Gaffe en gros : Reynders booste la N-VA.
Dans De Standaard, Didier Reynders a fait un aveu qui emplit de plaisir les militants de la N-VA. Alors qu’on lui parlait des «pestbelastingen» (la taxe sur les voitures de société et sur les bonus de liquidation d’entreprises), il a répondu : « Le MR n’était pas favorable aux soi-disant « pestbelastingen » (que je traduirais par : « impôts conçus exprès pour embêter son monde ») mais on a pu les laisser passer. Pourquoi ? Parce qu’elles ont moins d’effets sensibles à Bruxelles et en Wallonie qu’en Flandre».
Et paf ! En une seule phrase maladroite, Didier Reynders donne du grain à moudre aux nationalistes flamands ! Et la meute N-VA de retwitter en pagaille la nouvelle qui confirme leurs soupçons, leurs accusations, et justifie leur combat : les Francophones font tout pour emm… les Flamands, et ce sont évidemment les Bruxellois et les Wallons qui sont privilégiés. Bon, si on le prend sur ce ton-là, les Flamands ont réussi à faire dévier les avions qui décollent de Zaventem au-dessus du million et quelques de Bruxellois. Et les mesures contre le chômage toucheront massivement les Wallons. Quant au revenu moyen, c’est bien toujours en Flandre qu’il est le plus haut. Donc, toute mesure qui taxerait plus les hauts-revenus ou les plus-values auront plus d’effets en Flandre. N’empêche. Les entrepreneurs wallons et bruxellois paient exactement la même chose que les entrepreneurs flamands, à bagnole ou revenu égal. Voilà, c’est finalement assez simple de remettre les pendules à l’heure.
Sauf que le mal est fait. En Flandre, les nationalistes ont réussi à présenter toute mesure à l’aune de la distinction Flamands/Francophones. Peu importe que les seconds soient (aussi) touchés, seul compte l’effet sur les premiers. Ils sont aussi aidés par une très mauvaise habitude de certains journalistes qui reprennent tels quels des concepts fabriqués par les partis. Ainsi «pestbelasting» est une position purement subjective. Elle revient à considérer qu’un impôt un tant soit peu logique sur les voitures de société ou la taxation des plus-values «emmerdent le monde» alors que celles-ci ne font que mettre à égalité des entrepreneurs et… les salariés, y compris ceux qui paient un salaire minimal. Bref, on est pour ou on est contre, mais on tente, en tant que journaliste, de ne pas tomber dans des dénominations partisanes.
Et surtout, quand on est en campagne en Flandre, comme l’est Didier Reynders (qui, on le suppose, cherche à rassembler des voix néerlandophones à Bruxelles, sachant que les Flamands de Bruxelles ne pourront avoir de représentant néerlandophone à la chambre), il y a un certain nombre de choses auxquelles on fait attention. Par exemple, à ne pas donner d’argument gratuit à la N-VA pour défendre son parti, après que celui-ci a effectivement voté les… bon, allez, on va le dire : «pestbelastingen».
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mai 02, 16:03Marcel Sel
mai 02, 16:38thomas
mai 02, 16:57Franck Pastor
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mai 02, 21:17Pfff
mai 03, 10:13denis dinsart
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mai 05, 22:08Marcel Sel
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