Droit de réponse Myriam Leroy complet
Notes : les initiales du harceleur présumé dont parle Myriam Leroy ont été remplacées par le nom fictif « Pascal Lebrun ». Un extrait d’un texte privé trouvé sur l’ordinateur de « Pascal Lebrun » suite à sa perquisition a également été effacé : une partie civile ne peut légalement « faire usage des renseignements obtenus par la consultation du dossier que dans l’intérêt de sa défense, à la condition de respecter la présomption d’innocence et les droits de la défense de tiers, la vie privée et la dignité de la personne […] » (Loi du 12 mars 1998, art. 13, §4). Ce texte comprend énormément de fausses informations et de calomnies. Le même texte assorti de mes commentaires est disponible ici.
N.B: Les « XXXX » sont les modifications apportées par Myriam Leroy (effacement des termes précis énumérés dans le jugement du 1er décembre). Mes apports sont en couleurs.
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Titre : Marcel SEL, XXXXXXXXXXXXXX et XXXXXXXXXXX
XXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXX. Car il faut bien que la vérité prenne ses quartiers sur ce blog. Vous allez voir, la vérité, c’est un peu long, mais ça se lit vite. « Ce qui se conçoit bien s’énonce clairement, et les mots pour le dire arrivent aisément » Alors quand SEL raconte n’importe quoi, relayant sans les questionner les délires d’un accusé hautement problématique, forcément, ses mots pour le dire sont abscons.
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Depuis 2012, je suis harcelée par un individu, « Pascal Lebrun ». Je dépose plainte contre lui en 2017.
Je n’en fais aucune publicité, ni du harcèlement, ni de la plainte. Cette affaire est éprouvante, humiliante. Je n’ai nulle intention de devenir un symbole de quoi que ce soit. Mon unique but : que cet homme cesse. De son côté, ma consoeur Florence Hainaut est harcelée par un anonyme via un compte Twitter usurpant son identité: elle dépose plainte contre X.
La presse dévoile -à notre corps défendant- nos actions en justice respectives et « mon » accusé se trouve des admirateurs. Et des soutiens. Dont Marcel SEL. Qui annonce depuis plus d’un an (tantôt sur Twitter, tantôt auprès de journalistes) qu’il a du dossier sur Florence et moi, une vraie bombe.
L’explosif en question, c’est la version insensée de l’individu qui me pourrit l’existence depuis 8 ans.
Pourquoi Monsieur SEL s’acharne-t-il tant à le défendre ? Hypothèses : parce que SEL a à coeur de dénoncer les soi-disant dommages collatéraux du féminisme post-#metoo ?, parce que SEL a à coeur d’annihiler une jeune femme qui l’a un jour bloqué sur Twitter ?, parce que SEL souffre de problèmes qui rendent vaine toute tentative de compréhension de son attitude ?, parce que tout ça à la fois ?… Quoi qu’il en soit, SEL a un combat : il veut démontrer « Le pouvoir du victimisme ».
Quitte à s’allier pour cela à un type rabâchant la théorie du grand complot de la domination juive, un individu dont un article de blog particulièrement odieux en la matière a marqué les esprits au début des années 2010. Un homme qui s’est amusé à retweeter gaiement toutes les insultes sexistes et antisémites qui me furent un jour adressées. Un homme qui appelle un musicien juif le « circoncis ». Un homme qui ajoute un « -berg » au nom de famille d’un de mes soutiens -juif- quand il s’adresse à lui sur Twitter. Un homme dont aucun contact n’ignore les discours de haine, depuis toujours.
On a connu SEL plus intransigeant en matière d’antisémitisme.
Mais qu’est-ce que la cohérence idéologique, n’est-ce pas, quand on a un ennemi commun? Les prescrits moraux s’abolissent quand il s’agit d’exécuter ses hautes oeuvres.
Monsieur SEL débute son réquisitoire supposé démontrer que je n’ai jamais été harcelée par ce sympathique bonhomme en évoquant un article de Sud Presse (26 avril 2018) sur nos actions en justice respectives, Florence Hainaut et moi-même. A l’époque, nous n’avions pas fait mystère de notre irritation, due aux nombreuses erreurs préjudiciables qui y figurent. Je n’ai cependant pas exposé l’identité de la journaliste qui en était l’autrice (et qui n’était pourtant pas secrète puisque ses initiales signent le publireportage au bénéfice de l’accusé), ne l’ai taggée nulle part -contrairement à ce qu’affirme SEL- et la genrais même au masculin lorsque j’évoquais le papier, histoire qu’on ne puisse m’accuser de lui créer des ennuis. Puisque tout fait eau au moulin des menteurs, je me dois d’être irréprochable, plus catholique que le pape.
Ensuite, Marcel SEL voit passer un photomontage humoristique soulignant le caractère orienté de l’article: voilà notre Inspecteur XXXXXX convaincu que Florence Hainaut et moi en sommes les autrices et déroule sur son blog, à partir de cette photo « blague » réalisée par une internaute faisant une veille de la presse belge, ce qu’il croit être les erreurs que nous déplorons.
Néanmoins, si elles intéressent Monsieur SEL et son aimable audience, les voici, dans l’ordre d’apparition du récit :
1- La journaliste ne fait mention que du blog de « Pascal Lebrun ». Pourtant, le harcèlement s’est exercé essentiellement via Facebook (et dans une moindre mesure par Twitter, e-mail, téléphone, Instagram et Whatsapp).
Dans ma plainte, le recensement des pièces liées au blog est anecdotique. Or, la journaliste le présente comme l’unique vecteur des « critiques » de ce monsieur.
2- La journaliste prête une trentaine d’années à « Pascal Lebrun ». Or il a plus de 40 ans. Est-ce pour le rendre plus inoffensif aux yeux du lectorat qu’on le rajeunit?
3 – La journaliste fait un drôle d’usage du conditionnel. « Des actes de harcèlement qui auraient pris place sur la Toile. » Pourquoi ne vérifie-t-elle pas ?, c’est pourtant simple, il reste des traces et la toile est accessible à tout le monde. Et puis, n’a-t-elle pas consulté le dossier judiciaire ?
4- La journaliste indique : « Dans le cas de Myriam Leroy, certains des propos tenus par écrit sur Internet remontent à plusieurs années ». Ils ont commencé en 2012 et continuent encore aujourd’hui. Dire « remontent à des années » laisse croire qu’il s’agit d’une vieille histoire (sur laquelle, dans son esprit, il faudrait dès lors arrêter de pinailler, je suppose). De plus, Internet n’oublie rien et fait régulièrement remonter ses vieilles poubelles. C’est d’ailleurs pour cela, notamment, que la jurisprudence en matière de harcèlement électronique considère qu’un seul fait peut être constitutif de harcèlement (ce qui n’est pas le cas du harcèlement « classique »).
5- « À l’époque, Pascal (…) tenait un blog consacré notamment à la télévision ».
Son blog n’avait pas une seule chronique consacrée à la télévision.
6- « Myriam Leroy, qui faisait l’objet de ses « traits d’humour » répétitifs – ou d’« insultes », selon les points de vue. »
Le partage d’un photomontage de mon visage défoncé de coups, sanglant et couvert de sperme, est-ce à considérer comme un trait d’humour, même si on adopte un point de vue particulièrement vicieux ?
L’accusé s’est récemment réclamé de Charlie à propos de ce montage : récupération pestilentielle par la bande d’un crime de haine effroyable pour justifier son post ignoble, à mille lieues de l’esprit de Cabu et Wolinski.
Quant à morue, grosse niqueuse, suceuse, pute (…), j’en conviens, on pourrait y voir une verve toute rabelaisienne (si on avait un gros problème mental).
7 – « Une cible, aurait raconté Pascal aux enquêteurs, toute trouvée depuis que la journaliste tenait, en qualité de critique, une rubrique devenue célèbre sur PureFM : « Myriam Leroy n’aime pas » ». Je ne tenais plus cette chronique quand le harcèlement a commencé.
8 – « Un jeu de « cyber-clash », via Twitter et Facebook, s’est alors mis en place entre Pascal et la journaliste, chacun se renvoyant la balle. »
Je n’ai jamais renvoyé la moindre balle. Je voulais que ce type me lâche.
9- « Myriam Leroy aurait à cette époque, apprend-on par ailleurs, proposé au jeune homme, rencontré furtivement en 2010, de le filmer dans le cadre d’une émission satirique (à caractère moqueur) « Tout ça ne nous rendra pas le Congo ». »
Ma proposition de réaliser un reportage sur cet individu est, en toute logique, très antérieure au début du harcèlement. Un peu de bon sens ne serait pas de refus.
10 – « Pascal ferme son blog. Myriam Leroy continue cependant à recevoir des messages insultants. Mais anonymes, via les réseaux sociaux. Elle est convaincue que Pascal en est l’auteur. »
« Pascal » ferme son blog mais continue son harcèlement sur les autres supports à sa disposition. Fin 2016, je reçois un message anonyme pour lequel je le soupçonnais, en effet, et le soupçonne toujours. Qui ne m’est pas parvenu par les réseaux mais via deux sites professionnels. (Un peu de sérieux dans les vérifications, anyone?) Ma plainte porte sur 5 ans -auxquels il faudrait rajouter les trois dernières années- d’acharnement via diverses plateformes et moyens.
11– « Il reconnaît avoir envoyé un seul message WhatsApp à la journaliste, il y a longtemps… À l’époque, Myriam Leroy avait déjà déposé plainte, sans suite. »
Absolument pas. Le message date de 2015 et ma plainte, de 2017.
12– « …(Florence Hainaut) qui avait arrêté, il y a deux ans, sa collaboration avec la RTBF ».
Elle n’avait pas cessé sa collaboration avec la RTBF, elle avait juste changé de statut au sein de l’entreprise. C’est évidemment un détail qui n’a aucune importance ici, mais je le note pour montrer, s’il en subsistait encore le besoin, le sérieux de « l’enquête ».
13– « D’autant qu’il affirme que Florence Hainaut, très active sur les réseaux sociaux comme sa consœur… ».
C’est une affirmation récurrente, qui tendrait à prouver que nous « l’avons bien cherché ». L’argument brandi semble être celui de l’arroseur arrosé. Or, je n’étais pas « très active » sur les réseaux sociaux. Et une simple promenade sur ceux-ci aurait permis de le constater. Un quarantième (les années prolixes) de la production annuelle de Marcel SEL sur Twitter, pour vous donner un ordre de grandeur.
Précisons que tous ces éléments étaient vérifiables et que pour la plupart, ils figuraient d’ailleurs dans le dossier que la journaliste et SEL s’étaient généreusement vus remettre.
Voilà pour l’article de Sud Presse et sa douzaine d’erreurs sur 3800 signes (fortiche, hein?). Contre lequel nous n’avons pu porter plainte au Conseil de Déontologie Journalistique car notre requête lui est parvenue hors délai.
La suite, à présent.
Dans chacune de ses interventions dans la presse, Pascal Lebrun fait référence à un minuscule nombre de pièces, et monsieur SEL joue les perroquets.
Elles sont en réalité bien plus nombreuses, comme en atteste l’ordonnance de renvoi de la chambre des mises en accusation du 02/09/2020.
« En conclusion, il ressort de l’analyse des nombreuses pièces contenues dans le dossier de la procédure que les faits répétitifs reprochés à l’appelant, à les supposer établis, et qui s’étalent sur une très longue période (…) ne constituent pas un délit de presse et relèvent dès lors de la compétence du tribunal correctionnel. »
Ces pièces, considérées par « Pascal Lebrun » et ses soutiens, un coup comme des « vannes un peu reloues » (il se pose en comique), un coup comme des « critiques » (il se pose en journaliste), quelles sont-elles ? Le rapport du juge les décrit ainsi :
« Il s’agit de commentaires diffusés, relayés et/ou partagés par l’appelant, ou suscités par ses nombreuses publications sur les réseaux sociaux Facebook et Twitter, dont, même avec la meilleure volonté, on ne parvient pas à déceler ne fût-ce que l’esquisse d’une pensée ou d’une opinion, et encore moins d’une information, au sens de la loi : « sale pute sioniste crève », « journalope », « chaude nana », « petite pute suceuse de bites sionistes ferme ton trou à pipes », « c’est donc Myriam Leroy la pute sioniste de Canal+ », « une inculte doublée d’une peste, le tout avec des oreilles décollées », « et elle connaît le goût du zizi de Dan Gagnon tabernacle ! », « fais gaffe où tu mets les pieds », « elle est en train de se choper un de ces gros culs », « la neuneu qui s’y croit », etc. »
Insistons sur ce « etc. », car la liste est encore longue.
De son côté, Marcel SEL relaye la ligne de défense mensongère (et facile à infirmer) de l’accusé, à savoir qu’entre lui et moi, c’était un jeu, un « tweet clash », que je renchérissais et me rendais moi-même coupable de fréquentes attaques. Eh bien montrez-les moi ! (Marcel SEL aurait bien du mal à les produire, car elles n’ont tout simplement pas existé.
Durant 8 ans, je n’ai pas répondu aux posts orduriers de « Pascal Lebrun ». De même que je ne réponds pas aux nombreux tweets de Monsieur SEL, en roue libre sur mon dos depuis plus d’un an. En opposant le silence aux attaques, j’ai espéré me faire oublier de ces messieurs. Qu’ils se lassent. Qu’ils me lâchent. Spoiler alert : ça ne marche pas.)
Je ne dispose pas d’assez de place ici pour vous entretenir des dommages directs et collatéraux du harcèlement sur tous les pans de la vie, sur le rapport au monde bouleversé, les envies professionnelles rabotées et même sur le corps meurtri… C’est non seulement une aptitude au bonheur que l’on perd, mais également la liberté d’évoluer dans l’espace public, numérique et physique que l’on s’interdit, car on nous l’interdit. Le harcèlement, c’est une prison, un enfermement, une torture, dont le territoire est le corps et l’esprit. C’est une méfiance de chaque instant, de tout et tout le monde. C’est la restriction chaque jour plus congrue de son périmètre d’autonomie. C’est l’enfer sur terre. J’ai tout fait pour m’en échapper, c’est à dire : RIEN. Car j’espérais qu’on m’oublie. Alors, et d’autant que c’est la seule solution que la société nous propose en pareil cas, « ignorer », « don’t feed the troll » (…), je n’ai pas répondu aux attaques.
Ah si, une fois, en 2012 je crois, sous un des déjà nombreux posts injurieux de « Pascal Lebrun » à mon égard, j’ai indiqué : « Tu es vraiment un type malsain ». Admirez la violence de l’insulte. Malsain ! Bouh!
Encore une incise : Et si j’avais, à chaque agression, rendu un coup (et je le rappelle, ça n’a pas été le cas), cela aurait-il remis les compteurs à zéro ? Effacé l’ardoise de « Pascal Lebrun » ? Une victime idéale devrait-elle encaisser avec stoïcisme et silence ?
Dans l’idéologie qui séduit Marcel SEL, il y a les bonnes et les mauvaises victimes. Et c’est bien entendu lui qui procède à l’arbitrage. Les bonnes victimes ont un coquard et se font discrètes, ne ripostent pas, ne déposent pas plainte. Les mauvaises victimes n’ont pas de bleus visibles mais ne tolèrent plus la violence qu’on leur inflige.
Eh bien, ces mauvaises victimes, pour SEL et ses amis, sont des « fausses victimes » et tous les coups sont permis pour les éreinter. Quitte à se mettre en cheville avec un individu dont, « même avec la meilleure volonté », on ne peut ignorer le caractère hautement problématique. (Un examen rapide de sa myriade de récents comptes Twitter montre par exemple qu’il menace de mort une artiste, qualifie une avocate de « protectrice de pédophiles », estime que se faire confectionner une plaque de voiture KKK777 – Ku Klux Klan + symbole de haine taggé pour profaner des cimetières juifs et africains-américains – relève de liberté de penser, adresse à une animatrice radio qu’elle se serait « fait baiser » par Untel, évoque l’aspect d’un chroniqueur en ces termes « Ce type est une ordure finie, un sous-homme, cela se voit rien qu’à son physique, en prison il ferait les pipes et le café », se gausse du « physique ingrat » d’un accompagnateur de train en postant sa photo et en martelant son nom, traite de pute une journaliste de la RTBF, de « low testo » des personnes homosexuelles, de salopes des féministes, de sataniste un homme politique… etc. Le tout, en intégrant fréquemment Monsieur SEL, qui ne peut donc l’ignorer, à la « conversation ».) (Je vous aurais volontiers inondés de captures d’écran mais la loi ne m’autorise qu’à quatre illustrations au long de cet article.)
Fin de la parenthèse.
Marcel SEL écrit que ce qui a convaincu le procureur de poursuivre « Pascal Lebrun », c’est l’arrivée de Florence Hainaut dans la danse (c’est à dire sa propre plainte contre X pour harcèlement). Voilà bien une affirmation qui démontre une méconnaissance totale du fonctionnement de la justice.
Ce qui a décidé le procureur à agir n’a rien à voir avec Florence Hainaut mais avec le fait qu’il est tout simplement obligé de le faire quand quelqu’un dépose une plainte avec constitution de partie civile. L’affaire n’a pas eu besoin d’un quelconque soutien de Florence Hainaut ou du service juridique de l’Association des Journalistes Professionnels pour prendre une direction judiciaire. Mon avocate n’avait jamais traité de dossier pour l’AJP. Mais il se fait que l’AJP, sensible au calvaire de femmes journalistes harcelées parce que femmes et journalistes, a décidé de se rallier à ma cause. Je n’ose imaginer ce que serait ma vie aujourd’hui s’ils ne m’avaient offert leur aide précieuse.
Concernant la perquisition du matériel informatique de « Pascal Lebrun », monsieur SEL écrit :
« L’examen de l’ordinateur de Pascal Lebrun fait chou blanc. Hormis un texte satirique sur Myriam Leroy (qui reste donc du domaine privé), et une copie d’écran d’une attaque de Leroy envers Lebrun sur Facebook en 2013, il n’y a rien. »
Le texte satirique « privé » en question est un extrait de conversation où « Pascal Lebrun » (passage censuré : même si le texte parle de Myriam Leroy, ce qu’écrit un prévenu sur son ordinateur à des fins privées relève de sa vie privée – je précise que le passage en question n’est pas scabreux, juste indélicat ou injurieux, selon le point de vue.)
Belle satire, non ? Qu’est-ce que t’en dis, Daumier ? Prends ça, Molière !
Quant à la « copie d’écran d’une attaque de Leroy envers Lebrun », qui fait référence à un de mes posts Facebook de 2013, il s’agissait (soyez attentifs) de la reproduction par « Pascal Lebrun » sur son blog de la reproduction par moi-même sur ma page Facebook d’un post d’insultes de « Pascal Lebrun » (vous avez compris?).
« Myriam Leroy est une personne perfide, calculatrice, cupide, manipulatrice et menteuse (quelqu’un qui la connaît bien me disait récemment qu’elle concentrait toutes les caractéristiques négatives que l’on prête généralement au genre féminin). »
Ho ho ! Là encore, ne reconnaît-on pas le coup de patte du barde facétieux contre le potentat tyrannique ?
Marcel SEL considère donc qu’afficher les insultes de « Pascal Lebrun » constitue une attaque de ma part. Curieuse contorsion. (On n’en est pas à une près, puisque dans sa tête et celle de certains de ses supporters, porter plainte pour harcèlement constituerait un harcèlement du harceleur.)
Et puis, il y a afficher et afficher, puisqu’en l’occurrence, je n’avais pas indiqué le nom de l’auteur de cette tirade. Je n’ai jamais exposé le nom de cet homme. Et l’unique vecteur dont dispose le public pour s’enquérir de son identité est… son propre compte Twitter, où il se vante (!) d’être « mon » harceleur.
Pour le reste, la perquisition n’a effectivement rien donné d’intéressant pour mon dossier. Les résultats que j’ai pu consulter parlaient seulement d’une « multitude XXXXXXXXXXXXXXXXXX » et de recherches de termes comme «XXXXXXXX» et «XXXXXXXX», ce qui est bien entendu son droit le plus strict et ne me concerne en rien. (XXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXX XXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXX XXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXX XXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXX XXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXX )
Car saviez-vous que « Pascal Lebrun » était informaticien ? Ce n’est pas un détail, vous allez le voir.
Les policiers, venus m’auditionner ensuite, m’informent que l’adresse IP du compte Twitter destiné à insulter Florence Hainaut et usurpant son identité est… la mienne.
Il ne fait aucun doute que j’ai été piratée (en témoignent par exemple les horaires de connexion, chaque nuit à 2h57, indice de l’utilisation d’un script ou d’un robot) et, avec les inspecteurs, nous sécurisons ensemble mon matériel informatique, qu’ils jugent trop « ouvert ».
A leurs yeux, il ne sert à rien de porter plainte: il est illusoire d’espérer confondre le hacker si longtemps après les faits.
Pour couronner le tout, et enterrer à jamais le fantasme XXXXX de Monsieur SEL repris en choeur par ses XXXXXXX, qui postule que Florence Hainaut et moi monterions de toutes pièces de faux harcèlements pour nous permettre de nous draper dans l’avantageux statut de victime et en faire commerce (!), il se fait que j’étais en Norvège aux dates reprises ici sur le rapport de police et auxquelles le compte incriminé s’amusait depuis Ixelles aux dépens, notamment, de… Marcel Sel.
Ce qui suppose une utilisation de mon réseau comme un bridge pour initier des connexions vers d’autres systèmes.
(Je vous conseille le musée Munch.) (Déçue de la gastronomie, par contre.)
Ah, j’oubliais : au mois de mai, époque des dernières convulsions du compte litigieux depuis la rue C, je n’y habitais même plus.
Les réquisitions envoyées à Twitter ne donnent rien non plus, car le compte délictueux visant Florence Hainaut a été supprimé en mai 2017 et que la plainte avec constitution de partie civile a été déposée le 12 octobre 2017.
Confronté à cette voie sans issue, à la clôture de l’instruction, le juge rend une ordonnance de non-lieu pour « auteur inconnu ». L’infraction a été constatée, mais on n’est pas parvenu à en retrouver l’auteur.
XXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXX Mais ça veut dire que le Procureur estime qu’il n’y a pas suffisamment d’éléments à charge de « Pascal Lebrun » pour traduire les faits devant un tribunal correctionnel. XXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXX
Marcel SEL écrit qu’il est inconcevable que « Pascal Lebrun » ait revêtu mes coordonnées informatiques pour commettre des attaques, que seul un individu pourvu d’un don de divination aurait imaginé qu’un jour on porterait plainte contre lui et aurait donc pris la peine d’essuyer ses traces avant de les pointer vers quelqu’un d’autre…
Est-ce vraiment inimaginable ? D’autant qu’une telle manipulation semble à la portée du premier geek venu, ainsi qu’on peut le lire sur les nombreux forums dédiés à ce passe-temps.
« Pascal Lebrun », coutumier des plaintes contre lui, informaticien, « s’amuse » à mes dépens depuis octobre 2012.
« Pascal Lebrun » se vanterait également de se balader tranquillement sur les ordinateurs d’autrui, comme il s’en serait enorgueilli auprès d’un journaliste, qui me l’a écrit.
Je n’ai pas de preuve que « Pascal Lebrun » a piraté mon adresse IP. XXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXX Mais je pense que l’effort d’imagination à produire pour trouver cette idée digne d’attention est moindre que celui auquel se plie Marcel SEL pour s’obstiner à nous discréditer.
Cette « révélation » de notre Sherlock national sur mon IP, cet énorme obus sur mon aura de probité m’embarrasse tellement que je l’évoque spontanément en toute décontraction et m’en suis même servie pour une scène de roman.
Marcel SEL et ses fanzouzes peuvent continuer tant qu’ils veulent à menacer de fouiller ce qu’ils croient être mes poubelles, XXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXX. Je ne suis pas comme eux. Je n’ai ni le temps, ni l’énergie de la haine: j’ai des affaires autrement plus intéressantes à mener (car, aussi fou que ça puisse paraître dans un contexte pareil, alors que tout concourt à faire de moi un zombie sous Xanax, je travaille.) Qu’ils s’épuisent tant qu’ils peuvent à essayer de me déterrer des casseroles: je n’en ai aucune. Qu’ils s’esquintent à creuser leurs fantasmes et y perdent le peu qu’il leur reste XXXXXXXXX de crédibilité. Ils ne trouveront rien, même si je n’ai aucun doute qu’ils déploieront des trésors de créativité pour m’en inventer ou monter en épingle des non-affaires (elle a volé un bonbon à 5 ans, vous rendez-vous compte, et elle vient nous donner des leçons de morale).
XXXXXXXXXXXXr.XXXXXXXXXXXXr.XXXXXXXXXXXXr.XXXXXXXXXXXXr.XXXXXXXXXXXXr.XXXXXXXXXXXXr.XXXXXXXXXXXXr.XXXXXXXXXXXXr.XXXXXXXXXXXXr.XXXXXXXXXXXXr.XXXXXXXXXXXXr.XXXXXXXXXXXXr.XXXXXXXXXXXXr.XXXXXXXXXXXXr.XXXXXXXXXXXXr.
Ce que j’ai fait à SEL et « Pascal Lebrun » pour qu’ils me vouent cette passion? (On me demande souvent si j’ai éconduit leurs avances ou roulé sur la patte de leur chien.) C’est à peine croyable mais c’est pourtant vrai: Rien. Je les ai croisés deux fois dans un cadre professionnel. Je ne parle pas d’eux. Leur entreprise de démolition est purement gratuite. Enfin, gratuite… Motivée, selon toute vraisemblance, par l’inconfort que provoque en eux l’apparition dans le paysage d’une femme qui prétend se nourrir au même gâteau qu’eux : voyez-vous cela ?, la péronnelle, elle veut exercer un métier d’expression au lieu de se contenter de faire la popote.
Je pourrais moi-même riposter, fouiner dans leurs placards à la recherche de cadavres. Sauf que, et pardonnez-moi mais je ne trouve pas plus poli pour le dire, XXXXXXXXXXXXr.XXXX.
Leur existence m’indiffère. Leur nuire m’indiffère. Je veux juste QU’ILS ME LÂCHENT.
Enfin, Marcel SEL et « Pascal Lebrun » évoquent fréquemment Les Yeux Rouges, le roman que j’ai publié en 2019 aux éditions du Seuil, inspiré notamment par l’affaire « Pascal Lebrun ». Ils paraissent tout confondre et m’attribuer les pensées et agissements de la narratrice.
Or, c’est un roman. Une fiction. Avec une narratrice inventée, un policier inventé, des situations inventées, un harceleur inventé. À partir de mon expérience. Mais inventés.
Il est étonnant de devoir rappeler le principe de la fiction à un homme qui a lui-même commis des livres.
Si l’arrière-boutique des écrivains vous intéresse, sachez que j’ai diminué de beaucoup l’intensité malveillante du personnage de Denis par rapport à quelqu’un comme « Pascal Lebrun ». Parce que, comme disait Mark Twain, “La seule différence entre la réalité et la fiction, c’est que la fiction doit être crédible.”
Et dans une fiction, qui irait croire qu’un individu serait suffisamment obsédé par une femme pour que 8 ans après ses premières insultes, et sans qu’elle lui réponde jamais, il continue. Qu’il continue, et parvienne à rallier à sa cause un homme qui se prétend journaliste, en l’occurrence Monsieur SEL, lequel viendrait lui apporter sa caution et mobiliser son public pour faire de la vie de sa victime un enfer ? Qui irait gober que la société est à ce point déréglée et les plaignantes agressées encore et encore, alors que leur sécurité est menacée? Qu’un professeur d’université qui a son rond de serviette dans tous les médias enfonce le clou en insinuant que « selon ses informations », elles tireraient les ficelles de déplaisants comptes Twitter sous pseudo, avant de lâcher un hallucinant « À vérifier cependant » ?
Qui pourrait l’avaler ?
Personne, n’est-ce pas.
Et qui pourrait admettre que SEL, XXXXXXXXXXXXr.XXXXXXXXXXXXr. soit encore considéré par certains patrons de médias comme digne d’y prendre encore la parole ? Que ses partners in crime journalistes ne soient jamais ne fût-ce que rappelés à leur devoir de confraternité et de loyauté? Car, n’en déplaise à nos Florent Pagny bruxellois qui s’encensent de leur liberté de penser après avoir tiré à boulets rouges sur leurs consoeurs, c’est bien un devoir, inscrit dans notre constitution commune.
Qui pourrait tolérer que les boucliers ne se lèvent pas, unanimes, pour condamner cette violence, cette haine, cette folie, cette misogynie ? Que la version des agresseurs, qui par nature seront toujours les plus bavards, en devienne presque la version officielle, à force d’être relayée? Car elle est séduisante pour un certain public, la version des agresseurs, puisqu’elle corrobore ses préjugés : les femmes ne sont-elles pas des intrigantes, vénales et menteuses ?
Non, décidément, dans une fiction, une séquence pareille, ça ne passerait pas.
C’est donc bien la réalité.
XXXXXXXXXXXXr.XXXXXXXXXXXXr.XXXXXXXXXXXXr.XXXXXXXXXXXXr.
Myriam LEROY
PS : Si vous n’étiez pas encore convaincus de l’obsession de Marcel SEL, vous aurez noté dans le billet auquel ceci se rapporte qu’il s’est renseigné sur le nombre d’appartements de mon immeuble. CREEPY.
PPS : Quelle espèce de substance XXXXXXr. faut-il avoir dans le cerveau pour croire qu’il y a quelque chose d’avantageux, d’agréable et de « vendeur » à être perçue comme une victime ?
PPPS : Je suis tentée de vous parler déjà de « l’adresse IP québécoise », car je vois dans mon marc de café que Monsieur SEL lui consacrera un imminent billet. Comment le sais-je ? Parce que c’est une carte qu’essaie de jouer « Pascal Lebrun » depuis des plombes et que nous avons compris à présent que « Pascal Lebrun » était le ventriloque de Marcel SEL… Mais je vais plutôt attendre mon prochain droit de réponse. (Teasing : il n’y a PAS d’adresse IP québécoise.)