) équivaut autant à "voler sa sucette à un bébé" qu'à "se lancer dans une partie d'échec avec un orang-outang mauvais perdant" - dans le premier cas vous êtes un sale type et dans le second ... soit vous avez compris que quand l'orang outang montre le dents, il est plus sûr d'être perdant soit vous êtes un petit tas de chair sanguinolent ... bref essayer de convaincre un imbécile tétu avec des arguments c'est comme expliquer la couleur bleue à un aveugle - et n'apporte rien au débat ?" PS : J'ai adapté la longueur de la question à celle de vos articles pour que vous ne soyez pas dépaysé lol
    • marcel
      octobre 25, 19:31 Reply
      Vous voulez ma mort ou quoi ? Non, je n'ai pas trois jours pour étudier un argumentaire de plus. J'ai pris celui qui me paraissait le plus célébré. Je peux rapidement en démonter d'autres, mais le « rapidement » n'est pas une option, il faut regarder les faits. Je crois avoir démontré l'essentiel : que les cours arbitrales de l'ALENA ne sont pas les monstres qu'on dit et que Magnette présente comme une véritable horreur. Sachant que le système proposé comporte une cour d'appel et des verrous sur la santé et l'environnement, la plupart des arguments tombent et sa résistance n'a plus de sens, d'autant que la Belgique peut être attaquée par la CIRDI. S'il ne veut pas d'arbitrage pour la Wallonie, il doit déclarer son indépendance. Pour étudier en profondeur un papier du Monde Diplo, désolé, je vais déclarer forfait. Je n'ai pas dormi beaucoup depuis presque deux semaines, et pas pris un moment de repos. Donc, non, je ne peux pas répondre à votre demande. Et je ne crois pas être aveugle. D'ailleurs, ceux qui célèbrent la résistance de Magnette au reste de l'Europe pourraient au moins avoir l'élégance de faire pareil pour ma résistance au reste de la toile hihi.
      • Rivière
        octobre 26, 10:42 Reply
        Nous célébrerons votre résistance à une foule d'anonymes assez stupides pour ne pas suivre ce qu'une élite suspecte (à tort ou à raison) a concocté pour eux ((puis a proposé à diverses instances décisionnaires démocratiquement élues au sein d'une classe où le népotisme fait rage de choisir de mettre une croix pour accepter et être remercié (on ne sait trop comment ?) ou une croix pour refuser et être menacé d'un scénario à la grecque et d'un passage outre)) en catimini et n'ayant d'autres moyens de pression sur vous que la possibilité de vous envoyer des commentaires correct (car sinon ils ne passent pas même si vous les recevez de pleins fouets, j'en conviens)... Nous célébrerons votre goût pour la rebellion contre les diktats des opposants aux instances détenant (en propre ou par intermédiaire) le pouvoir politique, judiciaire, militaire, économique et commercial de l'occident. Nous célébrerons votre foi en le modèle actuel de société qui broie tout et tous sur sont passage offrant le paradis à quelques humains et l'enfer au reste du monde vivant. Je célébrerai personnellement votre double langage : la petite minorité wallonne ne peut pas bloquer les décisions de la majorité européenne ! la minorité wallonne peut bloquer les décisions de la majorité flamande Dans les 2 cas, lorsque la petite wallonnie pense que cela lui sera défavorable (à tort ou à raison) Plutôt que chantre de la résistance, je vous crois surtout... Masochiste !
        • Rivière
          octobre 26, 17:22 Reply
          Mais je retiens quand même votre courage de le faire : quand un mouton hurle avec les loups, il risque 2 choses : être dévoré par les loups et/ou piétiné par le troupeau (pas forcément dans cet ordre)...
  32. Daniel Bonmariage
    octobre 25, 18:31 Reply
    Je suis loin d'être spécialiste de ce genre de traité, mais une chose me surprend et m'inquiète. Si tout est parfait ou au moins acceptable, pourquoi les différents intervenants font-ils une énorme pression sur la Wallonie pour qu'elle signe cet accord ? Si tout était si bien, il suffirait de démontrer que les inquiétudes sont non fondées, par des extraits de l'accord ! En général, quand il y a des pressions telles, c'est que tout n'est pas parfait, alors on menace pour que les parties signent !
    • marcel
      octobre 25, 19:37 Reply
      Comment voulez-vous convaincre quelqu'un qui n'écoute pas et s'obstine ? Il n'y a absolument plus rien de raisonnable, ni dans l'attitude de l'UE, ni dans celle des Francophones belges. Les pressions sur la Wallonie sont simples : on est à la signature, pas à la ratification. Il y a encore des évolutions possibles. Mais refuser l'ICS comme il le fait, c'est clore le dossier et chacun rentre chez soi. Bref, 7 ans de travail, des dizaines d'experts, une armée de spécialistes mis à contribution pour rien du tout. Et après, des relations de méfiance avec le Canada. Et le pire : si le TTIP passe et pas le CETA, les USA sera pays favorisé au Canada et en Europe, et nous, uniquement aux USA. S'il ne passe pas, les USA auront les marchés publics canadiens à leur botte, et nous n'y aurons pas accès. Enfin bon, il y a des tonnes d'arguments pour, quelques-uns contre (notamment le transport) et une irrationalité partout.
      • u'tz
        octobre 25, 21:21 Reply
        je pense que vous vous fourvoyer sur le ceta, vous vous êtes fait seconder par un expert payé par les totalitarisant monothéistes du frimarquette et sa main divinvisible... je sais que votre ps-bashing est juste une espèce de complexe de culpabilité pour équilibrer la clarté de vos vues envers la démocrature nationaliste flamande,.. pour le ceta : par un expert payé ou payé par un expert? j'ai été épaté que vous ayez pris le cas du mtm, dossier phare depuis la fondation de l'alena... bon vous affirmez des trucs, et ça veut rien dire : oui santé canada (c'est quoi en fait) a changé d'avis en temps et en heure , oui les multinationales ont les moyens de faire faire le sale boulot par des politiciens idiots, peu de conflits dites-vous EVIDEMMENT ça coûte un tel pont l'expropriation que les Etats se couchent et c'est bien le problème... bravo les wallons! enfin un paul magnettique
      • paul
        octobre 25, 23:03 Reply
        Vous faites erreur si le CETA est refusé ou pas ratifié, le TTIP(TAFTA) est mort Le CETA et TTIP sont des traités similaire . C'est pas moi qui le dit mais les experts européens et américains qui travaillent sur le traité du TTPI.
        • marcel
          octobre 26, 13:02 Reply
          À mon avis, le TTIP est très improbable pour l'instant. Mais personne ne peut jurer que sans CETA, le TTIP est (encore plus) mort.
  33. Wallimero
    octobre 25, 21:14 Reply
    @ Eridan, Bien-sûr que tu espères d'être adopté par les Français. Surtout pas prendre la responsabilité de ses choix politiques! Nonon, il faut passer la facture de ses conneries à autrui, cela va de soi. Et non, je ne dénigre pas la Wallonie, je m'oppose à tous ces mensonges de gauche et toute cette gesticulation stérile qui ne mène qu'à la pauvreté généralisée. On a compris, un idiot peut poser plus de question que dix Sels ne peuvent répondre. Mais soit, c'est typique du PTB, on s'insurge, on critique, mais on évite surtout de parler de ce qu'on propose en échange, car les statuts sont encore plus secrets que les négociations CETA. Soit, il est de bon ton que la présidente de l'Association Syndicale des Magistrats ânonne que le néo-libéralisme est un fascisme, ou qu'une juge du tribunal civil de Charleroi estime que qui se balade en Jaguar à Charleroi et fait étalage de sa luxueuse demeure, est en droit de s'attendre à des home et car-jackings. Ah, non passons devant le tribunal de commerce de Bruxelles, dont la présidente a été condamnée pour faux et violation de secret professionnel, ou la Cour de Cassation avec des magistrats qui s'entretuent autour de l'affaire Fortis et la police qui refuse d'intervenir lors d'occupations illégales et la prise en otage de directeurs. En tant qu'investisseur étranger je me ruerais sur un arbitrage indépendant au lieu risquer de passer devant une magistrature hyper-politisée. Et tout ce blabla qu'on nous raconte, comme quoi la Commission devrait se faire dicter la loi par chaque ONG avant de proposer qq chose, de dire pendant des semaines qu'on n'a pas de temps de lire 1.500 pages. Comme d'hab, si la francobelgauchie n'obtient pas ce qu'elle veut, elle casse la baraque. Tant pis pour l'Union de l'Europe, tant pis si le clivage Wallonie-Flandre devient béant, on se fout de tout, tant qu'on peut gratouiller qq % du PTB et qu'on peut se vanter de ses principes élevés en étant un marchand de la mort institutionnalisé… Joli Eridan, vraiment Joli VV
    • Rivière
      octobre 26, 17:31 Reply
      je crois que vous vouliez dire "grapiller quelques % au PTB" (du moins si vous vouliez dire "prendre") les grattouilles c'est quand on gratte où ça chatouille ou quand on gratte le chien...
    • Eridan
      octobre 26, 18:10 Reply
      « @ Eridan, Bien-sûr que tu espères d'être adopté par les Français. » Ben non (comme dirait Marcel), justement ; mais cela ne me contrarierait pas outre mesure. « Et non, je ne dénigre pas la Wallonie, je m'oppose à tous ces mensonges de gauche et toute cette gesticulation stérile qui ne mène qu'à la pauvreté généralisée. » C'est très louable. Le problème est de savoir si cette position est fondée. « On a compris, un idiot peut poser plus de question que dix Sels ne peuvent répondre. Mais soit, c'est typique du PTB » Vous avez entendu parler du fou du Roi ? « (...) car les statuts sont encore plus secrets que les négociations CETA » Donc, quelle importance ? Si les statuts sont si secrets, c'est peut-être en raison de leur inconstance. Auriez-vous un tempérament de Don Quichotte ? Pour le reste, on a quand même tendance à comprendre que, pour vous, Wallonie = P.S. = dysfonctionnement. Un beau mot du vocabulaire le plus récent. Etes-vous si sûr que les choses se passent tellement mieux en Flandre ? Comment expliquez-vous que les Flamands (comme vous) tiennent un inventaire aussi minutieux de ce qui se passe en Wallonie, alors que les Wallons semblent se foutre complètement de ce qui se passe en Flandre ? Ne serait-ce pas là la source de votre frustration (légitime, selon moi) ? Je crois vraiment que c'est cela, le problème. Mais ce n'est la faute de personne si, du fait de l'arrière-plan culturel que leur offre la France, les Wallons se sentent si à l'aise, malgré leurs difficultés économiques. Donc, j'en reviens à votre première phrase : les Wallons ne se rendent peut-être (certainement) pas bien compte de ce qu'il doivent à la France, non pas par ce que fait -ou, plutôt, ne fait pas- la France pour eux, mais pour ce qu'elle EST.
  34. Eridan
    octobre 26, 04:01 Reply
    « Comment voulez-vous convaincre quelqu'un qui n'écoute pas et s'obstine ? » C'est bizarre, en lisant cette première phrase, je pensais que vous parliez de vous-même. Mais j'ai compris, et avouez que vous avez trouvé le filon (vous auriez tort de ne pas l'exploiter) : d'abord, vous êtes devenu le porte-parole champion de C. Michel et B. De Wever ; ils sauront vous en être reconnaissants, ce qui n'est pas à dédaigner ; ensuite et surtout parce que ce n'est pas en disant de choses consensuelles qu'on attire l'attention sur soi ; or, cette attention, elle vous est au minimum utile, comme à E. Zemmour. Mais je reviens à ceci qui, selon moi, est une composante bien plus importante (bien qu'évidemment pas la seule) du problème auquel est confrontée l'Europe, bien plus que les détails d'arbitrage ou le positionnement relatif de la Wallonie : « Si la Wallonie veut plus d'emploi, elle ne pourra se passer des multinationales » + « l'emploi de bcp de PME et TPE provient des multinationales ». C'est la même chose que de dire que, au Moyen-Age, les manants avaient du travail grâce aux seigneurs. Et, effectivement, on constate que notre monde dit « moderne » retourne peu à peu à la féodalité : les multinationales sont le moyen efficace par lequel les ultra-libéraux ont trouvé le moyen de b(i)aiser la démocratie. Le capitalisme est une loi naturelle ; il est normal que le genre humain adopte des comportements similaires à ceux de l'écureuil ; le problème, c'est que, dans le genre humain, il y a des écureuils bien plus gros que des éléphants, avec d'énormes boursouflures cancéreuses ; et on peut se dire qu'il y a là comme une dérive génétique assez terrifiante...
  35. vince01
    octobre 26, 09:59 Reply
    70% des wallons soutient le gouvernement, nous avons enfin compris que tout ces accords commerciaux à la mode ne profitent qu'aux politiques (la Belgique est très corrompue) et aux multinationales, qui par dessus le marché arrivent encore à faire payer les frais aux populations.
  36. ziloaloa
    octobre 26, 10:00 Reply
    Bonjour, Merci pour votre travail. Je pense que vous partez toutefois sur un mauvais postulat de départ... La Wallonie, le Parlement Wallon, n'est pas contre un traité commercial ! In fine, elle voudrait bien signer le traité. Des questions ont été posées à la Commission, des réponses (pour l'ensemble satisfaisantes) ont été données et aujourd'hui subsistent quelques points d'achoppement. Les arguments ne portent pas du tout sur l'ALENA, ce n'est pas mentionné par Magnette d'ailleurs (juste par un député PS, mais c'est tout, puis rappelons que l'ALENA est un traité sur le libre-échange, c'est différent du CETA). Copié-collé des dernières doléances du PW (Compte rendu avancé, 18 octobre) - "nous n'avons rien obtenu sur ce qui concerne la clause de sauvegarde agricole. Il y a, dans le traité, une clause de sauvegarde pour le Canada, il n'y en a pas pour l'Union européenne. Nous estimons que ce manque de réciprocité est un élément qui pose problème" (mais il y a encore de la place pour la négociation sur ce sujet) - "Il y a également eu des clarifications importantes, à notre sens pas encore suffisantes. Néanmoins, on sent une volonté d'avancer sur les notions de service public, sur ce que cela recouvre, et notamment le fait que cela recouvre les secteurs des soins de santé et le rôle des mutualités, dont on sait qu'elles ont un rôle très important en Belgique." - "des difficultés substantielles subsistent dans le traité, même accompagné des déclarations interprétatives qui nous ont été transmises. Le fameux mécanisme d'ICS, ce fameux mécanisme d'arbitrage, nous savons qu'il sera exclu de l'application provisoire, c'est une bonne chose, mais cela reste un mécanisme que la Commission européenne et le Canada souhaitent introduire dans le traité, lorsqu'il sera définitivement entré en vigueur, sans modification, alors que nous avons émis des critiques substantielles sur ce mécanisme." - "De même, la difficulté générique que nous pouvons éprouver à l'égard de ces documents est que la valeur juridique des différents documents qui nous ont été transmis est d'intensité variable."
  37. Alain
    octobre 26, 11:05 Reply
    Deux commentaires s'imposent, après la lecture de cet excellent article, qui n'en est pas moins incomplet: - Le taux d'emploi a évolué très favorablement au Canada après la signature de l'ALENA, de 59% en 1997 à 63% en 2008 (+4%). Mais attribuer cela à l'ALENA est un peu rapide : entre 1997 et 2008, le taux d'emploi en Belgique est passé de 62% à 68% (+6%) . En Europe (EU-27), de 65 à 70% (+5%). Avec cette comparaison, on peut même écrire que l'ALENA a coûté 1% de taux d'emploi au Canada. Ce ne serait pas juste pour autant : il y a beaucoup de facteurs extérieurs, et en extraire un seul me semble difficile à tenir. Spécifiquement, le prix du pétrole a un impact majeur, puisque le Canada est un gros producteur et exporte nettement plus qu'il n'importe. Ce prix est passé de +/- 30$/bbl en 1997 à +/-120 $/bbl en 2008. Cela aussi aurait dû avoir un impact positif sur l'emploi canadien, et cela ne se voit pas dans les comparaisons EU / Canada. Un impact de l'ALENA ? Ce n'est pas exclu - et dans ce cas, l'ALENA aurait eu un impact négatif. - Oui, les industriels en Europe ont bien la charge de la preuve que les produits qu'ils mettent sur le marché sont inoffensifs. Cela fait partie de la directive REACH - et c'est une bonne chose. Personellement, les tribunaux arbitraux restent ce que me gêne le plus dans ce genre de traité : les arbitres, s'ils sont nommés temporairement (à la différence de juges, nommés à vie) seront des avocats venant de cabinets d'affaire ou viendront de grosses boîtes de consultance, style McKinsey. Après avoir travaillé longtemps avec ces grosses boîtes, seront-ils encore vraiment neutres vis-à-vis d'elles ? Et cette neutralité tiendra-t-elle si, après leur job d'arbitre, il y a de fortes chances qu'ils aient à travailler avec elles à nouveau ? Il ne faut jamais sousestimé le poids de l'argent, ni l'instinct de conservation des individus ! Le propre de l'évaluation d'une législation, ce n'est pas seulement de voir si elle fonctionne bien à court terme, c'est aussi de voir comment elle pourrait dégénérer à plus long terme. C'est la raison pour laquelle les fusions donnant des monopoles sont bannies quand elles s'installent, pas quand ce monople commencent à abuser de sa position. Ici, on a une situation (les cours d'arbitrage) qui a un potentiel négatif important, que seul son remplacement par des cours professionnelles (juges nommés) peut éliminer.
  38. Chantal Moreels
    octobre 26, 12:55 Reply
    @Marcel . Bonjour, je suis Belge, et Wallonne. En politique , je n'ai pas de préférence, pour moi tous les partis sont identiques, les promesses, les mensonges, etc ... Non Merci ! Concernant P. Magnette, vous ne pouvez quand même pas renier qu'il est un expert sur l'UE. Etudes, thèse(s) (mise à jour), professeur universitaire, cet homme connait son sujet. Il ne faut pas non plus oublier que la Wallonie n'est pas l'Europe, La Wallonie a des spécificités bien à elle, elle a par le passé et ce pendant plus de 100 ans, était la ressource première de la Belgique. C'est grâce à la Wallonie, que la Belgique a pu évoluer, que la Flandre a pu avoir le port d'Anvers, de Zeebrugges, et j'en passe. Lorsque les mines ont fermés et la sidérurgie s'est effondrée, la Wallonie en à payé le prix fort. De ce fait, le peu qu'il reste à la Wallonie tient au cœur des Wallons et ne veut pas être mis à mal. Pensez bien dès lors que cela est légitime! Alors qu'aucuns autres gouvernements Belge (6 au total+ la communauté germanophone) n'a fait de recherche et n'a décortiqué le traité CETA, Le gouvernement Wallon s'est penché dessus dès qu'il en a eu l'ensemble complet. Avec des experts, des avocats , tout le traité et surtout les amendements (bien plus important que le traité lui-même) ont été étudiés. Depuis le début, le gouvernement Wallon a mis en garde que certains points les dérangeaient. Mais tant le Fédéral que l'UE n'ont fait attention aux dires de ce petit "morceau" de la Belgique jusqu'au début du mois d'octobre. P. Magnette l'a toujours dit voir crié qu'il ne donnerait pas son accord si certains points n'étaient pas changé. Ce n'est pas une obstination de vouloir dire "NON", c'est juste que certaines choses afin de préserver nos particularités soient garanties et ce légitimement. Vu tout le travail effectué par le gouvernement Wallon et M. Magnette, il faut de suite arrêter de penser que c'est pour emmerder le monde! Si il a le courage de s'opposer au traité en l'état actuel, c'est qu'il y a des raisons ! Ce traité a été "pondu" en 7 ans dans le secret , déjà pourquoi en secret!??? Pourquoi cacher les choses !!!? Qu'on soit pro ou anti CETA, je suis d'accord avec M. Magnette qui dit , "on achète pas un chat dans un sac"! Signer le traité actuel en disant , oui mais il y aura encore possibilités de changer les choses après, mais SVP signez le, cela cache quelque chose! C'est alors comme si vous apposiez votre signature sur un document blanc et que ce document est alors rempli par après et que vous n'avez alors plus rien a dire car vous avez signé "pour accord" . FERIEZ-VOUS CELA ??? MOI NON !!!! Alors voilà, vu les demandes faites par le gouvernement Wallon, ce n'est pas les quelques changements à faire qui peuvent mettre à mal le traité bien du contraire. Et si les autres parties s'obstinent à dire NON aux demandes de la Wallonie, c'est que quelque est caché derrière, et cela est inadmissible!???. Bravos pour vos recherches , explications etc ... qui me laisse de toute façon septique sur le bien fondé des traités en soit! Mais SVP Marcel, si vous êtes Pro CETA , ayez quand même le respect à autrui. Les quelques changements à effectuer ne peuvent être que bénéfiques pour tous, alors pourquoi au niveau de l'UE et du Canada ça bloque!? Soyez objectif et répondez à ces questions .... Bien à vous!
    • Pfff
      octobre 26, 14:01 Reply
      "qui me laisse de toute façon septique" En Wallonie, c'est la m. Capice ?
    • Eridan
      octobre 26, 19:16 Reply
      Magnifique ! (je n'ajoute rien, si j'ose dire : ce serait dénaturer la spontanéité et la pertinence de ce commentaire).
  39. Antoine Dellieu
    octobre 26, 13:26 Reply
    Bonjour monsieur, et merci pour cette intéressante chronique. Je remarque que vous liez systématiquement les effets positifs à l'ALENA, mais trouvez d'autres causes aux effets négatifs. Bref, vous employez la même méthode que ceux que vous prétendez critiquer. Un bon scientifique, sur base des éléments mis en avant ,conclurais l'impossibilité de conclure sur les causes des variations du taux d'emploi au Canada. D'autre part, le CETA et le TTIP ont également pour visée de construire un bloc commercial face aux BRICS et particulièrement à la Russie. Si l'intérêt de l'Amérique pour cela est évident, l'intérêt Européen dans la conjoncture actuelle n'est-il pas de se rapprocher des BRICS, quitte à prendre quelques distance avec le colosse aux pieds d'argile américain? Enfin, vous évoquez le besoin de prouver la dangerosité des produits par une étude scientifique. Les atermoiements autour du Roundup mettent en évidence la difficulté qu'il y a à établir de telles preuves, surtout sous la pression des lobbies. Ne serait-il pas logique qu'à l'inverse il soit nécessaire de prouver l'inocuité d'un produit avant d'autoriser sa commercialisation? La législation actuelle étant déjà largement insuffisante, pourquoi fournir de nouvelles armes aux multinationales sur cette épineuse question ? Merci d'avance pour votre réponse. Cordialement, Antoine
    • marcel
      octobre 26, 14:01 Reply
      Merci pour ce commentaire argumenté. 1. Non, je ne lie pas les effets positifs à l'Alena, du moins, ce n'est pas du tout mon intention, je réponds à un argumentaire qui le fait. J'écris ainsi : « un propagandiste pro-CETA pourrait même conclure que l’ALENA a au contraire ralenti cette baisse pendant 6 ans.» C'est bien que je ne tire pas cette conclusion qui serait, en effet, antiscientifique. 2. Je n'ai pas cherché à me renseigner sur ceci et n'ai aucun élément factuel pour vous répondre sérieusement. Mon sentiment : les BRICS sont justement des facteurs de délocalisation considérables. Or, on a beaucoup signé déjà avec des économies moins chères et il faut le temps d'en absorber le coût (Chine, membres de l'Europe de l'Est, etc.) En se rapprochant d'économies similaires à la nôtre, on risque moins de perdre des emplois et plus de bénéficier d'économies d'échanges/d'échelle. CETA et TTIP sont justement des traités plus équilibrés de ce point de vue-là, quoi qu'en disent les opposants. 3. Le problème est qu'on autorise les lobbies à présenter leurs propres études et plus grave encore, qu'on en tienne compte. On devrait purement et simplement les déclarer irrecevables. Dans le cas du MTM, par exemple, une partie de l'arbitrage a porté sur la nocivité ou non du MTM. Ethyl Corporation a pu, sur base de cette étude, essayer de « démontrer » que son produit n'était pas nocif. Mais avec des chiffres qui ont semblé à beaucoup loufoques, et une méthodologie farfelue. S'ils avaient utilisé une méthodologie plus fiable en apparence, même tronquée, ils auraient peut-être pu convaincre de l'innocuité du MTM. Mais 20 ans après et 5 études plus tard, on ne « sait » toujours pas. Avouez que c'est beaucoup d'énergie et d'argent dépensés pour rien et que si on réunissait tout ça (à voir comment), on pourrait prévenir avant mise sur le marché. Avec des études vraiment indépendantes financées par les États et centralisées au niveau européen, on aurait au moins des bases solides pour décider. À mon avis (basé sur l'évolution des affaires d'arbitrage), les arbitrages successifs ont forcé le Canada à être plus précis, pas à réduire ses standards. Parce qu'ils sont tout de même basés sur le droit international. Ce n'est pas du vogelpik non plus. Mais ce n'est qu'un avis personnel, il serait intéressant d'étudier les vraies conséquences de l'ISDS de l'Alena sur les standards canadiens, en toute indépendance. Enfin, je ne sais pas si l'ALENA a été bénéfique ou s'il le sera un jour. Je pense qu'il est toujours dangereux de créer des zones de libre-échange déséquilibrées, et c'est ce que le Canada a fait, d'abord avec son voisin géant, ensuite avec le Mexique extrêmement bon marché. Si malgré ce déséquilibre, on constatait qu'il aura été bénéfique au Canada, je serais surpris. Il semble bien l'avoir été envers le Mexique, mais la population n'en profite absolument pas. Mais comment comparer un marché avec et sans une mesure ? Il n'y a que du benchmarking indirect.
      • Antoine Dellieu
        octobre 26, 15:58 Reply
        Une autre question liée au CETA et au TTIP, peu abordée dans les médias, semble être le renforcement du principe de propriété intellectuelle. Cela, particulièrment dans certains secteurs (le pharma), peu avoir des conséquences importante en terme d'emprise des multinationales sur le citoyen. La question des médicaments générique notamment me semble un point important. Que savez-vous de cet aspect des choses en ce qui concerne les accords transatlantiques, et qu'en pensez-vous? Merci!
        • marcel
          octobre 26, 19:16 Reply
          Là, je déclare forfait. Dans ce domaine, je n'ai pas l'expertise suffisante pour vous répondre. Désolé !
          • Salade
            octobre 26, 22:03
            bah... http://www.lesoir.be/1316956/article/economie/2016-09-14/bayer-annonce-rachat-monsanto-pour-66-milliards-dollars
        • Eridan
          octobre 28, 19:22 Reply
          Votre question concerne un sujet de portée infiniment plus importante que celle que vous mentionnez, pourtant déjà redoutable : comment peut-on expliquer que des actionnaires-fainéants s'attribuent un droit exclusif sur le résultat du travail des chercheurs ? Il s'agit d'un postulat ultra-libéral totalement arbitraire d'un cynisme sans bornes que les citoyens ont appris à gober sans broncher.
      • Eridan
        octobre 26, 19:05 Reply
        Excellente réponse. Ouf ! Juste une critique, quand même : « En se rapprochant d'économies similaires à la nôtre, on risque moins de perdre des emplois et plus de bénéficier d'économies d'échanges/d'échelle. » En fait, une double critique. Premièrement, cela diverge de la vertu que vous prêtez improprement à la mondialisation, à savoir le rehaussement du niveau de vie des populations pauvres, en pratiquant des échanges avec celles-ci ; le but est louable ; c'est la croyance dans les vertus de la mondialisation qui ne l'est pas, parce, dans l'organisation économique actuelle, elle passe par le filtre de l'ultra-libéralisme, qui confisque, au bénéfice de rapaces, la plus grande partie de l'avantage que devraient justement en retirer ces populations. Et en ce qui concerne les « économies d'échelle », pourriez-vous expliquer ce qu'il y a de tellement vertueux à ce que des actionnaires retirent un rendement de 10 % de leur investissement, au lieu de 5 %, en précipitant dans la précarité des milliers de travailleurs, voire dizaines de milliers (et plus encore), dans la précarité ?
  40. MUC
    octobre 26, 17:10 Reply
    Grace à monsieur Magnette, le monde entier comprendra mieux la motivation des régionalistes Flamands. Et les victimes principales du "ten minutes of fame" de Magnette : les sans-emplois Wallons. "Grâce" au PS, les multinationals ne s'intéressent plus à la Wallonië, ils investiront ailleurs. Mais j'avoue, il faut le faire. Une région qui représente 0.8 % de la population de UE et qui n'exporte prèsque rien outremer qui ose emmerder l'UE. Magnette, le Boris Johnson de la Wallonië.
    • Eridan
      octobre 26, 19:37 Reply
      « Grace à monsieur Magnette, le monde entier comprendra mieux la motivation des régionalistes Flamands. » C'est bien d'être optimiste ; avez-vous imaginé que cela pourrait être le contraire ? « Et les victimes principales du "ten minutes of fame" de Magnette : les sans-emplois Wallons. » ...Il manque seulement la relation de cause à effet. « « Grâce" au PS, les multinationales ne s'intéressent plus à la Wallonië, ils investiront ailleurs. » Dieu ne s'intéresserait plus à la Wallonie ? En effet, c'est terrifiant ! « Une région qui représente 0.8 % de la population de UE et (...) qui ose emmerder l'UE » Et alors ? « L'Emmerdeur », il a fait un carton, non ?
      • Salade
        octobre 26, 22:08 Reply
        Même Bourgeois dit que c'est une honte. Ca nous fait bien plaisir. On en a marre que ce soit tout le temps nous qui sommes obligés de lui dire qu'il ne respecte pas les minorités.
      • Muc
        octobre 27, 19:04 Reply
        Magnette a abîmé la réputation internationale de la Wallonië dans le monde des multinationals, qui investisseront encore moins en Wallonië qu'aujourd'hui, ce qui fait que la Wallokazakstan reste la région avec le % des sans-emploi le plus haut en West Europa. "l'emmerdeur" a emmerdé ses propre gens. Mais bon, "een volk heeft de leiders die het verdient" (vite, google translate !)
        • Eridan
          octobre 28, 17:44 Reply
          Lisez Quatremer et ses références : http://www.liberation.fr/planete/2016/10/27/ceta-la-wallonie-entre-raison-et-assentiment_1524801 http://www.liberation.fr/planete/2016/10/27/l-union-mise-face-a-ses-contradictions-par-l-irreductible-belge_1524796 http://www.lemonde.fr/idees/article/2016/10/28/ceta-le-projet-europeen-en-voie-d-autodestruction_5021983_3232.html http://www.lemonde.fr/idees/article/2016/10/28/ceta-le-respect-de-l-identite-constitutionnelle-des-etats-membres-s-impose_5021943_3232.html Vola pocwè k' on-z est firs d' esse Galons ! (bien que, Picard, ce ne soit pas mon idiome) (vite, google translate !)
        • moinsqueparfait'
          octobre 29, 19:54 Reply
          Le monde entier, s'il a l'imbécilité de perdre son temps à vous lire, ira consulter cette carte officielle et verra que vous racontez n'importe quoi. Pitoyable flamingant. Ridicule. http://ec.europa.eu/eurostat/statistics-explained/images/e/e3/Taux_de_chômage_régional%2C_2015.png
          • MUC
            novembre 02, 19:56
            Vous êtes extrêmement amusant. A mourir de rire ! Le lien que vous donnez montre exactement ce que je viens de dire. Avec certaines regions Françaises, la Wallonie est le champion de sans-emploie en West-Europa. Depuis les années '60 du siècle passé. Je suppose ue vous savez ce que c'es, West-Europa (google translaten vite !). En Europe du Sud, d'autre regions Latines font encore "mieux", en effet. https://nl.wikipedia.org/wiki/West-Europa J'attends avec impatience votre reaction
        • moinsqueparfait'
          novembre 03, 21:56 Reply
          Complètement à la masse, mon ami. L'Europe de l'ouest s'oppose à l'Europe de l'Est. Et l'Ouest comprend l'Italie et la péninsule ibérique. Si on parle d'Europe du Nord, on l'oppose à l'Europe du Sud. Mais on ne fait pas des soupes comme vous les faites là en sélectionnant l'ouest à son gré alors qu'on est en train de d'opposer d'autres ensembles. Vous délirez complètement. Mais vous vous rendez compte des conneries que vous écrivez? Dans les années 1960, le chômage en Wallonie était aux alentours de 2,5%. Il a même connu des passages à 1,5%. Le taux de chômage en Wallonie n'a commencé à grimper qu'après le choc pétrolier et l'abandon total de la Wallonie par l'Etat bruxello-flamand. Il n'a passé le cap des 10% (dépassant le taux flamand) qu'au début des années 1980. Il est monté aux alentours de 18% dans les années 1990 et a chuté depuis. Voici des statistiques récentes : http://statbel.fgov.be/nl/statistieken/cijfers/arbeid_leven/werk/trimestrieel/ . Vous observerez que le taux de chômage wallon est inférieur au taux de chômage bruxellois, ce qui ridiculise déjà votre affirmation sur le "record wallon". Il se situe en Wallonie aux alentours de 10,6%, ce qui n'est pas bon mais est loin d'être un record... Et rappelons une nouvelle fois que le taux de chômage n'inclut pas les prépensionnés (si on les incluait, vous auriez une drôle de surprise pour le taux flamand). Vous êtes vraiment trop limité. Une question plus simple pour vous, maintenant: vous déclarez votre indépendance quand?
          • MUC
            novembre 04, 16:17
            Haha, "Complètement à la masse, mon ami. L'Europe de l'ouest s'oppose à l'Europe de l'Est. Et l'Ouest comprend l'Italie et la péninsule ibérique" Et l'Europe du Sud, ça commence où dans vos yeux ? A Gibraltar et Malta ? L'Europe de L'Ouest : Benelux, la France, le Royaume uni, l'Irlande, l'Allemagne. L'Europe du Sud : l'Espagne, Portugal, Italie, Grêce, Malta etc. L'Europe du Nord : les Pays Scandinaves, les Pays Baltiques, la Pologne. L'Europe de l'Est : les Pays du Balkan etc En Europe de l'Ouest, la Wallonie a le record du chômage (et du socialism) , avec certains department au Nord de la France (Picarie etc). (on ne donne pas de cours de géographie en Wallonie ?)
          • moinsqueparfait'
            novembre 05, 11:20
            Eh Muc, je crois que t's un peu con: L'ouest, ça s'oppose à l'est. Donc, on reprend: Westen=links, Oosten=rechts. Noorden=Boven, Zuiden=beneden. OK? Donc, l'Europe occidentale ne s'oppose pas à l'Europe du Sud, pauvre illettré. Europe occidentale= Europe carolingienne+péninsule ibérique+ Norvège et Suède. Bref:l'OTAN avant 1992 sans la Turquie. L'Autriche et la Finlande sont généralement assimilés à l'Europe occidentale. Europe orientale=Europe slave et balkanique sauf la Russie. Donc, la Wallonie est très loin d'être la région où il y a le plus de chômage en Europe occidentale, loin de là. Voici les statistiques du taux de chômage en Europe : http://ec.europa.eu/eurostat/documents/2995521/7601603/3-31082016-AP-FR.pdf/454d1aa7-4c4c-4d2a-921f-98a11222c893. Selon les modes de calcul, le taux wallon varie entre 10 et 14%, ce qui n'est pas bon, mais le taux flamand varie aussi, de 6% (très bon) à 10% (nettement moins bon déjà). La situation de la Wallonie est tout sauf une catastrophe en termes relatifs et ce n'est pas parce que les illettrés flamingants disent le contraire pour casser le moral et passer leurs nerfs et leur dépression chronique qu'il en va autrement. Quand on regarde les taux d'emploi, ils ne sont pas bons pour toute la Belgique et l'évolution flamande est inquiétante mais dans tous les cas, même la Wallonie serait au-dessus de la moyenne si on la plaçait... aux USA (ils sont à 60%). Alors, la "catastrophe wallonne", basta, mon brave. Parce qu'on pourrait aussi faire une carte d'Europe du djihadisme et du trafic de coke et là j'ai comme l'impression que ta belle Vlaanderen, elles battrait quelques records aussi, histoire de parler "d'image dans le monde"... Vous êtes bien connus dans le monde pour certaines choses, beste vrienden, et pas toujours pour votre "art flamand italo-espagnol"...
          • MUC
            novembre 08, 16:16
            Moinsque, donc dans votre yeux, il n'y a que deux "windstreken" (ça existe en français, ce mot ? ?) possible, et pas quatre .... oui, oui, et le monde est plat, je suppose ? L'Italie qui fait donc part de l'Europe de l'Ouest, et pas de l'Europe du Sud, amusant... L'europe n'est donc pas divisible en quatre quarts, mais seulement en deux "à la fois". Drôle ! Et en ce qui concerne votre "une carte d'Europe du djihadisme et du trafic de coke et là j'ai comme l'impression que ta belle Vlaanderen, elles battrait quelques records aussi", est-ce que vous avez déjà oser constater que TOUS les terroriste BELGES qui ont tué à Zaventem, Bruxelles (musée Juif, metro), Paris, ... sont des francophones .... venant de Molenbèk, Verviers, Charleroi, .... à l'époque, le CCC, des Flamands ? L'assassinat de André Cools, des Flamands ? Non, un autre socialiste Wallon l'a organize (Vanderbiest). Avec un taux de chômage nettement le double qu'en Flandre, et avec un emploie offert par l'état, les provinces, les communes, l'armée nettement le double qu'en Flandre, La Wallonie reste l'homme malade vivant dans une économie artificial, soutenu par d'autres gens. Mais il faut avouer, vous avez des pandas !
        • u'tz
          novembre 04, 15:57 Reply
          ah oui best MUC, albert frère a quitté gerpinnes en entraînant les petites pines de capitaines d'industrieux flamands et leurs empoix au luxembourg, encore d'innocentes victimes colatérales... quels salaud ces wallons !
        • u'tz
          novembre 04, 16:03 Reply
          [message modéré] o Flandre ma pauvre patrie à nn% idiote (et dont en plus -oh ja maa nee- le principal marché extérieur est la Wallokazakstan)
        • u'tz
          novembre 04, 16:06 Reply
          [Message modéré] nn% idiote et 99,57% NL mais c'est pas une excuse ! :^P
    • moinsqueparfait'
      octobre 27, 19:38 Reply
      Vous n'avez strictement rien compris à ce que les gens qui réfléchissent vraiment comprennent mais on vous laisse dans votre "petit monde entier". Vous êtes, avez toujours été et serez apparemment toujours des underdogs exécutants des dominants. Puisque ça vous plaît, continuez comme ça. En attendant, je vois un Geert Bourgeois et un Vlaams onafhankelijk Parlement + regering se font bien petits car tout le monde a vu aussi comment ils signent des traités, eux les dirigeants du "peuple émancipé": sans lire ni débattre, et encore moins essayer de se faire entendre, "parce que tout le monde fait comme ça". Ils en sont même à se tracasser pour "l'image de la Belgique"... Si vous croyez que les Wallons se tracassent de la Belgique, comme vous avez pu le voir, vous vous êtes bien trompé, une fois de plus.
      • MUC
        octobre 28, 14:33 Reply
        Moinque... vous êtes très mal informé. On a eu un débat dans le Vlaams Parlement, quand les documents ont été édité, il y a deux ans. Donc votre accusation "ils signent des traités, eux les dirigeants du "peuple émancipé": sans lire ni débattre, et encore moins essayer de se faire entendre" est tout à fait fautive. La Wallonie qui n'exporte que 9 % de l'export Belge au Canada, ne s'est jamais intéressé au traîté, et trois jours avant la signature, votre sacré PS, a découvert le traîté. SANS AUCUN DEBAT, Magnette a eu son moment de gloire, et les autres Wallons l'ont suivi come des moutons . Magnette ne s'intéresse pas à l'économie : il a utilize le traîté pour des raisons pûrement politique : emmerder le MR, emmerder la Flandre.
        • denis dinsart
          octobre 29, 22:07 Reply
          ça emmerde la Flandre? et bien quittez le navire belge mon ami.
        • moinsqueparfait'
          octobre 30, 19:32 Reply
          MUC, vous racontez n'importe quoi. Le Parlement wallon a été le seul parlement d'Europe, avec les autorités d'Allemagne et d'Autriche, à analyser sérieusement et publiquement ce projet de traité. Personne ne croit ce que vous racontez, même en Flandre. C'est de la frime, de l'enfumage. Le travail du Parlement flamand, c'est rien du tout par rapport à ce qui a été fait au Parlement wallon, qui a marqué beaucoup de points contrairement à ce que vous croyez. Si les dossiers avaient été si vides que ça, le cirque n'aurait jamais duré deux semaines et les Canadiens ne seraient pas venus parler directement avec la Wallonie. Vous êtes complètement à côté: vous n'avez même pas remarqué que les avenants qu'ont fait écrire les Wallons seront peut-être symboliques à terme, mais peut-être pas, et qu'en tout cas, ils correspondaient comme par hasard aux objections émises par l'ALLEMAGNE. C'est la Commission qui est dans ses petits souliers ces derniers temps, malgré les photos officielles. Ca ne changera jamais avec vous: vous êtes toujours du côté de l'ordre nouveau. Dans toute situation, vous recherchez qui vous semble être la partie dominante et vous vous rangez religieusement de son côté. Voilà ce qui vous appelez un "débat": qui est le maître chez qui nous devons être bien vus? Et quand c'est la France, ça ne vous tracasse absolument pas de faire semblant d'adorer la culture française. On vous connaît depuis longtemps. Si vous attendez un gramme de respect de ma part pour ce genre d'attitude, vous allez attendre longtemps. On les connaît aussi, vos statistiques: quand quelque chose passe par le port d'Anvers, c'est comptabilisé comme "exportation flamande", même si c'est fait en Wallonie. Quand une pierre bleue extraite en Wallonie et transformée en Flandre ou même transformée par une entreprise en Wallonie dont le siège est en Flandre, c'est comptabilisé comme exportation flamande. Et vous vous gargarisez avec ces chiffres mais nous vous tenons par les tuuuuuut: si nous coulons, vous allez couler avec nous. Et vous le savez très bien, sinon, vous seriez déjà partis. Mais non, vous vous accrochez. Le jour où nous nous séparons, rien qu'avec l'eau courante qui part chez vos, nos statistiques d'exportation vont monter en flèche... Mais vous continuez à vous raconter des histoires en vous croyant intéressants. Pas plus tard qu'il y a deux jours, j'ai eu à lire ici que la "Wallokazakstan reste la région avec le % des sans-emploi le plus haut en West Europa." N'importe quoi, vous êtes ridicule: il suffit d'ouvrir cette carte officielle et récente pour voir que c'est FAUX : http://ec.europa.eu/eurostat/statistics-explained/images/e/e3/Taux_de_chômage_régional%2C_2015.png. J'ai encore bien ri l'autre jour en lisant une intervention dans les forums de Knack: selon un de vos congénères, il y a 100% de fonctionnaires et 100% de chômeurs en Wallonie, ce qui amène la population à 200% Bravo. Pour le reste, le MR va avoir beaucoup de mal à continuer à exister en Wallonie. J'en connais quelques uns dont la carrière est finie. On n'érige pas de statues aux gens qui collaborent avec l'ennemi, ici. Pour ce qui d'emmerder la Flandre, je ne vous le cache pas: c'est toujours un plaisir. C'est comme ça. Ca ne vous plaît pas? Eh bien, proclamez votre indépendance. Vous attendez quoi? Une prescription de courage chez le médecin? Fin du débat.
          • MUC
            novembre 02, 20:21
            Monsieur Moinsqueparfait. Le terme "l'export Flamand" n'a rien à faire avec les tonnages du Port Anvers (200 million de tonnes) de l'aéroport de Liège ou de Zaventem. L'export Flamand contient l'export de produits FAITS en Flandre, l'export Wallon ; les produits FAITS en Wallonie. L'export Flamand : 82,4 %, l'export Wallon : 15,3 % et l'export de Bruxelles : 2,3% de l'export Belge 15,3 Capice ? Et en ce qui concerne le % de chômage : vous avez le DOUBLE des chiffres Flamands. Personne en West-Europa ne fait pire que la Wallonie. Mais vous avez, comme socialiste, le droit de nier les faits, si cela vous amuse, ....
        • moinsqueparfait'
          novembre 03, 11:36 Reply
          MUC, alors non seulement il n'y a que vous ici pour croire que je suis socialiste mais si en plus, vous contestez les données qui figurent sur cette carte et qui disent donc que c'est FAUX (LA WALLONIE N'EST PAS LA RéGION D'EUROPE OCCIDENTALE QUI COMPTE LE PLUS DE CHOMEURS VOIR : http://ec.europa.eu/eurostat/statistics-explained/images/e/e3/Taux_de_chômage_régional%2C_2015.png), C'EST FAUX, FAUX ET ENCORE FAUX. En plus vous balancez des chiffres mais vous ne sourcez strictement rien. Ensuite, votre taux de chômage flamand est amputé des gens en "brugpension"... En France, les gens sous équivalent de ce statut seraient classés dans les chômeurs et vous seriez à environ 10% de chômage, ce qui est mieux que la Wallonie mais en aucun cas, la Wallonie n'est la région de "west europa" qui compte le plus de chômeurs. C'est FAUX. On vous colle les statistiques européennes sous le nez et vous les contestez encore. JE RéPèTE: http://ec.europa.eu/eurostat/statistics-explained/images/e/e3/Taux_de_chômage_régional%2C_2015.png Encore une fois? http://ec.europa.eu/eurostat/statistics-explained/images/e/e3/Taux_de_chômage_régional%2C_2015.png ALLEZ, UNE DERNI`RE FOIS POUR ÊTRE SÛR : http://ec.europa.eu/eurostat/statistics-explained/images/e/e3/Taux_de_chômage_régional%2C_2015.png !!!!!
      • moinsqueparfait'
        novembre 03, 13:44 Reply
        Quand on lit Muc, c'est rigolo. Pour lui, l'Europe de l'Ouest ne comprend pas la péninsule ibérique et l'Italie. En fait, je crois qu'il veut parler de l'Europe germanique. Mais la Wallonie et la France ne font pas partie de l'Europe germanique et ne souhaitent pas en faire partie. Muc a des problèmes de géographie. Muc parle des années 1960 mais dans les années 1960, le taux de chômage wallon n'était pas très élevé mais il a lui que Juul Hannes avait dit que.... Muc a des problèmes d'histoire aussi. Muc ne se souvient pas de l'Angleterre endettée à 360% sauvée de justesse de la tutelle du FMI. Muc est un suprémaciste: germain=fort, latin=faible. Hélas, l'histoire, ça va, ça vient. Mais on ne peut pas expliquer ça à Muc. En plus, Muc ne sait pas que l'Allemagne actuelle a décidé d'importer par millions des nouveaux-Européens "exotiques" et que ça fait ch... Bart De Wever, qui pourtant devra OBÉIR à son maître cart le loisir favori du flamingant moyen, c'est pas le courage, c'est d'être bien vu par les maîtres. Muc ne comprend pas tout ça. Le monde est trop compliqué pour Muc. Muc, c'est du genre qui nous les casse avec son "art flamand italo-espagnol" comme dirait son compatriote fransquillon ayant fait carrière à Parijs. Mais Muc ne sait pas que le patrimoine flamand, ça fait à peine un quartier de Rome. Muc, c'est le XXX mal dégrossi qui croit avoir découvert l'eau chaude depuis que la Flandre ne se déplace plus à cheval. Mais ça ne l'a pas mené plus loin que ça. Muc est toujours resté accroché à ce qui compte le plus: son clocher.
        • u'tz
          novembre 04, 16:39 Reply
          @Moins' un peu de respect s'il vous plaît, la flandre qui se déplaçait à cheval était forcément FR, bien que les francs étaient germains et les gaulois...latins ! tant con y est n'entrons pas trop dans l'étron nationalisto-bien-pensant flamingant plutôt moldave d'un point de vue romain...
          • moinsqueparfait'
            novembre 05, 10:52
            En fait, c'est une perte de temps de discuter avec un Flamingant. Il est dans la croyance. Rien ne peut contrer cela. Quand vous leur dites qu'il y a eu des transferts sud-nord, ils répondent "amaai à cette époke il y avait pas de sécurité sociaal". Sauf que la Sécu comme on la connaît, elle a été fondée à la fin de la WW2 et qu'entre 1948 et 1980, la Wallonie a bien rempli les caisses. Ce n'est évidemment que quand ça s'est inversé qu'on a commencé à parler de transferts. À l'époque de la CECA, personne ne se plaignait de la Wallonie "micro-communiste" (faudra le dire à Gunther...). Tout ça, on ne peut pas le dire à un flamingant. Car Juul Hannes lui a dit que... alors il joint les mains et il récite. Juul Hannes lui a même dit qu'au 19e siècle, un boulanger flamand payait plus d'impôt personnel qu'un industriel wallon. Ce que Juul Hannes ne lui a pas dit, c'est qu'en 2016, un boulanger flamand paie toujours plus d'impôt personnel qu'un industriel flamand et que c'est pas avec la NVA ni la De Gucht Company Inc. que ça va changer, mais bon... "Juul Hannes a dit que"...
          • MUC
            novembre 08, 16:02
            "qu'entre 1948 et 1980, la Wallonie a bien rempli les caisses" ... quelle caisses seraient remplies entre 1948 et 1980 ? Je suis vraiment curieux. D'ailleurs, depuis le début des années 60 déjà, le PNB par habitant en Flandre est plus haut qu'en Wallonie, homme malade de l'Europe de l'Ouest, maintenant déjà plus pauvre que certaines regions en Europe de l'Est, pourtant communiste jusqu'aux années '90. Ca ne bouge pas, dans le Pays Noir !
        • MUC
          novembre 05, 22:18 Reply
          13 x "MUC" dans votre message.... amusant, vos accusations qui n'ont rien à faire à moi. La pénisuline Ibérique et l'Italie, c'est L'europe du Sud. Si vous ne me croyez pas, informez-vous (www.google.be, vous entrez : Europe de L'Ouest). Je commence à croire les résultats de l'enquête P.I.S.A.
          • moinsqueparfait'
            novembre 08, 10:39
            Vous êtes un peu limité, quand même. Le sud (beneden), ça s'oppose au nord (boven). L'ouest (links), ça s'oppose à l'est (rechts). Donc, oui, l'Italie et la péninsule ibérique sont en Europe de l'Ouest. Pitoyable...
  41. larryinbrussels
    octobre 26, 20:29 Reply
    <> Chouette, un hyperlien pour expliquer "seules des entreprises ayant un vrai lien économique"! Je clique dessus et voici ce que je trouve: <> Donc rien à craindre des ISDS car les entreprises américaines n'auraient que des sociétés-écran au Canada? $360 milliards d'investissements directs en 2014 (autant que tous les autres pays du monde réunis), cela fait beaucoup de boîtes aux lettres!
    • marcel
      octobre 26, 21:38 Reply
      Il faut 1. un investissement en Europe 2. une maison mère au Canada (pas une filiale) 3. Un lien éco avec le Canada (pas juste une boite aux lettres) On ne peut pas faire mieux. Rappel, le but est d'attirer de l'investissement qui crée de l'emploi.
  42. Minimale
    octobre 27, 00:43 Reply
    http://www.monde-diplomatique.fr/2015/06/WALLACH/53062
  43. Démocrate
    octobre 27, 02:24 Reply
    Encore une grosse daube pour bas de front. Sans compter le reste. LE TRIBUNAL CONSTITUTIONNEL A L L E M A N D (ouh Merkel et la CDU ces communisss, Vite un McCarthy et un Hearst le copain de Goebbels, un IBM, un Bush, un Coke, un Standard oïl, un Bayer Zyklon B ou un Monsanto Agent Orange, vous reprendrez bien un peu d'uranium enrichi à l'eau lourde, pour nous sauver de ces salauds) A JUGE EXACTEMENT LA MEME CHOSE que ce que dit Magnette. 1.PAS d'arbitrage PRIVE au-dessus du public (oh les salauds, alors qu'Hitler, lui comme Mussolini, ont pris leurs 1ERES mesures d'abord: PRIVATISER tout, Marcel adore sous couvert d' "anti-communisme" juste identiquement pareil à EUX, les fachos, curieux, non? On s'en doutait depuis longtemps, seuls les carencés de tous poils ne l'avaient pas vu, David Vincent, lui, dans sa série "les envahisseurs" les voyait partout, lui, comme McCarthy) 2. La m o t i v a t i o n des fascistes était l'anti-communisme. POINT. IDENTIQUE. Lire Thomas Mann instruit. Nous y sommes exactement (mais le blublu, la daube et la soupe de niveau primaire si pas primitif noie le tout. Mettre communiste et fasciste sur le m plan est ce que font justement les fascistes. Et les ignorants, ceux-là se croyant démocrates alors que dans le fond d'eux-mêmes ils sont fascistes, rien de neuf) 3. ALLEMAGNE en plus a décidé de pouvoir SORTIR du CETA quand cela lui conviendra. POINT. OPT OUT. L'Allemagne est communiste. Pire, l'Italie n'a pas voulu de nouvelles sanctions contre la Russie ce vendredi 21 octobre au CE. Communiste, l'Italie Pire, l'Espagne a dit qu'il fallait respecter la souveraineté et la décision de la Syrie et des Syriens. Communiste, Rajoy du PP Et bien pire encore. Le nouveau chef de l'Intelligence à l'Otan est le fils d'un très proche de ... Hitler, un type qui est resté dans son bunker à Berlin, jusqu'au 29avril 1945. (avant de se sauver, en accord avec ce cher Adolf, l'anti-communiste n°1) Tout va bien. Ils voient des communistes partout (alors que les descendants de nazis, eux, truffent tous les postes partout et tous les pouvoirs, pas grave du moment qu'ils soient anti-communisss, hein) Au secours, l'Allemagne et la Wallonie et Bruxelles sont communistes. De la daube et de la ratatouille chez les braves gens. Et scribouillons et régurgitons. En pleine couche - j'ai comme par hasard hein; pas le temps d'équilibrer les daubes unilatérales, défendons les oligopoles et n'ayons jamais vu le Mexique ni jamais voyagé et parlé avec des mexicains au Mexique, subir l'Alena, en racontant des contes de fées :les mexicains crèvent et sont tués par des escadrons de la mort, vieux truc de multinationales et leur bras armé Gladio pour l'Europe.) Amnésie et amnistie vont de pair. Mais pas chez tout le monde. Heureusement, tout le monde n'est pas PETIT-bourgeois. Epicier vendant sa mère au plus offrant. Cette daube n'a aucune valeur puisque m pas au niveau d'un travail de base exigé en secondaires. Er-rances et désinformation. Pro et ceux qui sont pas d'accord sont des menteurs, na. Et le reste à l'avenant. Pour être pris au sérieux faut avoir un minimum de sérieux pro et anti, à examiner à égalité. Au lieu de se répandre en ils ont tout faux, moi, le non juriste, le non instruit (même pas le niveau exigé à une dissertation quand on a 15ans), je-sais-tout, je vous le "démontre". Zéro pointé L'ALLEMAGNE est COMMUNISTE, je vous le dis. La preuve. CQFD. Elle n'aime pas le CETA: Sophismes, subjectivité de niveau puéril, opinion (=ignorance fière), fallacieux raccourcis, conclusions en biais cognitifs - biais de confirmation- c'est le plus bas niveau de l'intellect, si tant est qu'il existe à la place de la ruse du marchand de soupe, et la soupe habituelle au sel qu'on oublie de poivrer. Identifié de plus en plus clairement, ça oui. Le reste est brouillard pour brouiller (et brouillés)
  44. Tournaisien
    octobre 27, 09:07 Reply
    Marcel ... lisez ceci : http://plus.lesoir.be/65575/article/2016-10-25/ceta-ce-nest-pas-le-commerce-international-qui-va-relancer-la-croissance-en#_ga=1.252676233.1868520134.1469016850 ... Signé Philippe Maystadt, un homme politique pour qui je conserve une très grande estime, un technicien qui, je le rappelle, avait fait des merveilles aux Fincances à une époque (la fin des années '80) où la dette de l'état belge voisinait les 115% du PIB et qui était parvenu à enclencher un cercle vertueux, au terme duquel ladite dette publique dans les années '90 était repassée sous la barre des 90%. ... que dit Maystadt ici ? Il ne rentre pas, quant à lui, dans le détail de ce qui fait polémique, à savoir le dispositif de l'ICS et les questions relatives à l'agriculture, non ... ce qu'il voit, de son point de vue de Sirius, c'est la stratégie globale. Et que dit-il à ce propos ? Que dans le contexte actuel, quoi qu'il en soit des aspects négatifs ponctuels du CETA, ce n'est pas l'augmentation du commerce international qui contribuera à créer plus de croissance, plus de richesse en Europe, mais bien une politique fondée sur une relance des investissements dans les secteurs à haute valeur ajoutée (technologies etc.). Philippe Maystadt, surtout, met le point sur un aspect fondamental des nouvelles perspectives le libréchange entre Amérique du Nord et Europe : "Il n'est plus question à ce stade d'abaisser ou de faire sauter les barrières tarifaires (droits de douane), mais bien les barrières non-tarifaires, en particulier celles résultant des normes techniques et administratives différentes". Au cœur de ce problème, se trouvent nos systèmes de protection sociale qui sont directement visés. Il faut savoir de quoi on parle aujourd'hui, très exactement : ce qui est en jeu c'est bien un abaissement des normes et non pas une uniformisation vers le haut de celles-ci. En clair, la régulation aura toujours tendance à se faire sur la base des normes les plus basses et non en fonction des normes hautes. Or comme en matière de protection sociale, c'est en Europe que les normes sont les plus hautes, il est clair qu'à terme, par un effet de quilles ou de dominos, ce type de traité avec l'Amérique du Nord conduira à voir s'éroder les normes sociales européennes, et non le contraire. ... Marcel, je peux comprendre à la limite que l'on soit pour un changement de modèle, mais ce qu'il faut savoir, c'est ce à quoi cela va mener. Est-on vraiment prêt à vouloir en payer le prix ? Cette évolution correspond-elle par ailleurs au souhait de la majorité des populations européennes ? Celles-ci ont-elles seulement conscience de ce à quoi tout cela finira par aboutir en ce qui concerne les systèmes sociaux qui sont les nôtres ? Ont-ils d'ailleurs été informés, et a fortiori consultés d'une manière ou d'une autre ? ... Pour simplifier le débat, il est possible de modéliser le débat sous la forme d'une ficelle continue aux extrémités de laquelle se trouveraient d'une part les systèmes les plus fortement régulés, avec couvertures de protection sociale élaborées, et de l'autre les systèmes ultra-libéraux, où les couvertures de proctection sont minimales. La question est donc : où convient-il de mettre le curseur ? Et en l'espèce, s'agissant du CETA, est-il opportun de déplacer le curseur européen vers plus de libéralisme (au sens de libre-échange) et moins de protection sociale ? La vraie question qu'il faut poser, c'est celle-là ... et c'est celle-là que nous renvoie à vrai dire la problématique de la négociation du CETA.
  45. Tournaisien
    octobre 27, 12:45 Reply
    Popol est allé manger à la gamelle ...? Effet électoral escompté : + 10 %. Effet réel après déculottée et passage au rateau du PTB : - 10 %. Fins stratèges au PS ?
    • u'tz
      octobre 30, 23:51 Reply
      allez Tourn' cher monsieur "effet réel", la vie d'un ps-basher apporte-t-elle de bonnes gamelles ?
  46. Eridan
    octobre 27, 13:59 Reply
    Et bien voilà ! Ce jeudi, ils ont signé quelque chose (c'était prévisible). C'était pas la peine de crier comme des putois !
  47. Alain Deloir
    octobre 27, 14:50 Reply
    Que pensez-vous de cet article du Diplo sur les mirages du libre-échange, et particulièrement sur l'Alena? http://www.monde-diplomatique.fr/2015/06/WALLACH/53062
  48. François
    octobre 27, 19:35 Reply
    Très beau début avec des graphiques. C'est de l'économétrie amateur, mais c'est joli. Mais putain, comment sauver l'Europe? On va se débarrasser de sa bureaucratie, on va leur montrer que démocratie ne rime pas avec faire la pute pour les multi-nationales, on va mettre des barrières douanières contre les exportateurs qui ne respectent pas nos règles et normes sociales et environnementales. On va se battre pour une Europe (pas l'UE, qui j'espère sera enterrée bien profond) où le plus-disant des normes sociales est la règle. On va perdre au début et on va encore reprendre une autre crise financière. Puis, dans les 30 années qui viennent, le dégoût de cet infect libéralisme aura changé la donne. Alors, le balancier va donner dans le sens contraire. Malheureusement, que de sang, de meurtre indirect et de vies foutues en l'air à cause du mythe de l'UE. Moi! Je ne veux plus de sang sur les mains. J'en ai déjà trop dès que j’achète des produits importés; mon pantalon a été cousu par des gosses et ma chemise par des esclaves, pendant que mes voisins deviennent indigents. Que celui qui veut garder son confort, le garde. Mais l'exagération des "nantis" finira inéluctablement par le retour du balancier. Bonne continuation à tous.
  49. Eridan
    octobre 27, 20:00 Reply
    ...Donc c'est signé. Selon Magnette, le texte annexe est contractuel ; la récente signature signifie donc que la Belgique (Flandre comprise, évidemment) reprend à son compte les revendications wallonnes. Selon C. Michel, le texte supplémentaire serait une reformulation du CETA en langage petit-nègre wallon, pour que les Wallons comprennent mieux (...ou fassent semblant de comprendre). Autrement dit, le texte du CETA donnait déjà toutes les garanties réclamées par Magnette. Si tel est le cas, on aura juste perdu une grosse semaine. Pas si grave, il me semble. Reste à voir si les 27 autres intéressés et le Canada l'entendrons de la même oreille, puisque ce texte serait contractuel. ...Ou alors il ne l'est pas et Magnette est un fieffé menteur, selon le langage de M. Sel. Mais si tel est bien le cas, nous aurons donc un texte de CETA en borain ; ce qui nous changera de la domination habituelle de l'anglais. Ce qui n'est déjà pas si mal. Quelle qu'en soit l'interprétation, je doute néanmoins que cette récente péripétie ne fasse pas progresser substantiellement le mouvement europhobe, notamment en raison du soutien indéfectible que, dans son idéologie ultra-libérale, l'Europe apporte aux prédateurs que sont les multinationales, et à leurs monopoles gigantesques dont les citoyens sont devenus les proies autant que les otages. La féodalité libérale progresse inexorablement. Je pense que Quatremer, ardent défenseur de l'idée européenne, l'a très bien compris ; il semble subitement devenu assez pessimiste.
  50. Cedric
    octobre 28, 03:00 Reply
    Bon ou pas bon ce traité n'apporte rien de bon. Au delà des spéculations on en arrive à un point de rupture de confiance avec les personnes qui représent le peuple, et oui rappelons le, nous sommes dans une démocratie (enfin ca c'est la version théorique). Cette petite chronique, qui reprends des éléments de l'actualité montre bien une disparité entre la démocratie et les intérêts personnels https://www.facebook.com/nicoleferroniofficiel/videos/1288441364536150/

Leave a Reply

Répondre à MUC Annuler la réponse.

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.