Maroy dans l’arène. Le journalisme mis à l’épreuve.

Ils vous le diront rarement ouvertement, mais il y a des journalistes qui arrondissent leurs fins de mois en travaillant pour des partis, ou comme le disait Bertrand Henne ce matin sur La Première (article à lire absolument), en donnant des formations à des hommes politiques, qui consistent, par exemple, à leur expliquer comment ne pas se laisser piéger par… des journalistes. D’autres vous expliqueront, toujours en confidence, que tel ou tel journaliste de leur journal ou magazine est «très PS» ou «très MR» et que, par conviction plus que par mauvaise volonté, il ne parvient plus à prendre ses distances et publie sans nuances des opinions inspirées directement par tel-le politicien-ne, chef-fe de groupe, ministre ou député-e. C’est, comme le dit Bertrand Henne, le côté obscur de la force, celui qui n’est pas révélé au public et ne permet pas de prendre toute la mesure de la tendanciosité de l’information. Bien sûr, il y a des gradations dans ces implications, et certains journalistes parviennent mieux que d’autre à faire la part des choses. Chaque cas est particulier, ce qui complique notre affaire.

Vu de Flandre
Ainsi, en 2012, Jörgen Oosterwaal a remplacé Johan Van Overtveldt comme rédacteur en chef du magazine Knack (Le Vif flamand). Le problème, c’est que juste avant, il avait rédigé le magazine de campagne du bourgmestre socialiste d’Anvers, Patrick Janssens. Cette double casquette avait notamment amené Rik Van Cauwelaert, directeur et chroniqueur le plus connu du magazine, à démissionner à l’arrivée d’Oosterwaal. Un an plus tard, Johan Van Overtveldt (qui était entretemps passé rédacteur en chef de Trends) s’engageait sur les listes de la N-VA, montrant par là qu’il avait tout de même une vision plus nationaliste que son successeur. Pourtant, la question n’est pas tant de savoir si ces gens avaient une orientation politique avant/après avoir fréquenté les partis en question, mais bien de nous demander s’ils parvenaient, en tant que rédac’chef, à en faire abstraction dans le ton qu’ils ont donné à leur journal. Et là, bien malin qui trouvera l’unité de mesure ad hoc. Le bon rédacteur en chef n’est donc pas celui qui est exempt d’influence — ça n’existe pas —, mais bien celui qui est capable d’en faire abstraction. Quand Mediapart, étiqueté à gauche, canarde Cahuzac au risque d’affaiblir Hollande, on a une belle démonstration d’indépendance. Quant à Knack, le magazine semble moins nationaliste depuis la prise de relais. Mais en principe, tout lecteur attentif sait qui est Oosterwaal et qui était Van Overtveldt.

Certains cas sont bien plus problématiques. Dans les années 90, le journaliste de la VRT Siegfried Bracke (passé à la N-VA depuis lors) écrivait régulièrement dans le magazine du parti socialiste flamand — dont il était membre — sous le pseudonyme de Valère De Scherp (Valère-qui-ne-mâche pas ses mots, pourrait-on traduire). Il avait même participé à la rédaction du manifeste du parti ! Ce genre de mélange des genres étant interdit à la VRT, il a donc choisi un surnom pour ses coupables activités de gauche. Et le public n’en a été informé que quinze ans plus tard…

Notez que si je vous parle de la Flandre, c’est que je n’ai pas d’exemple en tête aussi marquant en francophonie — preuve peut-être qu’on y est trop discret, une sorte de «confraternité» excessive limite omerta.

Maroy Today
La question du passage du journalisme à la politique est plus délicate. D’une part, on ne peut pas empêcher un journaliste de se présenter aux élections. Ni de se déclarer avant d’avoir pris une décision définitive. Mais il est difficile pour un journaliste qui envisage de passer au MR, à la N-VA, au PS, de rester pleinement critique pendant sa «période de réflexion». On imagine mal Olivier Maroy sortir un dossier chaud boulette sur Charles Michel une semaine avant de s’engager dans son parti. De là à penser qu’il a, le temps de quelques débats, été moins «neutre» qu’auparavant, il n’y a qu’un pas, peut-être audacieux, même si dans le débat Mise au Point sur les petits partis d’il y a deux semaines, certaines de ses réactions m’ont paru plus engagées que d’habitude. Soit. On n’était pas non plus sur Russia Today, qu’une journaliste d’origine hongroise a récemment quitté en direct en expliquant qu’on lui avait censuré certains mots et certaines questions ! Ça relativise un peu les soupçons de subjectivité d’un modérateur de débat qui passe pendant une heure sur une chaîne.

D’autant que non seulement la vérité n’est pas à portée de l’homme, mais en sus, l’objectivité journalistique n’existe pas. Le journaliste ne peut jamais totalement se détacher de son point de vue, qui n’est pas forcément politique (il peut être confessionnel, ethnique, convictionnel…) Ceci peut même l’amener à surcritiquer son propre camp, par peur de ne pas être «objectif». Mais cela peut aussi l’amener à nier les évidences, aveuglé par son propre engagement. Là, nous avons un vrai problème, surtout si cet engagement est caché. De même, tout journaliste est influencé par les relations humaines qu’il a construites avec des politiques, même s’il cherche à en faire abstraction. Même sans parler des amis, on n’a pas la même distance critique envers quelqu’un qu’on a interviewé une fois, et qui nous a paru sympathique, qu’envers un parfait inconnu. J’aurais beaucoup de mal moi-même à attaquer avec la même virulence les gens que j’ai vilipendés par le passé, mais que j’ai rencontrés depuis, surtout s’ils se sont montrés plutôt bons joueurs. Et pourtant, ceux qui m’ont répondu par des insultes étaient probablement plus sincères ! Il y a aussi ces gens, y compris dans le «camp opposé», qu’on apprécie pour des raisons inexplicables, sans jamais les avoir rencontrés. Je me demande encore d’où provient la sorte de tendresse bizarre que j’éprouve pour Christine Boutin (oui, c’est un coming out) ! Alors que Frigide Barjot me révulse tout aussi instinctivement. Ça peut influer sur la vigueur de mes attaques. Ça peut même influer sur mon choix de sujet. Et rien que ce choix n’est déjà pas objectif. Quand on ouvre un journal flamand et un journal francophone, on découvre que la panoplie d’articles est différente et ça aussi, ça forge l’opinion. Certains thèmes sont ignorés ici, et soulignés là-bas.

Mise au poing
Les techniques audiovisuelles ont elles aussi leurs travers, très différents de l’opinion ou de l’ethnie : un intervenant qui a peur du micro est peu apprécié parce qu’il trouble la dynamique d’une émission ; un politicien qui ne «crève» pas l’écran n’a aucune chance de se faire entendre. Ainsi, lors du débat de Mise au Point sur les petits partis, le candidat du Parti Pirate était, de son propre aveu «nouveau» dans l’exercice télévisuel. Il hésitait, il avait du mal à faire passer brièvement ses idées… Je me suis dit que c’était l’occasion pour les acteurs du débat de faire preuve d’un peu plus de compréhension à son égard, et de freiner leur brio, mais non ! Son manque de charisme lui a valu d’être assez rapidement coupé, haché menu, rétrogradé au rang de celui à qui on ne va pas trop donner la parole. Pourtant, il avait probablement des choses intéressantes à dire, le Parti Pirate étant relativement nouveau et ayant des idées qui, si elles ne sont pas praticables, sont intéressantes dans le débat public. Mais il y a le besoin de show inhérent à la télévision qui fait qu’on privilégie les «bons clients». En France, un débat sans provocateur-trublion est presque devenu inimaginable. Pourtant, ce spectacle à tout prix nuit au journalisme et à l’information. La démocratie n’y gagne rien, au contraire : les meilleurs communicateurs ne sont pas forcément les meilleurs politiciens, ils sont juste de meilleurs communicateurs.

Et je ne parle même pas du «temps court» que les médias se sont imposés petit à petit, qui exige des interlocuteurs qu’ils résument leurs points de vue parfois jusqu’à la caricature — c’est même la première leçon de com : en gros, faire passer une idée forte qui impressionne et laisser tomber les autres. Une interview politique de quinze minutes, c’est déjà ça, mais c’est quarante-cinq minutes trop peu. On peut tout au plus y placer des slogans ou des raccourcis. Comment traiter un seul sujet correctement en un délai aussi court quand la plupart des questions politiques sont plus nuancées que tranchées ? Quant à interviewer sur un ton acerbe et critique, c’est encore trop rare. Encore que même la technique à la «Hard Talk» (interview de la BBC qui se concentre sur les questions qui fâchent) n’est pas la panacée : elle amène les meilleurs bretteurs à l’emporter sur les débatteurs moins sûrs d’eux. C’est ainsi qu’Yves Leterme fut ratatiné dans cette émission anglaise qui est un modèle pour bien des journalistes alors qu’il est probable qu’un Bart De Wever, confronté aux mêmes questions et ayant, à l’époque, le même programme, s’en serait sorti haut la main. En même temps, une interview qui ne va pas chercher les questions délicates est une forme de soumission du journaliste à son interlocuteur. Rien n’est simple.

Radio InCorporation
On ne peut compter ni sur la soi-disant objectivité, ni sur une soi-disant vérité, ni même sur la sincérité des interlocuteurs ! Dur métier ! Ajoutons-y une tendance au corporatisme, du moins en Belgique francophone, où l’obligation de «confraternité» est interprétée par d’aucuns comme interdisant à un journaliste d’en attaquer un autre dans un article ! Elle se base sur l’article 20 du Code de déontologie journalistique : «Les journalistes font preuve entre eux de confraternité et de loyauté, sans renoncer pour autant à leur liberté d’investigation, d’information, de commentaire, de critique, de satire et de choix éditoriaux, telle qu’énoncée à l’article 9.» Pourtant, le journalisme étant un pouvoir (le quatrième, comme on dit), il doit pouvoir être attaqué avec la même virulence que les autres. Y compris au sein d’un même journal. Une telle culture, qui nous permettrait d’assister à des échanges (très) critiques entre chroniqueurs d’une même chaîne, par exemple, en est à ses balbutiements chez nous. On a bien l’impression que Bertrand Henne répond au billet de Johanne Montay sur le même sujet, mais il ne le dit pas. Pourtant, un débat ouvert entre eux deux serait passionnant !

Dans sa chronique, Johanne prévenait Olivier Maroy qu’il n’y avait pas de retour possible après une excursion en politique. Une opinion tranchée qui peut être contre-argumentée : si d’aventure, Olivier Maroy revenait à la RTBF, il serait porteur d’une étiquette MR en grand sur le front, ce qui au moins aurait le mérite de la clarté. On me répondra que l’auditeur ne suit pas toutes les pérégrinations d’un présentateur. Mais un journaliste qui a vécu la vie d’un parti de l’intérieur ne peut-il pas avoir un rôle intéressant à jouer dans le panel journalistique d’une grande chaîne ? Je pense, par exemple, à mon ami Michel Henrion, qui ne fait pas mystère de son rôle passé de communicateur au PS sur son blog : «… pas mal d’années de com’ et de marketing politique : la conduite de sept campagnes électorales nationales menées en conseillant Guy Spitaels et le PS (44 % en Wallonie) » écrit-il dans son CV. Mais il rappelle aussi qu’il a : «des ami(e)s d’autres bords, car aucun parti n’a le monopole des gens bien ». Je pense de même à Alain Gerlache, ex-porte-parole de Guy Verhofstadt, revenu depuis dix ans à la radio avec une expérience probablement unique. Au fond, ce que les journalistes font de leurs influences politiques est une question de qualité et de conscience personnelle. Quand l’un d’entre eux m’a avoué en marge d’une émission qu’il était «pour le plan B» (la séparation de la Belgique), j’ai mieux compris certaines de ses analyses. Mais le public n’a pas accès à cette information.

De l’iceberg à l’ijsboerke
De ce fait, Bertrand Henne a pour le moins ajouté une nuance importante au billet de Johanne : Olivier Maroy n’est que le sommet de l’iceberg. De là à ce que Bertrand donne les noms des journalistes qui fricotent avec des politiciens, il y a une marge qui s’appelle donc «la confraternité». Elle dessert le public. Mais comment pourrait-il «dénoncer» nommément des collègues trop impliqués dans certains partis sans lancer une insupportable vendetta au sein de la chaîne pour laquelle il travaille ? Clairement, c’est aux directeurs des chaînes et magazines (et je ne vise pas que la RTBF) de se charger de définir les pratiques acceptables et inacceptables, d’une part, et pour le moins, d’encourager les journalistes à être extrêmement clairs sur leurs positions politiques. Mais bon, toute culture journalistique régionale ou nationale a ses blocages et ses habitudes et aucune n’est parfaite — même pas l’américaine, on l’a vu quand FoxNews a pratiquement servi d’outil de propagande à la campagne de Georges W. Bush contre l’Iraq et très vite… la France de Jacques Chirac qui s’opposait à la guerre.

N’allez pas en déduire que le journalisme serait une activité peu crédible ici ou ailleurs. Il a aussi ses centres de réflexions, ses débats internes (le billet de Johanne et le complément de Bertrand le montrent). Et puis, il y a le pluralisme à la fois au sein des rédactions et entre les médias, qui corrige les tendances que certains qualifient erronément de «pensée unique». Il n’y a pas de pensée unique, il y a des courants qui ne cessent de se bousculer et d’évoluer. Le simple fait de lire ici et là une dénonciation d’un soi-disant «politiquement correct» démontre qu’il n’est pas universel, et donc qu’il n’est pas imposé. Du reste, un lecteur un tant soit peu raisonnable sait qu’il ne doit pas lire un journal, mais deux au moins, sinon trois, d’opinions différentes, voire opposées. Et en Belgique francophone, y ajouter une opinion/vision flamande me paraît indispensable. Plusieurs journaux et magazines en publient une régulièrement. Il y a aussi le site en français de la VRT où le choix de sujets diffère largement de ce qui prévaut en Wallonie. Je vous recommande particulièrement le «Quoi de neuf en Flandre» hebdomadaire (en vidéo) qui ouvre nos horizons (suivre @AzarJy, le compte de Joyce Azar, sur Twitter pour avoir des mises à jour régulières). Au final, le citoyen qui le veut vraiment a les outils pour se forger une opinion décente, pour lire du «politiquement incorrect» et pour échapper à tout risque de «pensée unique». Le problème, il est vrai, c’est qu’il n’y est pas forcément formé.

Magie de blogs
Pour les journalistes, il est urgent toutefois de s’intéresser à la question de leur propre crédibilité. Parce qu’ils sont désormais sur un pied d’égalité avec les blogs. Et ceux-ci ne sont pas toujours honnêtes. La rumeur y est parfois érigée en vérité vraie, même quand les faits la contredisent. En s’abonnant à des sites extrêmement polarisés et polarisants — parce qu’ils semblent apporter une version plus «inouïe» de l’actualité — des citoyens finissent par ne plus s’abreuver qu’aux sources les plus fantaisistes et à ne plus croire «les journalistes-qui-mentent-tous-parce-qu’ils-sont-copains-avec-les-politiciens-surtout-à-gauche». Selon un sondage Marianne (France), 60 % des Français ne croient plus les journalistes… Et ça ne va pas s’améliorer tout seul. Peut-être faudra-t-il en passer par une déclaration d’intérêts des journalistes et un rappel régulier que la profession est humaine et donc susceptible d’erreurs, d’engouements irrationnels (DSK), de polarisation (théorie du genre), de partisanerie (Le Figaro) et de manque de suivi : un homme accusé avec grand fracas à la une est rarement blanchi avec le même fracas s’il est finalement innocenté. Sans compter la mode des miniarticles qui empêchent les nuances, et des titres badaboum qui extraient souvent une phrase de son contexte.

Alors que la presse imprimée est en véritable chute (-10 % en un an, ce n’est pas une baisse, c’est une hécatombe), que la gratuité du web donne de plus en plus accès à des résumés ou des dépêches parfois même non-vérifiées, que les revenus des journalistes se confondent de plus en plus souvent avec ceux des techniciens de surface — et encore, débutants — il faut radicalement repenser l’interprétation des faits, l’interview, la titraille, le débat, le show et la déontologie. Jean Quatremer a rappelé dans une interview que le journaliste devait subvertir le pouvoir. C’est peut-être une piste. Mais il y a un autre phénomène assassin : la course aux clics. C’est bien de rechercher de temps en temps le succès. Je le fais aussi, je n’ai pas le choix. Mais savoir qu’un article est liké 15.000 fois parce qu’il parle de Dieudonné ne devrait servir qu’à tabler sur ce succès (passager) pour aborder des sujets moins populaires. À trop privilégier ce qui va plaire, on néglige le public qui recherche ce qui lui plaît, individuellement, l’innovation, les points de vue trop originaux pour emporter une large adhésion ou les sujets qui n’intéressent pas assez de monde. Et parfois, un papier qui n’est liké que 15 fois vaut plus la peine d’être publié qu’une énième opinion sur le sujet populaire du jour. Je précise que je mène cette réflexion au moins autant pour moi-même.

Patati patata dans le potopoto
Pour en revenir à la ligne floue qui sépare/confronte journalisme et politique, dans un commentaire Facebook qui vaut bien un papier, Damien Van Achter évoque la pratique américaine du «disclosure», où une page Wikipédia (en général) permet de mieux comprendre le point de vue des journalistes, en révélant leurs accointances passées ou présentes avec tel ou tel parti. Alors qu’en Belgique ou en France, ces interactions ne sont connues que des participants aux «potopotos» des couloirs de nos médias. De fait, les journalistes ont beaucoup de mal à accepter de divulguer leurs préférences. D’autant que certains n’ont pas de «parti préféré». Ou même que ce n’est pas leur choix politique qui est le plus révélateur chez eux (la laïcité, la religion, l’ethnie, la langue, le destin de sa région peuvent avoir plus d’importance pour certains). Mais avons-nous encore le choix ? Quand je vois que j’ai plus d’abonnés qu’Olivier Maroy (qui a twitté 1000 fois moins que moi, il est vrai), je me dis que, pour le journalisme traditionnel, il est temps de se secouer et d’offrir une réponse cohérente aux blogs qui grignotent leur marché. Nous sommes peut-être dans une situation similaire à celle qui prévalait au début des années 80, quand les radios libres se sont mises à avaler tout cru des grosses parts de marché aux radios nationales. Il a fallu plusieurs années avant que les grands médias ne réagissent. Le changement de mentalités amené, par exemple, pas Radio Cité, a été largement bénéfique, à la fois pour le public et pour les radios généralistes. Mais peut-être a-t-on été trop loin dans cette direction nouvelle, perdant de vue ce fameux «temps long» cher à Martine Cornil, qui permet la nuance, l’examen de conscience, la recherche de la profondeur et du sens. Ce temps long que je vous impose sur mon blog et qui, contrairement à toutes les prévisions, m’a plutôt réussi.

Disclosure : Marcel Sel
Puisqu’il faut donner l’exemple, voici mon «disclosure». Je suis libéral de gauche, intéressé par le radicalisme à l’italienne, écologiste, féministe, je défends les droits des minorités, je suis antifasciste, antinationaliste et anticommuniste, pour un retour au capitalisme de conviction, où le travail est vu comme un investissement «loué» et où l’actionnaire cherche l’engagement (purpose) avant le profit. Je suis athée, partisan d’une très large liberté religieuse, y compris dans les signes convictionnels, tant qu’elle ne s’étend pas au discours politique.

Jusqu’ici, j’ai été invité à m’exprimer dans des débats organisés par le Front antifasciste, le Centre d’Action laïque et le FDF, et dans tous les cas, j’ai exigé au moins un défraiement ou une rémunération qui garantissaient mon indépendance. Je ne suis totalement en phase avec aucune de ces organisations, et je ne suis membre d’aucun parti. Je réponds volontiers à toute invitation de ce type, aux mêmes conditions, sauf pour les organisations racistes (FNB, Wallonie d’abord, Vlaams Belang et associés).

Aux dernières élections communales, j’ai voté Groen (NL) à Uccle. Auparavant, j’ai déjà voté Écolo, Groen, FDF, MR, PS, SP.a (par ordre alphabétique) selon les suffrages.

Enfin, comme des millions de gens, moi aussi, j’aime bien les pandas !

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