Likoud-Hamas: 0-0. L’horreur joue les prolongations.
Dans la guerre qu’Israël mène contre les Palestiniens, Netanyahou dispose de toutes les armes. Une démonstration impressionnante : 87% des roquettes tirées depuis Gaza sur Israël (par le Hamas, le Jihad islamique ou d’autres groupes armés) seraient arrêtées par le système de protection Dôme de Fer. Des 13% qui restent, très peu atteignent une cible quelconque, si l’on en juge par le décès d’un (1) seul Israélien sur des milliers de tirs de roquettes. Bien sûr, cet assassinat d’un civil, lâchement, à distance, est un crime de guerre. Honteux. Scandaleux. Inacceptable. Si l’on en croit les organisations internationales présentes à Gaza, israël en serait aujourd’hui à quelque 200 crimes de guerre et le compte ne cesse de monter. Des crimes à ajouter aux milliers de civils palestiniens tués lors des précédents coups de nerfs israéliens, tous disproportionnés, tous entérinant une association d’intérêt entre les politiciens extrémistes présents dans les gouvernements des deux bords.
Deux gouvernements (Israël, Gaza). Enfin, c’est une façon de parler. Parce que, bien sûr, une enclave de 360 km2(1) saturée par 1,8 million d’habitants, sans accès à la mer ni à la terre, sous blocus depuis des années, dépendant de l’aide internationale ou de la bonne volonté de l’ennemi régulier, n’est pas gouvernable. Bien sûr, on me répondra que laisser voyager le Hamas, ouvrir les frontières, reviendrait à laisser les armes entrer en flux tendu dans Gaza. Admettons. Sauf que voilà, les armes y sont bien présentes, jusqu’à plus de 15.000 roquettes tirées sur l’année écoulée, lis-je ici et là ! Au final, le blocus n’a qu’un effet : amener les militaires des deux bords à s’envoyer des scuds de temps en temps, ce qui se conclut toujours par l’une de ces offensives d’Israël dont la disproportion n’a cessé de croître au point de devenir complètement caricaturale.
Disproportion morale aussi. Dans l’opinion publique mainstream israélienne, 270 Palestiniens tués, c’est un chiffre. Mais un [soldat] israélien tué, c’est un drame, une catastrophe, la fin de l’humanité. Dans l’opinion hamassienne, ce soldat tué est en revanche une magnifique victoire, Allah Akbar ! Parenthèse fondamentale pour qui veut aborder la question : je dis bien mainstream parce que comme dans toute population, celle d’Israël ou celle de Gaza est à la fois très variée et soumise elle-même à la propagande ultranationaliste du gouvernement Netanyahou (une copie à peine plus radicale que celle des gouvernements précédents) et des sbires du Hamas fascisto-religieux. Raison pour laquelle on ne peut cibler «les Israéliens» ou «les Palestiniens» dans nos critiques sans dériver vers la xénophobie. Les responsables sont les gouvernants. Encore moins, bien sûr «les Arabes» et «les Juifs».
« Sioniste devrait disparaître du jargon propalestinien »
Même «sioniste» devrait disparaître du jargon des opposants à la politique israélienne. Le sionisme prône à l’origine l’établissement d’un foyer juif en Palestine. Je trouve cette idée incongrue, étant athée, mais le sort que la chrétienté a réservé aux Juifs depuis l’aube du christianisme (et le terme «peuple déicide» n’a été aboli par l’Église qu’en… 1965) ne peut que nous rendre empathique envers le besoin de havre d’une population discriminée, persécutée, et enfin victime du seul génocide perpétré en Europe. À ce titre, je suis sioniste au sens où je pense qu’une immigration limitée et non-nationaliste aurait peut-être permis la création d’un État mixte en terre palestinienne. Aujourd’hui, le sionisme peut être mille chose, du souhait de maintenir l’État israélien dans les frontières de 67, en créant un État palestinien viable à ses côtés (ce qui est mon cas), à l’éradication de toute présence palestinienne sur le moindre centimètre carré de l’Israël historique. Ce n’est dont pas «le sioniste», indistinctement, qui cause le malheur du Palestinien, pas «les Israéliens», dont une proportion non-négligeable résiste à la politique israélienne, encore moins «les Juifs», qui ne soutiennent pas forcément Israël et ont le droit d’aimer Israël jusqu’à l’aveuglement : dans notre pays, être pro-israélien irréductible est une opinion, pas un crime. Et cette opinion a le droit d’exister et doit être respectée, tout comme la mienne doit l’être, tout comme celle qui prône le retour des Palestiniens parqués dans des camps de réfugiés, et tout comme le boycott des produits israéliens.
Ce ne sont donc pas les Israéliens, ni les sionistes qui sont responsables de ce qui se passe aujourd’hui — pour ceux qui pensent qu’Israël est responsable — c’est bien précisément le gouvernement israélien en place, seule cible légitime de critiques, pour ceux qui pensent qu’il y a lieu d’être critique.
Dont je fais partie. Car aujourd’hui, la propagande et l’action de ce gouvernement sont devenus des caricatures de ce qu’elles étaient. Apparemment, il n’y a plus aucune limite à son délire de persécution et à sa soif de vengeance. Je précise avant tout que l’assassinat de trois jeunes colons israéliens était un crime, peut-être un crime de guerre (selon qu’il a été commandité ou non par des autorités). Il en va de même pour le jeune Palestinien que des extrémistes israéliens ont forcé à boire de l’essence pour y mettre le feu ensuite. Israël a ses pacifistes, ses résistants à la politique gouvernementale, mais a aussi son Ku Klux Klan (je ne vois pas d’autre comparaison).
Caricature, parce que lorsqu’on voit un correspondant depuis Gaza, en gilet pare-balles, et à côté, un correspondant «sous les bombes» à Tel Aviv, en polo Ralph Lauren, lunettes de soleil Ray Ban, et bien détendu, on est confronté à la dissonance fondamentale du «conflit» : Israël est une enclave riche entourée de pauvreté. Israël, c’est la Californie enclavée dans l’Algérie. Mais ce n’est pas tout : lorsqu’on parcourt les twits de gamines israéliennes appelant à la mort des Arabes, toutes en petite tenue, poses sexy, exposant leurs charmes avec une impudeur et une franchise qui étonne même en Europe, on perçoit le gouffre qui les sépare de leurs sœurs palestiniennes qui, au mieux, s’habillent en jupe, mais franchement longues, ou alors, au pire, en niqab.
Rien n’est plus frustrant que de voir deux grandes cultures s’entretuer.
Si là n’est pas la source du «conflit», bien sûr, on trouve dans ce contraste ahurissant un parallèle frappant au déséquilibre tragique entre les deux sociétés. L’une a conquis sa terre, l’a enrichie (au besoin en pillant l’eau de l’autre), a construit une société démocratique et brillante from scratch. Elle en est fière ; de cela, elle peut l’être. L’autre fut chassée de la sienne sans espoir de retour au prétexte qu’elle n’existait pas (un peuple sans terre, une terre sans peuple). Des pays arabes ont tenté de la défendre, ce qui était tout aussi légitime que le droit des Israéliens de vivre dans un État qui assure leur tranquillité. Puis vient le plus triste : les deux sociétés sont terriblement attrayantes. Elles ont des atouts formidables et une culture passionnante. Elles vivent sur une terre splendide et au cœur du territoire historique des religions du Livre. La frustration de les voir s’entretuer n’en est que plus grande.
Caricature — j’y reviens : la propagande israélienne, qui tourne en rond depuis des décennies avec les sempiternels mêmes thèmes, a fini par intégrer une xénophobie radicale, aidée par les exactions de groupes de résistance palestiniens qui ont déshonoré le mot résistance en s’en prenant systématiquement à des civils. Ceci mérite un commentaire. Je ne soutiendrai jamais l’assassinat de civils (déjà pas l’action militaire, c’est vous dire). Mais mon observation des logiques guerrières des deux camps me mène à la réflexion suivante : dès lors que toute atteinte à des soldats israéliens entraînent des rétorsions aussi radicales de la part des gouvernements israéliens successifs que lorsqu’il s’agit de civils, et dès lors que ces civils israéliens sont plus faciles à atteindre, l’État d’Israël ne peut se prévaloir d’une supériorité morale en affirmant que, contrairement à lui, le Hamas utilise des «boucliers humains». Oui, le Hamas le fait (mais non, je n’ai pas encore vu passer de preuve que c’était systématique). Mais de facto, la quasi-impossibilité d’atteindre des cibles militaires de la part des Palestiniens implique que, logiquement, les groupes armés de Cisjordanie et de Gaza qui veulent continuer l’action militaire (ce qui est légitime dès lors qu’Israël continue à occuper et à coloniser la Cisjordanie, et à bloquer Gaza) s’en prennent forcément à des civils.
Heureusement, Israël a réussi à rendre les attentats kamikazes quasi-impossibles sur son territoire stricto sensu. Restent les attaques de roquettes à l’aveugle, qui tuent et surtout blessent des Israéliens, presque toujours civils (hélas, les journaux ne nous parlent presque jamais des blessés), et les autres crimes de guerre qui consistent, par exemple, à enlever et assassiner des adolescents, à aller poignarder un bébé dans son lit, etc. De par sa politique de surprotection de ses militaires (une maladie dont souffrent aussi les Américains), et de par la disproportion entre son armement et celui des Palestiniens, Israël a donc été amenée, de facto, à rendre ses civils plus vulnérables que ses soldats. Ça aussi, c’est un bouclier humain de facto, qu’on le veuille ou non : pour atteindre Israël, les militants armés propalestiniens sont forcés d’en passer par des assassinats froids de civils. La grande différence entre les « boucliers humains » israéliens et ceux du Hamas, c’est que ces derniers se trouvent disséminés dans Gaza alors que ceux d’Israël sont plus limités, et uniquement là où ils sont atteignables, c’est-à-dire aux frontières (à portée de roquette de Gaza, dans les colonies cisjordaniennes, à portée de roquette du Sud-Liban, etc.)
À décharge très partielle du Hamas, je rappelle aussi que la résistance palestinienne n’ayant pas le droit d’être armée, et étant face à une armée technologiquement hyper-supérieure, elle doit bien évidemment cacher ses armes, et comme toute résistance, elle ne va pas les planquer dans un dépôt marqué « Tsahal, tire ton missile ici, ma cocotte ». Mais dans les maisons privées, des écoles, voire des hôpitaux.
Israël a aussi son bouclier humain.
Le problème, c’est qu’aujourd’hui, Tsahal se sert largement de cette dissémination pour justifier la mort « collatérale » de civils dans une propagande qui n’a plus peur de rien. Mais ces morts civils ne correspondent pas à la nécessité israélienne de stopper les tirs de roquettes gazaouites, le prétexte à l’assaut actuel : ces roquettes sont en effet stoppées à près de 90% par Dôme De Fer, une arme de défense pacifique qui à elle seule offre une efficacité 1000 fois supérieure à l’attaque par drones sur des cibles « chirurgicales ».
J’en veux pour preuve qu’aucune opération israélienne n’a jusqu’ici réussi à interrompre les attaques palestiniennes. Au contraire, elles tuent et blessent de plus en plus aveuglément (les quatre gosses qui jouaient au foot sur une plage ne sont que le sommet d’un iceberg fait de petits corps démembrés — la présence de journalistes a rendu cet assassinat-là plus crédible et médiatique que tous les autres), de plus en plus rageusement. Il en va de même pour les abattages de maisons « de terroristes ». Si Israël appelle réellement les habitants par téléphone avant de tirer, et s’il y a bien des tirs d’avertissement qui laissent aux habitants 1 à 2 minutes (!) pour sortir en abandonnant toute leur vie, à quoi servent-ils ? Les victimes ne sont presque jamais des «activistes» de haut niveau du Hamas (qui sont bien planqués, eux — tout gouvernant se planque du reste en cas de guerre) et si ce sont eux qui sont visés, pourquoi donc les prévenir avant de tirer ? En espérant qu’ils envoient leurs enfants dans un abri, attendant pour leur part que le missile n’écrasent qu’eux ? Seriously ?
Sachant donc que ces opérations n’ont ni queue ni tête, et aucune efficacité, et connaissant de surcroît le potentiel de décès de civils lors de tels bombardement, et le nombre de blessés déjà hallucinant (plus de 2.000) depuis une dizaine de jours, sans le moindre effet sur les tirs «du Hamas», j’en suis venu à considérer que le gouvernement israélien tue et blesse délibérément des civils. Les quatre mômes sur la plage n’étant que la démonstration la plus évidente de cette réalité.
Non, le Hamas n’a pas le droit de planquer des roquettes dans des écoles ou des lieux publics. Mais sachant cela, Israël n’a pas le droit de tirer sans la certitude qu’aucun innocent de sera tué de sa main. C’est celui qui déclenche le tir qui est coupable au premier degré. Israël est déjà plus de 200 fois coupable au premier degré depuis de début des bombardements « ciblés ».
Le droit de se défendre, c’est surtout le Dôme de Fer.
Bien sûr, Israël a le droit de se défendre. Mais le Dôme de Fer sert à ça, d’une part, et se défendre contre l’assassinat de trois ados en arrêtant 600 personnes, dont 11 parlementaires (!) et en tuant 2 autres, c’était déjà totalement disproportionné. Mettez-vous à la place du Hamas, on arrête 600 des vôtres, vous n’avez qu’une réponse possible sous la main, des roquettes, que faites-vous ? Ah oui : moi, je ne tire pas, je proteste. Sauf que voilà, les USA ne m’écoutent pas, l’Europe est molle, et l‘Egypte ne me soutient plus parce que je suis proche des Frères musulmans qui ont essayé d’établir une dictature religieuse au Caire (l’actuelle n’étant pas mieux jusqu’à nouvel ordre). Alors, j’émigre. Mais bon, je ne suis pas islamiste. Plus sérieusement, je suis à la place du Hamas, je fais quoi ? Eh bien, logiquement, j’utilise les armes que j’ai, et les seules qu’il me reste, ce sont les roquettes. Je ne justifie pas leurs actes, je montre qu’ils étaient 100% prévisibles.
Israël a le droit de se défendre, je le répète : sa population y est née en grande majorité et n’est pas responsable des déplacements de populations de 1948. Mais auparavant, Israël a le devoir de prendre ses responsabilités. En les fuyant, en les niant systématiquement, le gouvernement israélien se rend coupable de terrorisme d’État. En le soutenant, nos gouvernements sont complices.
Jamais, Israël n’a cessé d’amplifier la colonisation d’une terre qui ne lui appartient pas au sens du droit international. C’est un acte de guerre. Jamais, Israël n’a proposé de solution pour les millions de Palestiniens chassés de leur pays pour permettre l’établissement d’un état « hébreu ». Ni dédommagement, ni aménagement, ni excuses, rien. Jamais un gouvernement israélien n’a accepté les premiers pas indispensables pour l’établissement de deux États côte à côte. Or, c’est Israël qui détient la clé de tout ça.
Militairement, l’occupation israélienne des territoires palestiniens, et le blocus de gaza, rendent la résistance armée légitime. Pas les assassinats de civils. Ceci modifie la perception que l’on diffuse de la situation sur place : non, ce n’est pas Israël contre des terroristes en masse (du moins pas que contre des terroristes), mais bien Israël contre des résistants, dont des terroristes. Mais bien sûr, humainement et stratégiquement, cela fait belle lurette que les Palestiniens auraient dû passer à une résistance passive : provoquer, sans arme, les exactions israéliennes, et les diffuser ; filmer toute atteinte aux libertés fondamentales par Tsahal envers des Palestiniens, et elles sont quotidiennes ; emmerder les journalistes en leur donnant des infos vérifiées, précises, démontrées par l’image, plutôt qu’abreuver le monde de propagande «antisioniste», incluant des images antisémites, à laquelle plus personne ne croît et dont chaque rédaction se méfie. Autrement dit, révéler la honteuse politique du Likoud et de ses alliés, plutôt qu’envoyer des décérébrés islamistisés se faire exploser parmi des femmes et des enfants, plutôt que de tirer à l’aveugle sur tout et n’importe quoi, plutôt que permettre à Israël de mener une propagande anti-Hamas en l’alimentant stupidement — propagande qui, au final, englobe tout ce qui n’est pas israélien à moins de 5.000 km de Jerusalem.
De ce fait, une fois encore, le gouvernement de Mahmoud Abbas, en jouant le good cop et en laissant le Hamas jouer le bad cop fait un calcul extrêmement cynique, et aussi contreproductif que meurtrier. Attaquer Israël ou des Israéliens n’a jamais rendu le moindre bout de terre aux Palestiniens. On me brandira l’exemple de Gaza. Mais Gaza n’a pas été rendu aux Palestiniens, l’enclave a été transformée en zone de rétention soumise à la politique fasciste d’un groupe islamiste qui prend la population en otage de ses ambitions territoriales, militaires, théologiques. Le Gazaoui est victime de son propre gouvernement autant que d’Israël. Mais c’est bien Israël qui a libéré les têtes pensantes du Hamas et les a renvoyées à Gaza, après avoir « libéré » l’enclave de colonies israéliennes devenues financièrement insoutenables et éthiquement sulfureuses, ne fût-ce que par l’interdiction faite aux Gazaoui d’aller sur les belles plages réservées (apartheid quand tu me tiens) aux Israéliens.
On ne m’ôtera pas de l’idée que la réimportation du Hamas à Gaza permettait surtout de faire durer le conflit ad vitam æternam, ce qui permettra aussi, petit à petit, de continuer à grignoter l’espace palestinien en Cisjordanie, pour l’israéliser. Bête comme ses pieds (mais tactiquement logique), le Hamas pense encore avoir une chance d’obtenir quelque chose par les armes. Oui, bête, vu le déséquilibre de l’armement. Quand on n’a pas le dessus côté militaire, on laisse les armes de côté et on peaufine sa communication, on soigne son image, on tâche de ressembler à Enhada plutôt qu’à Al Qaeda. On prône l’égalité des femmes. La liberté d’expression… mais bon, en Europe, ETA vient seulement de déposer les armes aussi… passons.
Les morts de ces derniers jours sont donc bien dus aux fait que de part et d’autre, le nationalisme radical (sous forme d’islamisme à Gaza) l’emporte toujours sur l’humanisme, la résistance pacifique, l’examen du droit de l’Autre, les plans de paix et les concessions. Le ultrasionistes, comme je les appelle, ne lâchent pas la Judée-Samarie (Cisjordanie). Les islamistes ne lâchent pas la population qu’ils veulent soumettre à leurs préceptes. L’OLP ne lâchera pas les droits du « peuple » palestinien. De ces trois radicalités, seule la dernière est légitime. Encore faut-il mener ce combat avec honneur, humanité, et intelligence.
(1) j’avais d’abord écrit 360 m2, ce qui a fait rire pas mal de gens. Ayant une petite maison de 180 m2, je ne vois en effet pas le moyen d’y loger 900.000 habitants 🙂
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Isa412
juillet 18, 19:03Lachmoneky
juillet 19, 15:56Lempereur
juillet 18, 19:37Salade
juillet 18, 19:41Isa412
juillet 18, 19:48Franck Pastor
juillet 18, 20:51Pfff
juillet 18, 22:00Pfff
juillet 18, 22:14Ali Khedher
juillet 18, 23:01Pfff
juillet 19, 18:04MUC
juillet 21, 10:12uit 't zuiltje
juillet 24, 03:20Pfff
juillet 25, 16:28uit't zuiltje
juillet 28, 10:39uit't zuiltje
juillet 19, 10:17Pfff
juillet 19, 17:57Pfff
juillet 21, 10:50Pfff
juillet 25, 17:45Pfff
juillet 25, 17:46Pfff
juillet 25, 17:58Salade
juillet 19, 21:47uit 't zuiltje
juillet 21, 20:11Lothaire
juillet 19, 12:01L'enfoiré
juillet 19, 19:17schoonaarde
juillet 19, 23:01uit 't zuiltje
juillet 22, 00:25Pfff
juillet 23, 08:09nancybaran
juillet 20, 11:16miyovo
juillet 22, 15:18Marcel Sel
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juillet 23, 09:01francolatre
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août 04, 23:07uit't zuiltje
août 05, 15:20Marcel Sel
août 05, 18:49margera
août 05, 14:55Marcel Sel
août 05, 18:45