Le gouvernement Michel, forteresse infaillible d’un pays failli.

IMG_2097_2Dossier Niveau 4 – partie 2. 
La fermeture de Bruxelles (appelons ça comme ça) est en partie due à une séance hystérique de paniekvoetbal de la N-VA, qui s’est arrogé les ministères sécuritaires et risquait de payer très cher tout attentat (voir article suivant). Mais si elle a été possible, et si aujourd’hui, Charles Michel peut maintenir une épaisse couche de secret défense sur les raisons concrètes qui ont amené à étouffer la « capitale de l’Europe » pendant une petite semaine, c’est notamment parce que le gouvernement fédéral s’est transformé en forteresse.

Cette forteresse produit sa propre « vérité » et s’emmure dedans. Une vérité qui ressemble souvent à celle de la N-VA. Charles Michel repousse même chaque jour les limites de l’imaginable : cet après-midi, à la Chambre, il en est arrivé à défendre, non plus les partis flamands du gouvernement fédéral, mais bien le gouvernement flamand lui-même, en affirmant que ce n’est pas la Flandre qui a refusé l’accord COP 21 ce dimanche, mais la… Wallonie. Une version qui semble hautement fantaisiste, à entendre les débats au Parlement flamand où on a bien reproché au ministre Geert Bourgeois d’avoir rejeté l’accord préalablement accepté par la Wallonie. Autrement dit, Charles Michel est aujourd’hui plus flamand que le CD&V !

Mais ça devait arriver. Car ce statut de forteresse gouvernementale n’est que la suite logique de la structure inédite du gouvernement Michel : d’un côté, un seul parti de langue française qui ne représente qu’un peu plus d’un quart des Francophones de Belgique, contre tous les autres partis du Sud. De l’autre, un simple calque du gouvernement flamand, représentant les trois quarts des électeurs néerlandophones, avec 65 sièges sur 87. À la tête de ce machin, un Francophone.

Le MR en état de siège invente le factjacking.
Ce déséquilibre impressionnant a amené le MR à s’installer dans une mentalité d’assiégé. Et de fait, assiégé, il l’est à la chambre où il est minoritaire dans sa communauté, avec 20 sièges sur 63, et où il n’est même pas le plus grand parti francophone, le PS ayant 23 sièges à lui seul ! Ceci semble expliquer pourquoi l’équipe de communication de Charles Michel est plus prompte qu’aucune autre à intervenir pour tenter de faire modifier une tendance dans une rédaction, un article, un reportage. Ils sont en damage control permanent.

Logique. Non seulement, le premier ministre appartient à un parti isolé et se doit de défendre un parti nationaliste ultradominant, mais en plus, le MR a dû livrer la moitié des ministres, dont une majorité de débutant-e-s (Galant, Marghem, Jamar, puis Wilmes), tandis que la N-VA, ayant déjà réservé ses foudres de guerre expérimentés au gouvernement flamand (Weyts, Bourgeois, Muyters ou encore le bras droit de Bart De Wever, Liesbeth Homans), envoyait au fédéral deux inconnus (Sleurs, Vandeput), un idéologue sans expérience (Van Overtveldt) et deux sulfureux débutants (Jambon, Francken). Pas étonnant que ce gouvernement, qu’on appela kamikaze, et qui se baptisa suédoise, est de plus en plus évoqué comme celui des bras cassés.

Du coup, Charles Michel passe le plus clair de son temps à parer les attaques, dans une défense radicale et sans nuances qui oppose la vérité du gouvernement à toute autre. Même quand un journaliste fait du très bon factchecking (comme Himad Messoudi présentant la preuve écrite de la baisse du financement de la sûreté au premier ministre), Charles Michel nie. Et ses partisans le suivent dans ce déni permanent. Conclusion : la Suédoise a inventé le factjacking : seule la version du gouvernement est la bonne, aussi incohérente soit-elle, un point c’est tout.

On en est rapidement arrivé à une méthode de communication basée sur la diversion : l’équipe Michel n’attend même plus les critiques, elle surcommunique d’avance et peu importe si c’est en disant n’importe quoi — une tactique que la N-VA connaît bien ; l’essentiel est que le citoyen ou du moins l’électeur potentiel soit convaincu.

Après le trône de fer, le bouclier d’acier.
Ainsi, voyant arriver les questions embêtantes sur la gestion du niveau 4, Charles Michel a pris les devants et sans sourciller, exigea la création d’une CIA européenne. Une idée « qui n’a aucun sens » d’après Gilles de Kerchove, le coordinateur européen de la lutte contre le terrorisme, qui requiert probablement une modification du Traité de Lisbonne et que les Danois ont déjà implicitement rejeté en refusant l’intensification de la coopération policière et sécuritaire en Union européenne.

Bien sûr, personne n’est dupe, l’idée d’une CIA européenne, c’est de la poudre aux yeux. Mais ces diversions fonctionnent : au lieu de discuter des errements du gouvernement pendant la vraie crise qui vient de se terminer, on pinaille sur le bien-fondé d’une idée stupide (CIA) ou d’un mensonge parmi tant d’autres.

Et puis, il y a une sorte de gêne médiatique : si on casse trop le gouvernement, ça devient à son tour suspect. Dans une interview, on ne peut pas attaquer sur chaque question, contredire chaque déclaration de l’interlocuteur. Alors, le meilleur journaliste n’a d’autre choix que de lâcher un peu de lest au premier ministre. Et de sélectionner ses sujets d’attaque.

On se remémore alors les suites de l’engueulade d’un journaliste de la RTBF par le patron de la com de Charles Michel, Frédéric Cauderlier. Un parfait exemple de cette mentalité de forteresse. Après les événements, Cauderlier ne s’est pas excusé, même si Charles Michel l’a publiquement trouvé maladroit, mais sans le désavouer, encore moins le renvoyer. Du coup, l’attitude martiale de Frédéric Cauderlier est restée en suspens dans l’esprit des journalistes : « il ne faut pas déconner, les gars, on est des durs, et on ne vous laissera pas faire si vous nous critiquez trop. » À bon entendeur…

Comment dit-on « Alles voor Vlaanderen » en français ?
S’il dirige effectivement un gouvernement « flamand », Charles Michel n’est pas pour autant au service des partis flamands. Du moins, pas au départ. Il a tiré profit du droitisme de la N-VA pour mettre en place son « vrai gouvernement de droite », un vieux rêve qu’on tenait pour irréalisable en Belgique, pays de compromis. Charles Michel a montré qu’il était réalisable, mais c’était au prix d’un pacte faustien : laisser les nationalistes flamands préparer en douce l’étape suivante, la scission définitive du pays, qu’ils n’ont en fait jamais perdu de vue. Étrange paradoxe : pour en finir avec les gouvernements de compromis à la belge, Charles Michel a dû en passer par le plus audacieux mais aussi le plus dangereux des… compromis !

Pris entre deux feux, le premier ministre apparaît aux francophonissimes comme le « traître » qui vend, bout par bout, insensiblement, le pays à Bart De Wever, pour lequel il n’est qu’utilitaire. Le comble, c’est qu’en tant que chef d’équipe, iI est aussi constamment obligé de défendre une N-VA qui ne lui facilite pas la vie (Linkebeek, Molenbeek, attaques contre les Francophones, refus d’un accord sur le climat, survol de Bruxelles, etc.), ce qui aggrave encore sa mauvaise réputation en Belgique francophone.

Pour corser l’affaire, dans ce gouvernement, tout se décide entre partis flamands. Non pas que le MR n’ait rien à dire, mais il n’a pas grand-chose à ajouter aux débats qui se tiennent principalement en Flandre, entre l’aile néoconservatrice du gouvernement — la N-VA —, et l’aile sociale-démocrate — la gauche du CD&V.

Le MR étant le seul parti important de « droite » dans le paysage francophone, il couvre un champ d’opinions extrêmement large, du centre droit libéral-social à la limite de l’extrême droite. On peut pratiquement juxtaposer son étendue politique à celui couvert par les trois formations flamandes de la majorité. Il n’y a donc pas de raison que le MR ne se satisfasse pas des décisions conclues entre les trois partis flamands. Pour le Francophone, cela donne l’impression d’un premier ministre fantoche au service de la Flandre.

Il est vrai que, de par l’absence du « premier ministre naturel », Bart De Wever, à la tête du gouvernement, Charles Michel se retrouve le plus souvent à soutenir le camp de la N-VA, amplifiant encore le poids de celle-ci dans la coalition, ne laissant à l’aile gauche du CD&V que peu d’espoir d’influer réellement sur sa politique. D’où les ruades régulières de Kris Peeters ou d’Éric Van Rompuy dont on se demande presque s’ils sont dans la majorité ou dans l’opposition.

Charles Michel est donc à la fois l’esclave consentant et l’atout francophone du poids lourd du gouvernement, la N-VA. Cette dernière, hyperactive, ne lui lâche la bride sur presque aucun dossier. Ainsi, quand il s’est agi de « reconnaître » le génocide des Arméniens, Assyriens et Grecs pontiques — une affaire qui n’intéressait vraiment que les Francophones —, c’est tout de même Peter De Roover, N-VA, qui a dégainé un premier texte de loi !

L’opposition dans les tranchées.
Épiphénomène de la rupture, la forteresse Michel a des effets curieux sur l’opposition : celle-ci a beau être massive et groupée, elle n’a déjà plus que les mots pour exister. À chaque nouveau scandale brandi à la chambre, la réponse de Charles Michel à l’opposition est indifféremment « non, tout va bien ». « Vous mentez ». « Vous n’avez pas fait mieux ». Ou encore « on a fait ce qu’il fallait, j’assume, je suis courageux, vous pas ». En substance. Et sur un ton qui monte jusqu’à devenir tonitruant en fin de tirade. L’énervement devient presque systématique. À force, on ne l’entend plus. Et il ne change jamais d’avis.

Du coup, étrangement, l’opposition francophone est démunie, pratiquement inutile, et doit se contenter du verbiage caméral. Confrontée à un jeu démocrate tronqué, elle pourrait tout autant quitter l’hémicycle où elle se heurte à un mur quand elle ne se prend pas des insultes pour avoir osé soulever un tapis et dévoilé un peu de poussière. Elle est finalement plus efficace quand elle alimente les rédactions en nouveaux scandales, en documents révélateurs, ou quand elle révèle les mensonges ou les manipulations du gouvernement. Elle en arrive même à passer en moderato cantabile sur l’alerte niveau 4 et ses conséquences.

La seule stratégie d’opposition efficace est désormais à long terme : miner le MR, affaire révélée après affaire révélée, pour qu’il s’écrase lamentablement aux prochaines élections, ce qui rendrait impossible la mise en route d’un second « gouvernement de droite ». Dégoûter les Francophones des libéraux. Charles Michel peut bien s’en plaindre, c’est lui qui, en lançant la coalition kamikaze, a mis en place les conditions nécessaire à un éventuel ratatinage de son parti aux fédérales de 2019 (ou d’avant). Logiquement, l’opposition fera tout pour l’amplifier, et le moins qu’on puisse dire, c’est que Charles Michel lui en donne le pouvoir. Il ne lui reste qu’une seule chance : que son pari sur l’emploi fonctionne et que le salaire poche augmente sensiblement. Et c’est pas gagné.

Cette opposition systématique et massive n’incite pas non plus Charles et son équipe à la modestie. Il en a acquis la certitude absolue d’être dans le bon, tant idéologiquement que sur le plan pragmatique. Même quand le bureau du plan lui explique qu’il lui manque 3 milliards de moyens dans son budget pluriannuel, tout va bien, à l’entendre. Cette certitude et ces dénis répétés renforcent encore l’esprit de forteresse du gouvernement omnipuissant. Le seul pouvoir qui lui échappe est celui de la presse, qu’il noie logiquement de déclarations tonitruantes.

C’est aussi dans cette perspective de fortification qu’il faut comprendre l’incroyable attaque envers la France par le premier ministre Charles Michel : à la moindre petite flèche venue de l’extérieur, le gouvernement sort l’huile bouillante, peu importe la nature ou l’importance de l’agresseur. Ça peut être les journalistes, comme pour Marie-Christine Marghem. Ou un haut fonctionnaire, comme dans l’affaire Galant. Ou la région bruxelloise. Ou des opposants quelconques. Pire, le gouvernement fédéral continue son jeu de massacre sur Bruxelles tout en tentant de sauver l’image de la Belgique, ce qui est parfaitement ridicule.

Non Charles, TINA pas la solution.
À la fois prisonnier de lui-même — il n’y a pas d’alternative (TINA) — et de la N-VA, et forcé d’aller toujours plus loin pour faire la différence, la machine s’échauffe et s’affole. Et après les attaques terroristes parisiennes, il faut s’inquiéter des messages martiaux mais vains.

On a en effet vu les propositions les plus fantaisistes de la N-VA reprises avec le plus grand sérieux par l’ensemble du gouvernement Michel, au grand dam du CD&V resté plus réaliste. Il s’agissait de frapper un grand coup de com contre le terrorisme. Dix-huit mesures inquiétantes, à la fois pour la santé de notre démocratie que de par leur carractère irréaliste, donc populiste.

Le gouvernement Michel a aujourd’hui à peu près tous les pouvoirs. Les murs qu’il a érigés, sa communication hystérique, proactive, défensive, compliquent le travail de contestation et renvoie la moindre critique à l’envoyeur. Le pays est aux mains de la N-VA flamande et d’une sorte de copie conforme francophone incarnée désormais par le MR. Il n’y a plus de contre-pouvoir réel.

Le gouvernement, enfermé dans sa forteresse infaillible refuse de reconnaître la moindre erreur. La Belgique n’en réparera donc que quelques-unes, et pas les plus fondamentales. Reste cet autre paradoxe curieux : c’est désormais une forteresse infaillible qui dirige sans partage ce pays failli.


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40 Comments

  1. Hansen
    décembre 04, 03:55 Reply
    Pari pour l'emploi. Les réductions de personnel chez GSK et BNP signifient-elles que Charles est en train de perdre son pari? Pauvre Belgique où la politique n'est que de la foutaise.
    • Marcel Sel
      décembre 04, 11:13 Reply
      Ce sont des réductions ponctuelles justifiées par des circonstances précises (fusion, concurrence de la banque en ligne, etc.) mais en effet, ce n'est pas rassurant pour Charles Michel.
      • Georges-Pierre Tonnelier
        décembre 04, 14:07 Reply
        C'est le signe même que le fondement des soucis de notre société, à savoir la nature même de notre économie, qui de libérale va de plus en plus vers de l'ultra-libéralisme, n'est pas en passe de se résoudre. Souvenons-nous de ce que nous a coûté le sauvetage des banques ! Des pays comme l'Islande, qui ont choisi de les laisser couler purement et simplement, se portent beaucoup mieux !
  2. Renal de Waterloo
    décembre 04, 10:14 Reply
    Excusez-moi mais vous réinventez partiellement la roue dans cet article: le Belgium a toujours été gouverné par et pour la Flandre. Cherchez et vous trouverez trace de gouvernement belge fin du 19ieme siècle qui ne comptait AUCUN ministre wallon mais uniquement des flandriens et bruxellois... Des tracts de la ligue wallonne au début du 20ieme siècle qui recense plus de 80% des investissements publics fait en Flandre (pour plus de 60% des recettes venant de Wallonie, les temps changent...). Et pas besoin de remonter si loin: l'état CVP pendant des décennies... Nouvelle époque mais même mélasse a la différence près que le premier ministre est wallon. Pour le reste, les maroquins qui comptent sont aux mains des flamands... Le "Alles voor Vlaanderen" que vous feignez de découvrir existe depuis très (trop?) longtemps et le gouvernement Michel n'est qu'une nouvelle péripétie. Rien ne change au Belgium, les évènements malheureux de ces derniers jours ne font que mettre en lumière cet état de fait.
    • Salade
      décembre 04, 11:19 Reply
      disons simplement qu'on voit l'évidence: mon dieu, les politiciens sont nus! Même Di Rupo n'avait pas la pêche, hier soir. Autre chose: à quand des documentaires sur le fonctionnement du fédéralisme en allemagne, en suisse ou au canada? Car là ça marche!
      • u'tz
        décembre 09, 02:14 Reply
        "Autre chose: à quand des documentaires sur le fonctionnement du fédéralisme en allemagne, en suisse ou au canada? Car là ça marche!" "ça marche" vous rigolez ou vous parlez des "accommodements raisonnables" ces fédéralismes n'ont rien à voir avec la belgique (= fédération d'Entités fédérées <strong>autonomes</strong>) il s'agit bien d'une <strong>confédération depuis le début des années 70</strong>, sauf que le (très) gros branleur delpérée cdh reconnu par le Palais expert es Constitution à la con à dit : une confédération concerne une réunion d'Etats indépendants et non la division d'un Etat indépendant en Entités indépendantes... rhétorique débilissime qui fait juste perdre du temps... toute les Entités belges depuis le début se battent pour agrandir leur domaine de pouvoir (parfois flou) mais jamais pour le territoire sur lequel il s'applique, ce qui a toujours été le problème, des périphéries qui subissent la non-information des belges sur leur système politique unique au monde (sauf en bosnie, pâle imitation imposée par l'onu s'étant souvenue que les belges avaient déjà inventé jadis le système constitutionnel bicaméral très imité bien plus d'un siècle auparavant)
    • Axle
      décembre 04, 12:34 Reply
      Il y a quand même des choses qui ont changé:les nouveaux maîtres sont encore plus méprisant. Et ils sont convaincu que la België n'apporte plus aucune valeur ajoutée à la Flandre. Cela devrait accélérer un peu le mouvement...
      • u'tz
        décembre 09, 02:29 Reply
        ils ont juste tout à perdre ceux qui accéléreraient le mouvement, perso je ne pense pas l'ennemi aussi con
        • Axle
          décembre 11, 16:10 Reply
          @u'tz: Les sauts dans l'histoire ne sont en général pas dus aux raisonnables. Mais vous avez peut-être raison et nos ingénieurs constitutionalistes inventeront encore et encore des artifices et entortillages pour que les morceaux incollables ont l'air de tenir ensemble... Peut être RTB(F), RTL et La Libre réussiront-ils à convaincre le peuple encore 50 ans ou plus que cet état lui apporte tellement. Mais une fois la sécu splitsé, d'autres décideurs devront réfléchir eux aussi à la valeur ajoutée que leur apporte encore ce non-état.
    • denis
      décembre 04, 13:22 Reply
      Si ce gouvernement peut saper ce qu'il reste des fondations pourries de la Belgique, c'est tout bon. Et c'est ce qu'il est entrain de faire. Parfait, parfait.
      • u'tz
        décembre 09, 02:25 Reply
        seuls les belges sont pourris, denis les fondations belges sont elles très réfléchies
    • Georges-Pierre Tonnelier
      décembre 04, 14:03 Reply
      Ce que vous expliquez là est assez inévitable dès lors que la Flandre représente 60 % de la population du pays et qu'elle est unie institutionnellement (et souvent également politiquement), alors que les francophones n'ont fait que se diviser institutionnellement et baisser leur pantalon d'un point de vue politique face aux revendications flamandes.
    • Wallon
      décembre 04, 18:18 Reply
      Exact, depuis l'édification de ce qui s'appellera l'Etat belge, le pouvoir a toujours été tenu majoritairement par des Flandriens, des Anversois et des Brabançons bruxellois MAIS, comme le pince si bien Monsieur Maingain, tous des "francopheunes". Le parlement a toujours été composé, bien avant le suffrage universel, par le même pourcentage 60% (Flamands+Bruxellois) et 40 % de Wallons. En tenant compte qu'un Flamands pouvait se faire élire en Wallonie ! Les Wallons se sont faits duper depuis la naissance de cet Etat. Malheureusement, cet état de fait dure par la frousse des Wallons à quitter le navire: jadis pour une question d'Eglise catholique et maintenant pour une question de prébendes de la Gauche wallonne.
      • u'tz
        décembre 09, 02:22 Reply
        bien Wallon vous semblez avoir l'enthousiasme de la découverte sur les dominations, calmez-vous un peu avant d'assimiler ce que veux dire gauche wallonne
    • Lecomte Serge
      décembre 04, 23:19 Reply
      «Des tracts de la ligue wallonne au début du 20ieme siècle qui recense plus de 80% des investissements publics fait en Flandre (pour plus de 60% des recettes venant de Wallonie, les temps changent…).» Hébien ça, je ne le savais pas et vous Marcel le saviez-vous?
      • Marcel Sel
        décembre 06, 15:27 Reply
        Je ne pose pas mes analyses sur des tracts :-)
        • Renal de Waterloo
          décembre 06, 21:31 Reply
          Posez-les apres avoir lu Michel Quevit (professeur de l'UCL) alors. Tres (trop pour les bons "belges"...) eclairant...
        • denis
          décembre 07, 11:23 Reply
          Vous prétendez traiter de sujet que les autres n'abordent pas. A quand un papier sur la spoliation de la Wallonie par la Flandre. Ce ne sont pas les ouvrages sérieux qui manquent.
          • Marcel Sel
            décembre 08, 10:51
            Je traite DES sujets que les autres n'abordent pas ou plus en profondeur que les autres. Mais pas tous. Et pour la Wallonie, comme vous le dites : ce ne sont pas les ouvrages sérieux qui manquent.
        • Renal de Waterloo
          décembre 09, 13:18 Reply
          @ denis dinsart, c'est un discours inaudible malheureusement: la doxa au Belgium est que la Wallonie est un boulet qui ne doit sa survie économique qu'a l'aumône séculaire de la Flandre et sa survie culturelle au rayonnement de la région a part entière... Tous ceux qui devient de cette ligne sont hors jeu, on aime pas creuser les sujets qui fâchent par ici. Chacun a sa place...
    • u'tz
      décembre 05, 02:23 Reply
      "le Belgium a toujours été gouverné par et pour la Flandre." vous avez absolument raison Renal de Wat' mais désormais nous sommes clairement mené par ce qu'il y a de nazi en flandre (pas cequ'il y a de plus nazi en flandre ceux-là sont soi-disant baillonnés par les nazis light de l'n-va) "Rien ne change au Belgium, les évènements malheureux de ces derniers jours ne font que mettre en lumière cet état de fait."j'aimerais partager votre optimisme, Michel est un soumis ce que n'était pas toujours ses prédécesseur FR au fédéral, ses ministres incompétents et son duc' garde-chiourme-fils-à-papa rajoutent des couches... le terrorisme servi par la guerre imaginaire, le nucléaire(coûteux pour mille générations de tous le plus grand scandale à mes yeux), le détricotage de la société démocratique pour l'intérêt du premier décile multinational de revenu qui a intérêt à reprolétariser tout les autres concitoyens dans les nations développées jusqu'au niveau de ceux du tiers monde
  3. guypimi
    décembre 04, 12:20 Reply
    Le constat est affligeant ! qui peut encore croire aux mensonges et turpitudes de ces ministres sinistres le premier radicalisé flamingant qui s'exprime en flamand à Paris qui soutient les mensonges de ses ministres et fait 1 milliard de cadeaux à mestrallet " très content' lui ! dixit ! Marghen dit que le prix de l'électricité à baissé VRAI ???? Du toursivage le petit michel passe au MENSONGE éhonté pour tenter de cacher sa honte face au monde. Le comble ce francophone répond en FLAMAND à un député francophone (Nolet ! ) il signe sont asservissement aux quazisnazis de la NVA de moins en mois quazis ! La nva est vraiment débile c'est eux que la montée des eaux concerne le plus ! Mais toujours aussi égoïste et obtus c'est eux qui renâclent le plus ! Blocage institutionnalisé pour prouver que la Belgique n'existe plus. Que ceux qui n'aime pas la Belgique la quitte et nous libèrent du joug flamingant.
    • moinsqueparfait'
      décembre 07, 10:14 Reply
      Je crois que vous vous faites des illusions. Le pouvoir germanique (ou illusion de) sera maintenu de gré ou de force. Et rendez-vous bien compte que même la France officielle approuvera et soutiendra entièrement cet état de fait. Personne ne va nous libérer du joug flamingant. Il faudra le faire nous-mêmes et personne ne nous aidera. On ne nous approuvera même pas.
  4. u'tz
    décembre 05, 03:20 Reply
    @Marcel à la semaine de paniekbruxel... improductive dans la chasse au terroriste (super salah abdeslam caché quelque part chez tatie zoubida) succède la semaine pleziers divers et notamment ceux du petit commerce, l'incohérence du gouvernement dans nos multiples Entités d'Etat... perso charles michel qui m'a paru un mixte pseudo-gaullien de fils-à-papa et de fœtus de marshall pétain... une question, je vous la pose car je n'ai jamais douté de faire partie de la même "indéfinissable sensibilité belge" que vous, Marcel : - y croyez-vous encore ? - si nous y croyons indécrottablement encore, que faire ?
      • u'tz
        décembre 07, 04:43 Reply
        oh, et moi, émoi, la loi, le roi (haha), la liberté
      • u'tz
        décembre 07, 05:09 Reply
        héhé! Marcel l'anthropologue observe... c'est pro ça, pas trop citoyen
  5. Tournaisien
    décembre 05, 09:45 Reply
    http://www.lesoir.be/1061976/article/actualite/union-europeenne/2015-12-04/francken-aimerait-une-sortie-temporaire-grece-Schengen Totalement scandaleux. Cela au moment où l'on est occupé à déballer le tapis rouge (avec croissant) à cette ordure d'Erdogan, où on vient de débloquer un budget de 3 milliards d'euros à payer à la Turquie pour qu'elle retienne soi-disant les réfugiés syriens chez elle ! Prendre une telle décision est le pire signal que l'on pourrait envoyer à Erdogan. Cela signifierait : "Monsieur Erdogan, maintenant que nous vous avons payé 3 milliards d'euros, continuez à faire passer les réfugiés chez vos grands amis grecs qui finira par crouler sous leur nombre. Pour ce prix-là, non seulement, vous entuberez l'Europe mais en plus, vous vous paierez les couilles de vos amis grecs !". J'espère bien qu'on n'adoptera pas une telle mesure.
    • Martine - Bxl
      décembre 06, 17:51 Reply
      Très Juste Tournaisien ! A ce sujet je vous propose d'aller sur le site de La Tribune.fr lire le billet de Romaric Godin : http://www.latribune.fr/economie/union-europeenne/pourquoi-l-europe-menace-la-grece-d-une-expulsion-de-schengen-532553.html Effrayant !
    • u'tz
      décembre 07, 04:38 Reply
      "vous entuberez l’Europe mais en plus, vous vous paierez les couilles de vos amis grecs !" dites-le Tourn' vous haïssez les turcs (racisme?franchement qu'est-ce qui différencie un turc d'un grec?) qui ont demandé leur rattachement à l'eu(1963) bien avant la grèce à l'époque des colonels nationalistes... les grecs ne sont pas les amis des turcs (leur véto depuis l'europe des dix...) et réciproquement parler de couille est aussi méprisant pour les deux parties que le racisme de cette mrde de francken
    • moinsqueparfait'
      décembre 07, 10:18 Reply
      Dans l'empire germanique, ce que veut le peuple supérieur advient. Cet empire va se rétrécir fameusement parce que les Anglais et les Français vont enlever la prise. Ennui: la Wallonie risque de se retrouver emprisonnée dedans.
      • u't z
        décembre 08, 15:55 Reply
        aïe si la prise mâle est retirée, la femelle est vide, la wallonie pourrait-elle mettre le doigt dedans ?
    • u'tz
      décembre 09, 02:19 Reply
      mais pourquoi me sens-je toujours aujourd'hui plus proche d'un turc ou d'un marocain que d'un polonais?
  6. Shrek.Be
    décembre 05, 14:05 Reply
    Bonjour Marcel, on doit quand même se féliciter d'avoir des services de sécurité performants.... En effet, monter au niveau 4 deux jours avant un SMS inquiétant si ça ce n’est pas de la proactivité... L'étape suivant ne serait-elle pas supprimer le droit à la parole avant d'émettre la moindre critique…
  7. Salade
    décembre 06, 14:21 Reply
    Je donne un nic-nac à Charles
  8. bronkart
    décembre 06, 15:28 Reply
    La réponse à la chambre de Michel à Nollet en néerlandais est pathétique, comme si il s'agissait de prouver sa bonne foi à ses tuteurs plutôt que de répondre à l'intéressé ...
  9. wallimero
    décembre 07, 23:49 Reply
    @ Marcel, là j'adore, c'est de la bave de haine cristalisé en écriture...ohlala, l'insulte ultime, - Charles Michel est aujourd'hui plus flamand que le CD&V - dans ce gouvernement tout ce décide entre partis flamands - Pour le francophone, cela donne l'impression d'un premier ministre fantoche au service de la Flandre - Le pays est mains de la NV-A flamande et d'une sorte de copie conforme francophone incarnée désormais par le MR. oui, je crois que tu as fait ton point là... et pour dire quoi? "La seule stratégie d’opposition efficace est désormais à long terme : miner le MR, affaire révélée après affaire révélée, pour qu’il s’écrase lamentablement aux prochaines élections, ce qui rendrait impossible la mise en route d’un second « gouvernement de droite ». Dégoûter les Francophones des libéraux." Avec une position tellement comptoir maison du peuple, je me demande franchement comment on peut encore t'inviter à un débat oh mais oui, c'est tellement fondé, car le CD&V n'était pas content que Bourgeois a renié, eeuh, une ministre CD&V? et oui des idées dont un pistonné du CDH a dit qu'elle n'avait aucun sens, quelle référence! et pour le reste, rein, le vide le plus complet. Tout est la faute des autres, méchante NV-A, méchant MR, mais tu as raison, il faut surtout dégoûter les francophones des libéraux! car pour l'instant, car il est clair, c'est le trop de polique libérale qui est le problème absolu en Wallonie et à Bruxelles... joli Marcel, vraiment joli VV
  10. hansen
    décembre 23, 02:11 Reply
    Pour l'ancien président wallon du MR, les socialistes etaient infréquentable et pour leur nouveau président la NVA est très fréquentable puisqu'avec eux le MR avec seulement un tiers des votes wallons s'empare à lui tout seul de tous les postes de ministres francophones, au point qu'il a du en trouver de parfaitement incompétents dans ses rangs. Vive le plus jeune premier ministre de Belgique. On a l'air malin avec ce gouvernement qui n'ose meme pas dialoguer avec les citoyens qui font tourner la baraque.

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