Droit de réponse de Florence Hainaut à l’article « Le pouvoir du victimisme 3 bis : appel au crowdfunding de votre serviteur cité en correctionnelle pour refus de publier des droits de réponse qui… aggravent les soupçons sur Myriam Leroy. »

Droit de réponse de Florence Hainaut à l’article « Le pouvoir du victimisme 3 bis : appel au crowdfunding de votre serviteur cité en correctionnelle pour refus de publier des droits de réponse qui… aggravent les soupçons sur Myriam Leroy. »

Voici le sixième droit de réponse reçu, après que la 61e chambre correctionnelle de Bruxelles (première instance) m’a acquitté pour refus dûment motivé des cinq premiers droits de réponse envoyés par Florence Hainaut et Myriam Leroy. La première n’étant toujours pas en mesure de fournir un droit de réponse conforme à la loi, je le publie en commentant les fausses informations qu’il contient. Globalement, je considère ce droit de réponse comme globalement injurieux, dès lors que les fausses informations qu’il contient visent uniquement à me discréditer. Dès lors que Florence Hainaut y reconnaît que nous exerçons le même métier, je considère également que l’usage, par une journaliste professionnelle, de fausses informations dans le seul but de me dénigrer constitue un acte de concurrence déloyale. Le fait d’insulter mes lecteurs vise à les décourager de me lire, ce qui revient à me dénigrer. Elle met également en cause des tierces personnes et raille le harcèlement dont mes filles ont fait l’objet. 

Coucou les petits loups !

Je suis ravie de vous retrouver aujourd’hui pour un tout nouveau droit de réponse sur le blog de Marcel Patronyme. Un texte trois fois et demi plus court que l’article incriminé alors que la loi m’autorise à être deux fois plus longue. Ne me remerciez pas, c’est mon plaisir !

A vrai dire, j’ai été fort occupée et j’ai failli louper la deadline légale pour lui imposer mon texte, à savoir le 15 janvier 2021. Rappelez-moi que j’ai jusqu’au 22 mars pour répondre à son flamboyant « Acquitté. Un petit pas pour moi, un saut dans le vide pour la presse en ligne » dans lequel il ne semble pas très bien comprendre la substantifique moelle du jugement (qui est public, tout un chacun peut aller le consulter au greffe.) Et jusqu’au 12 avril pour le petit nouveau.

Mais chaque chose en son temps.

Marcel Patronyme, donc, qui protège donc son petit nom comme la recette du Coca-Cola, [incitation à porter atteinte à ma vie privée effacée] et que le juge a estimé que son pseudonymat n’avait aucune base légale. Le tribunal l’a rappelé, j’ai totalement le droit de l’appeler par son vrai nom. Peut-être au prochain épisode. Enfin, aux prochains épisodes, puisque Marcel Patronyme vient tout juste de publier le quatrième volet de cette saga palpitante au point que les principales concernées peinent à les lire jusqu’au bout. Dans ce nouvel opus, nous apprenons que Myriam Leroy veut tuer des enfants et que mise en cause de tiers effacée sont en réalité des provocations à prendre au millième degré.. Dans le prochain, j’imagine que vous découvrirez comment je n’ai jamais subi un raid après ma carte blanche sur le foulard et de quelles astuces j’ai usé pour convaincre les hautes instances du journalisme européen (mais aussi le parti Ecolo, que je dirige en sous-main) que c’est le cas. Une histoire effroyable qui mènera au harcèlement des enfants de Marcel Patronyme, que je n’ai pas vraiment orchestré, mais quasi. Et si ce n’est moi, c’est donc mon frère. Oh, que j’ai hâte.

Mais revenons à cet épisode 3 bis, donc, Marcel Patronyme semble découvrir qu’il est soumis aux mêmes lois que tout le monde. « La partie adverse qui me cite directement en correctionnelle, sans enquête, sans juge d’instruction, sans passage en chambre des mises en accusation ». Oui, c’est la procédure légale en cas de non-publication d’un droit de réponse. C’est même la seule procédure possible. On ne va pas changer la législation pour lui faire plaisir.

Les droits de réponse que nous lui avons imposés rendraient « invisibles » ses articles. « Même mes lecteurs les plus assidus ne vont pas lire un de mes articles précédé de vingt pages de diatribe. » Oh, s’ils sont vraiment assidus, c’est que c’est le genre de perte de temps qu’ils affectionnent. Et de nouveau, c’est exactement ce que prévoit la loi, nous n’avons pas inventé des règles perverses pour Marcel Patronyme.

Je vous conseille la lecture de l’article de loi relatif au droit de réponse pour les écrits périodiques (le caractère périodique du blog de Marcel Patronyme ayant été reconnu par le tribunal correctionnel).

http://www.ejustice.just.fgov.be/cgi_loi/arch_a1.pl?sql=(text+contains+(%27%27))&rech=1&language=fr&tri=dd+AS+RANK&value=&table_name=loi&F=&cn=1961062330&caller=archive&fromtab=loi&la=F&ver_arch=001

« Sans préjudice des autres voies de droit, toute personne physique ou morale, citée nominativement ou implicitement désignée dans un écrit périodique, a le droit de requérir dans les trois mois l’insertion gratuite d’une réponse. (…) La réponse ne peut excéder (…) le double de l’espace occupé par le texte qui justifie le droit de réponse. (…) La réponse doit être insérée en entier, sans intercalation, à la même place et dans les mêmes caractères que le texte auquel elle se rapporte. »

Droits de réponse qu’il finira par publier, « comme signe d’apaisement », selon lui. Oh le beau mensonge que voilà ! Laissez-moi vous expliquer ce qui s’est joué devant la 61e chambre du tribunal correctionnel.

Je reprends calmement. Mi-septembre 2020, Marcel Patronyme sort trois articles d’affilée sur Myriam Leroy et moi. Et en annonce deux autres. Ce sont des tissus de mensonges et de raccourcis, de sources non fiables et de raisonnements bancals. Nous prenons peu de plaisir à servir de paillasson à Marcel Patronyme. Sur les conseils de nos avocats, nous optons pour la technique suivante : lui imposer des droits de réponse, pour peu qu’ils ne contiennent aucune injure au sens pénal du terme, et qu’il devra, comme la loi le prévoit, publier dans leur intégralité au dessus des articles mis en cause.

Marcel Patronyme refuse. Nous voilà donc devant le tribunal correctionnel, saisi « toutes affaires cessantes ». C’est la procédure, c’est comme ça que ça se passe, rien n’a été spécialement inventé pour discriminer ou harceler Marcel Patronyme. C’est. La. Loi.

Le juge nous donnera raison sur un point : Marcel Patronyme doit publier nos droits de réponse sur son blog.

Et nous donnera tort sur un autre : nos droits de réponse ne sont pas publiables en l’état, parce que, selon lui, ils contiennent des termes injurieux et mettent en cause des personnes tierces de manière inutile. Marcel Patronyme est donc formellement acquitté. Mais le juge, mise en cause de tiers effacée, nous dressera dans son jugement la liste exacte des points à modifier pour qu’ils soient publiables et rappellera subtilement que nous sommes toujours dans les délais légaux pour le faire. Nous les corrigerons donc et nous les enverrons à Marcel pour publication.

Il les publiera « en signe d’apaisement » (lire : « contraint et forcé sinon c’était retour au tribunal et pour le coup il aurait dû tweeter « condamné ») mais en ne respectant absolument pas la loi. Caviardés, annotés, publiés dans un post dédié. Marcel Patronyme estime que la loi, il la respecte quand ça l’arrange. Quand la loi lui déplait, il fait croire à ses fanzouzes qu’il refuse de respecter nos diktats, comme si nous étions à la base d’une loi écrite 20 ans avant notre naissance. Bien essayé.

Quand au fait que nous ayons décidé de faire appel uniquement sur les indemnités de procédure et non le fond du jugement, Marcel Patronyme y voit la preuve de notre parfaite adhésion à tout le reste du jugement. Well, pas vraiment. Voyez-vous, quand on va en appel, on ne choisit pas nécessairement les points qu’on veut voir rejugés. 

Et si une partie du jugement est nettement contestable aux yeux de nos conseils (« Inspecteur Gadget » y est considéré comme une insulte, pour ne prendre que cet exemple), il nous satisfait que le blog de Marcel Patronyme soit désormais considéré comme un écrit périodique et qu’il soit légalement tenu de publier tous les droits de réponse des personnes qu’il met en cause. 

La bonne nouvelle, permettez-moi d’insister, c’est que cette décision n’est pas valable uniquement pour nous, mais pour toutes les personnes qu’il mettra en cause désormais.  Avouez que c’est une avancée et qu’il serait dommage de se passer de cette jurisprudence. 

Revenons à Marcel Patronyme. Je ne comprends pas qu’il soit si véhément quant à cette partie du jugement. Si elle le dérange, pourquoi ne fait-il pas appel ? 

Mais lui qui se revendique journaliste vient d’être adoubé en tant que tel par la justice. Ca y est, son blog est un média ! Il est donc soumis aux mêmes règles que les autres médias ! Le moment de gloire que voilà pour Marcel Patronyme. Quel beau métier que celui de journaliste. Avec ses droits. Et ses devoirs.

A la prochaine.

XOXO