Marc Uyttendaele : « Les Flamands, c’est nin des djins! »
Dans une carte blanche parue dans La Libre, le mari de Laurette Onkelinckx, Marc Uyttendaele, reprochait aux Facultés universitaires Notre Dame de la Paix, à Namur (Wallonie libre) :«d’avoir confié l’enseignement du droit constitutionnel à un néerlandophone comme s’il n’existait pas de scientifiques francophones de talent».
Cette résistance opiniâtre au flamand nous a semblé nouvelle dans la doxa socialiste, et valait une interview. Nous nous sommes donc rendus au Kreml… euh… à Lasne, dans une jolie maison un tantinet trop voyante, mais où les portraits de Mao et de Trotski trônent dignement aux côtés de ceux du Che et de Léonid, «un grand démocrate à remettre à la mode», nous confia le camarade Uyttendale… Interview :
La Véritée : Vous critiquez donc l’engagement de Flamands dans l’enseignement francophone ?
Marc Uyttendaele : Précisément. Non seulement ils prennent la place de nos professeurs, mais en plus, ils mangent le pain des Francophones ! J’en ai même vu un manger une tarte al d’jotte sur la grand place de Nivelles ! Un Flamoutch !
La Véritée :… ils mangent le pain des Wallons, vous voulez dire ?
Marc Uyttendaele : Ça dépend ! Quand je suis à Lasne, je défends les Wallons de souche, mais quand je suis à Schaerbeek, je dois défendre les Francophones de souche, puisque Bruxelles est francophone. Or, quand j’ai écrit le papier pour la Libre, j’étais à Bruxelles !
La Véritée : Mais les Flamands sont-ils si envahissants ?
Marc Uyttendaele : C’est évident ! Ils occupent tous les postes à responsabilités ! Voyez le patron de la VOKA, eh bien, il est flamand !
La Véritée : et c’est dangereux ?
Marc Uyttendaele : Oui ! Ils sont terriblement retors, ces gens-là. D’abord, ils parlent entre eux une langue qu’un francophone ne peut pas comprendre. Et puis, ils se tapissent au fond de notre société et, au moment où on s’y attend le moins, paf, ils se révèlent !
La Véritée : Il semble d’ailleurs que pendant 10 ans, Hendrik Vuye se soit fait passer pour un Wallon…
Marc Uyttendaele : Indubitablement ! Il a même précisé qu’il avait étudié à l’université de Louvain ! Tout le monde a cru qu’il avait été chassé par le Walen Buiten…
Les Flamands ont un sixième doigt à la main gauche !
La Véritée : Vous avez d’autres exemples d’agents dormants flamands ?
Marc Uyttendaele : Bien sûr ! Ils sont des millions ! Et ils sont anonymous ! Regardez Didiër Reynders. Pendant des années, il nous a fait croire qu’il était liégeois ! Puis, tout à coup, il s’installe à Ukkel, et maintenant, il fait carrément campagne en Flandre ! Mais bon, fallait s’y attendre, les Flamands sont tous de droite, et les gens de droite sont tous flamands… Même Bart De Wever le dit ! Il y a aussi Rudi Vervoort… Vous croyez qu’il est francophone de souche, lui, avec un nom pareil ? Pourquoi veut-il mettre le stade bruxellois en Flandre, à votre avis ? Agent caché, encore un !
La Véritée : C’est très angoissant, ça, mais comment peut-on les repérer à coup sûr, ces Flamands ?
Marc Uyttendaele : C’est facile : les Flamands ont un sixième doigt à la main gauche, tout petit, mais ça leur permet notamment d’écrire plus vite à la machine. C’est d’ailleurs comme ça que les Toshiba boys nous ont eus en 1989 ! On prétend encore aujourd’hui que c’est la technologie mondialiste-capitaliste nippone qui leur a permis de nous strontcher, mais en fait, c’est leur sixième doigt qui nous a pris de vitesse ! C’est aussi pour ça que les Flamandes crient plus fort pendant l’amour. Un sixième doigt, vous pensez…
La Véritée : Vous avez l’air de dire qu’un professeur flamand finit forcément par devenir nationaliste.
Marc Uyttendaele : Mais les Flamands sont tous nationalistes ! D’ailleurs, ils parlent tous flamand, c’est vous dire !
La Véritée : Oui, mais quand Guy Verhofstadt critique la N-VA, ou que le CD&V part en croisade contre Bart De Wever ?
Marc Uyttendaele : Mais ça fait partie du complot. C’est pour permettre à la N-VA de se victimiser ! Et ça marche ! D’ailleurs, vous verrez, petit à petit, ils vont tous adhérer à la N-VA l’un après l’autre…
La Véritée : Même Wouter Van Besien ?
Marc Uyttendaele : C’est le président de Groen, non ? Or Groen, ça veut dire vert. Et comment fait-on du vert ? Avec du jaune et un peu de noir. Voilà !
La Véritée : Des ordures capitalistes néolibérales conservatrices réactionnaires de droite décomplexée prétendraient qu’il y aurait une forme de euh… xénophobie… dans votre rejet des professeurs néerlandophones. Que leur répondez-vous ?
Marc Uyttendaele : Mais évidemment ! Je suis xénophobe ! Il faut vivre avec son temps ! La gauche évolue, vous savez. Et en matière de xénophobie, nous sommes même les plus progressistes ! Voyez Manuel Valls, qui remballe les Roms manu militari ! C’est brillantissime ! Il a tout compris ! Et ici même, en Belgique, croyez-vous vraiment que Maggie De Block agisse seule ? Mais non ! Notre Président Bien Aimé Elio Di Rupo est tout à fait en phase avec sa politique ! Pour vous dire, à chaque fois qu’on remballe un Afghan qui mange le pain des Bruxellois de souche au lieu de se prendre des pains des talibans dans la gueule, ma petite Laurette pousse des petits jappements de plaisir ! La gauche a changé ! Il faut s’adapter !
La Véritée : Pouvons-nous encore vivre avec les Flamands, au fond ? Ne sont-ils pas trop différents de nous ?
Marc Uyttendaele : De toute évidence ! En plus, ils sont séparatistes !
La Véritée : Mais puisque vous ne voulez plus d’eux, le séparatisme, c’est…
Marc Uyttendaele : Soyons sérieux : oui, nous devons nous séparer de la Flandre, mais seuls les Wallons et les Bruxellois ont le droit à l’indépendance ! C’est quand même logique, non ? Car les Flamands, c’est nin des djens !
La Véritée : Oui, c’est évident. Mais pourrons-nous parvenir à purifier notre terre avec tous ces Flamands cachés ?
Marc Uyttendaele : C’est un combat sur le long terme. Je vais vous confier un secret : nous aussi, nous avons des agents cachés.
La Véritée : Ah bon ?
Marc Uyttendaele : Mais de toute évidence ! Vous croyez vraiment qu’Yves Leterme est flamand (avec un nom pareil) ? Non ! Nous l’avons chargé de ridiculiser la Flandre, en chantant la Marseillaise, par exemple. Et de rendre les Flamands antipathiques en disant des horreurs sur la presse francophone. Même chose avec Geert (en fait Gérard) Bourgeois. S’il ne nomme pas les bourgmestres, c’est juste pour rendre la Flandre antipathique et l’affaiblir à l’étranger.
La Véritée : Et Jan Jambon ?
Marc Uyttendaele : lui aussi, c’est Jean Jambon de son vrai nom. En fait, c’est simple, quand vous voyez un politicien avec un nom français, c’est un francophone de souche.
La Véritée : Et quand il a un nom flamand ?
Mark Uyttendaele : C’est que c’est un agent du lobby flamand cosmopolite-mondialiste. Sans aucun doute !
En quittant la petite villa de Lasne (à regret car Mark avait mis sur son phonographe La Xénophobie est l’Avenir de la Gauche, un remix d’une vieille chanson de Jean Ferrat), nous nous sommes rendu compte d’un truc étrange : pendant toute l’interview, Marc Uyttendaele avait gardé sa main gauche derrière son dos. «Tu crois qu’il a quelque chose à cacher ?» me dit le preneur de son. «Oh non, pas un type franc comme lui ! Ça doit être un tic…» lui ai-je répondu, fier d’avoir pu interviewer un aussi grand socialiste et surtout, francophone de souche !
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Capucine
avril 18, 20:04Rudy Deblieck
juin 09, 11:56Marcel Sel
juin 10, 01:34